8l$
F O N
pans
e~
vafe , íe rrouve en équilibre avcc la preffion
¡le l'aunofphere, qui agit contre
k•
ouvertures des ruyaux
K K,
&
emp~chc
alors l'eau de s'en écouler: duran e
!=e lems,
l'cau
continue
de s'écoulu
par
les
ouverttH~s
F, G,
daos le tuyau
N;
auffi-rór que l'cau du baffin
M 111
commence
a
devenir
(j
ba!fe. qu'il ·peuc <'intro–
duire de nouvel air par l'ouvenure
F
dans le wyau
DO
&
dans le vafe
11 B
B,
il
agit de nouveau fur l'eau qui
s'écoule par les petits cuyaux
K K,
comme auparavant,
en plus grande quantité que les quvercures
G
&
F
n'en
peuvent abforbor, ce qui efi caufc qu'elles fe bouchent
une fecoode fois,
&
ainfi de fuite , de force que le
taritTement
&
l'écoulement de l'eau fe font ainti alternari–
wement. MulTe.
§.
1390.
La
defcriprion de
t.
piQpart de ces
fontaineJ,
efl tirée
foir en entier, foit par extrair, de l'E(fai de phyfi4ue
de M. Muffchenbroek. Nous ne parlons point des
fon–
taines
intermirtenres aniñcidles;
cm
a fuflifammeor
v6
·~
l'artide
StNGUt.AR!TE's DES FoNTt\lNES,
~omment
l
'art peut les imirer
a
!'e,emple de la nature.
L es propriétés des fyphons fournitTent auffi des
fontlli–
f1ei
curieuíes.
Soit par exemple un vafe
AGBF (fi!f,·
2f.
n°.
f.
Hydra¡t /.),
daos lequei on ait a¡uClé un fyphon ou cu–
yau
reeourbé
a
branches inégales, done la plus longue
branche
DE
(coree du vafe,
&
done l'autre foit ouverte
en
e
prcs du fond du vafe fans couchcr
á
ce fond ;
<¡u'on ver(o de l'eau daos ce vale, elle momera en meme
tems daos le íyphon
e
D
par l'ouvercure
e;
&
des que
J'eau en s'·élevant fera arrivée eans le
fyph ·>n
&
daos
le vafe au niv eau du point
D,
alors par
la propriéré
du íyphon toure l'eau du vafe s'écnulcra par
la ¡ambe
13
plus longue
DE .
Si done on place !Ür
le
ha ue do
vafe une figure dom les lel'res foienr au nivcau du cou–
de
D.,
il efi évident que l'eau s'écoulera des qu'elle fera
arrivée a la hauteur des levres de ce
u
e figure: ainfi la
figure pourra repréfencer une efpece de Taorale. Voila
le príncipe général, done on peut varier l'applicarion en
autaot de manieres qu•on voodra
1
entre aurres par eelle
qui efi expliquée dans l'EtTai de phyrique de M. Muf–
fchenbroek ,
§.
1376. l1 efi facile par
la conflruétion
de la
fontaine,
de dérober le ¡eu du fyphon aux fpeéta,
teurs.
On peur voir dans les livres de Phyflque, différenres
;meres efpeces de
fontaines artificiellei;
mais voila
les
princ'pales.
(O)
F
O N T A 1N E S A R T 1 F 1C
1
E L L E S, (
'Jt~rd.)
font
auffi nécetfaires a l'enrretien des ¡ardins qu'a leur em- ·
beliiiTcmenr . Elles forment des jets , des gerbes , des
pyramides, des nappes, des cafcades, des butfers;
&
les
morceaux de fculprure qoi les accompagnenr ordinaire–
m enr,
en
font
a
nos yeox des objets eoch11Heurs.
Oo les dillribuc en
fontai>ui
¡ailliffantes , en eaux
piares, en
fontaine.s
rocaillées en baffin ,
:1
l'italienne,
a
l'égyprienne,
&
auues.
f7oyez l'article fuiv.
( K)
F o
N T A 1 N E
S, (
ArchiteEl.)
lims ce n<>m oo eurend
auffi-bien la fource qui produit l'eau que le monnmen t
qui la
re~oir;
mais par rappon
a
l'an
d~
bar ir,
&
aux
divrrfes formes
&
liluarions de ces monumens on les
appelle
fontainet couverlet
,
d/couverter, ja.illijj'amer ,
pyramíJ,¡/e.;,
rt~f/ir¡~ter ,
ew
grotta,
en buf{ets ,
ifol/n
,
'adof!éei,
•ngagleJ,
flanqtdet,
angtd,úra,
&c.
Communément le fculp1eur a au!lnr de pan que l'ar–
chiceéte
a
la cnmpofl tion
de
ces Íortes d'édifices ' prin–
cipal cmen l lorfqu'il s'agic d'une ordonnance allégorique
ou fymbolique, a l'u(age de la décorarion des ¡:udiu;
de propreré, comme il s'en vnir
a
Verfailles, ou
ii
celle
des
fontainei
¡ailli!Jame> dellinées
3
l'embellitTemcnt des
places publiques; relles qu'il s'cn voir dans pre(que Joule>
les vil les d'ltalie,
&
dom l'énumérarion , le goOt du
detTein,
&
la perfeélion de l'exéculion
Iom
connus de
tous.
En France
,il
femble que nous ayons pris foin d'igno•
ter
ces
dernilrs genres de monomens; car, 3 1'exccptiou
des
fontaines
qui paren! nos maifons royales,
&
done
les dctfeins íonr de la compolition dt le Brun,
&
de
plufieurs ículp1eurs babiles du dernier fiocle, coures celks
qui décorenc ceue ca pira le, prou,·crn notre infÍlffi(ance
a
cer égard.
11
femble ml'me que nos archireéles ayeot
négligé cerre parcie de leur
are,
au point d'avoir ablndon–
né
anx emrepreneurs le detTeiu de ces lurtes d'édifi ces ,
le
plus grand nombre de>
for.taineJ
qui fe voyem
3
París
daos ce dernier gcnre , étam d'une compo!itioo triviale,
d'une confiruétion tri:s-n.!gligée,
&
d'une ordounance
au-deiTous du médiocre.
Ce qui efi ccrcain, c'ell que
les deux feuls monu–
¡neus de cet\e cfpece, qui foien t
di~nes
de quelque couli·
FON
dératio11, font
la
fontaine
des faiots
Ionocens rue
~Denis,
&
celle de la rue de Grenelle faugbourg S.
Germain; encare faur-il convenir que la premiere
a
été
exécurée par
'Jean Gottjon,
&
In
fecor)de par
Edme
Bo11chardon,
done les noms feuls
font
l'éloge. Nuus
obferverons néanmoins que le mérice elfentid de ces
deux ouvrages, contifle dans l.a perfeétion de la Scul–
pture
&
oon dans l'ordonoance
de 1'
Architeéture; eo
effet,' que fignifient
l'application. de l'ordre
corinr~ien
dans la décorarion de celk des fam!S lnnoceus,
&
1
or–
dre ionique employé dans la
fontaine
de Grcnelle?
J
uf–
qu'a quand fe croira· t-oo permis de négliger l'efpri1 de
con venance
daos l'ordonnance de nos édiñces? Pour–
quoi des
o~vrages
qui intéretTenc la gloire de la naeion,
le ?rogres des A
m,
&
la fp!endeur des regnes de no¡
rois, ne font·ils
pa~
jugés, avanc
leur exéculion, par
les académies ratTemblées? Quol bien
o
e réfulteron-il
pas, pour la pe1 feét1on des 111onumens qui or"""'
•a
capirale, fi nos archireéles, nos fculptcurs, nos peineres,
le1 amareurs, les lwmmes
3
ralem daos chaque genre ,
íe communiquoicnt leurs produét1ons, cenains ¡ours de
l'annéd, ..pour
y
délibérer fur ks avancages, le choix,
la forme,
&
la compolidon de nos barimens? En un
mor rous les hommes h1biles ne devroienc former qu'
un corps. Certe réunion d'avis, de !emimens importe
plus qu'on nc s'imagine. Tout ouvrage public intéretTe
les Anilles. C'efi par ce moyen fcul que la France peut
íc fignaler,
&
que les foins, la vigilance de notre dire–
éteur général peuvenc
~!re
ferondés u1ilement,
&
tourner
a
u proti t d" la fociété. (
P)
*
F
O N T A I.N E DO M E S
r
!
Q. U E;
il
y
en
a
de plu–
fleurs efpeces: nous allons decrire les principales. Tou-'
tes fe peuvenc définir, un vai!fcau qui cooriem l'eau
deijinée
a
la boitTon
&
aux auues ufage¡ d'une mai–
fon.
11
y a d'abord les
fontaintl
flmples: ce font des
va–
fes de cuivre rofene, étamés en-dedans. On y di!lin–
gue trois panies; celle d'en-bas, ou le pié; celle qui
s'éleve au-deffus, ou la cuve de fond;
&
ce!le qui efl
au-detTus de la cuve de fond.
a
!aquelle on adapte le
i:ouvercle,
&
qu'oa appelle
gorge.
Elles font ehacune
d'uoe feule piece, fans
foud~re
fur la hauteur; le chaude–
ronnier qui les travaille les
a
emooudes ou retreintes felon
la forme qu'elles exigent.
Le
pié
efi
bordé
i\
la partie
inférieure d'un ourlet qui couvre une baguene de cnivre,
&
non de plomb ou de fer: c'efi un réglemenc général
pour toutes les panies couverces d'un ouvrage de chau–
deronnerie, le bord fupérieur du pié formé
on
drageoir,
re~oic
la cuve de food.
La e
uve de fond entre dariS
le drageoir du pié; elle
ea
d'une feule piece, fond
&
parois: elle a done été
prife daos une plaque, emboutie, retreime,
&
réduile
par ce travail
a
la forme d'un cylindre. qni a un peu
plus de hauteur que de bafe. A un pouce
&
demi,
plus ou moins du fond, o
o
pratique une ouvenure; on
y relev e un ornement eX<érieur quelconque: cet orne–
ment s'appelle la
6o./Je;
&
c'efi a l'ouvercure que cet
0rnemenc emoure, qu'on adapte le robinet. On
con~oit
que la panie fupéríeure de la cuve de fond
eft
en dra–
gcoir, afin de
recevoi~
la gorge _
La
go.rge peut étre regardée comme priíe daos une
cave de fund done
011
auroit percé
k
fond. Sa panie
inférieure doit entrer JUOe dans le drageoir de
la piece
précéd.:nte: cette partie ctl emboutie, retreince,
&
bor·
dée d'un ourlet femblable
3
celui du pié; ce1 ourlet cfi
r(cQ dans
le
couvercle .
Le
couvercle efi un dl\me dont la forme varíe íelon
le golu
de
l'ouvrier : il
en
bordé par en-bas d'un our–
ltt'
&
il
pone
a
fa partie fupérieure une
poi~ée
qu'on
appelle
pommel/e.
La
pommelle ell au cerurc du dómc,
a l'cxr¿ricur,
&
ferr
ii
preudre
&
:i
placer le coa ver–
ele.
Aux córés de la
fontaim,
vers fa partie íupérieure,
prc>che la gorge'
a
droire
&
a
gauchc, íonr rívées
a
clous
deuK plaque> de cuivre qu'on appelle
porte-maim;
ces
plaqu~
retiennenc deux anneaux qu'on appellc
maini,
&
qur
Íervenr
a
poner la
fontaine.
Voila
la
foneaine
limpie . Elle efl placéc fur un pié
de bois .
La e
uve de fond efl foudée au pié,
&
la gorge
3
la cuve de fond. La foudure eCI d'étain: on fe
fert
de
13
meme foudure pour fixer
ii
demeure le robioet daos
le trou de la botTe.
On voic par·lii que l'imérieur d'une
fontaine
pareille
ne peul erre étamé avec trop de foin: mais jamais l'é–
(311lage ne prévieodra tour le danger; paree que quelque
parflit qu'il foit, c'e!l co6¡ours un crible, da,;s les pe–
tits trous duque! le verd-de-gris
fe
forme imperceptible-
mene: