FON
meot;
&
qne l'étain lui-méme o'ell pas un métal toot–
~-fsir
innocent .
Voyez.
In
articles
E
T A M E ll'
e
u
I–
V RE,
&
E
T A 1 N;
&
d'aill<urs,
ti
vous mettel de
J'eau bourbeufe daos ces
fo11taina
limpies, elle n'en
[oc–
tira ¡amais bien claire.
La falubrité a fait d'abord imaginer des
fon&aines
de
cuivre fablées, qui clarifialfent l'eau;
&
enfuite des
fon–
~aines
de plomb,
a
fable
&
a
éponge' qui euaem l'a–
vaotage de donner des eaux !impides,
&
d'obvier
a
u
danger du cuivre
&
de l'érain.
Pour fe faire une idée julle de
la
fontaine
de cuivre
fablée, il faur imaginer uue
fontaine
fimple, telle que
nous venons de la décrire, dont l'intérieur foir panagé
en rrois efpaccs ditférens par deux diaphragmes; ces dia–
phragmes que le chauderonnier appelle
pannaches,
fonr
des limbes du diametre de la
fontaine ,
a
l'
endroit ou
ils doivent
~tre
fixés : ils font percés au centre d'un trou
circulaire;
&
les bords de ce trou font rele vés,
&
peu–
vent recevoir un couyercle . Le premier diaphragme
ell foudé un peu au-deffous de la
jonélion de la gor–
ge
&
de la cuve de foud; il efl traverfé d'un tuyau pla –
cé
a
fon bord; ce tuyau cfl d'un poucc de diametre'
ou enviroo; il efl foudé au diaphragme; il fe rend au
fecood diaphragme;
il le uaverfe pareillement,
&
luí
efl foudé comme au premier: ce tuyau fe nornme
ven–
toufe;
il s'éleve jufqu'a l'ourlet de la gorge, ou il ell
arreté par une foudure. Son ufage efl de donner for–
tie
a
l'air contenu daos la partie inférieure de la
fon–
~aine,
a mefore que cene caviré fe
remplit d'eau fil–
rrée .
Le
diaphra~me
fupérieur doit avoir fon ouverture plus
grande que
J'~nférieur,
a
fin que le couvercle de celui-ci
puilfe paffer par l'ouv<rrurc de celui-13.
Le
dinphragme ou pannache inférieur ell foudé a la
cave de fond, comrne le fupérieur; fa diflance au pre–
mier efl d'environ cinq
á
fix pouces : il a auffi fon cou–
vercle.
11 faur que toures ces pieces , tu yau, pannache , cou–
vercle, foient bien étamées .
On remplit de fable l'iorervalle compris entre les deux
diaphragmes; l'inft1rieur efl fermé de fon couvercle.
L e
fable placé, on ferme le fupérieur du
líen; on mee
encare une certaine hau teur de fable fur celui-ci ,
&
l'eau rélide íur le fable.
.
L'eau fe filtre a-rravers le premier fable , s'infioue en–
lre le joint du couvercle du diaphragme fupérieur
&
le
rebord de ce diaphragme; defcend daos la cavilé com–
prifc entre les deux diaphragmes; fe
fil tre une feconde
fois en paífant a-travers le fable qui la remplit; s'infi–
~ue
pareillement entre le couvercle du diaphragme iofé–
fleur
&
fon rebord; combe dans la partic inférieure de
la
funtain•,
la remplit ,
&
en chaffe l'air par le ca
u
al
appellé
vento11(<;
l'eau clarifiée forr de cell<> partie par
le robinet,
&
fert aux ufages de In maifon .
On voit que le fable fe chargeant de toutes les im–
puretés de l'eau' il viene un
tems ou il en tellement
c nvafé, que la filtration fe fait lentement
&
mal : alors
il
faut la ver le fabl e en plufieurs eaux,
&
le replacer
daos la
fontaine. Voyez
cette
fontaine
dans
nos Plan–
&bes
de
e
baudcronnerie .
Voici maintenaot la defcription des
fontaincs
de plomb,
fablées
&
a
épooge .
J
maginez une cailfe de bQiS de chene plus ou moins
grande, felon
la quantiré d'eau qu'on veut avoir en ré–
ferv e. Que cctte caiffe Coit quarrée , mais un peu plus
Jongue que haute ;
&
que roure la capacité en
Coi
e dou–
blée de plomb,
&
divifée en quatre parties par des fé–
parations
a
u
m
de plomb.
C'efl dans la pnrtie ou divifion
11
Be D ,
la plus gran–
de de toures, qu'oo met
1
'eau comrne elle viene de la
riviere. Cene divilion communique avec la
divifion
A eFE
par des croas
t, t, t, t,
pratiqués
a
la partie
fupérieure de
la cloifon
A
e
,
&
par d'au tres petits
trous
u,
", ",
tt,
pratiqués dans une perite gouttiere
forr étroite
&
affez élevée . On voit en
"1
K
,
a la par–
tic inférieure de la meme cloifon,
A
e,
une divifion
qui ne s'éleve pas
a
la bauteur du córé
B D
,
ni de la
cloifon
E F;
ell e oe forme, avec la partie inférieure du
di~phragmc
E F,
qu'un coffret
a e
1K,
qui a a-peu–
pres
13
moitié de la haureur de la cloifon
E F,
&
qui
efl benucoup plus étroit que la diviuon
ABe D.
Ce
coffrtt cfl rempli de fable bien fin,
&
couvert de deut
co.uvercles percés de quelques grands trous. Le pre–
mler couverele pofe
&
pefe fur le fable; le fecond fer–
me le cnffre: on en a mis deux, paree que la panie
de
13
\'afe
&
des ordures de l'eau qui fe dépofent fur
ces courcrcles, n'étant pas rerenue daos le fable, le fa-
FON
ble en demeure plus loog-tems por
&
moios fujet
a e–
rre lavé.
Ce cotfret communique avec la divifion
FH NO,
par des trous coniqucs
x, x, x, x.
Ces trous coniques
font remplis d'éponges tres fines
&
prelfées forremem
dan
S CCS
lrOUS ; CCS
lrOUS font pratiqués
a
fa partie fu–
péríeure, comme on voit.
La
divirion
FH N O
communique avec la divifion
G N OE
par d'aorres trous coniques
y, y, y , y,
pareil·
lement remplis d'épooges fines
&
forcées. Ain
o
l'eau
en paffanr de la divilion
A B De
daos
le cotfret
a,
1K,
fe filtre dan• le fable qui rempl it le coffret; en
palfaot du cotfret
a e
1K
dans la divilion
FH
NO,
fe
filtre a-travers les éponges
x, x,
"'•
&c.
&
en paf–
fant de la divifion
FH N O
dans la divilion
GN OE,
fe clarifie encore a- travers les éponges
y, y, y, y.
11
y
a rrois robinets; le robinet
L
qui donne l'eau la plus
elaire , de la divilion
G N OE;
le robiner
M,
qui don–
oc une ea
u
moins elaire, de la divifion
F H NO,
&
un
robinet
Q_,
qui donne l'.eau de la divilion
ABe D,
coro–
me el
k
viem de la rivierc.
L es u ous cooiques fonr formés daos des bolfages de
plomb , tels qu'on les voit daos
la jig11re;
&
la petite
gouniere avec fes troos
u'
ll,
,,
'
11,
ten a
fot1tenír
te
fable
&
a
le foulever un peu contre l'effort de l'eau
fupérieure au coftrct . On a pratiqué aux bords fupérieurs
de la caiffe des trous par ou l'air peut correr daos
la
fo ntaine,
&
é'•enter l'eau.
Ces
fontaines
foo t excellcntes; noos ne pouvons trop
en rccommander J'ufage;
&
M.
Ami qui
les a inven–
tées, a rendo Ull fervice importaot
a
la fociélé, qui ne
pem trop luí en marquer fa recoonoiífance. 1·1 a varié
fon invention en plufieurs manieres dilférentes
&
toutes
ingénieufes.
V
oye
:t.
les ouvrages qu'il a publiés.
11
faur avoir denx foins aUe"L legers; !'un de netto–
yer le fable
&
les éponges de rems en teros, de mois
en mois;
&
l'amre,
de
ne point Jailler tnrit fa
fontai–
nr:
fans quoi les premieres cnui qui viendrooc apres la
deffication, tiendront des épooges un petit goílt d'amer–
tume
&
de marécagc, mais ne (eroot jamais ma.J fai–
nes.
F
o
N T A 1N E DE LA
TETE'
e
Anat.) Voy.
F
o
N–
TA NELLE.
F
o
N
r
A 1 N
Es n E
v
1N, (
Hifl .
mod.)
L'u fage de
diflribuer du vin
au
peuple, dans les occalions de réjouií–
fances, efl fon aocien . Alain Chartier raconte daos
fon hifloire de Charles
V
1
l.
que par mi les joies du peu–
ple de París, lorfque ce roí y eotra, , devane les Fil–
" les-D ieu étoit une
fontaine,
dont
l'un des tuyaux
,
jettoit lait, l"aurre vio vermeil, l'autre vio blanc,
&
,,
l'autre eau
, .
M onflrelet, en parlant de l'entrée que Charles V . lit
auffi dans París, remarque , qu'il
y
avoit delfous l'é–
" chatfaut une
fontaine
jenant hypocras,
&
trois fire–
" oes dedans,
&
étoit led it hypocras abaodonné
a
cha–
,
cun
, .
Lorfque Je roí Charles
V
l.
la reine lfabelle de
Ba–
viere,
&
le'roí Henri d'Angleterre avec fa fe mme roa–
dame Carherine de F rance, vinreot
a
París, ,
tour le
, jour, dit eocore Monflrelet,
&
toute
la nuit, dé–
" couloit vin en aucuns carrefours abondammeot par
,
robinets d'airaio,
&
auu es conduits
iogénieu(emeot
,
faits, afin que chacun en prinfl a fa volooté , . En·
fin le mcme hillorien rapporte que lors de l'entrée du
roi L ouis
XI.
dans la rue S.
De~is,
., étoit une
fon·
,
taine
qui donooit vio
&
hypocras
a
ceuK qui boire
, en vouloieor , .
Voyez
le détail l!es aurres ré¡ouilfan–
ces
a
l'article
ENTRE'E.
( D .
J .)
F
o
N T A 1N
1!
DE
1'
E
u, (
Arti.ficier. )
Si l'on varie
un peu la couleur du feo de l'artifice appellé
pot
a
ai–
grettc,
&
fa
figure exrérieure , par différens arrange–
mens, on en forme des apparences de
fontaincr de feTt
·
Pour changer fa couleur,
il
n'y a qu'a fubfliruer de la
limaille de cuivre ou de la poudre qu'on rrouve che?.
les Epingliers; elle doooe
a
ce feu uoe couleur
verd~lre difieren te de celle de la limaille de fcr, qu'on met
daos les aigrenes.
A l'égard du changemeot de la figure extérieure,
&
de
l'arrangernent des cartoucbes pour repréfeorer des
jers
des gerbcs
ou
des cafcades, il n'y a qu'a imirer
l'ar:aogement de; ruyaux de _plomb qoi produifeot too–
te> les ditféreoces des
fontatnes,
par une femblable po–
fitioo des carrouches remplis de ces compolirioos, qui
ne produifeot qoe des étiocelles fans fiamme, comrne
foot celles ou domiueot les charboos de bois dor un
pea groffiererneot pilés, la limaille de fer ou de cui–
~re ,
J3ns marieres onélueofes ou huileufes . En etfet ,
il
o'y