SS
FON
·n'y a point tant d'oppofition entre
l'~pparence
du (eu
&
de l'<nu, qu'on fe !'imagine du premier: car les gout–
res d'eau des Jcts faillans éclairés par le Soleil ou quei–
GUC lamiere qui ;'y tétléchir, ne relfemblem pas mnl
ii
des étintclles.
JI
no
s'ag'r done pour repréfeoter une
gerbe d'eau que de roOembler plufieurs canouches pleins
de
matiercs combuiliblcs de cerre matiere,
&
de les al–
lumer en méme rems.
Si l'on rangc ces ruyaux en deux
lignes parallelcs,
pofés en firuarion un peu inclinée entre eox, ils produi–
ront, lorfqu'ils fcront allumés, l'elli:t d'uu berceau d'eau
re\ qu'on en
'oir
a
V crfailles, fous
lequel on pom ra
pa!lcr
l~ns
le bniler, pour pcu qo'ils loieot éloignés.
Si
on
les
rao~e
comnlt:
les r.tics d'one rouc:, du cen–
tre
á
la circonférence fur le
m€
me plao, ils produiront
une apparrncc de Soleil.
Si parrant du mcme centre ils foor égalemenr incli–
nés
a
l'horifon de bas en haut' ils form<rolll un cone
droit femblable
3
une cloche de fer .
Si on les range fur des formes pyramidales, ils f<Jr–
m eroot une pyramide de fcu.
.)i on les couche horifontalemenr par lirs d'inégale
hauteur iné¡;alement avancés,
&
que la matiere donr ils
fonr pleins lnit lente, enforte que les étincelles retom–
hent fans étre· pouff€es loin,
leur feu
reprdi:otera une
cafcade.
Si l.s dégorgemens font des ouverrores larges
&
pla–
tes,
&
que le; ruyau
x
fe touchenr, leur feu reprélenre–
ra une nappe d'eau dont le baffin pourra erre figuré
comme
1'
on voudrs pour faire rctornber
les
étincelles
en rond ou de route autre figure; auquel cas les chnr–
bon> qui les produifent doivenr
~lre
groffieremen r pilés
pour retomber avont que d'
~rrc
confumés. Tous les
ruyaux de ces artífices peuvent
~tre
faits de pot<rie de
terre ordinaire, plíltl\t que de toare aurre matiere; por–
ce qu'ils peuvent erre confumé; par le fe u, s'ils font
de bois; ils fe fondroienr , s'ils étoieot de plomb ou de
fer, par l'aélion du foufre
&
du falpetre, qui font des
fondans;
&
ils coO tcroient beaucoup, s'ils écoicnc de
culvre .
1\u refle, on ne peut les faire
bien
longs;
1°.
paree
que le feu
les faoit ere ver, o
u
s' étoutleroic s' il c!toit
~rop
éloi¡¡né de
1'
embouchure de leur dégorgement ;
2°.
il rcfleroit en partie caché daos la longueur de fon
étendue;
3°.
en
fin,
on ne pourroir aifément compri–
mer les matieres,
lorfqu'olles doivent érre foulées.
• F o
N
r
A 1 N E ,
(
Raffi'"'" m
f:ure
)
e' efl une
cavité qul fe forme le plus fouvent daos la pote du pain:
quelquefoi; elle ell pleioc de lirop ; d'autres fois, oo
efl obligé de l'ouvrir pour la remplir. On fe fert pour
l'ouvrir de la pointe de la truelle;
&
l'on
y
porte de
la mstiere, comme d1n<
l'opérnrion que l'on appelle
foneer.
Voyn
l'art:cle
F
o" e
E R .
FONTA
1
E
B
LE:\ U,
(Gio~)
Fon1 Bleattdi,
bourg de
1'
lslc
de
Ftan:e dans
le
<il11nots,
remar–
quable par le pnlai; des rois de France, dont Loui; le
Jeune peut paffer pour le premier fondateur,
&
Fran–
s-ois
l.
pnur le fecnnd. Hcnri
111.
y naquit.
11
efl
a
quarorzc licues de Paris ; In foret qui l'environne s'ap–
pelloit anciennement
!u forit
de
Bíevre.
Long.
fuivant
affini.
20. 12.
30.
latit.
48
24-
30. (
D
J.)
F
O
r
A
J
N
1E R,
f m. (
H¡drattl.)
cll celui qui
par des príncipes certains
&
de> expériences
réitérées ,
fait la rccherche des CJUX ; les Jauge pour en connoitre
la
qu~ntité;
les
a
malle dan' de> pierrées pour les con–
duire daos un regard de prifC: ou dans un réli:rvoir; fair
relever leur pen•e, les condutt au lieu ddliné; connoit
la
force
&.
la
'iteffe des eau.· Jailli!Tantes ; les calcule,
pour en l:n•oir la dépenfe;
fait donoer une juOe pro–
portian aux
ruyauY, pour (ormer de beaux Jets bien
nourris,
&
qui ;'élevenr
3
la haureor rcquifc ;
&
par
une fage ll'Conom•e, les d:flribue dan
un Jardin, de
maniere qu'ils JOuenr tous cnti:mble fan< s' altérer l'un
l'aurre.
Voye::.
ci-dcvam DE
1'
E N S E,
&c.
&
les autres
art íclc< rel:wi's
á
I'Hvdraulique.
OvrrL.r
DF.
FONT.AINIF.~ .
1°.
Une pocsle de
fonre qut lcrr
J
1:me
fond •e
la
foudure.
>.
0 •
Un porte-foodure el\ un morcenu quarré de cou–
ti l coufu en double ou triple, que l'on grai!le de fu if
pnur pon er
l:t
IOndure.
3°.
u n compos. innrumcnt de f<r
a
deu~
branchcs
qui fe Joignem en
h:~ut
p:H un ch::t.rnoo , s'ouvrcnt par
en-bo>,
&
ro~t
terminéos co poilile' pour prendre relle
metur~
que i'on veu l
-¡
0
U u marreau u'l peu long, dom une des branches
ell coupante; ti fert
it
forger le plomb; le bas do man–
che en uyé' poor erre plus ferme dans la maio .
FON
:t"·
Un maillet plat par le cl\té pour battre le plomb.
6°. Un bourfault efl une batte too te
ronde, qui eft
plus
3
la
main pour
les petirs ouvrages de plomb.
7'>.
Une fcrpette, outil de fer acéré
&
tranchaot d'uo
cóté, qui a uue poignée de bois, pour couper quelque
chofe:
il
y
en
a
de coutbées par le bout,
&
d'autres
qui fe ferment .
8°.
U ue gratoire fert
3
nettoyer les f011dures
&
3
les
ra viver: elle fe releve en pointe,
&
coupe des deux
cór~s.
9°.
Une gouge, ouril de fer fait en de.mi-canal,
1~qucl
elt
taillant de tous c6tés, pour rravntller
les peu–
tes picce<,
& y
former des cavités .
10°.
Un couteau; il efl eo tour femblable
3 1'
o uti!
des Maréchaux, ne coupant que d' un c6té avec un
dos de l'aurre : on le mouille pour couper le plomb,
en frappant deffus avec le marteau.
1
t
0 .
Un niveau en le
m~me
inflru ment doot fe fer·
vent les
Ma~ons
pour uacer une ligne parallele
a
l'ho–
rifon, ou pour pofer de nh·eau quelquc ouvrage de plom–
berie.
V oye:;:;
N
J
v
E A U •
n".
Des fers roods
~
fouder; ce font des morceaux
de fer formaot une poire arrondie; d' autros triaogulai·
res, que l'on fait chaoffer pour maoier la foudure chao–
de, la faire fondre eofemble,
&
la coler aux rabies de
plomb par des nceuds
&
des trainées, o
u
le fcr chaud
pnffe en
y
faifant des arretes.
13°.
Des atelles; ce fonr deux periu morceaux de
bois creofés, qui étant mis !'un conrre l'autre, forme
m
une poignée pour prendre le manche chaud des fers
a
fouder .
14°.
U oe rape, forre de lime, pour afer les parlies
trop graffes du plomb.
15°.
Une cueilliere fervant
~
puifer la foudure daos
la poeslc'
&
a
la porter ¡ufques fur la partie que l'on
foude.
Les figures du niveau, de la ¡auge,
&
de la quille,
donr les
FontainierJ
fe fervent JOUrnellemcnt, font daos
les Planches de
1
Hydraulique.
Nota,
qu'on ne comprend point daos
les outils du
Fontainier
ceox du Plombicr , qui fe crouverooc daos
les Arts
&
Méders.
(K)
F
O
N
TAN ELLE
(LA),
f.
f. (
.dnatomie)
daos
nos aureurs,
fontanella,
fom
p:tlfatiliJ.
La grande ou–
verture en forme de lozange lituée entre le coronal
&:
les pariétaux, au centre de la croix qui e!l formée par
l'engreoure faginale, la ligne de divifion de
1'
os fron–
tal,
&
l'engrenure coronale, efl ce qu'on nomme
fo•·
tanelle
daos le foetus . Comme cene place n'efl pref–
que pas membraoeufe daos
les enfans nouveaux-oés,
l'on y fent alors avec la main
le bauemeot des arte–
ros de la dore-mere
&
du
~erveau.
Cet endroit reOe
au ffi duraot que !que tems cartilagineux apres la naif–
Canee: quelquefois rneme les enfans auaqués du rachi–
tis, oot cette partie tre;-tendre daos un
3¡¡e
alfez avan–
cé, paree que leurs os confcrvent loog-rems leur mol–
leffe .
En
fin, par un évenement fort rare , on a vCt
óes fujets en qui ceue partie n'a pas été offifiée pen–
dan! toute leur vie. Cependant d' ordinaire ks os du
crane devienneot
G
compaétes avec
l'lge, qu'ils font
meme quelquefois plus épats
a
la
fonttrnelle
que par–
tour ailleurs.
(D.
J.)
F
O N TAN
ELLE,
f.
f. (
Cbirurg.)
ulcere artiticiel
¡
voyn
F
o
N T
t
e u
L E .
FONT~RABlE,
(
GE•g.) Fom rapidu1;
les
Efpagools dtfem
Fuenterabia;
perite, mais forre vill e
d'Efpagne daos
la province de Guipufcoa en Bifcaye,
avcc un bon cbateau. Elle eO rcgardée comme la cié _
d'Efpagne de ce córé-ci,
&
efl proche la mer,
a
l'em–
bouchure du B idaffoa ou Vidouze,
a
9
licues S. O .
de Bayonne,
25'
E.
de Bilbao,
1
75'
S. O . de Paris.
L ong.
lf.
p.
f3·
latit.
43·
23.
20.
( D .
J .)
F O N
TAN G
E,
f
f. (
Modn
. )
Ce fur daos le
dix-feprieme fiecle, Je ne dirai pas une parure, mais un
édifice de dentelles, de cheveU[,
&
de rubans
a
p!u–
fieurs écages, que les femmes portotent fur leu!S tetes.
On voyoit fur une bafe de til-de-fer s'élever la duche/fe
le foliraire, le chou, le moofquetaire, le croiffant,
1~
tirmameot, le dix ieme ciel,
&
la fouris. Au¡ourd'hui
c'efl uo limpie noeud de rubans qui fert d'oroemeot
a
leur coeflure: il pone le nom de celle qui a imaginé
la
fontang•
aocienne; comme
palatine,
parare de cou
celoi de la priocdJ'e qui en a iorroduit l'ufage en France:
• F O
TE, f.
f. (
ArtJ
mi<baniq.
)
il
fe dit des
métanx, des pierres, eo un mot de rous les corps d1ns
lefquels on parvieot
a
rompre par le moyen do feu ,
la cohélioo des petiles malfes aggrc!gatives qui les cam-
po-