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DOU

Si quelqu'une de ces différeotes m0di6cations afre–

ae le

renforitlm

commlm~

par uoe caufe imérieure, io–

dépeodammem de I'impreffioo faite [ur les oerfs qni y

preooeot leur origioe, il

f~

fera une perceptioo fembla–

ble a celle qui viendroit a l'ame par le moyen des oerfs;

il

Y

aura [eotiment de

dott/~ur,

tout comme !i uoe caufe

fuffifaote pour le produire, avoit été appliquée

a

la par–

lie

a

laque\le l'ame rapporte la

dottleur.

C'efi

11

la facilité qu'a le

[enforittm eommmu

daos

bieo des perCoones,

11

etre affeété

&

11

produire des per–

ceptÍtlos, que 1'00 doit attribuer plu!ieurs maladies do–

¡orifiques, que l'OD croit étre produites par des caufes

exteroes,

&

qui ne foot réellemeot caufées que par la

feo!ibilíté

de

I'orgaoe commun

des

feoCatioDs. C' efl

la rétlexioo fur ces phéoomeoes linguliers, qui a do0-

né lieu

a

Sydeoham d'imagioer pour eo rendre raifoo ,

foo

homme il1tlri<llr.

Voyez

(a differtation Ipi/fo–

laire.

II

fuit donc de tout ce qui vieot d'etre dit , que I'i–

dée de la

douleHr

efi attachée

a

['élat de la fibre ner–

veuCe, qui en en difpo!itioo

de

Ce rompre; 'enCorte ce–

peodant que ceue perccplioo peul auffi avoir líeu pro–

bablemem, lorCque le cerveau Ceu) efl alfeété par une

caufe iotérieure , tOUt comme

il

le Ceroit par

la

Iraof–

miffion de l'affeétion d'une ou de plulieurs fi bres oer–

veufes qui Ceroieot dans cetle difpofitioo . On peul com–

parer cet. efret

a

ce qui fe palTe dans les délires de 10U–

te e(pece, on

il

fe fait des rcpréfel1lations

a

l'ame de

différens objels

&

il

en nait des idées

&

des jugemeos

3Um

vifs, que !i l'impreffioo de ces objels avoit élé

Iranfmife par les organes des fens, quoiqu'i1 n'y ail ré–

e\lement aucune caule extérieure qui l'ait produile.

On doit donc regarder généralement comme caufe

de la

do,dwr,

lOut ce qui produit un a\longement daos

le nerf, ou tout autre di fpo!ition qui le met en danger

de fe rompre; enforte cependant que !'impreffion que le

Derf

re~oit

daos cet élat, Coit tranfmife a l'ame. 00

peut de meme comprendre parmi les cauCes de la

dott–

Iwr,

tout ce qui peut produire un changement dans le

cerveau, tel que celui qui réfulteroit de l' impreffioo

tranfmife a cet organe d'un nerf eo difpo!ilion de ru–

pture prochaine :

iI

n'imporle pas que la

do"I.,,,

Coit

produite par une cauCe qui comprime le, oerfs, qui

les tire trap, ou qui les ronge , il en réfultera 100jours

I'idée de la

doulwy;

elle ne fera différeme qu'a pro–

ponioo de l'imentl té ou de la durée de I'naion de dif–

férentes caufes fur \es nerfs. n'ailleu" le Cemimeut [e–

ra toüjours le

meme.

'

La dilférente maniere d' agir de ces caufes, élablit

quatre e(peces de

doulel/Y;

Íavoir la ten/ive, la grava–

tive, la pulfadve,

'!<

1.3

pungilive : toute autre

doulm r

n'efi qu'une comphcallon de ces dltlérentes efpeces ;

J'hifloire des

douleur!

D'en a pas fait conuoitre d'autre

juCqu" préfent.

.

1°.

On appclle

doulettr tmfiw,

ceHe qui efl accom–

pagnée d'uo fcntiment de difieolion dans la panie rouf–

frante; elle efi cauCée par lOut ce qui peut tendre au–

del. de l'élat naturel, les oerfs

&

les membranes oer–

veufes qui entrent dans la compofitioo de la panie,

qui d\ le fiége de la

do,dmr .

Te! efi l'elfet de la

tonure que l'on fait fouffrir aUI malfaiteurs, pour leur

faire confelTer leurs crimes, lorfqu'on les Curpeod par

les bus,

&

qu'on anache

11.

leurs piés des poids , que

I'on augmente peu

a

peu: ce qui allonge lOutes les par–

lies molles par d<grés,

&

Y

augmente la

doulcM

a

pro–

ponion jufqu''¡ la rendre eXtreme, eo mellan! les nerfs

dans une difpofltion de ruplure prochaine; d'on réfulte

uoe

douleur

d'aulant plus fone, qu'i1

y

a plus de nerfs

a la fois mis daos cet élat . C'efi la mome efpece de

dOtll",r

qu'éprouvent aulli ceux

a

qui on fait l'excenfion

des membres, poor réduire les luxations . La

dOl/lel/r

qui Curv ienl, lorfqu'uo oerf, uo tendon fOn!

a

demi–

coupés , ou rompus, ou rongés par dilférentes cauCes,

efl auffi de cene efpece; parce que les oerfs, comme

les tendons, ne Cont pas compoCés d'une fibre !imple:

i1s Cont formés d'uo faifceau de tibres

contigue~ .

qui

OO! un degré de ten!ion, qu'elles concourent tOUles

a

Coeneoir . Si le nombre vient

a

diminuer, celles qui re–

lleO! eotieres foatiennem lOut l'etron: d'on elles feron t

plus tendues chacune en particulier,

&

par conféquem

plas difpoCées

a

fe rompre: d'on

l~

do/denr

efi plus ou

moins grande, Celon que le nombre des fibres retran–

ch~es

efi plus ou moios grand, reCpeétil'ement

a

ceHes

q.O\ .c0nCervem leur inlégrité . Ainfi la folmion de con–

IInUllé ne fa it pas une caufe ce

dottlellY

daos les ti–

bres coupées, mais dans celles qui refieO! emieres

&

plus tendues. La difienúoo des fibres nerveufes

pe.ut

aum

DOU

71

~tre

produite

<par

une cauCe imerne. qui agit daos dilfé–

reote, ca·vités du corps, comme l'clfon du Cang qui

Ce

pone dans UDe panie, qui en dilate les vailTeaux ou–

tre mefure,

&

en difiend les

fib~es

que/quefois JuCqu'i\

les rompre: tant que dure l'aétion qui écarte les paroia

des vailleaux,

la

doulettr

dure propor.tionnémem

i

I'io–

teofité de cene aétion . C'efi ce qui arrive dans les in–

tlammations phlegmoneufes, éréfipélateufes : une trop

grande quantilé de liquide renfermé dans une cavilé, dont

les parois rélifient

a

leur dilatatioo ultérieure, produit

le meme elfe!, cnmme dans la rétentioo d'urine dans

la veffie, comme dans l'hydroeele, dans la tympanire,

dans la colique venteufe,

&

e.

La

Jouleur tenfive

preod

dilférens ooms, Celan

Ces

difle rens degrés

&

les diver–

fes panles qui en Cont affeétées; elle efi appellée

di–

v ,tljive ,

!i la partíe foulfrante efi tendue au poiO! d'/!–

tre bien-ll\t déehirée, fi elle a Con liége dans le pério–

fie, qui efi oalurellemeot fort tendu lur l'os, la cau–

[e de la

doul""

augmentant, la ten!ion rend celle-la

(j

violente, qu'il femble a celui qui fouflre que fes os

fe rompent. Ce

bri[e~t :

dans ce cas elle efi appelléc

0 -

jleoeope ,

&c.

2 0.

La

do/tleur gravative

efi celle qui efi accompa–

gnée d'uo femimeot de peCameur, qui oceafionoe la diflen–

lion des fibres de la panie Couffrante, comme fa it l'eau

ou tout autre liquide dans la cavicé de la poitrille, du

bas-venlre, du ferolUm, ou dans le tiOu cellulaire de

quelque aUlre partíe: comme font un frelus trap gr.aod

ou morl dans la matrice, uo calcul dans les reins ou

dans la vellic: comme on l'éprouve par le poids des

vifceres entlammés, obClrnés ,

~kirrheux;

ou par crlui

du fang, 10rfqu'i1 en ramalTé en alTe? graode quantité

&

fans mouvement dans qnclqu'un de fes vailTeaux.

C'efl

a

cette efpece de

douleur

que 1'00 doit rapponer

ce/le qu'éprouvent les voyageurs

a

pié, qui apre.

~'ctre

arr~tés,

rclTemcnt une laffitude gravatíve, occafioDoée

par une fu ite du relachement qui fe rait dans toutes les

fibres charnues, pour avoir élé tra p IÍrail/és par l'a–

él:ion mufeulaire Irnp long-tems continuée; d'on 'réful–

tem des engorgcmens dans

IOUS

les membres , qui ne

retenant pas ordinairement tant de fluides, éprouvent uo

fcntimem de ' peCanteur ex Iraordinaire par la diflraétion

des fibres des vaiOeanx engorgés. On appelle

flupeur

grtl,vative,

le fem iment que l'on éprouve apre. l'eo–

!$ourdilTement d'uD membre par compreffion d'un nerf

qui s'y diflribue, ou par quelqu'autre caufe que ce

foit .

3°.

La

do,iletlr ptll[ative

efi produite par uoe difieo–

flon de nerfs, augmcmée par un mouvement difira–

étile, qui répnnd

¡,

la pulfatioll des arteres, c'efl-a·di–

re

a

lcur dilatation: cclle-ci en efi efreétivcment la caú–

fe immédiale, parce que le plu s grand abord des flui–

des augmeme le volume de la partie Couffrante, lui don–

ne plus de tenfion,

&

par conféquent difiend auffi da–

vamage les nerfs qui fe trouvent dan

5

fon tilTu. Cet–

te efpece de

doultl"

a principalemeot tieu dans les par–

ties on il fe rait une grande dlflribulion de nerfs , com–

me dans la peau , les memhranes , les parties tendineu–

[es, rare ment

&

prefque poim du IOUt dans les vifce–

res mous, comme la rate, les poumons,

&e.

On ap–

pelle

laminante,

la

doulcuy pulfatilJe,

lorfqu'elle efi

au~ menlée

au point de faire craindrc achaque pul–

fall an que la partie oe s'entr'ouvre par uoe folution de

continuité.

4°.

Entirl la

JOl/lmr p,t11gitive

efi accompagnée d'un

femiment aigu, cOI1)me d'ul1 corps dur

lit

pointu qui

péneue la partíe foulfranle; ainfi elle pem clre caufée

par tout ce qui a de la difpolilion

a

piquer,

a

percer –

les parties nerveufes; foit . au-dehors par IOUS les corps

ambients,

C~nt

méchaniques qne phyfiques ; foit au-de–

dans par l'erlet des humeurs acres , ou de celles qui

réunilTant leur aétion vers un feul poim , enCuile du

mouvement qui leur -ell communiqué dans un líeu ref–

ferré, éeartem les tibres nerv euCes ,

&

produifent un

felJlimcm approchant

a

la piquOre, comme il arrive dans

l'éruption de cenaines pnflules. 00 donoe auffi dilfé–

rens noms

¡¡

la

dOfllel/r pungitive ;

on l'appelle

tercbran–

te.

ti

la furface de · la ·partie Coulframe efi plus éteo–

due qu'une poinle,

&

que 1'00 fe repréfeme la

dOI!–

leur

comme !'effet d'une tarriere qui péoetre bien a–

vant dans le liége de la

dOflleu,.;

c'en ce qui arrive

lorfque les furoncles fOIl! fur le point de fuppurer :

La

matier~

qui agit eontre la pointe

&

tOUS les parois de

l'abees , caufe un Ceotiment doulnureux qui fait narlre

l'idée dans l'ame de l'aétion du trépan , appliqué

11

l~

peau dans tOute fóo épailreur . On appelle

fourmtlle–

mml,

le [emiment qu'excite uoe piquure legcre, mul-

ti-