EQU
me de I'Exode (
,,¡ulIm
&
afemforem dejecit
i·"
mlZ–
r. ). fool aUla
DI
de preuves certaines que du lems de
Moyfe I'arl de
I'/quitation
&
l' uCage de la cavalerie
dans les armées n'éloient pas regardés comme une nou–
veaulé.
Le
premier endroil
OU
ce
législaleur en sil parlé
a-
. vec une Corte de délail, eU nu qualorzieme chapilre de
l'Exode, on il décril le paITage de la mer reuge par
¡es lCraéliles (ans du monde 2.f131 avant J . C . [491,
felon M . BolTuel) . Pharaon ql1i les pourCuivoit, fUI en–
gloUli par les eaux avec fes chariolS dé guerre, fes ea–
valiees,
&
10Ules les leoupes qu'il avoil pü raITemblee.
Son armée, Cuivant JoCcphe, éloil eompoCée
d~
200
mille hommes de pié,
fO
mille cavaliees,
&
600
ehae,
(a).
•
Si les livres du
Pental~que
n'offren! point de pecuve
plus anciennb de 1'lJfage de la eavaleeie dans les aemées ,
c'eU que eonfoemémcnt au plan que
MoyCe
s'étoit tra–
cé, il n'a pas da nous inUeuire des gueeees que les E–
gypliens avoieDl eues eontee leurs voifins avan[ la déli–
vrance des Juifs,
&
qu'il s'ell borné feulemeDl
a
racon–
tee les fails eITentiellement liés avec l'hiUoiee du peuple
de Dieu.
Mais outee qu'il feeoit abCurde de prélendre élablir en
Egyple I'époque de
1'¿'1"itatión
par une eavalerie fi nom–
breufe qu'elle égale ce que les plus grandes puiITances
de l'Europe peuvenl en enlretenir aujourd'hui, on doil
eneOre obferver que
le;
ehevaux onl (Qujoues fail une
des principales riehcITes des Egyplieos
(b) .
D 'ailleurs
le livre de Job (,), probablemrnl éeril avanl eeux de
M oyfe . parle de
1'¿'1uitation
&
de ehevdux employés
a
la gueree, comme de ehofes généralemenl eonnues .
L'hilloire peofane eU fur ce point entieeement confor–
me
:l
l'EcrilUre-fainte. Les premiers fails qu'clle alle–
gue,
&
qui onl rapporl
a
1'¡'1uítat;on,
fuppofem tous
a
eel art une 3111iquilé beaucoup plus grande: difons
mieux, on ne déeouvee en nul endroit les peemieres tea-
ces de Con origine.
,
On voyoil. Celon Diodoee de 8icile,
li'D.
l.
gravée
fur de la pieeee dans le tombeau d'Olimandué, l'hiUoi–
re de la guerre
qu~
ce eoi d'Egypte avo;1 fail aux peo–
pies révoltés de la Baéhianc:
iI
avoit mené contre eux,
difoil-on, qlÍalee eenls millc hommes d'infamerie,
&
vingl mille ehevaux
(d).
Entre
~et
Ofimaodué
&
Sé–
follris, qui vivoil long-Iems avant la gueree de Troye,
&
avam I'expédilion des Argonaules, Diodore compte
vingl-cinq ¡;énéralions: voila done
Ir.
ca\'alerie admite
{jans les
ar~ées,
bien peu de fieeles apres le déluge ,
SéfoUris, le plus geand
&
le plus puiITanl des rois
d'Egyple, ayant foemé le deITein de 1:onquérir toule la
terre, aITembla, dil le meme hifiorien (Diodore de Si–
cile, l.
l . ).
une armée proportionnée
a
la grandeue de .
J'entreprife qu'i1 médilOil: elle élOit eompofée de fir
cems mille hommes de pié, ving-qtf:lICe mille CbeY3ul.
&
vingl-fept mille chariors de gueeee. Avce ee nombre
prodigieux de rroupes de tcrre,
&
une fl OllC de qualre
cems oavires, ce prinee foOmit les Ethiopiens, fe ren–
dil maltre de IOUles les provinees maeitimes,
&
de 10U–
les les tles de la mer-couge, pénélra dans les Indes,
oti il pona fes aemes plus loin que ne fil depuis Ale–
xandre: revenant fur fes pas,
iI
eonquit la SCylhie, fub–
jugua lout le
eeU~
de l'Alie
&
la plC.part des Cyclades,
pa/Ja en Europe;
&
apres avoir paecouru la Thrace, ou
fon armée manqua de périe,
iI
retourna au-boul de neuf
allS
dans fes étals. avee une eépulalion Cupéeieure
a
eel–
le des rois Ces peédéeeITeues,
'.Tome
f7. .
(,, ) L'Exode dit de meme, fix een!s chars. Le nombre de
l'infan!erie
&
de la eavalerie n' y efl: point fpécifié .
(b)
¡¡
Ya appaeence que du Icms <iu palriarche Jofeph , les
mis d'Egypte avoient des gardes
a
cheval ,
&
que ce font
eux qui eourent apres Benjamin,
&
qlli I'areelent.
Hifl·
des
'Jui! s
par
')o¡ephe,
lib.
1.
«)
On peut en conclure que les ebars fonf ppfl:érieurs ". la
fimple eav.lerie: Job ne paele que de celle-CJ,
c.
"""lX.
v.
18. 19.
f!J'
fuiv .
Au
v,r!
18.
iI
eU dit que r. utruehe
fe mOque du cJleval
&
de eelui qlli le monte : les ver–
fets fmvans eontiennent la belle defeeiption du eheva! qu'
on
'l
vúc ci-dcvant.
(á)
Le fentiment de Marsham
&
de Newlon qui a fuivi le
premier efl: infoútenable ,
fuiv.ntM. Freret meme . Ces
deux Anglois fonl Séfofl:eis pofl:érieur " Iaguerre de T ro;
ye;
mais
il
en
évident ,
par
toU5
les
anClcns,
que ce
rOl
d'Egypte a véeu Ipna-tems avant le liege de T roye
&
l'expédition des
Arg~nautes .
M'm. ¡fe liu. de l'aaad. des
Infm p.
to.
VII. p.
'45.
De eetre expédilion ". la guerre
de Troye,
il
y ••u moins foixante-dix ans d·lIllervalle.
EQU
_753
Ce peince 3voit fail
~elfer
dans les lieux qu' ¡¡ avoir
foiimis, des e.olonnes
"; l'infc.iption Cuivante en ca–
maeres égypllens «):
'¡ ojlns, ro, d"s rors,
"
co,,–
'1,ús
cette
pro'Vince pa, fes
armes.
Quelques-unes de
ces eolonnes s'étoient confervées jufqu'au lems d'Héco–
dOle,
&
cel hi(lorien
(l. JI.)
ajo~lc
qu'il y avoit
~n
core alors fur les fronrieees de l'lonie deux Oatues en
pierre de SéfoOris, I'une fur le ehemin d'Ephefc
iI
Pho–
cée, I'autre (ur eelui de Saedis
a
Srniroe . Un rouleau
portant une inCcription,
j'
ai con'luis eeete terre avec me
J
/paul'I,
peu différente de cetle qu'on vieDl de Iire, Ira–
veefoil la poilrine de ces Uallles.
Ninus roi des Alfyriens
lit
une premiere entreprife
contee la Baar;ane, qui ne lui réuffil pas .
11
réfolut
quelques annécs apres d'en tenter une (econde ; mais con–
noirTanl le nombre
&
le eourage des habilarrs de ce
pays, que la nalUee_avoil d'ailleurs eendu inaeceffibl e en
plufieues endroilS,
iI
lacha. de s'en aOueer le Cueces en
mellanI fur pié une aemée
1t
laquelle rien ne P¡il réGUcr:
elle mOnloil, pourfuil Diodoee, felon le dénombremcnl
qu'en a fail Ctéfias dans fon hiUoiee,
a
dix-fepI eeols
mille hommes d'infanterie, deux cenlS dix mille de ea–
valerie,
&
prés de dix mille Lix cents ehaeiols aemés de
faulx.
L e regne de Nious, en fuivaol la fuppum ion d'Hé–
rodole, que I'OD croil la plus exaae,
Me
qlli eappreehe
beaueoup de nous la fondalion du premier empire des
AITfriens, doil Ce renconteer avec le gouvernement de
la prophélel1'e D ébora, f14 ans avanl Rome, 1267 ans
avant Jefus-ChriU, c'eU-a-diee qu'il efl: anlérieur
a
1:1
ruine de Teoye, au moins de
80
(!)
ans . L'on con–
viendea ai(émenl qu'une fi grande qu.ntité de eavaleri.
en fuppofe l'uf3ge élabli che? les Al1yeieos plufieues fic–
cl e$ ·oupaeavanr .
Toul ce qui DOUS reUe dans les auleues fur I'hinoi–
re des ditférens peuples d'Afie, démolllee I'aneiennelé
de
l'ét!1fitat)~ll:
elle éloit
C
dil Héeodole, l.
IV.
)
eon–
nue chez les Seolothes. nalion SCylhe, qui eomptoieo l
mille ans depuis leur premiee
eoi,
jufqu'au tems ou Da–
rius poela la guerre eontre eux.
Par un uCage auffi ancien que leur monarchie, le eoi
fe eendoit lous les ans dans le lien 001. I'on eOllfeevoit
une cilanue, un joug, une hache
&
un
v.fe,le IOUt
d'or maffif,
&
que I'on difoil elre lombés du eiel;
&
iI
fe [.ifoil en cet endroil de grands faerifiees. Le 8ey–
Ihe
a
qui pour ce joue la garde du thré[oe éloil eon–
fiée, oe vo,yoil jamai" difoil-on, la fin de I'aunée: en
eéeompenfe on afsu,eo;t
a
fa famille aUlant de leree qu'il
en pouvoil
paecou~ir
daos un jour, monté
Cue
un che–
\'al .
Que ce fail foit vée;tabte ou non,
iI
eU eerlaio que
les SCylhes en général. eux qui fous des doms différeus
oecupoient en Afie
&
eu Eueope une élendue immen–
fe de pays , qui tirent plufieurs irruptions dans
l'
Alie–
mineure,
&
qui dominerent pendalll 28 ans fue loute cel–
le feconde partie do monde, om l10urri de 10ut lems une
prodigieufe quaolité de chevaux,
&
qu'i1s faifoient du
lail de leurs jumens leur boilTon ordinaire .
11
feroil done
ridieule de peofer qu'i1s eullent ignoeé I'art de monter
a
cheval
(g ).
Cela ne fouflce aueune diffieullé, quand
on lit ce qu'Hérodote raconle des
Am~zol1es,
femmes
gueerieres qui defcendoient des anciens SCYlhes .
Les Geees (Héeodole,
ibid. )
les ayanl vaineues en
balailJe rangée fur les bords de Theemodon, tirent ,plu>
lieurs prifonnieres, qu'i1 mieenl fur
leois
vaiITeaux.
&
eepeieem
le chemin de leur patrie,
Cecee
Quand
En fuppofant Séfo(lris ant6rieur -aux Argonautcs du me–
me nombre
d'aun~es ;
&
en comptlnt Irois générations
par fi éclc ,
iI
n'y auroit qu'un petit nombre de liéclcs d·in.
tcrvalle entre le déluge
&
Oftm¡mdué.
Ce)
In
cippis i/lis
p,,,l,,,d,,,,,
" iri,
ap"d gentes
quid,m jlrenuat
C7
p#gnau s, apted ignavas autcm er tímidas, f emin4., ex–
preJlir.' ex prl.ciJ)Jto ¡'ominis membro,
animarllm
in flngulh
aff'cc1ionem , pafieris lvjdtnliJfimam [ ore ratus.
Diod. lib.
1.
apud Rhodanum .
(f)
M. Boffller, 'lui fuit cette ehronologie , place le fiége de
Troye l'an I1 S4, avant
1.
c.
I.J.)
11
Y avoir au noed-dt des Palus Méotides, des Seythes
nommés
I~r""
qui ne vivoient que du produie de leur
chaffc ,
&
void ca 1I11ent
i1.
la
praliquoien . Cachés pnr–
mi les arbres qui etoienr la en grand nombre ,
&
ayant
pres d·eu.x un ehien
&
un pelie chev,'¡ eouehé fur le ven–
tre, ils tiroient fur
la
bete :. fon paffage,
&
monto;ent
tout de fuite
11
eheval pour eourir a fa pomfuile avce leur
ehien. Hérodote,
liv.
IV.