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EPA

Joquence avec les eludes les plus folides,

&

qui s'é–

lam conCacrés depuis bien des années

iI

des Iravaux

&

ii

de~

eifais écooomiques, oous 001 eorichis, comme

00 Cait , des découvertes les plus iotérelTantes.

JI

paroit eofio que depuis la paix de

1748,

le gout

de

l'üonomie publi,!1,"

gagne inCeofiblemcnt l' Europe

emiere . Les princes aujourd'hui, plus éclairés qu'autre–

fois, ambitionnent .beaucoup moios de s'aggrandir par la

guerre , L 'hilloire

&

l'expérience leur om égale ment ap–

pris que c'ell UDe voie iocenaioe

&

dellruélive. L'a–

m élioralÍon de leurs états leur eo préfente une au tre plus

courte

&

plus aaurée; auffi tous s'y Iivrent comme

a

I'envi,

&

ils paroilfeot plus diCpofés que jamais a pro–

fiter de taot d'ouvrages publiés de nos jours fur le com–

merce, la nav igation,

&

la fioaoce, Cur l'exploitatioo

des terres, Cur l'établiifement

&

le progres des arts les

plus utiles; difpolitions favorables, qui contribueroOl

¡¡

rendre les Cujets plus économes , plus fains p.lus for-

tunés,

&

je crois

m~me

plus vertueux.

'

Eo effet, la vérit3ble écooomie également ioconnue

a

I'avare

&

au prodigue, tieot uo julle milieu emre les

extremes oppofés;

&

c'ell au défaut de cetre vertu li

déprimée, qu'oo doit auribuer la plílpart des maux qui

couvrent la face de la terre. Le gout

trOP

ordinaire

de~

amu.femens, des fuperfluités

&

des déHces entralne

la mollelfe, I'oiliveté, la dépenCe,

&

Cou vem la diCet–

te, mais [Qujours au moins la Coif des richelfes, qui

devieonent d'autaOl plus nécen'aires qu'oo s' a[ft'jettit

a

plus de befoins ; ce qui produit enCuite les artifices

&

les détours, la rapacité, la violen€e,

&

taOl d'aulres ex-

, ces qui vienntm de la me mc Cource .

'

J

e

pr~che

donc hautement

l'lpargne

publique

&

par–

ticuliere; mais c'en une

Ipargne

fage & detintére(fée,

qui donne du courage coo tre la peine, de la fermeté

contre le plaifir, & qui en enfin la meiJleure reflource

de la bienfaiCance

&

de la générolité; c'ell ceue hon–

nete pareim onie li chere aurrefois

¡¡

Plioe le jeone,

&

qu i le mettoit eo érar , comme il le dit lui-meme, de

faire daos une fortune m édioere, de grandes

libér~Ii­

tés publiques & particulieres .

Q:'¡d'!uid mihi pater ttltU

¿ebuit , acceprrm, tibi ferri jubeo; na eft 'luod verea–

ril ne

jit

mihi ifta onerofa donatio. Stmt ,!1Ildem omni–

no- nobil modira' faCIIltates, dignitaI fump .!uofa, reddi–

tllS

fropter conditione,m age/hru.m nefcio

~;nor

an

in~

tertlor; fed ,!uod ceUat ex redd,lu

,

frugalltate f"pp le,

tur

,

ex '!'I1' velut

fonte liberalitas noftra

deCllrr.it.

L enres de Pline,

livre ll. lettre jv.

On rrOuve dans

IOUles ces lettres m ille na!ts de

bienfaiCa.~~e.

Voyez

fur-rout

Irv. lll. lett.

XJ .

I,v. I17., lett.

XIIJ.

&c.

Rien ne devroit erre plus recornmandé au! jeunes

gens que cette habitude veftueufe, laquellc deviendroir

.pour eux un préCervatif contre lys"vices . C'ell en quoi

l'éduearion des anciens éroir plus conféqueore & plus

raifoollable que la nórre:

lis

ace0 6rumoieot les enfans

de bon ne-heure aux prariques du m énage , tam par leur

propre exemple que par le pécule qu'ils leur accordoient,

& que ceux-ci, quoique jeunes

&

dépendans, fgifoient

valoir a leur protil. Ceue legere adminiflration leur don –

noir un commencemenr d'application

&

de Collicitude,

qu i devenoit urile pon r le relle de la vie .

Que nous penfons la-de(fus diftéremment des .nciens!

o n n'oCcroit aujourd'hui rourncr les jeunes geos

a

I'éco–

Domi.;

&

ce feroir, comme l'on penCe, n'avoir pas de

feOlimens que de leur en inCpirer l'ellime

&

le gout .

Erreur bien commune dans norre liecle, mais erreur

funelle qui ouit infiniment a nos moeurs. On a fo n–

d<! en mille endroits des prix d'éloq ueoee

&

de poé–

lie; qui foodera parmi nous des prix

d'lpargne

&

de

frugllité ?

Au relle, ces propofirions n'oOl d'autre but que d'é–

clairer les ho mmes Cur leurs intérers , de les rend re plus

altentifs Cur le oéce(faire, moins ardens fur le fuperflu,

eA un mor d'appliquer leur induOrie a des objc rs plus

fruélueux, & d'employer un plus grand nombre de Cu–

jers pour le bien moral, phyfi que

&

fenli ble de la

Co–

ciété. Plat au ciel q\¡e de telles moeurs pri(fellt chelo

nous la . place de I'inrérer, du luxe & des plaifirs ; que

d'aiCanee, que de bonheur

&

de paix

i1

eo' réCulreróit

pour tous les citoyeos'

C et article eft de M.

FA

1-

G U E T.

E,PARGNE,

( Hydr.) 17oyez'

AJUTAGE .. ,

E

PAR

G N E

( GravJ<re en bois.) OUJlrage fall a

tail!e d'épargne;

e'ell une maniere de gra ver ou

.e

n -

terad ler le bois les pierres

les metaux,

&c.

qUt Ce

dit 10rCqu'00 t;ille

&

qu'o~

ellleve le food de la ma–

tiere,

&

qu'on n'

ipargne

&

qu'on ne lai(fe en rélief

que les Rarties qu'on veut faire paroltre

a

la vue, ou

'Ioml17.

~EPA

qui doivent marquer

&

imprimer :

anagl)'phum fca lpe

re, incidac .

Ainli les gravures

~n

bois

10m

raillée o u

gravées en

Ipargne:

car au lieu que daos la gravure

eo cuivre ou taille-douce les rraits

&

lignes qui doi–

vent paroltre, font gravés eo creux dans le méral, &

que les blaocs reOent relev és Cur la planche;

BU

con–

traire dalls les tailles ou grav ures en bois, les blanes

Cont enfoncés, creufés,

&

vuidés,

&

les rrairs

&

liglles

qui doivent parolrre Coot élevés

&

épargnés; d'ou I'on

doit concevoir la difficulté , la loogueur,

&

la préciliorl

qu'exige cette Corte de gravure .

*

E PAR S

~ .

( Gramm.)

11 Ce dit en général d'un

graod nombre

ti'

objees de la m eme eCpece, dillribués

fur une eCpace beaucoup plus grand que celui qu'ils de–

vroienr naturellement occuper: ainfi

Ipars

ell enCOre

un terme relaeif;

&

les deux termes de la comparaiCon

font le nombre

&

le lieu, ou les dillances des objcts

les uns a l' égard des autres .

,

E

P.

A

R T S,

C.

m.

terme

de

Charron,

Cont des mor–

ceaux de bois plat, de I'épailleur d'un bon pouce, long

environ de cinq piés, qui joignent les deux limoos

&

les a(fujenilfeoe

a

parcille dillance: c'ell deffus les

¡–

partI

que l'on a(fuJenit les planches du fond .

E PAR

V I

N

O"

E P E R

V 1

N,

r.

m . (

M anlg .

M arlch. )

tumeur qui afieéle les jarrets,

&

qui ne doie

elre regardée que comme un gonflcmenr de l'éminen–

ce o(feuCe qui ell

¡¡

la partie larérale interne & Cupé–

rieure de I'os du canon : les aociens onr donné

a

cene

éminence le nom

d' /parvin

ou

d' /pervin;

& c'en en

conCéquence de ce!!C dénbminatioo que I'on a

a~pellé

ainfi la rumeur dont il s'agir, & Cur laquelle Je ne

peux me diCpeoC<r de m 'étendre dans cer article.

PreCque mus les au reurs

001

dillingué trais Cortes d'é–

parvim ; I'éparvin fec, I'éparvin de brruf,

&

l',parvin

ca/leux.

I

Par

l'lparvin rec

ils 001 prérendu défigner une ma–

ladie qui conlifle dans uoe fl exion con vullive

&

pré–

cipirée de la jambe qui en ell ar raq uée lorCq ue l'an imal

marene . Ce mouvement irrégulier que nous exprimons ,

d'un commun accord, par le terme

harper,

en tres–

vifible des les premiers pas que fai t le ch<!val ,

&

con–

tinue jufqu'a ce qu'il Coit échauffé ; apres quoi 00 ne

I'aprcr~oit

plus:

(j

néanmoins la maladie ell a uo cer–

rain période, l'animal

harpe

toilj ours . Un cheval ' cro–

ehu avec ce défaur doir crre abColnmen t rejellé: ceux

dan s les deu x jambcs deCquels il Ce

ren~on rre,

n'oOl pas

é¡é rebutés

l\¡

proCcrits des manéges , quand ils onr eu

des quali¡és d'ailleurs; parce qu'an moyeo de ces deux

prérendus

Iparvins,

leurs courbeu es

001

paru plus tri–

dcs, & leurs ballues plus Conores. On doir encore ob –

Cer ver que

~e

mal ne CaCcire aucune claudicarion ;

&

s'il arrive que l'ao imal boite au bout d'un certain rems ,

e'en en eonféquence de quelque au tre maladie qui Cur–

viene au jarrer, fa ri!(uépar la conlÍnuiré de I'aélion for–

cée qui réCuhe de la flexion convullive dooe ¡'ai parlé.

On ne doit .chercher la raifon de ceue flexion que

dans les muCcles mémes qui Cervem

a

ce mouvement,

c'ell-a -dire dans les mufc les fl échiifeurs, ou dans les

nerfs qui y abouri(fenr; car les oerfs foO! les renes , par

le moyen deCquelles les eorps

COOl

mils , tournés

&

a–

girés en divers fen s, & ce o'efl qu'a eux que les parties

doivem vérirablement \eur aélion & leur jeu . C'ell aum

dans leur tenlion irréguliere ,

&

dans la circularion pré–

cipitée des efprits animaux , que nous déconvrons le prin–

cipe

&

la Cource des convullions

&

des mou1l.l(meos

coovulfi fs : mais alors ces mouvemens Ce remarquent io–

dillinélement dans plulieurs parties , & ont lie u de diffé–

reotes manieres & en toures Cortes de tems; randis qu'

ici ils Ce manifellenl connammenr, & mUlours daDs les

feuls mu icles fl échiifeurs de la jambe,

&

qu'ils ne foOl

Cenfibles qu'aurant que l'aoimal chemine . Or pour dé–

terminer quclque choCe dans une maricre aum abllraire

& aum embarraffanre , je dirai que cene maladie arri–

vera, IOlfqu' cn

conCéqueo~e

d'un exercice violent

&

réiréré, ces mufcles , & meme le tiifu des libres ner–

veules qui en font partie, auroot Couffert une dillenlion

telle qu'il en réfuhera uoe douleur plus ou moins vive,

au moindre mouvement de eontraélion qu'iIs Cerollt

Col–

licités de faire;

&

c'dl préciCémeot celle douleur que

l'animal re(fent dans le momenr qui I'obiige a ha rer,

a

précipirer Con !l1ouvcmeJl!,

a

harpcr

~

que

(j

la mala–

die n'ell pas parvenue

a

un degré conlidérable; cet–

te CenCarion douloureufe n'txillera que pendaOl les pre–

m iers monvemeos, e'ell-a-dire dans les premiers io–

llans ou ces muCcles entreront en contraélioo, apres

lefquels elle celfera,

&

I'aélion de la partie s'opérera

dans I'ordre nature!, comme

fi

I'OD pouvoil dire que

Mm~m

~

/