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EPA

filO

J"lrtículier ; ecpendant tout le monde porte le joug.

L 'homme .nfam eraint la eenCure

&

le qu 'en dira-I-ou,

&

perfollll( u'oCe réti fler ao IOHem . C'ell done au gnu–

vernement

a

déterminer une boooe fois, fu ivaot

13.

dif–

férenee des conditioíns, 10US frais funéra ires , frais de

mariage & de baptéme ,

&,.

& je erois qU'OIl pour–

roit, nu grand bien du public, les reduire a-peu-pres 3U

liers de Ce qu'il eo coute aujourd 'hui; eoforte que ce

fal uoe regle con flante pour lOutes· les

f~mil\es,

&

qu'

il fa, ablolu meot défeudu aux partieuliers

&

au1 curés

de fai,e ou de foullrir oueulle dépellCc au-dela.

Quelques po\iliques modernos om fagement obfervé

que le nombre furobondant 'des gens d'églife étoit vili–

blcment contraire

a

I'opoleoee nationale, ce qui ell prio–

cipalemeot vrai des régulieFs de r uo

&

de I'aulre fexe.

Eo eltel, e"cepté ceux qui 001

UI~

m iniflere otile

&

coonu, IOUS les autres viveot aux dépeos des vrais tra–

vailleurs, fans rieo produire de protitable a la fociété;

ils oe contribuent pas meme a leur propre fobtiaallce,

frllgn cOJl¡umue n(lti;

H or. /.

l .•

p. ij.

'11.

2.9.

&

bieo

qu'ilfus la plíiparl des conditions les plus médiocres ,

bien qu'alll1jettis par état aux rigueurs de la pénitence,

ils ttouveot moyeo d'éluder l'antiquc loi du travail,

&

ele mener uoe vie douce

&

t~aoquiJle

fans etre ob\igés

el'e/ruyer la rueur de leur vifage.

Pour arrétcr un

ti

grand mal politique,

iI

ne faudroit

admettre aux ordres que le o<)mbre de fujets uécellai–

res pour le ferviee de I'églife,

A

I'égard des reclus

qui ont un miniaere public, 00 ne peut que loüer leur

'l.ele

a

remplir leurs fonétioos péo ibks,

/5(

00 doit les

regorder comme des fujets précieux

a

I'état. Pour les

autres qui n'ont pas d'occupatinns importaOle s ,

iI

pa–

roi troit a-propos d'en dimin uer le uombre

ii

I'avenir,

&

de ehercher des moyens pour les rendre plus uti–

les .

l

1)

Voil á plutieurs moyeos

d' lpargn.

que les politiques

oor déja touchés; mais en voiei uo autre qu'ils 0'001

pas encore effleuré,

&

q~i

ea nélomoins des plus ioté–

relf.,us: je parle des académies de jeu, qui font vilible–

ment eontraires au bien natiooal; mais je parle fur-t out

des cabarets

ti

multipliés , fi nuitibles par mi nous , que

e'efl pour le peuple la caufe la plus eommuoe de fa

miTere

&

de fes defordres.

L es cabarets,

ii

le bieo prendre, font une oeeation

perpétuelle d'exces

&

de pertes;

& iI

,feroit tres-mile,

elans les vues de la religioo

&

de la' politique, d'en

fupprimer la meilleure partie

a

meCure qu'i1s vieodroi–

cut

a

vaquer. 1I oc feroir pas moios important de les

ioterdire peodaot les jours ouvrables a touS les gens

ét3blis

&

eoonus eo chaque paroilfe; de les fermer fé–

verement a neuf heures du roir dans tomes les faifoos·,

&

de mettre entio les eontreveoaos

a

une bonoe amen–

ele, dont moitié aux déuonciateurs , moitié aulf' io rpe-

éteurs de police.

.

Ces réglernens, dira-t-oo, bieo qu'utilcs

&

raifonna–

bies, diminueroieot le produ it des aides ; m3is premie–

remeo t le royaume o'eft pas fait ponr les aides, les ai–

des au contraire font faites pour le royaume; elles foot

propremeot uoe relfource pour fu bveoir a fes befoins:

ti

eepeodant par quelque occali"n que ce puilfe etre ,

elles deveooietlt nuifibles a I'é tat, il n'efl pas douteux

qu'il ue fallut les reétifi er ou cRercher des moyens moios

ruineu", a-peu-pres comme on changc on qu'ull ceHe

UD remede lorfqu'il dev ient contraire au malade.

D 'ailleurs les réglerneos proporés oe doi vent point

allarmer les finaoeiers, par la graode raifoo que ce qui

De fe confommeroit pas daos

le~

cabarets , fe coofom–

meroit eneore m ieu",

&

plus uni verlelleOlent, dans les

maifons particulieres, mais pour !'ordinair.e

fao~

exces

(1)

L'autcur v.:oudroit qu'on

modérat

I~ d'~pcnr~,

qui

re

(ont

d'orui~

naire

0:1115

les Funéraillcs • dans_

le:!

Fétcs &c.

Be

que 'de plus on di–

minu!t

h:

nombre des Religieux. qui n'om par

profdIion

des oc–

cup:nions irnportaate.s .

&.

utiles ;'tu bien pllblic. comptant cec é–

pargne pour bien

aV3Dugeux.

&

nécelf.1icc

a

l'opulence nationalc .

~our

répondre ;\ cela. je remarque que la

pll1pan

des

dépenres

d:ms

les funérailles,

&:..

dans

les pompes réligieufes

fOllrnent JU

profit du

public. Cembien de marchands de

'OUte

efpeee.

combien d'ouvriers

en'

[OUt

genre n'y trouvent-ih de quoi sagner

1

Je

fnis

pedlladé

que

fi

1'00 vouloir

fe

donner la

peine,;

de calculer exaél:ément tout .ce–

la. on trouveroit ::m bOQt

des

compres, que tout

au

plus un tlees

de

ces d¿pen(c:s ea

perda.

&:

que tOUt le reCte fe

répande parmi

une iorioité

de

per(oones qui en

pr06[~nt .

~13is

quoiqu'

on

compte pour rieo

ce qui pourcant

mérire d'etre

confider~;

que

l'on

remarque

combien d'or on prodigue,

&

que.de

iJépen(c.:s exceffiveson

fait lor(qu'it s'agir d'3pprétcr

un logeroent bien

dcéoré

a

q~lelque

M.onarque

de la rerre qui

ne

doir

s'y arrét\!r

qt1~en.

p.:úf;lOt:

&

,\uand

il

etl:

que1l:ioD dI: dODner UD fpe&cle atl pubhc ..

EPA

&

fa((~

perte de teml; au \ieu que les cabarets, toil–

Jours ooverts, dérangent

Ii

bien

OOlS

ou vriers, qu'un ne

peut d'ordinaire compler fur eUK, ui voir

la

tin d'uu

ouvrage commencé. NOU5 nous plaignons fans ceOe de

la dureté des tems; q,uc ne nous plaignons-noos plíltÓr

de n0tre improdeoce. qui nous porte

:l

faire

&

ii

[0-

lérer des dépcnres

&

des , pertes faos oomore?

Aurre propolilioo qu i tieot

a

I' épargn..

publique, ce

feroit de fonder des monts de piété daos tootes nos

bonoes villes, pour faire trouver de l'argeOl fur gage

&

faos imérl't; ti ce n'el1 peut-etre qu'on pourroit tirer '

deu" pour cent par

~noée,

1'0or fouroir aux frais de la

régie. 00 fait que \es pn!teurs ufuraires foot tre.-ouili–

bies au publie,

&

qu'ainli I'on éviteroit bien des pertes

ti I'on pouvoit fe paCrer de leur m inillere .

1I

Ccroit dooc

á

fouhaiter que les ames pieufes

&

les creurs bientailans

fongealftnt férieufemeot

a

efie8uer les foo<1atioos favo–

rables dont nous parlons.

Outre la . eommodité géoérale d'un empruot glalU ir

&

facile pour les peuples, je regarde comme I'un des

avaotages de ces établilfemens, que ce feroi, autant de

bureaux connos

nu.

l'ot1 pourroit dépoCer avee cuofiance

des fommes qo'oo o'efl pas [OuJ ours

a

portée de pla–

cer utilemeot ,

&

dont 00 efl quelquefois embarraflé.

Combieo d'avares qui , eraignant pour I'avenir, n'ofent

fe défaire de leur argent;

&

qui malg,é leurs, précau–

tioos, 00l toúj"OIs a redouter les vols, les incendies,

les pillages,

& c.

C omhieo d'ouvriers, ca mbieo de do–

meltiques

&

d'3urres gens iCol és , qui ayant épargné une

pelile fomm o , di"

pil~oles,

cent écus, plus ou moins.

ne fav ent aé1uellemcnt qu 'eo faire,

&

appréhendcnt a–

vec raifoo de les ditliper ou de les perdre ? le trouve

dooc qu'il feroit avantageux daos tous ces cas de pou–

voir dépo(er fltrement uoe fomme que\conque, avec li–

berté de la retirer

a

fon gré . Par-la 00 feroit circuler

dans le pub lie une infioité

de

fommes petite, ou grao–

des qui demeureol aujou,d'hui daos I'ioaétioo . D 'un,

autre e6té, les pacticuliers dépoCilOS éviteroieot bien,

des ioquiétudes

&

des

ti

looteries; ou tre qu'ils feroieor'

moios expo Cés

a

preter leur

argeo~

mal-a-propos, ou

a·.

le dépeofer folle ment . A infi chacun ,etrouveroit fes.

fonds ou res

ipargncJ,

lorfqu'il fe préCenteroit de bon–

nes affaires ,

&

la plO part des ouvrie(s

&

des domt!li–

ques deviendroieot plus éeoLlomes'

&

plus rangés.

Cet·te habitude d'écooom ie dalls les moindres fuj.els

efl

plu~

importaote qu'on

ne.

croit au bieo général;

&

c'ea en quoi nous fommes fort au-delfous del oatiuos

voilines, qui prefque toutes font plus aecoutumées que

nous

a

\'~parg/Je

&

aox alteati.oos éeonomiques. Voici

fur cela uo· trait qui

eH

particulicr aux A nglois ,

&

gul

lll éritc d'etre rapporté. 00 aO'". done qu' il a chez

eUl, daos

la

plOpart des grandes maifoos. ce qo'ils ap–

pellent

(l ¡d'l1ing-man.

c'efl-á-dire

llil

domellique atten–

tif

&

méllager qui \'eill e perpétuellement a ce que rieu

De traine, a ce que rien ne fe perde ou /le

~'égare ,

Son

uo ique emplui

en

de r-oder a toute heure dans

IOU~

les

reeoins d'une grande ma.ifoo, depuis la cave joCqu'au,

grenier, daus les coo rs , écuries , jardins ,

&

au tres dé–

penJances, de rememe en foo líeu

lOut

ce qu'il trou–

ve déplacé ,

&

d'emporter dans [on magal!n

!OUt

ce qu'

iI

reocolltre épars

&

a

I'abandoo, de la fe rraille de IOU–

te erpece, des bouts de planche

&

nutre bois, des COr–

des , du eoir, de la chande lIe, tome foe te de hardes ,

meubles, uflenlilcs, oo tils,

&c,

Outre uoe ioHnité de chofe , , chacuoe de peu de va-–

leur, mais dont l' enfemble efl importanr,

/5(

dont . cet

écooome

prév ien~

la perte ,

iI

coorerve auft! bien (ou–

vent des chofe5 de pri", que de maltres, des dome–

l1iques uu des 'oov.riers lai¡feO[ Irúner par oubli, 011

llar

n'en

il

p:15

vr~'\i

que les trHors des Prioces ne (bor poinr

m~nQg~ .

&:

que au conrrairc on eniroe néceíYaire la. proru(joo poor faiTe

~ckaer

dans

des oceaGons pareilles mure la foropmofité ,

&

la magni6ccn ...

ce '

Pourquoi done poor

une

pompe

rcligieufc faire

tant de

bruir

~

&.

crier

h

haut

3U

fuperfiu

1

A I'égflrd des RéligicuJt qni

Ur:ués

tout

a

fait

da commerce da

Mondl! oc (oogent qu'3, vivre

a

eux-Ceuls.

&

a

Dieu (car

CI!

fone

jull:ement

ceux

qui {uivant

la

pbrafc:

de I'aureur (onr

iOllti!es,

8c

do", il vuodroit

minuer

le

nombre )

fi

Oieu les avoü O1ppellés

a

le

fervic

dans

cene

pro(effion. que

trouveroü.il

:l.

y

rt:dire

l

[J

eA:

cerrain

que

quico~que c~oHi!

un

,el

étar-.,.

il

le

faie.

a

ce

qu'il di"

parce

que e'di DI!;':u

qm

lUI.

en a

t!onD~

In

vocuion.

1'OUl

minuec

le

nombre des

,redus

fans

crollOtl! de

s'oppofer

a

la volonté de

Diell.

faudroit

qll~11

y

Cut des. perfoones

al1m

éclairées

qu'il

lelle CUt

poffibile de (lJ(c-.!rncr

parfanement la

voc.ttion

Divine de I'humai.

ne ,

&

l~efprjt

de

l.l

chair: M:\is qu'il

y

a

de

la différencc entre

la (pecularíon ,

&

la

p~atiqae!

13 i)remiere efl bien plus

:lifée. que

la

fl!c,Onde. Pour ce

'llU

eft de

cendre ces ReliSicu:o: phu llliles aUt

--

p~