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EP 'A

pOlma fe difpenfcr d'ordonner la purgation, le

eroeu!

meM/JorlJm,

&

l'étiops minéral .

, La cUre de la tumeur humorale , eo fuppoCant qu'elle

fe montre dans le cheval , n'aura rien _de ditférent de

eelle d,e [Outes les autres tum eurs: ainr, , enfuite des

remedes généraux,

&

apres avoir, Celon I'inflammation

&

la douleur, eu recours aux anodyns ,

3UX

émolliens,

00

tentera les réfo lulifs, Si uéanmoios la tumeur fe di–

fpofe a

la

fuppuration ..

&

paroi t fuir la vo,ie premiere

q ue nous avons voulu lui indiquer,

00

appliquera des

fuppurans, apres quoi on procédera

a

fon ouverture :

&

Ii

elle incline:' fe tcrminer par induration, on ufera

des émolliens, qui ferom fui vis ·par degrés des médiea–

mens dellinés

ii

réfoudre, lorfqu'on s'appercevra de leurs

effets,

&e.

On ne doit

poi.lt

aum oublier le régime que

nous avons preferir en parlant des maladies qui deman–

dent un traitemem imérieur

&

méthodique ,

Celui du pré[endu

éparvin f e<,

que j'ai démontré

n'exifler ,en aucune

fa~on

dans le jarret, n'ell pas en–

eore véntablemem eonnu,

l'

ai vainemcm eu re,cours

a

[OUS

les remedes innombrables que fai trouvé décrits

dans les ouvrages des aUleurs anciens

&

moderncs' de

rOUles les na[ions,

&

qu'i1s conCeillent duns celte cireon–

fiance, aucun d'eux ne m'a réum : j'y ai fubll itué, coo–

formémem

a

la faioe pra[ique, les topiques, les médi–

camens gras, udoucitlans,

émoJlien~:

j'ay employé enfuite

la grailTe de cheval, la grailTe humaine , la grailTe de blai–

reau, de caClor, de viperes, auxquel1cs j'ai ajoilté les hui–

les dillillées , de rue, de lavande, de marjolaine I de mu–

fcade , de romarin,

&

que fai cherché a rendre plus pé–

né<runtes, en les aiguiCant avec quelques gouttes de fel

volatil armoniac;

[OUS

mes ettorts n'otl! eu aucun fuc–

ces , Quelquefois celte maladic, 'lui d'ailleurs n'inRue en

aucune

fa~oo

[ur le fond de

la

Catlté de l'animal , a pa–

ru céder

a

ces remedes : mais leur effi caci[é n'a é[é

qu'apparenre,

&

l'aélion de

harper

n'a 'célIé que pour

quelque tems,

Je

ne peux donc point eocore indiquer

des moyens filrs pour la vaincre; mais j'efpere que les

expériellces auxquelles je me livre fans cdre , aux dé·

pens de [out,

&

f.~ns

eCpoir d'alltre récompenfe qu'e eel–

le d'&tre utile , m'eo fuggéreren[ d'au[res , que je publie–

rai dans mes

Eley"en! d'Hippiatrhlue:

ce (l'ell <rue du

tr:r\1ail

&

dú tcms que nous dev ons at[endre les d(cou–

venes,

Ce)

L'obj et de I'Hippiatrit¡tt" efl maintenant d',me tcl/e

impfJYtance

,

qU'lIfreJ

Q'Uu;r VIi ce

qu~

M. Bourgelat

penfe

4e

I'éparvin,

on ne fera paJ fdehl de trouver'¡

la fui!.

de

f.s idée! celles 'fui nOI<1 ont fté eommtmi-

'fué" pflr

111,

Genfon ,

C'

eft

11>,

avantage bien prlcieux

pr.ur

l'

Eneye/op,–

die, d'avoir

fe

prOCltrer

en méme

temI

Jltr

cett~

mflúere.l" fetoltr!

&

le! /ltmji"", del de",.. horame!

de France '1ui la connoif!ent le mieux.

Cwx pour '1ui tobjet

de

I'Hippiatrit¡ue

eJl

intlréF

Jant , trouveront iei de t¡ltoi re fatisfaire;

&

1"

hom–

me!

t¡1/.;

courent la méme (,¡rriere remarqueront , danJ

ce l/,ee nottI 01l0n1

'ajoltter de M. G enf{Jn

,

fin exem–

pie de cette 't¡lút'

,

ava lat¡uelle

iI

feroit to'¡jour!

f OJ4haiter 'lu'on fe

troittÍt

réciproqueme1Jt, afltant ponr

/'intlrét de /'art t¡ue pOllr I'h.nneur de I'humal'/itl,

Les d(fflrens

fymp~omeJ

de I'éparvin

om fait divifer

ceu e maladie 'en plur,eurs efpeces : les uns - prétendem

en diflinguer trois,

l'éparvin de blXlUf, I'éparvin

fet,

&

I'lparvin ealleux

:

les autres n'eo ad¡nettent que de

deux;

l'éparvin fe<,

&

I' éparvin e"lIeux,

Les plfls

expérimentés n'en reconnoiffent qu'un propremeut dit,

'lui ell le

eallmx.

C'efl , comme on l'a vu par ce qui

précede , le fentiment de M. Bourgelat, que l'expérien–

ce nous a confirn\é ,

00

emend par

l'éparvin de blXluf,

une [umeor oíTeufe , Cemblable a ce,lle qui fe trouve au

jarre [ de cet animal; mais n9us pouvons auefler avec

M,

Bourgela[, que' nous n'avon¡ Jamais rieo {rouvé de

la nature de cet

¿parvi"

dans le jarre[ du clleval ,

On en[end par

iptlrvin fu,

un moovement coovullif

que le Jarret du cheval éprouve, mais qu'il fau[ diClin–

gucr de

I'éparv in ,

comme aranr des caufes , des ac–

cid~ns

,

&

un li égc ditterent.

Quoique

¡'éparvin calleux

oU la tumeur olTeafe con–

tr~

nature, qu'on défigne par ce nom , , tire fa cauCe

prlllclpale des violemes extenfions que le Jarret du che–

val a Couffer[, dont nous parlerons dalls la fuite, elle

en reconnol[ encore d'autres qui font internes ou hé–

réditaircs , comme une mauYaife conforma[ion des os ,

des ligamens des muCcles' d'oo réful tent des jarre[s

é troits , mal-fai[s crochus' [rop ou trOP peu arqués.

C ene diftormi[é 'daos le chev!!1 viem le plus Couvent

de l'élaloll ou de la jument qui l'om produir,

&

1'1-

Tome V.

EPA

parvi"

eft prefqu'inféparable de ce vice de conforma–

rion: les parties qui en fom affeétées n'ayanr poin[ leur

june proponion ni le degré de folidité, fo m peu pro–

pres 11

(outenir le poids énorme du cheval, encore

moins

a

réfifler aux dilférens mouvemens que l'o!) lui

flit faire dans de certains cas ; d'oo s'ellCuit que le Cuc

nOUTricier des os prelTé par la ten r,on

&

la col\ir,on ;!es

parties encore tendres, s'épanche [ur la furface fupé–

rieure (a[érale

&

io[erne du canon, Ce fuc [e durcit,

&

gene plus ou moios le mouvement du jarret, Celan

qu'¡¡ efi plus ou moins p!oohe de l'articula,tion, T an–

tll[ cene concremon olfeufe foude le canon avec quel–

ques-uns des os voilins: pour lors elle fait boiter I'a–

nimal des le commencement de la formation de la tu–

meur

&

de tous les tems , Tamllt cene tumeor ne fait

que pincer l'articulation : dans ce cas l'animal boi[e jur–

qu'a ce que la furface intérieure de la tumeur élam

ufée par le frmement de I'os voifin, lairre un mouve–

ment libre

a

l'articulation;

&

c'eCl alors qu'on di[ im- ,

proprement que

l'éparvin

eCl forti,

Ce qu'on appelle proprement

Iparvin ru,

ell, com–

me nous l'avons di[, un mouvemem convulfif dans le¡

jarrets du cheval, M, Bourgcla[ en fixe le fi ége dans les

muCcles RéchilTeurs, propres aux jarrets de cet animal,

&

la caufe dans la dillenfion de ces parties organi–

ques,

&

des nerfs qui entren[ dans leur compofitioo:

mais nous croyoos que le fi ége en eCl aum daos les li–

gamens du jarret; car ces parties qui auachent les os

enfemble, ne fom pas r,mples,

&

dellinées feulemem

a les aíTujcltir, comme l'om imaginé les ancieus. Ces

Jigamens fom des parties compoftes, <¡ ui par leur vertu

élaClique comribuent bien plus au J1louvemem des mem–

bres , que les mufcles: or les peti[s tuyauK qui les compo–

fem étant fon ferrés

&

fort étroits, pour peu que leur ca–

libre vienne a changer daos les moovemens violens qQe

l'animal éprouve, les efpt.Í[s animaux qui palIent dans les

pares de ces tuyaux retrécis, fon[ effon pour changer

&

redrelTer ces pelils tubes ,

&

les remellTe dans l'état

00 ils étoient; ce q ui ne peut s'exécuter fans caofer

aceite partie un mouvement conv lllfif que nous appel–

lons

harper

ou

troujJcr ,

11

efl inutile de propofer des remcaes pour ces gen–

res de maladies, puifque la cure en ell jurqu'a préCent

inconnue . Ceux qui re Ratent a' avoir guéri les

épar–

vim,

s'approprient mal-a-propos les ef!'ets de la natu–

re , qui feule, pendam leurs [raitemens inu[iles, [rav'ail –

le par le frotement 11 lever I'obllacle que la tumeur

oppofe ;\ l'articula[ion: aum ces cures prétendues n'ar–

rivent~elles

que dans les cas 00

l'éparvin

eCl Cuperfi–

ciel, c'efi- a-dire dans le cas. 00 le frotement fuffir pour

rcndre aux parties voilines la liberté de leur mouve–

ment, Mais le vrai remede pe ur

I' éparv;n ,

- efi d'en

connoitre, d'en prévenir

&

éviter les caufes pr,imiti–

ves, Ces caufes [on[,

1 °

dans la génération du pou–

lain,

dans l'édoca[ioo,

dans le maquignooage ,

4° aans ('ufage que l'on fai[ des chevaux .

Elfayons de ,Gombattre tous ces abus , de faire femir

pourquoi les

Iparv im

fom plus communs aux chevatix

en ce tems-ci, qu'ils ne l'étoicnt autrefois,

&

d'ou vient

que les beaux

&

bons chev. ux Com

(j

rares de nos jours,

1 ° ,

De l'abondance des hons chevaux avam que les a–

b'us en eulTem al[éré I'efpece, réfu ltoit que I'on pou–

voi[ faire faci lemem choix des bons étalons

&

jumens'

propres

a

multiplier : on ne le s employoit point

a

la

propaga[ion qu'ils n'eu!fent aueint l'age, de

ri~

ou

r~pt

ans,

&

par-l a preCque tous les poulams étolcnt bten

conformés,

2° ,

Le particulier qui av oit des poulains,

ne trouvan[ a les vendre qu'a un certain ilge , ne s'em–

prelToit poim de les dreíTer: ces jeunes [uje[s ainti Olé–

nagés , acquéroient dans [outes leurs parties ,

&

nom–

mémem au jarre[, un parfa![ degré de folidi[é, qui les

garanriffilit des

Iparvin!, 3°,

L es maquignons du [ems

palfé ignoroient la mé[hode de meltre continuellement

leurs chevaux fnr les hanches ; ignoraoce avantageufe

pour la conferl'ation des ja:rrets de ces animaux, gui

fem blenr aUJourd'hui n't[re faits que pour fervir de vi–

étime a ces pernicieux écuyers , qui les facritient 11 leur

cupidi[é . 4° . Anciennement le travail que l'on faifoit

faire aux chevaux , é[oi[ des plus modérés; ccux de

carroíTe étoie nt menés [ranquillement,

&

ceux de fd–

le avoient dan! tOIIt" leuT! parrie! la bonne ' confur–

mation

&

la fo lidit< néce/Jaire pour folltenir lel co"r–

fel (llt"t¡uelle! on la deftinoit,

11 ,éfultoit de cme pro–

pagation , de cene éduca[ion, de celte ignorance des

maquigil ons ,

~

de ce[ emploi opportun , que l'e[pece

s'eo

con[~rv()i[

dans la beauré

&

la bomé.

1°,

Auj ourd'hui les propriélaires des poulains,

pou~

Mmmm2

~