EPA
aina qu'on le vo;t dans les enfans qu; jonent
a
cfochc–
pié; de forte qu'il faU! néceífairement que le poids d'en–
ham qui porte fur cene jambe, renvoye le cenrre de
fa peCanteur Cur la joimure de l'aurre jambe qui fou–
lient le corps, Si donc l'enfan! panche
trOP
l'
Iptlule
Cur
le c6ré droit, dites-lui de Ce fo/henir fur le pié gauche;
s'il la panche trop fur le c6té gaucbe, ditcs-lui de fe
foOtenir fur le pié droit,
Je
laiífe
a
'imaginer d'aurres moyens analogues
ii
ceux–
ci,
&
de meilleurs encore; je remarquerai Ceulement
que tous ceu:!: que nous avons ind iqués demandent pour
le Cueces une longue continuation, guidée par ces regards
,:ltIentifs de la parl des peres
&
des meres CUT lems enfans,
&
ce n'dl pas communément la branche de l'éducation
dont ils Com le moins occupés; il en vrai cependant
que malgré I'inlér.€t qu'ils y prenoent, l'art orthopédi–
que le plus favam oe corrige les diftormilés des
Il!tllJ–
¡el
que dans ces pre.mieres anoées de l'enfance , ou les
pieces cartilagineuCes qui compoCent les
_ptluleJ,
font
,en=ore tendres
&
flexibles,
Au refle l' Anatomie, la Chirurgie,
&
la Méchani–
que, fe pretent de mutuels Cecours pour gu':rir les gra–
ves accidens auxquels cene partie du corps humain Ce
trouve expoCé'e , D 'un autre c6té la Phyfiologie,
7a>1-
trlm fcientiartlm (Qgnatio, jrmé/lIraqlle pollet!
tache
d'e"pliquer les cauCes de que Iques Cymptomes finguliers,
que le hafard offre quelquefois
a
oos regards Curpris;
&
pour en citer un fcul exemple, c'efl par les lumie–
res de cene fcience qu' on peuI comprendre pourquoi
I'on a vu des perfonnes qui, apres avoir été ble(lées
;\
1'¡pa"Ie,
ont perdo 'toot-it-coup I'ofage de la parole,
&
/le
l' one recoovré qoe par la guériCon de la plaio, Ce
phénomene dépend de la commonicarion d' un des mu–
fcl"s de I'os hyo'r'de avec I'épaule; ce moCcle qoi a deu'x:
ventres,
&
un lendon nu milieu efl le coraco-hyo'idien,
qu 'on poorroil nommer
ii
plus jufle titré
omGp/tlto-hyoi'–
di""
parce qu'il a fon allache tixe
¡¡
la c61e fupérieo–
' re de l'omoplate ,
&
tinit
a
la come de I'os ' hyo',de,
.IIrtide de
M,
le Chevlllier
DE JA U CO UR T ,
E
P A U
LE,
(M,mtge)
partie de l'avant-maio du che-
val, '
Aecoütumés
a
n'envifager cet animal qoe par le de–
hors~
&
par la Coperfioie, nous avons joCau'
¡¡
préCene
compris dans la dénomination de
l'épa"I. ,
!bute l'é!en–
due qui
C~
Irouve depuis la Commi!é do garrol juCqu'
a
la portion fupérieurc de la J3mbe,
011
a donc in–
diflinél:emenr confondu cetre partie , qui n' efl propre–
ment compoCée que de l' omoplate, avec
le
bras qol
efl form é par l'homerus;
&
par une foite de cerre er–
reur, on a donné
a
la partie réColtame du cobitllS, le
rrom de
brtll ,
tundis qu'elle devroit erre nppellée
l'
a- '
vallt-hraJ.
11
importoit cependaot e(Tentiellement
3
ceux qoi s'é–
rigeO! en connoiífeors,
&
qoi fon! 'profeffi oll de dreC–
fer des
chevaux~
ainfi qo' aux perfollnes qui re livrent
au traitement de leurs maladies, de fe former une idée
jufle de
la
nruél:ure de cet animal, Comment en effet '
décider de la franchiCe
&
de la beauté de fes rnoove–
meos,
ti
on ignore d'oo ils doivent partir ? comment
j uger de la poffibililé des aél:ioos qu'on loi demande,
&
mctlre en jeo fes re(lorts, li I'on n'a acquis la con–
Iloillance du lieo
&
de l'eCpeee des articulat;ons,
a
la
faveur defquelles fes parties doivent
Ce
mouvoir? d'ail–
leors, s'il arrive fréqucrnment des écarts, des entre–
oovertores,
&"
commenr y remédier des qu'on fera
hors d'é!at de s'orienter en qoelque
fa~on,
relativemen!
3UX
différens articles, & de parler des ligamens, des
mufcles, des car!ilages, de la Cynovie,
&
des vaj(!eaux
des parries qui foofflell!?
Ces confidérations m'ont Cuggéré In divifion que j'ai
fai!e, & donl je m'écarterois indifcretemen l, fi je ne
rapportois au" bras tollleS les
obrervation~
qui om é!é
adoprées
&
qoi one paru nc concerner que
I'lpaule:
ain fi
je dirai que le bras ne doi! poinr erre recouvert par des
muCcles trop épais
&
trop chamus ,
&
que cetre par–
tie doit conlequemment etre petire, plate, libre,
&
moo–
van te , Pour diflinguer fi elle efl doüée des deo
x
pre–
m ieres qualirés, il Cuffi! de confidérer
1°,
celte raillie
vifibl,e formée par I'articularion de I'homeros
av~c
1'0-
moplate, Caillie que
l'
on appelle encore
1"
pomte de
I'ipa,,/e;
le murele cornmun recoovre ceue articola–
li,on: Or fi ce mo [cle efl d'unc épaiífeur confidérable,
cette partie au lieu d'crre plate rera gro (Te , ronde,
&
charnue,
&
des-Iors le cheval Cera perant,
il
fe lal[e-
I
fa
aiCément,
il
bronchera, les jambes de
dev~nl
élane
eo quelque
fa~on
rorchargées , ne poorrom elre que
bient6t ruinées; la greffeur demeCurée des os articulés,
EPA,
peut enCOfe oocalionoer ce défaul , On ex aminera, en
fecood Iieu, le vuide ou l'interCeél:ion qui
efl
emre le
morcle commun
&
le grand peél:oral, C eue interCeél:ion
marqo e la Céparation du bras
&
du poirrail,
&
le graod
pcél:oral forme cette élévation qui efl
11
la p3rtie anté–
ri eore de la poirrine de l'animal: or
Ii
le repli ou pli
que noos appercevons ordinairemene ;'& que je nom–
me
interfeé/ion,
n'efl poin! diflinét, s'il n'efl point ap–
parent, attendo le trop de chair 00 I'épaiífeur des mu–
Celes il en réfultera que le cheval Cera chargé & ne re–
ra propre qu'au lirnge , Entin, en fuppoCan! de la con–
trainte dans le mouvemen! de cette partie, I'animal ne
marchera jamais agréablement
&
s'trement; parce que
fon aél: ion ne partan! en quelqoe forte que de la jam–
be, elle Cera hors de la natore de celle
a
laquelle le
m embre mu étoi! defliné ,
&
fera inévirablement privée
de fermeté, de folid ité ,
&
de grace , Au fli
voyons-nou~
qoe tels chevau" Ce fn!igoent airémen t, pefent
a
la main,
&
raCen t continuellemene le tapis ,
Ce Mfaut de liberté peot
Ce
réparer par I'art
&
par
I'exercice, poorvü qoe cette partie ne foil que noüée
&
emrepriCe; mais
11
elle Ce tfo o,'e chevillée, ou rroi–
de, 00 deífechéc, ce reroil une témérité que de form er
une pareille efpérance,
O" rcconnolrra qu'elle efl chevillée,
11
un défaot de
j cu que les meilleures
le~ons
nc Cauroient lui ,eodre ,
j'entens par
dé¡tlut de jeu,
une inaél:ion vérirable , qui
n'n Ca Coorce que dans la conformalion défeél:ueu[c de
I'animal, dont les bras fom te11ement ftrrés, qu'ils fem–
bien! attachés I'un
a
I'autre par une chel,i11e,
Noos diCons qu'elle efl fr oide, 10rCqu'elle efl dépour–
v~e
de femimem
&
de mouvernent ,
11
efl rare qu'on
y
rcmédie a,vec efficacilé,
il
moins qu'on ne tente cet–
te cure des le commencemen!
&
des I'origine do m al..
11
proviene de plufieurs cauCes, Premierement, de la,
flruél:ure natorelle do cheval: ainfi cel oi dans leque! cet–
te partie Cera trop décharnée, fera. plos fuj et
11
ceue froi–
deor, que celoi dans leqoel elle Cera exaél:. ment propor–
tionnée , Que I'on conlidere, en etre!, qoe les moCcles
font les organes du mouvtment,
&
que de ¡eur feo–
le pe!ite(le nait le décharnement dorH
il
s'agit; comme
ils ne peuvenr etre plus perits, qu'aotant qoe leor tillu
efl c.omporé d'une moins grande quantité de tibres , ou
que ces tibres Cone plus m inces , des-lors la force
tle
p~o t
etre que moins grande dans la partie , qui devien–
dra nécellairement débile apres un certain tems de tra–
vail, On obrervera néanmoins que dans ce cas il n'y
a
que difficolté de
mo~vement ,
r.1ns douleur,
I
Une reconde caure,
dI
le pa(Tage Cubi! de la cha–
leur au froid, Un che val fue; loin d« lui abatrre la
flleur, on ' le laifle refroidir , Des-Iors les pores Ce ref–
ferrent,
&
en conCéquence de ce rellerremem
&
de
éet!e connriél:ioD , la traorpiration efl interceptée, Cet–
le humeur arretée ne peOl qoe contraél:er de mao vai–
fes qualirés
&
un caraél:ere d'acrimonie , par le
moyel~
duqoel elle picote les membranes de
l'
articulat ion
&
des muCcles ; ce qui donne lieu
a
In doo leur,
a
In roi–
deur,
&
a
la difficu'lté du m ouvement daos ceue par–
!ie,
Une troifieme caofe Cera encore le féj our de I'ani–
mal dans uo lieo trop homide, En ce cas les vaiIJea01o:
fe relacheront inrenfiblement, principalernene les vaiC–
ieaux Iymphatiques, da"tls lefquels le courS des liqueors
etl roíljours plus lem , Ce relachement produira un en–
gorgement qoi, Cera dans les ligamens de
l'
anicle , ou
ces vairrcau x Iymphatiques Com en plus grand nombre,
D e-la la dooleor & la difficulré dans le moov emenr,
comme noos le voyons dans les rhumariCmes; que
fi
quelquefois nous appercevons de l'enBure, c'efl que l'en–
gorgement efl plus confidérable ,
&
qo'il occupe le ti(Tu
cellolaire 00 les mernbrenes des murcles,
Ennn, une qoatriem.e cauCe qoe l'on peut adme!t,re
&
reconno'itre, efl un obnncle 'pelconque dans la
CIr–
culation des eCprits anirnaux, Leur coors ':tant interce–
pté, la diaflole
&
la
Cyflole des r,rreres,
~in~
que la
conu aél:ion des muCcles , ne peovent que qlrnmuer; ce
font néanmoins autant
d'ag~l1s
nécéífaires pour aider au
fuc noorricier
11
Ce porrer dsns les
pa~lies
les plos inti–
mes' ao ffi ' I'expériellce démontre-t-clle que ces mou–
vem:ns éran! dirninués
&
abolis par la con';nua\ion
de
l'interc.eptioll, cette partie rombe b:entllt daos I'atrophie
&
daos le ddTéchem ent,
Ce de(Téchement pen.! provenir du défcut
d
'exercice,
Ain fi, par exemple ,
11
nous CoppoCons un efforr, ou
un écart, 00 quelque ::)ar conlidérable
3
un pié, il efl
conflaot que l'animal, tane qoe In maladie Caboflera dans
loute fa force,
IIC
fauroíl mouvoir la partic affeél:ée.
Or