DON
bOllté qué S. M. avoit de lalírcr ,1U dergé la liberté
d" lui ofrrir volomairement
c.
qui dépend dc lui,
&
de vou /oir bien recevo;r de fa pare comme des dons,
~c
'I,,'il exigq de fes
{/flt,."
[tljces eomme des eribllts ...
que I'allemblée connoilfoit les prcfr.,ns beCoius de I'état ,
~ é[Oi~ dil¡'o(c~
11 )'
contribuer autam qu'dle pourroil ;
qu'elle n'oppoCeroit point pour s'en défendre
qu~
le
clergé avoit été déohargé l'année précédente du
don
gramie,
&
que cene décharge n'al'oit pas été
graerúlc,
puif'lu'e lle fut le
pri~
ele la renonciation que tit l'allem–
I,llée
;Í
l'illlé"! t au denier 2.q des vingt-quatre rnillions
donoé~
pour le rachat de
la
Cubvention: c'en ainli que
les députés du clerg¿ parleiem de leurs
dons.
L'allcmblée fuivanle du clergé qui fut en 17t í, ae–
corda all roi dou'Ze millions de
don grae"it;
&
I'on
voit dans le comrat qui
fm
paffé
;l
ce (uJet le 31
0-
étobre, que les commitfaires du roi fe fervirent eux–
IDemOS du telme de
don gratuit;
mais ils fe fervirent
des memes termes, en pnrlallt de ce que devoient pa–
yer les nutres fujets du roi, aJoi'trant gl1e S.
M.
ne
doutoit poim qu'a, I'exemple du clergé, les
pny~
d'é–
tats, les généralités taillables,
&
les bonnes villes du
roynume, fe porteroiem volomiers • fournir des
dons
grr.ttútI
proponionnés
a
la libéralité du
cl~rgé
.
Pendaut la régence qui vint enCuite,
il
n' y eut qu'
une feule allemclée du c1crgé en 172.3, dans laquelle
11
fut aceordé au roi dou'l.e millions 3uffi par forme de
.1011
graerúe.
D 'lI1s le contrat qui fut patfé le
'9
Aoiit,
les eommillaires dirent qu'ils
v~noient
expofer au cter–
gé les befoins de 1'61at,
&
lui dem¡lnder une parde des
íecours néceffaires pour les Coulager; que
I~s
do11S
du
olergé devoiellt etre proportionné>
~
la liruation préfen–
te de fes atfaires; .. que le c1ergé é toit le premier or–
dre de l'état,
&
qu'il s'éroit 10ilJ" ur. emprelTé de don–
Tler I'exemple lIUX deux aunes;. " que tout le tems de
la minorité s'éloit écoulé, fans qu' il eut été demandé
aucun
faoters
au clergé.
Le contrat du 8 Décembre 1726, par lequel le der–
gé
accorda au roi cinq mili ion,
p~r
forme de
don
gra–
Ir,;t
ne contient rien de paniculier par rapporl
11
cene
ql1alitication . N ous remarquerons feulement iei qu'a la
féance du ,8 N ovembre 172.6,
il
fut dit que lel
donI
gratu;tI
qui fe payent par voie d'emprunt
11
conflitution
(je rente, fans lIucun fond pour le rembourfcment du
capital, ont toOJours élé impofés un tiers,
&
meme
quelquefois davantage (ur le pié du déparlemem de 15"16,
&
le furplus fur le pié de celu; de
,646;
que \es
do>!,
gralrúe¡
payés par vo;e q'emprunt a con!litutiol1 de ren–
te
avec un fond annl1el pour le rembourfement du ca–
pit;l, fom impoCés
a
rai~on
d'un quart fur"le pié de 15"(6,
&
(rois quam fur le pIé
de
r616: entin qu.e les
dons
gratllies
qui fe leveor par Impollllons, font IInp<;>Cés en
eOlier fur le pié du ,déparlement de 1641, re';lifié en
1646 .
Le
dOI1 graeuit
accordé au roi en 1730,
n~
fut que
de quatre millions: on voit dans le comrat qm fut paf–
fé le 17 Septembre, que les commilTaires du roi, a–
pres avoir ob[ervé que le clergé efl de toUS les corps
de I'élae celui qui a le plus d'iutér6t
a
l'enrretien de
la paix,
&
qu'aucuns des fujees du roi ne doivem plus
juflement que le clergé fournir une panie des fecours,
dom la dellinadon n'a d'autre but que la confervadon
de ceux
a
qui il les demande:
I~
dépUlés du ciergé
répondirent que le premier corps du royaume
Ce
feroit
toOjours gloire de donner aux aUlres fqjels, l'exemple
de la tidélité
&
de la foOmiffion qui COn! dues (au roi),
él"
que oomme miniflres du Seiglleur ils croyoient
tOlljours Jufle
&
légitime l'uCage qu'ils feroient des biens,
dom ils De fom que les dépolitaires, en les employall!
:¡u
fceollrs
du proleéleur de la religion; ql1e comme
ci–
toy~"s
i/¡
s'üoi,ne fait dans tOIlS les eemI fin dcvoir
de partager les e.harges de
/'leflt
avcc les af{lr" mem–
bres 'Ir'; /e compofene .. . ..
que les beloins de I'élat pour
aCsurer la paix dont ils jouilToient, étaol le motif de la
demande faite de
la
par! de S. M .
i/ étoie
j1lfte
'Ift'i/¡
y
canlribu".I!ent
afin de fe conferver un bien pour le–
quel ils ne celloient de faire des prieres,
La guerre qui
eommen~a
en 1733 ayant obligé le
roi de demander au c1ergé un fecours extraordinaire,
le c1ergé accorqa, en 1734, un
don grat,,¡t
de 12. mil-·
lions: les députés du clergé en paO'ill1t le contrat, le
19 Mars, obCer'ferem feulemene, que malgré les det–
tes immenfes contraélées par'¡e c1erge daos les dernie–
res guerres,
iI
nc conCultoit que fon emprelTemem
a
dODner
¡¡
S. M. des preuves éclataote¡ de fon tidele
&
refpeélueux
at!aehe~ent.
~ome
V,
DON
35
Lors de ¡'alIemblée ordim.irc du elergé , tenue en
173;, la
guerr~
continuoit eocore; ce fut un double
mOlif pour demander au c1ergé un
don gae"i:
de di"
millions: le c1ergé allégua d'qbord l'épuilemcOl de Ces
facultés,
&
1l6anmoins
il
accorda ce 'lui élOil demandé ,
comme il paro!t par le cOlmal du 14 Seplembre de la–
dite aOllée.
Le contrat du 18 Aout 1740, efl eneore plus
lim–
pie que le précédelJ!: les dépuu!s du c1ergé
dir~nt
leu–
lemem que le clergé a .été dans tous les tems Jaloux
de médter la proteélion de fes fouverains .... ils prient
les commiff.,ires du roi d'aC, Orer S.
M.
de (Oute la re–
connoiffi\l1ce du c1erg6,
&
en conféquence I'atlemb lée
accorde
un
roi trois millions cinq cénts millc Iivres par
forme de
don grlllrtie .
La guorrc qui avo;t 'recommencé des 1741, obligea
encore le roi de demander nu clcrgé, en 1742., un
dun
grat"it
extraordinaire de dou.e millions; il fut accor–
dé par le c1ecgé;
&
le roi, pour rendre ce
don grala;t
moins a charge au clel gé, lui remit fur le
ddIJ
gratrút
accordé en '740 100000 livres pour I'anné< 1742., au–
tam pour I'année 1743,
&
aotan! peor 1744; il pro–
mit mcme,
fi
la guerre finilloit avant 1745", de remet–
tre au c1ergé tout ce qu'iI devroie en
ce
momenc du
don
graw;t
de I74o; mais ccne clauCc demeura (ans cffet,
l~
pais o'ayal11 été conclue qu'en 1748.
Nous nc nous arreterons pas fur les derniers contrats
paflés par le clergé, qui ne comiennenl rien de parti–
colier pour nOlre objel; nous dirons Ceult ment que l'af–
Cemblée ordinaire du c1ergé , tenue en 174í, accorda
nu rol un
dqn
graertit
de quin'u millions; 'loe le cler–
gé alTemhlé exeraordinuiremenc en
1 7~F '
aceorda encore
áu roi un
don gratuil
de OI17.e mit¡'ons ,
&
que I'af–
femblée de 1748 en accorda
011
aUlre de feile mill ions ;
tootes ces fubvemions paroilTel1t avoir été qualitiées de
don grtlMit,
tam de la p3rt des commilTaires du roi ,
que des députés du c1ergé.
Daos
l'a(femblée ténue en
T7fO,
il ne fut point
pa~lé de
don graeu;e
de la parl des commiOaires du rOl,
ils demanderenc de fa part au dergé (ept millions cinq
ccnts mille livres, dOD[ la levée leroit faite par cinq
poniQOs égales, fur le pié
~e
15"OCOOO liv. par an,
a
commenccr dans cetle méme année, pour empl" yer
ao
rembourfemen~
des delles du c1ergé : ils aluO,erent
que le roi toílJours plcin
d'~treél:ion
pour
le
c1ergé, n'en–
tt'lldoit rien changer dans l'ancien ufage de luí confier
le foin de faire la répartitiol1
&
le recoQvremellt des
fommes pour lefquelles il del'oit contribuer aus befllins
de l'élar ..... que c'en une diflinélion éminence, dúnt
le c1ergé joüir dcpuis long-tem.; qu'elle le rend en
cene partie #po¡jtaire d'ulle portion de
l'~utorité
du
roi.
Les tféputés du clergé obCerverent dans leur.s délibé–
rations, que les commillaires du roi ne s'étoloot point
fervls du terme de
dOI1 gralllie;
que la demande qu'ils
étoiem venus faire de
r.1
part, relfembloit mo;ns
~
uoe
demande qui
lair,~ e
la liberté des futrrages
&
le méritc
de I'oft,e, qu'a un ordre abColu, apres lequel il ne re–
f10it plns qu'. impofer; l'alTemblée écrivit nu roi \lne
lellre a ce Cujet,
&
le corps du clergé tit, le 10 N o–
vembre
I
7ro, de eres-hu'mbles remontrnnces
iI
S. M .
fur la liberté 'de fes
dOlJJ
.
.
Le roi ayant fait connollre fa volonté au c1ergé, t81lt
pa.r pll1licurs réponfes vereales, que par deux lemes a–
dreflées
a
l'alTemblée, en date GU 1
f
Septembre de la
m~me
année, rendil le meme Jour uo arrel en Con con–
feil d'état, portant '1n'a COtllmel1cer de Iadile année
175"0, il feroit impofé
&
levé en la maniere
&
dans les
termes acco(\rumés, fur les dioci:Ces du clergé de fran–
ce, par les bureaux diocéCains,
&
conforl11émen t aux
départemens fur lefqu<ls font affiCes les impo litions a–
éluelles du clergé de France , la fomme de t fOOOOO liv.
annuellement pendant le CllorS de cinq années ; 'lue par
l'allembléc du clergé il feroil tait un dép3rtcment de
ladite fomme de 1rooooo livres, donl le recoul' rement
feroit fait par le receveur général du clergé de Francc
&
Cubllrdonnémenc par les rcceveurs des décimes, pou;
clrc ladite Cotnme annuellemenc cmployée aux rembour–
femens des cap itaux des rentes da par le c1ergé,
&
a–
joCltés
a
celles déja deUit\ées
a
ces rcmbourCemens.
):.,e clergé tit encore des rcmolltrances au roi Cur cet
arrel; mais nous ne pouvons en délailler ici
la
fu ile,
les pieces n'<flant point encore devenues publiques .
f/"y.
~c
'Iui a
11/
die aliJe mo.s
e
L E R G E',
D
E'c r M P S;
'lJoyez
3uffi
le¡ mlmdires
&
prOGeJ-verballx
d"
clerg é;
E¡
h
•