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DON

" la veille jufqu'¡¡ liI eardinaux.

&

envirou trente ar"

" ehevcques

&

éveques .

IOUS '

d'un eommun aeeord

"

avoi~1)[

arreeé

donntr

au roi

ti

grande part eD leurs

biens. qu'il auroir maeiere de eoneeucemel)[" .

Henri I/. par un édie du mois de

J

uill 1H7. eréa

un receveur de touees les impofitions exrraordillaires,

y

&ompr;s les dons grawits des eccléfiafti'l'/eI;

&

par ulle

déclaration du 3 J anvier lH8 ,

il

nomme cumulative–

m em les décimes,

dOI1I,

oéhois chariratifs équipollens

i

icelles

ii

lui aecordées,

&

'lu'il a ordonné etre tevées

fur le clergé de fon royaume.

L es

dons gratuilI

propremen r die!, dans le fens que

ces rermes s'entende nr aujourd'hui, n'onr eommencé

a

erre dill ingués des décimes, que depuis le contrat par–

fé emre le roi

&

le clergé le 11 Oélobre 1f 61, ap–

pellé eommullémenr

le contrat de PoiJ!y.

Le clergé prit par ee contrar deux ellgagemeDs dif-

I

féreo¡.

L 'un fut d 'acquirter

&

raeheter dans les dix années

fu ivanres • le ,Cort principal des rentes alors eonllituées

fur la ville de Paris, mootan t

a

7 millions 5' cems 60

m ille f6 liv. 16

f.

8. d.

&

cepcnd.anr d' en payer les

arréragcs en I'aequir du roi,

a

compter du premier

J anvier 1f 68. C'dl-I' l'origine des rentes affignées Cur

Je e1ergé, qui 01)[ depllis élé augmentées en

div.rs

tems

&

donr le contrat fe renouvelle avec le e1ergé tous

les dix sns. C e que le clergé paye pour cet objet , a

releou le nom de

d,,;meI;

on les appelle auffi

ancien–

mI décimCI

ou

dec;mcI ordina;ra,

pour les dillin–

guer des

donI grat/!;tI

&

autres fubvemions, que 1'00

compreud quelquefois fous le terme de

décimeJ extraor–

dinai,·cs.

L 'aulre engagement que le c1ergé prit par le con–

trat de Poi(fy , fU! de payer nu roi pendant lix ans la

fomme de 1600000 liv. par ao; revenanr le eom

a

9

m illions 6

cenr~

mil le li vres . C'ell-U l' origine des

dOlls gral"itI

proprement dils, dans le feos que ces

termes s'emeudent aujourd'hui . II Y a eu depuis ce lems

de pareilles t'ubventions fournies par le c1ergé

a-

peu–

pres

lOm

les cinq ans;

&

pour eer e!ler le c1erg€ par–

fe des conlrats féparés de eeu x des décimes. 11 Y a

encore quel'luefois d'autres

dOnI grattt;ts

ou fubvelllions

extraordinaires , qui fe payent dans les befoins eXlraor–

dinaires de I'élae .

Pendalll le eours des termes pOrlés par le contrat de

Poi(fy, le roi tila eucore différens Cecou rs du c1ergé,

&

notamment par des

rubventiol1s

e¡traordinaires ot{

áons grattúts

que le c\crgé paya au roi. Par exemple,

en rf73 le clergé accorda BU roi 8000Q0 liv. pour les

frais du voyage du duc d' Anjou frer e du roi., qui é–

loie appellé

iI

la cauroone de Pologne,

&

qUl fut de–

pu is le roi Henri 111. Le clergé accorda aulli deux

millioos en l.í74, pour les befoins pre(faos de I'érat.

Le contrat de [f80 fait mentian d'un million de li–

vres impofé en l.í7í,

&

d' une autre levée accordéc

a

Blois pour la folde de quatre mille hommes de pié .

&

de mille chevaux .

P ar le eootrat du 3 J uin 1f 86, le c1crgé promit de

payer au roi un million, pour elre employé aux fmis

de la guerre que le roi étoit contraior d'elllretenir con–

lre eeux qui vouloient s' oppofer

a

l' exéeU!ioo de fon

édit de réunion de toUS fes fujets

a

l' Egljfe eacholique,

apollolique

&

romaioe. Cetle levée devoit etre faire

eo quinze mois fur les fruits, par forme de décimes ;

ou par eonllitution de rentes fur les bénéfiees; ou par

'Vente de bois, ou autre moyen litite que chaque bé·

Déficier pourroir aviCer; ou fubfidiairement, par aliéoa–

lion de quelque partie du temporel du bénéfiee, fau te

d'nutre moyen au bénéficier pour payer fa taxe .

Le contrat des décimes fur renouvellé en [596, a–

vec la e1auCe qui ell ordinaire dans tOUS ces contrats ,

de oe demander au elergo! pendant les dix ans du con–

trat, aucunes décimes, emprunts ni

donI grattt;ts;

&

il

fut néaomoins expédié des lemes-pateotes le 4 Mars

lf98, pour lever deux décimes extraordinaires en la

provinee de Dauphioé. fur touS les eecléfialliques

&

bénéficiers de ce pays , pour fubvenir

a

la dépeofe de

la guerre. Ces décimes extmordinaires

élOi~nr

la mame

choCe que ee que \' 00 entend préfentement par

dqn

gratll;l;

mais fur les repréfentations des agens du e1er–

gé, qui réclamerenr l'exéculion des contrats de [f86

&

de 1f96 , les deux déeimes extraordinaires qui étoie nt

demandées, furent révoquées pnr d'aUlrcs lemes paten–

les du

22

A vril fu ivaor.

00 avoit promis de meme au c\ergé, par le eoo–

tral des décimes ordinaires fait en 161 f, de De lui de–

mander aucunes autres décimes ni

áOnI zratll;ts

pendan!

Tom.

V.

D01~

3;

le$ dix aon6es du contrar; mais la guerre que le roi

avoit

a

foalenlr cOnlre les religionaires , l' obligca de

demander au e1ergé en [621 , une fubveutioo extraor–

dinaire

011

don grf/tt'¡t,

lequel par COI1trar du 2 Oélo–

bre de ladite auné.,

tiJl

reglé

:l

3°3064

tivres de reore

en fonds, au principal de 3 miJlions 6 cents mille I¡–

vres, dOIH Sa Majeflé ou

ceu~

qui auroiem fes droils,

joüiroienl du

premi~r

J anvier 1624.

11 fut paLTé un nouv eau comrat enlre le c1ergé

&

les

commi!faires du roi, le 11 Février 1626, par lcqucl

les gens du clergé, pour ne pas demeurer leuls

a

don–

ner quelque fecours au roi pour le liégc de la R ochel–

le,

&

.fair, parolrre I'obéi!fnoce qu'ils vouloienr cendre

aux commandemens de S. M. tirenr ceffiol1

&

rranrport

au roi de la fomme de 174f5CO liv. qui devoit prove–

nir du contrat fait avee le reeeveur général du c!ergé ,

le 16 Décembre 162f.

L e c1ergé allembIé extraordinairement

a

Fonrenay–

\e-Comle eo [628,

accorda

&

domza

au roi, par eoo–

rrar du 17 Juin, lrois millions de livres 'pollr 'employer

a

la eontinuarion du liége de la R ochelle .

L'allemblée quí devolt fe tenir en ' 1630 ,

ay~nt

élé

remiCe en 1635' , pour dimioucr les dépenles du c1ergé,

le cOIHrat ne

tiJl

palIe que le 9 Avril 1636. Le ekrgé

aeeorda

&

conCemit au profit du roi,

a

eaufe de la

guerre érraogere, une Jilbvenrion ex traordioaire de 3 I6000

livres de renle en fonds, pour en dirpo[er par 6a M a–

jcllé comme

iI

luí plairoir.

11 n'y eut floi nt de Cubvcoeioo ex traordinaire payée

pa~

le ·c1ergé, Jufqu' au. eontrat paffé

a

M ames lé

J

4

Aoat [641, par lequel le e1ergé accorda au roi cinq

miflions cinq eeots mille Iivres payables en lrois an-

0S:es.

L e [9 Juillct 1,646, en viron quarre années apres le

cOlmar de Mantes, il en fut parré uu 3lltrC'

a

Paris,

dans lequel on voit que k s eommilraires du roi cxpo–

fereot

a

['a!Temblée , que S.

l\Ii.

les avoil chargés de

lui demander, t3m pour la révocarion de plulieurs trai–

tés que 1'00 nvoit propofé de faire par rapport au eler–

g¿, que pour un

don

eXlraordiliaire, la romme de dix

millious de livres . C'dl la premierc/"(ois , l ce qu' il

paroit, que le roi, ou du moios fes eommiOaires a–

yem qualifié de

don

ces rilbveOlioos . Les dépurés du

c1ergé eLlx-memes ne fe fervirenr pas de ce terme en

celte oceafioo; ils alléguerellt feu lemenr que le c'lergé

éloit hors d'élat de payee ceue fomme,

&

3U

lieu de

dix millions

en aCCOrdl::reD[ qU3tre .

L es

cornmiOnires

du roi

aceorder.or

de leur part que

toUS

les arrieles

qlli regardent tes immunilés

&

priv iléges de \'

é~liC<,

couchés

daos

les contrats, tan t

des

¿¿,imts ordintllyeJ

fJt~e

da dOJ1s extraordinaircs,

fcroient

pooétuellemenc

obfer. és . E t dans Ull al1lre cOntral pa(fé

¡¡

cecte oeca–

lion le 18 du me me mois, pour les arranaemens dJl

. c1ergé a'Jee ron receveLlr général, ceue

rub~emion

en:

qualifiée de

[«"flrI extraordintl;re demandi

&

aecor–

a s"

iVIajcJU.

L'a(femblée dLl clergé ecuue eo ' l6fO ne

fi¡

aucnn

contrat a\'cc le roi; mais (uivant la dé!ibératiqn du

2)

Jaovier [6p,

iI

fut réfolu d'un commUl eonfen temetJr,

qu'auendu la dépeofe extraor dinairc gu'¡¡ eonvenoit de

faire pour le Caere du roi , d'accorder

a

S. M. un dé–

partement de' la fomme de

6ooodo

liv.

payable~

en

deu x termes , .favoir Oélobre lors proehain, IX Février

16f2.

.

On voit par le eomrat du 19 Mai [ 6n , que les

commi(faires du roi repréCenterenr á l'afTemblée du eler–

gé le befoin que le roi avoir d'un

[eeoflTl confidlr.1b1e

d'argent, par rapport

iJ

la eominunrioJl de la guerre,

qzt';1

attendQ;t Ce [(COflrS

d"

e/agé:

ce foOl Icurs tcr–

mes ; le e1ergé

accorda

au roi deux millions fept ee.nts

mille liv. Un peu plus loin cme fomme ell qualifiée

de

[J<b"ention ,

&

dans un antre enproil de

don;

mais

il n'ell pas enCOre qualitié de

gra/tút.

Le COlllrat qqe le c1ergé fi e le ] 7 J uin 166 [ , dI:

a-peu-pr':s du méme (lyle que ie préeédeJJt . Les com–

m i(faires du roi demande,ent ou clergé

f/jJi¡lf/nce

de

quatre millions, pour a.cquirrer ce que le roi de\'oit de

la récompenfe de l' l\lface,

&

pour un

dOll gratrtit

&

ord;naire

daos les mariages de IlOS rois: e' ell la pre –

miere fois que les termes

don gratllit

ayem élé em–

ployés dans ces contralS . Les députés du e1ergé , en

parlanc de ceue fu bvemioll , oe la qualitierenr pas de

don gratJ<it;

i1s difent que le clergé avoit

donné

au

roi

des [eCOttrI extrf/ordinaireI;

ils aJoutenr

a

la vériré

que par le deroier contrat le roi s' étoit engagé " nc

plus requérir l'égliCe de lui faire aueun

don gratt,;t •

quoique la guerre eontinuat plus long-tems : Im is e lre

E

,

clau-