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34
DON
clauf" du contrat de 165'1 <lu' ils nippellent, qualiñe
feulem.m de
fuourI
la (ubveOlion qui fut alors 'ceOr–
dte par le clergé, E"fin apres divtrles o bftrv.tions,
les députés eoncluent que l'alfemblée (ouhaitlOl témoi–
gner
.a
S.
M.
qu'elle ne cede point au 'I.ele
de
quet–
ques affemblées préeédentes, lel"quelles en des oecations
femblabks on fait des
prlfens
aux rois,
elle
~ceorde
deux millions,
L e préambule des députés du clorgé dans le eonuat
du 16 Avril t 666,
di
encare le meme que celui du
précédcOl comrat,
fi
ce n'efi qu'en par1.m de celui de¡
J646, ils
oc
fe ferveOl pas du terme de
don ¡,ratlút,
&
difent feulemem que le roi
~'étoit
engagé
a
ne plus
requérir I'églife de lui faire
aueun don ,xtraordip,aire;
mais l'alTemblée confidér.llt la
~uerre
nouvelloment dé–
clarée c¡;¡ntre les Anglois, proteacurs de
I'hér~tie
&
les
anciens ennemis de I'état, accorde deux m illions gua–
ue eents mille liv. dma un million neuf cents mille
Jivres feroient impafées fur le c1ergé,
&
que pour par–
faire le
don
fait
iI
S,
1\1 .
les r ooooo liv. reqantes fe–
roient levées Cur les officiers des décimes .
Lors du contrat qui .fut palfé avee le clergé
i\
Pon–
toife en 1670, la guerre étpit tinie; mais comme le
roi ne Initroit pas d'ctre
ob¡¡g~
<f'ontretenir beaqeoup de
!roupes fur terre
&
de vaifleau,\ fur les dcux ¡ners,
Óf
qu'il y avoit enCOre d'autres dépcnfes extraordinaires ,
on demanda au clergé un nouveau
{ecours
propon ion–
Dé
aux circonOances; les députés répondirem d' abord
entr'autres choCes que le c1, rgé étoit a/lez ehargé par
les déeimes
ordio~ire~
qu'i l paye annoellcment
&
~ra¡uitemmt,
eependant ils accorderent
m eore pOllr cett.
f ois
deu~
millions deux
cen~s
mille Iivres ,
L es
d~pc nlcs extraordinaire~
pour leCquelles cene
fomme a\'oit
~té foofni~
conrinqant toíljours, le roi de–
mand~
urle nouyelle fubvention au c1ergé
~tl
¡67f; le
COntr~f
fut
parr~
a
Saint - Germain-en - Laye le
!
1 Se–
plempre; les dépu!és du c1ergé ob[crveren t que juCqo'
alors
iI
avoit fait les deroiers efrorls
pOHr fec o,!rir le
ro; dans t011l fes b'f . ins,
&c. M ais contidérant l' em–
ploi fi utile que S .
M.
faiCoit des deniers du elergé,
i1s veulent bietl, difent-i1s,
pOllr <tUe fois
(e1auCe 'lui
<!'toit déj ' daos le
préeédcn~
eontrat) préfér. r
leur de–
voir
{!i.
le '/.ele qu'ils ont poor le Cervice du roi,
&
le
bien
ej~
!'
éta!,
a
la con fidération de leurs immunités
&
de leur impuiaance,
~
pour cet effet ils accordem au
roi qU31re mi lions cinq eentS mille liv.
&
dans un autre
cndroit
i1~
quali6ent ceue fu bvemicn de
don
fimplement.
I1
y eut encore dans les anQées fuiv antes troi con–
trats palTés avec le c1ergé " Saim-G ermain-el)-Laye:
par le premier , qui
di
du 10
J
uill·. 1680 , le
cI«gé
accorda au ' roi une
f ttbvention extraordinelirc
de
(roi~
m il lions; par le [econd, qui efi du 21 Juil )er 168r,
la Cubvention fut de la meme fomme ;
&
par le troi–
fiem e , qui eO du 17 JuUlet 1690 , elle fut
de
dau'l.e
millians,
Ce~
,rois cnntrats ne eontit nneut rien de par–
tici,"¡ier par rapporr aux termes dont
00
s'efi fervi pour
defigner ces fubvelltions. -
L 'a()emblée du c1ergé tenue
a
P arís en 1693, aceor–
da au roi quaire millions
po"r
1,';
aid.r
a
j "ubv" ,ir
.ux
depenfu de la glte". :
iI
n 'y eut poinr de
con~ra¡
palfé • ce fUJet avec ' le roi .
,
L a délibérªtion du
a
J uillet 169f porte entr' autres
choCes, que I'allemblée avoit ordo nné que l' on pour–
voiroit aU rembourC. mmt de rous les ecclélialliques qui
avoieOl "payé le taUt óu partie eje la taxe qui avoit été
faite [ur eUK plJur raifon des pois.
JuCqu'ici les Commes fouroies par le cleegé au .oi a–
voient été qual ifiées tam6t 'de
fecoltrs
&
de
fu bvmtion,
tam61 de '
prlfellt
ou
don
firr¡ plement: on s' éroit peu
fervi
d~~
termes de
¡jon g"at"it;
mais dans la fuite on
les trouvera plus fréquemment employés, tant de la part
des commilfaires du roi que des députés du c1ergé ;
les uns
&
le~
autres
Ce
Cont cependant quelquefois ex-
primés autrement , .
,
.• ,
Par la délibéralion que le c1ergé tit le 30 Jui.n de
la méme année r69$, il
a~eorda
au roi la Comme de
dix mil lio ns ;
iI
lIe
fe fert pas en cel endroit du terme
de
don g rattltt
;
mais en parlan! de quatre millions qui
avoient été
~ceordés
en 1693, il les
qu~lifie
de
don
gratult,
quolque l. délibéraLÍan de 1693 ne fe Cervit
pas de celte cxpremon ;
&
il eíl dit !In peu plus loin
que, moyenn3nt les
fec ours
conlidérables que le c1ergé
a accordés ci-dev3nt,
&
qu' il dllnne encore
a
S .
M.
on
ne pourra lui demander
a
I'a venir aucune' eb'ofe .
N'ous ne parlo ns pas ici d'une autre dél ibération qui
fUt faite'
~n
la meme anné. , par laquelle le eleroé ac–
~oeda
au roi quaree m illioDs
pa~
an, pour
&
ao lieu
d~
DON
la capilation qui venoit d'etre établie, cette [ubvention
extraordinaire ayant
UII
.objet panieulier dítt
"ére.nrde cel–
les que I'on appelle communément
dons gratllits.
Dans le COlltrat du 24 A oilt 1700 , les députés du
e1erg<! difent qu'i1s Ool fa it jufqu'ici les dtrniers eftons
pour fecourir S .
¡\1 .
parriculiel"cment dans
la
deroiere
gucrre, dar s le cours de ¡aquelle,
pou~
fatisfaire ao pa–
yement des
don! f,ralrt ies
faits
iI
S . M, par les alTem–
bltes de )690, 1693
&
169.f,
&
celui de la fubvemion
extfaordinaire
accord.éepar la meme alTcmblée de ,69f,
i1s avoienl payé Cur lenrs revenus courans
di~-fept
JTlil–
lions de liv.
&c... ,.
que conlidérant néanmoin. I'em–
ploi glorieux
&
otile que le coi a fa it des deniers du
c1ergé
pOtlr la Pf"'fe de
I'/G/i(.
&
d.
L ' EToAT,
i1s
veulem oublier pour cene fo!s leur épuifemeOl,
&
n'e
eont"ulter que leur 'I.ele pour le Cerviee ee
S, M.
les·
dépulés recopnoilfoient bien par -la que
leur~
fubven–
tions ne [Ool pas de!linées [eulemeOl aux
~ftaiees
de la
religion, ¡nais aum
a
alles de I'état ; ils
~jo~lent
que
e'en dans I'efpéran¡:e que la
fo~mi.ffion av~ugle
que leur
ordre a eue
a
tout ce qui porte le caraaere de Con au–
tarité pendaOl la terrible gueere qui vienl de finir,
011
/Jn peut dire que
la
nécemré n'avoit poiOl de loi,
ío.ie¡iré
dorélJ~vaOl
a
conféquence contr'eux,
&
falfe ainfi
une breche irréparable
a
Icurs priviléges;
&
poue
cee
efret ils
~ccp¡dent
a
S, M,
la [omrne de trois nli!–
Iions cinq cems mille livres.
La guerre d'¡:.rpagne ayalu obligé le roi de faiee
de~
dépe nfe, extrao rdinaires , on demanda au c1ergé uoe Cub–
vention de fix millions, ce qu'il aecorda par Ca
déli~
bération du 31 Jui)lel.
17° 5,
dans laquelle
iI
De donDe
aucuoe qualificat iol1 panicu liere
a
cclte [ubvemion; le
contrat qui fut püflé , reblivement
a
cene delibéralion ,
le
12
Juillet Cui"ant, annonce le delir que le roi 3\'oir
de procurer la PQi x
a
le~
CUJets; que le moyen d' y par–
venir éloit de me me le roi en état <le vainere !es er.–
nemis; que le clergé le pouvoit"
~n
contripuant
d~
la
liblra/it/ ordinaire
á
la Cubfillance dé fes nombreuC.s
armús :
les
dépl1lés répondirent que le clergé toíljours
puaché aux inté.
et~
du roi, laOJours touc\Jé des belo;n.
de I'état, u'avoit de peine que de ne pouvoir &lIloer
i
S.
M . autant qu'il le Couhaitcroit, lis accordent
~n Cuite
au roi les fix millions qui leur
étoiem
demandés de
fa pan : Cavoir trois millions de
don gratllit,
&
p~reil
le fnmme pour prévenir
la
créatioD des officie¡s de,
chambres
~cclétiafliques
diocétaines
&
Cupérieures; le
toul
en
énoocé de méme dans les lemes paten\es du
24 Sep¡embre Cuivant, ponam réglemem pour la
Ic\'é~
de oeue (ubvemilln,
L es \·illgt-quatre rnillions que le c1ergé paya
3U
roi
en t 710 , po", le rachat de la eapitation, furent quel–
quefois quali fiés de
don f,ratttit
dans un dilcours des
'commifl aircs du roi; mais dans le contrat qui fu t pa(),:
a
ceue oceation le r Juillet 1710, on
s'
efi ex primé
autrement , Les epmmiffaires
y
demandent su nnm du
roi la fomme de viugt-quatre ¡nillions
a
titre de ea"har
de quatre millions de fupv cmion ou fecaurs euraardi–
naire tellam licu de
~apitation.
Les dépurés du clergé
difent que les '
dons
que le c1ergé fair au roi
étant u/u
jltjle {ontribtltion foztr le bim
de
Ntat.
un hommage
de ra reeonnoillance pour
S, M.
&
par -lii
1m
afie de
jl,(fice
&
de religion , quelque breche qu' il faiTe
¡,
res
afia'res, elle Ce peut réparer,
&0 ,
Et apres qutlques au–
tres ré6ex ions, les déelllés accordent
á
S , M , de faice
(cmprrmt
de vingl-quatre millions pou r le rachat des
quatre m illions de fupvcmiol1 annuelle tenant lieu de
eapitatian;
& iI
etl dit qu'en confidération de ce que
le roi ne demandoit pas de
flon gratuit
(e'efi -
a-
dire
le
do"
~ui
fe paye ordinairernent tOUS les cinq ans) ,
le clergé ne dernanderoit' point au roi les intérc!ts de
ces
\'ing t-quatre mil lions. Ces dernieres expre(ijons pa–
roilTenl Jutl ifier ce que nous
~vons
d'abord annQneé ,
que le Cens nature! de ces termes
don g ratllit,
efi que
~'eO
une r" mme que ron dOl1l1e fans en tirer d' illtérét ,
Louis X IV , ayapt par fa Melaralion du 14 Oaobre
17' 0 , élabli la levée du dix ieme des revenus
d~
tous
les biens du ro yaume fur taUS fes CUJets , le c1ergé n'y
fut pas compris Ilommémem,
&
ob¡int au mois d'O–
a obre 171Í une déclaratioll qui l'exempta de la rcte–
nUt du di"ie/lle . Le roi tit dans le rpeme tell)S de–
ínander
nu
c1ergé une CubventioD de !luit millions, qui
.Iui fut accordée par contrat du 13 Juíllet de ladite an–
née ; les députés du clergé en parlan! de l'exemptiOtl
du dixie¡ne, dirent que ce
no:rve'lf' pienfaie
de
S.
M .
demandoit fepl taute leur reeonnoiffance, rien ne leur
étant plus
[enlibl~
que la juOe difiinaion que le roi fai–
foit des biens eccléliafiiques, des
bien~
temp.orels,
&
13
.
'
bon-