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ENe

¡node, s'j[ en poffible de retoucher fon ouvrage, du

moins.

fal~s ré~éter,

l'intermede de la pouffiere blaoche,

ce

qUl

lalíTerolt toüjours de l'embarras: c'efl un

en<o,,–

jlir" e ,

c'~fl .

memc; ,

fi

1'0n veut, un

dottblt encat<jli-

1

1" : .

Mals II parol! mal répondre aux conditioos né–

cellalres

po~r.

l'enci1ujlif{ue

des allciens. La premiere

de ces coodltlons efl que

cer<2 tingalltllr , oloribus:

ici

ce ne font poillt des cires teintes de couleurs avec lef–

quelles on peint,

ad t ai piélt/ras f{11d! i1llimntur;

mais

des couleurs fondues par l'inuflion dans des cires qui

On! déj a fouffen I'inu flion elles-memes . Mais qu'im–

porte,

fi

celle peimure

:l

les vrais avalllages de l'an–

cien

encaujlif{llt,

le beau mat, - la "igueur ,

{,¡

la fol(–

~iré

?

Q¿lalritme maniere de peil1dre en cire,

fe/m

111.

de

e

aylui •

Cette maniere n'efl qu'un renverfement de la précé–

dente. Dans l'autre,

la

cire efl placée aVant

&

fous

les couleurs: dans celle-ci on la met apres

&

deíTus;

~lle

a les memes avalltages,

&

aum le meme défau t,

ti

c'en efl un.

.

Peig ne'L a goüache,

a

la

fa~on

ordinaire, fur une

planch~

tres·unie : le tableau terminé, faites chauffer de

la cire bbnche, alle'¿ pour poul'oir I'étendre avec un

rOllleau fur une glace ou fur un marbre humide un peu

échauffé , jufqo'a ce qu'elle foit mince comme une car–

te

ii

joüer; COUVrel le tableau de ces lames de cire,

&

taires l'inuflion.

Ces deux manieres om fuggéré

M. de Caylus u–

ne nouvelle

fa~on

de peindre

a

I'huile: c' efl de tra–

vailler

ii

goüache Cur une toile 11

cro, en obfer vant

feulement de n'employer que les couleurs dont on fe

fert l I'huile;

&

les couleurs Céchées, d'humeéler le

lableau par-derriere avec de I'huile de pavot appell ée

d'oliette,

laquelle jaunit moios que les autres: cette

huile s'étendra, pénétrera les couleurs, fera corps avec

elles;

&

le tableau Cera aum folide que de la

fa~on

or–

dinaire,

&

peut-etre Cans aucuns luifans. Au lieu d'hui–

le, on pourroit employer

1111

vernis blanc gras, licca–

tif. C'

di

aux artifles

&

a

l' expérienc.e , dit M. de

Caylus,

ii

juger du mérite de cette petite nouveauté .

(:il1f{"ieme maniere de peindre en eire, fe/on

M.

de

C ay/¡IJ

laf{ue"e n'eft ni encaujlif{lle ,

ni (Jonnle puur te"•.

Cette méthode conlifle

a

compofcr des vemis avee

des rélines folubles daos

l'

errence de térébenthine,

&

avec un corps gras;

a

faire fondre la

cir~

dans ces

vernis ,

a

aj oli ter des couleurs

ii

ce mélange,

&

11 peino

dre 11 I'ordinaire avee ces couleu rs ainr. préparées.

On fait plulieurs vernis, pour s'accommoder plus ai–

fémem aux différen tes efpeces de couleu rs. Ces vernis

fe réduire nt

a

cinq :

10.

Vernis blanc tres-gras:

2°.

vernis blanc moins

gras:

3°.

vernis blanc Cec: 4°. vernis le moios doré:

5° . verois le plus doré.

P réparatiol1 des vernii .

Pour les vernis blanc tres-gras , prenez de la réfine

appd lée maflic ; metrez-cn

2

onces 6 gros dans

20

on–

ces d'cíTence de térébenthine ; di(folvel dans un matras

a

long cou, au bain de fable; ajoLtlel 11 la dillolution

6 gros d'huile d'olive , que vous au re7. fai t bouillir daos

uo ml tras tres-mince,

&

que vous aurel filtrée: fil –

Irel votre mélange; ajoutel-y autar1t d'eíTence qu'i1 en

faU! pour que le tout farre un poids de

24

onces,

&

vous aurel le vernis blanc tres-gras.

Pour le vernis blanc moins gras, tout de

m~me ,

linoo qu'au líen de 6 gros d'huile , vous n'y en met–

Irez que 4.

Ponr le vernis blanc fec, reulement

2

gros d'hnile;

le refle de meme.

Poor les vernis dorés: prenez de I'ambre jauue le •

plus beau; faites-le fondre

il

feu moMeé dans une cor–

nue, ou encore mieux, dans

UD

por de terre neuf

&

verniíTé.

11

fau[ que 1'3mbre

Coit

eoticr,

&

n'occupe

que le ticrs, ou tout au plus la moitié du yaCe, par–

ce qu'il re gonee

&

s'éleve ell fondant. L'ambre

é–

taot bien fondu

&

enruite refroidi, vous le mettrel ell

poudre . POllr lors faites-en dilloudre

2

onces 6 gros

darts

20

onces d'ellence de [érébenthine; ajoure'L

7

gros

d'hu ile d'olive cuite, comme ci-deifus: fi ltrel le mé–

¡,ange avec un p.pier gris; remplacel ce qui rera

é-

ENe

51 1

"apor~

d'e{fence; ajoutel-en a íTe'L pour que le tout pe–

fe

24

onces;

&

conrerve'L-le da ns une bouteille bien fer–

mée.

Pour faire le vernis le plus doré, vous obCervere,!–

feule ment de lairrer I'ambre fur le feu trois ou quatre

heures de

p lo~,

pour lui dOllner une couleur plus hau–

te.

11

n'y a poim d'autre ditrérence .

fr iparaeion

d~s

eou/mri ,

&

proportion det

ingrédielJJ .

Remarquez que les rapport s que vous allez voir en–

rre les doCes de couleun

&

de cire , rOn[ les

meme~

qu'il fam employer pour les deux premieres méthodes.

Cérure

8

onces; cire

4

~

;

vernis blanc tres-gras

9.

Blano de plomb

8

onces; cire

4

~

;

méme vernis

~.

Mafficot, comme le blanc de plomb.

J

aune de

N

aples

&

ooces; cire

4;

vernis bIanc le moins

gras 8.

.

I

Ochre jaune

5'

onces; cire

f ;

vérnis le moins doré

9;

&

10

du meme pour l'oehre de rue .

Sti le de graio jaune le plus leger 4 onces ; cire );

vernis blanc le moins gras 9.

Stile de grain d' Angleterre memes dofes , mais avec

le vernis le pIus doré.

Orpin jaune ou rouge 6 onces; cire

2;

vernis blanc le

.

,

mollts gras

3

1-'

Laque tres-fine 4 onces.; cire

f;

vernis moios doré

9 ,

Carmin pur comme la laque.

Vermillon 6 onces; cire

2;

vernis moins doré

3

~

.

ROllge

beun

d'Angleterre 6 onces; cire 4 ;.; verni,

le plus doré 8.

Terre a' ltalíe ) onces; cire

f;

vernis le plus doré 9.

Outre· mer

1

once; cire 6 gros ; vernis blanc le

moin~

gras

l O

il

11

gros.

.

Bleu de Prulle les plus beau

2.!

onces; cire

f;

vernis, blanc le moins gras 9.

Cendre bleue 4 onces; cire

2

~

vernis blanc le

.

,

mOJlls gras 4 .. .

Email bleu 6 onces; cire

3 ;

vernis blanc le moin!

"

gras

f ". .

Binre 4 onces; cire

f;

vernis le plus doré 9

~

T erre de Cologne, comme pour le biflre .

Terre d'ombre, de méme.

L aque verte 4 onces; erre 4

~

vernis blanc le moins

gras 8.

N oir de peche

3

onces; cire 4';; vernis blanc fec S.

Noir d'ivoire

4

onces; cire

4; ;

vernis blanc fec 8.

Noir de fumée [ once; cire 8; vernis blanc fec

1

f.

On peut voir aux différens articles de ce D iélionnai-

re, ce que c'en que les matieres dont on parle ici .

M . de Ca)'lus abandonne au! Peintres le foin de \

déterminer les doCes pour les autres couleurs .

Quant 11 la préparation de ces couleurs , elle confine

ou

a

broyer la couleur avec la cire Cur la pierre chau,

de dont on a parlé ci-deíTus ,

& il

faire fondre les ci–

res colorées dans lcur vernis propre; ou

ii

fondre la

aire dans le vernis,

&

Y ajouter la couleur .

M. de Caylus préfere la feconde maniere comme plus

prompte

&

plus f.1cile. Pour la pratiquer , mettCl la

cire

&

le vernis dans un bocal de verre mince; faites

fondre la cire dans un de ces coffres de fer·blanc done

le deíTus en percé de trous ,

&

dont on a parlé d–

dellus: quand elle fera fon due, remue'L le melange pour

allier la cire avec le vernis : aJo Utel la couleur bien

broyée

a

rec ; melez·lil avec la cire: retirel le bocal

de la machine; remuel le rnélange juCqu'a ce qu'i1 foit

froid,

&

COllfervel ' le bien bouché .

La machíne

:1

préparer les couleurs ne differe de

la machine 11 godets, qu'en ce que celle-U devant con–

tenir des pots de '-erres inégaux en diametre

&

hau–

teur, doit avoir des ouvertures ou loges proportionnée.

¡¡

ces verres.,