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08
ENe
1J/ge.
) On doil dillinguer le cheval
tn.faft~U
de celui
q ui Icnd.
I'meafte/flre;
les lalons du Bremler fom ex–
Irememem re(ferrés , les lalons du fecond ODt du pen–
chanl :\ Ce retrécir . L es pié, de devam
s'eneafte/ult,
&
non ceux de derriere, paree que ceux·ci
(001
con–
tinuelJement expoCés • l'humidité de la fiente
&
de I'u–
r ine de l'animal.
170y ez
E
N
e
A
s
T E L
U
RE.
~
e )
E N C A S T E L
U
RE, f.
f.
(Man . Mar/ch. )
ma–
lndie doO[ Com aueims les piés de devam des che·
vaux.
Elle confi lle' dans un retrécilfement extreme des l:í–
lons aupres de la fcnte de la fou rchene; ils
le
rap–
prochenl
(j
imimement, qu'ils Cemblem, en ren lranl
¡'un dans l'autre, n'en former qu'un Ceul . Alors les
parties molles Cituées entre l'ongle
&
I'os du pelit
pi~,
fou ffrem tellement de la comprellion occationnée par
ce relferrement, que nOll-Celllemen t il en réCulte uoe
douleur tres-vive, qui ell décelée par la chaleur du pié
&
par la e1audication, mais des fuites & des accideos
funefles, tels que des Cuppuralions imérieures, des re–
flux de la matiere
/¡
la couronne, la corruption des
ponions ligamemeufes, tendineuCes, aponévrotiques ,
&e.
L'eneaftelflre
ell plus commune dans les ehevaux fins
& de legere taille, que dans tous les nutres: les che–
vaux d'ECpagne y Cont tres-Cujets . Elle ne provient
quelquefois que d'un talon ,
&
daós ce cas le ref!errre–
mC1l1 ell plus ordinairement dans celui de dedans que
dans celui de dehors, parce que le quartier de ce cÓ–
té cll toOjoors plus foible.
N ous obCervons que le trop de hauteur des talons
ell un acheminemem
a
eeue maladie; les talons bas
lléanmoios n'eo fom poiO[ abrolument cxempts . Elle
,'annollce eneore dans un pié qu i s'allonge trop, & qui
ol,trepaffe en talon
fa rondeur ordinaire.
Si la Céchereffe
&
l'aridité de l'ong le, fi les mains
ignoraotes des M aréchaux Cont les
uniqu~s
eau(os de
I'encafte /ure;
il eft Cans doute tres-aiCé de la prévenir,
foi t ell humeél:ant Couvent les piés , Coit en en eonfiant
le Coio
a,
des artilles éc1airés, s'il en eft & ti 1'011 en
trouve.
L es preuves de l'aridité & de la conO itotion trop fe–
che de l'ongle, fe tirent de la diCpolitiOI1 des talons
au relferremeot, des cercles ou des raiLl ores qui Ce rell–
contrent ex térieurement autour du fabO!, des feymes
que l'on
y
apperc;oit , de la petitelle, de la maigreur , de
l'altération de la fourchette ,
&e.
Ce défaut naturel aug–
mentam par notre négligence, préeipite inCcntiblemeot
I'animal dans uoe foule de mauI que nous pourrions
lui év iter, ti nous avioas l'attention d'allouplir par Je
moyen de quelques topiques gras & onél:ueux les libres
de cftte panie.
Prene7- cire jaune , Cain-dollx, huile d'olive , parties
égales; faites fondre le tout; retirez du reu,
&
njoO –
tez ellfuite pareil le qualHité de mier commulI; mele'¿-les
fur le champ, en agitant IOOjours
la
matiere, Jufqu'a.
ce qu'en refroidiffan t ell e aequiere ulle contiftanee d'on–
g uent : fervez-v ous-ell eníu ite PQur graiffer l'ongle Cur
10US les environs de la eouronne,
:i
Ca naiffance juf–
qu'aux tal olls, ell rele"ant le poil, que vous raballTe7-
enCu ite, garniffe1. le d(f!ous du pié avee de la terre–
glaiCe. Ces Corte s d'applieations faites régulieremem deux
ou trois fois dans la femaine, plus 00 mojns Couvent,
felon le beCoin & le genre de l'ongle , préferveront I'a–
n imal de
ces
évenemens f1Ieheux qui
l~
reodent enfin
iocapabl e
d~e tre
m ile.
Mais , IOUS ces foins feroiem fu perflus ,
fi
1'00 ne
Ii–
ltoit
Ces
rega~ds
fur le maréchal chargé d'entretenir les
piés .
JI
etl une méthode de les parer
&
d'y ajuller
des fers, dont 00 ne peut s'éearter fans danger'; & de
plus 00 doit eraindre, meme de la part de cell,x qui
fom les m ieux conformés, le retréeillement dom
iI
s'agit, 10rCque l'on n'eil pas en état de guider la plO.
part des ouvriers qui
g~tent
la configuration de ¡'ongle,
& qui le coupent de maniere
3
en provoquer le& dé–
feauoGtés.
I/oyez '
FE R R
U
RE" FE R , P
A N
T
o
U –
F LtL
Cme méthode indlquée daos ces anicles eft ·vérita–
blement telle, que nul eheval ne peut
s'eneaftde,.
des
qu'on s'y 'conformera ftrupuleufement; mais
fi
l'enea–
fte/urt
ex ille réellement,
&
que les moyens preCcrits,
daos le cas de fon exillenec relativemeot' la ferrure
ne produiCem aucuo effet ou ne dégagent pas alfe7-
promptemem les parties compri mées & plus ou moins
fouffran tes , le parti le plus sOr ell de deffoler l'animal
( 'Doyez
S o LE), Cans perdre un tems précieux
a
affoi–
~lir
les
quartie~6
en
les
rtncll(lf1J (voy.
RE"
E
l' l'
~
S) ,
ENe
&
a
donoer vainement des raies de feu
(vo)'.
F E
U) .
Cette opératico par 1
e
:feu1 Cecours d( !aquelle oous pou–
vons élargir • notre gré le talons, étaot bicn prati–
quée, il n'.ell pas douteux que no us proeurerons
1:1
gué–
riCon eutiere d'uoe maladk qui reparoltra bieo -tÓI, tI
uous ne parons • une rechilte par des Coios allidus .
( e )
E N
C
t\
S TER, v. na.
terme
de
Ftlywcier;
c'eQ
plae~r
les pieees
3
enfourner dalls les kazen-es, de ma–
niere que te poids des fupér ieures n'éerare poil\[ & ne
déforme pas les inférieures.
ENCAST
1L
LA
G
E,
f.
m.
(Mtlrine)
e'ell l'é–
levation de l'arriere
&
de l'avant,
&
~OUI
ce qui el1
conllruit dans un vaiffeau, depuis
la
lilfe de vibord juC–
qu'au hamo
170yez
ACIIST ILL AGE .
(2 )
E
N
C A S
T
RE R,
en Architdlrtre ,
e' ell enchaf–
fer ou joiodre. On eneb5f!e par eUlaille o u par feuil–
lure une pierre dans une autre, ou un erampon de COIl
épaitTeur dalls deux pierres, pour les joindre. On di e
aulli
conftrtlire par eneaftrement . (P)
E
N
e
A
s
T RE
R,
vOlez
E
M B
o
i
TER.
(P)
ENCA
U
ST
1
QUE, adJcél:. pris fubft.
(Pei,,–
tttre )
eCpeee de peinture pratiquée par les allciens, &
qu'oll eherche a reaufciter auiourd'hui.
Quelle étoit la manceu vre des anciens ? les métho·
des
qu'on propoCe en apllrocbelll-elles, o u valent-elles
mieux?
II
ne refle d'eux aueun tllonument en ce gen–
re: on \1'en peut cone juger que d'apres les auteues ,
Pline dit,
liv .
XXXV
e/;. xj. C triJ pingae
tiC
pi.
Ouram
¡¡lUrere,
quiJ
pTirAuJ
excogitaverit, non con–
jlat. f2!-idam Anftidú inventum putant, pujlea con·
Jummat rtm
ti
Prtlxit e/e; Jed a/i'f"anto vet"f/¡ ureJ
eo–
eaulliere
pia1!rá! extitere, 1Jt P q/)'gnot i,
&
NicanoriJ.
&
Areeji/ai, P ariorum. L yjipptu ,!"orue , Egin",
,
pi·
a"r", JUá! in[eripjie
¡'¡ . ..
u.,,;
'1"od projeaD non feciU'ct
niji
eneautliea ,
i,¡vent". Pamphi/iuJ 'f1J0'f1Je Apel/ü
prd'ceptor non pinxiffe tant:an
elleaufl ica
Jed elit/m dOCllif–
Je trtlditur P alpam S)'eionillm, primllm in boc genere
nobi/em."
On ne Cait pas qui le premier imagilla de
peilldre avee des cires & de brO ler la peinture . Qucl–
" ques-uns croyen! que e'ell une inventio n d'Arillide ,
enliJite perfeaionu ée par Praxitele; mais il
y
a eu des
" peintures
tne""fti<{,,eJ
uo peu plus anciennes, comme
" de Polygnote, de N ieanor,
&
d'A rcé(ilª üs, de Paros.
" De plus, L yCippe d'Egine éerivit au bas de fa peintu–
" re.
i/
a brtll1;
ce qu'il
n'~Or
aliurément pas fni! ,
Ii
l'eneauftir¡ue
n'eClt élé des-lors inventé. On dit auffi
" que Pamphile maitr(i d'Apelle, non-feulement peignit
" des
emauftir¡lIeJ,
mais en donna des le<tons
3
P au'
fi as , le premier qui fe
dillin~ua
en ce genre" ,
N ieias, qui s'y diflingua auftl, m it
¡,
fes tableaux la
meme infcription qu'Apelle,
¡".&u.",
Celon Pl ine,
a10
méme /ilvre.
Voil' les inve,nteurs de
l'Eneaufti'lue;
en voiei
Ie~
erpeees: on a trop négligé de les diftinguer. Dans les re–
cherehes difficiles il fam s'aider de tOUt .
Pline dit,
l.
XXXV
e. :ej. Eneaufto pi,lgendi d".
fuiffe anti'luitl)¡ genera eon(fat , cera
&
in ebore, « ftro,
id eft, v irie,do ; donee e/affeJ pingi ea-pere. H oe ter–
tíum
ti
"eJli¡
,
reJo/tttíJ igni eerú pe'lieillo " t endi; '1,,,e
p ia tlra in
na'1.úbllJ
nce [o/e,
ne,
fale ,
vcnti{qtte CCJY–
n,mpittlr.
,,11 ell cenain qu'i l y avoit aneiennemen,
" deux fortes de peinlUres
eneattfti'l" cJ
en eire , &
en
" ivoirc 3U eellre, e' efl-a-d ire au touret (eCpece de
" burin,) jurqu" ce qu'on eelt commeneé
3
peindre les
" vailfeaux . On en a ajouté une troifieme, qui
clt
" d'employer au pineeau les eires fondues au feu . et–
" le peinture pratiquée dans les vailTeaux, ne s'altere ni
" par le Coleil, ni par l'eau, ni par les vents" ,
11
parolt qu'avam lOut cela l'on avoit déJ3 une ma–
niere d'employer la dre au feu'& • la broae & que ces
trois [¡'rtes de Peintures
eneaufti'ftlef
n'en Cont qu'une
ex tenfion . V oiei ce qu'en dit Vitruve,
livre
1/1/.
&h.
jx. C,)m parieJ exp o/ituf
&
arid1U Juerie , time ee–
ram ptmieeam igni /ir¡"eftlttam, pardo oleo tempera,
tam, reta
i
..
áueqt . D einde pojlta earbonib"J in ferre.
vaJe eompojitiJ .
edra
<erara eum pariete ea/efaeiendo,
[fldare ,ogtle, fiat,!lte
t<t
per"''luettlr . Poftea ellm can–
deta I1nteiJ,!lte p"ris Jubigat, tlti figna marmorea nll–
da
C1frantllY .
H iCc atttem
,u,iicr"
grtect
d¡,¡tl/Y .
"
Quand
" le mur fera poli & Cee, qu'on l'enduire • la broHe,
" de cire de Canhage fondue au feu,
&
m ~lée
d'un
peu d'huile. Apres cela qu'on metle des charbons daos.
un vsCe de fer; qu' en ehauffan t on faffe Cuér la cire
" avee le mur, juCqu" ce que tout foit égal . Enfuite
" qu'oo le frote avec une !Oile cirée, & qu'on le polif.
., fe
avec
des linges [Jets, comme .00 fait
a\lX
flatue~
,
" de