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EMU ·

tres c!rendus dans une graode quantité de liquide ou en

lavage , cO,mme

00

s'exprime communément . On di[–

four,

~ar

exemple, un gros ou un gros

&

demi de ni–

tre puntié dans une pinte

d'émf/ljiolJ ,

pour faire ce qu'

0~1 ~ppelle

une

émttljion nit,.ée;

c'ell un urage fort Or–

dlllRlre aum de faire fondre trois ou quatre grains de

lame émétique dans une pinte

d'émtlljiorr,

qu'on don–

De pa: verre pendanr le cours de la journée , pour en–

.tretemr les évaeuatiolls abdominales dans plullcurs ma–

ladies aigues .

170yez

F

I E V RE.

On prépare une

émllljion

purgative qui agit afTez dou–

cement,

&

qui n'a point le dégoOt des potions purga–

ti~es o.rdinai~es,

en unilfant .intimemcn t par

u.ne

longue

tflturalton dlx ou douze gralOs

d~

réfine de Jalap

a

u–

ne once de [ucre, que

l'

on employe enruite dans la

compofirion d'une

Imuljion

ordínaíre: non-reulement le

fu~

Imulfif

rert dans ce cas

a

marquer le gout de la

ré"ne, mals

II

coneoun aum avec le [uere

á

en corri–

ger l'aéliviré. L e fucre cll le difTolvant des rérines

&

il fo rme avee elles un comporé favonncux

mi[eibl~

¡,

J'eau.

Voy~z

S

u e

R E

&

R

E'S I N E .

Le

'rue

Imuljif

polrede la meme propriéré, quoiq u'avec uu degré tres–

¡nférieur. On fait entrer aum la réfi ne de [eammonée

dan s

ce~

ém:,ljionJ,

:l

la dore de deux ou rrois grains,

avec hUlt, dlX, ou douze grains de réfine de jabp.

170·

Jez

S

e

t\

M M

o

N E'E

&

J

f'.

L A P.

Si I'un dirpo[e une réfine ou ·un baume

¡,

etre dif–

fous par I'eau. en unilfant ces fubllances au jaune d'reuf,

&

qu on applique ce I'eau

~

ce compofé relon I'art,

il

en rérulte aum une liqueur laireure, que quelqu es au–

teors om appellé du nom

d'lmuljion

;

ctlle-ci ell vul–

lJéraire, déredi ve,

&

ciearrirante ou purgative, [elon

la

propriéré de la rt fine ou du bau me qu'on y a em–

ployé.

l7.yez les areideJ

V

U L N E' R

f'.

I RE,

D

E'–

T

J!.

R S

J

F ,

&

P

U R G A T

J

F R E' S I N E U X,

af< mot

PURGATIF.

La liqueur connue de tout le monde fous le nom

de

lait de poule

,

ell parfairt ment analogue

a

l'

¡mlll–

jion

.

170ye:;

OE

UF,

Diete . (b)

E M U N

C T O

1RE,

fe dir des canaux qui déchar–

gem les humeurs fuperflu es du corps.

/7.

H

u

M E U R .

(1.:)

EN

E N

ti

D

A

N

S, prépofirions qui ont fapport au

lieu

&

n.u tems.

En France

1

tn fin

a1

,

en

11n j Olir,

dan! la v ille, danJ la mai[on, da"J dix an" dan! la

[emaine.

M.

I'abbé G irard dans fes

hnonymeJ,

Vau'

gelns, le P. Bouhours,

&

quelques aurres grammairiens

oo r fait des obfervarions particulíeres rur ces deux pré–

pofitions ; en etfet, dans l'élocUlion u[uelle il y a bien

des ocealioos ou I'une u'a pas le meme reos que I'au–

tre.

00

peu! recueillir de

M .

I'abbé Girard

&

des nutres

grammairiens, que

danJ

emporre ayec Coi une idée ae–

ce(] oirc, ou de lingulariré ou de déterminarion indivi–

duelle ,

&

voilá pourquoi

danJ

efl touJours ruivi de I'ar–

licle devant les uoms appellatifs, au Jieu que

en

em–

porre un rens qui n'ell point relfcrré , une idée fingu–

liere. C'ell ainfi qu'on dit d'uo domell ique,

i/

ejl en

m aifun

1

c'efl~¿ ·dire

danJ une mai(on t¡llclconqlte

;

au

líeu que

fi

I'on diroir

qu'il eft dam la mai{on,

on dé–

flgneroir une maifoll iodividuelle détermioéc par les cir–

conllances .

On dir, il

eft en Fra"ee,

c'ea -

~

- dire

en ,!Ilel,!"e

lieu de la Franre: il ejl en ville,

cela veut dire qu'il

ejl ha" de la mai[on ,

mais qu'on ne rait pas en quel

endroit particulier de la ville

iI

ell alié. On dit,

il ejl

en

priJon ,

ce qui ne défigne

{Jlle"ne pri[on 'lueleon,!ue;

mais on dit

il eft dam la pri(on d" fort -/'Ivé,!"e

ou

de (aint -Martin,

voilil uoe. iMe plus préeire;

il ejl

danJ leJ eaehotJ,

c' ea ajotner une idée plus parricu–

líer~

a

I'idée

d'étre en pri[on;

aum ex prime·r·on I'srti–

ele en ces occafions.

11

eft en liberté, il efJ en fu"

reur, il eft en apoplexie

:

toutes ces expreffi ons mar–

quent uo état, mais bieo moios déterminé que lorrqu'

on dir,

il ejl danJ une entiere liberll, il ejl ddm ,,:ze

extr' me fureur.

On dit,

il efJ en E (pagne ,

&

on dn ,

il ejl danJ le royaume d' E[pagne ; il ejl

en

L angue–

doe ,

&

il ejl danJ la provinre de L angaedoe.

Cwe diflinélion d'idée vague

&

iodérerminée ou de

fens généra l pou r

en,

&

de fens plus individuel

&

plus

parr iculier pour

danJ;

ceHe di(J ioélioll, dis - je , a ron

ur.1ge; mais on rrouve des occafions ou il paro¡r qu'on

o'y

a an eun égard, aiuli

l'

00

dit bien

i/ ejl

."

Ajie ,

TQtpe

17,

ENA

505

fans dérerminer dans quelle contrée ou dans quellc vil–

le de

l'

A

fie

iI

ell; mais on ne dit pas

il eft en e hi"e

en P éroll

,

&c.

on dit

n

la e hi"e , au P éro"

&c.

li

remble que I'éloignement

&

le peu

d'

urage

~u

nous

rommes de parler de ces pays lointains, nous les [a(]e

regarder comme des lieux parriculiers.

Le P. Bouhours a fair rur ces deu! propofirions des

remarques conformes

a

I'urage,

&

qui Ollt éré répérées

par rous les grammairiens qui ont écrit aprcs cer ha–

bile obrervareur, meme par Thomas Corneille fur Vau–

gelas.

11

me femble pomtall t que le

P.

Bouhours com–

menee par une vérilable pétirion de principe

( Remar–

,!'ieJ, tome

l .

p.

67).

On met tOlljou"

E N,

dir -

iI ,

devant lel nomJ, lorhu'on ne IClir donne point d'art i–

de

:

j'en cony iens, mais c'ell·"\. préeirément en quoi

confine la difficulté. Un érranger qui apprend le fran–

c;ois, ne manquera pas de demander en quelles ocea–

lions

iI

trouvera le nom avee I'anicle ou raos I'anicle.

Outre ce que nous avons dir ci-delfus du rens vague

&

du rens particulariré ou individuel, voici des exen:¡–

pies tirés , pour la plapan, du P. Bouhours ,

&

des au–

tres obfervate1:HS qui I'ont [uivi.

E

N

ou

D

A N S

[uivil d' 1m "om [am artic/.

,

paree

'1ue

le

mot

~ui

[uit la pdiojition n'ejl paJ p,.i! dam

un [enJ indlviduel, '!ú'

i

ejl priJ dam un [en! gl"

"éral d' e[pece O" de jorte.

En repoJ . En mOlivement. En eolere. E n han état.

En belle humwr. En [anté . En maladie. E" r'ali,

té . En {onge

.

En idée. En fantaifie. En r.oút. En

graJ . En maigre . E n peintllre. En blane . En rorege .

En Imail

..

En or . En arle'l,ún. En capitaine . En

roi . En maiJ.n . En v ille . En eam/,agne. En provin–

ce. En figure. En ehair

&

en OJ.

Er autres en grand

nombre pris dans un fens de [one, qui n' ell pas le

[ens individuel . On dit aum par imirarion, '

en Euro–

pe

&

danJ /'Europe , e" France

&

dam la France .

en

Normandie

&

dam

1"

N ormr.ndie,

&c.

D efpreaul:

a

dir:

Dam Florenee jadi! vivoit un medecin.

An poét.

liv . 117,

Peur - erre diroit-il aujourd'hui

ti

Florenee.

E

N

01'

D

A N S

[uiviJ d'un nom avec I'artidc,

ti

eal/[e

du {em individue/ o

D an! le royaume de N aplel. DanJ la France. Dan¡

la N ormandie. D anJ le repoJ al} je

[ui¡

.

D anJ le mou–

'lJement,

ou

da

nI

J'agitation,

ou

danI "ltat DIl je YIle

trouve

;

00

di[

3Um

en J' ltat ole j e [uiJ. D ans

la

mi–

[ere

ou

en la mi[ere oa je [uiJ. Da", la belle humeur

ou

en la belle hltmeur oa VOJ étel. D anJ la Jleur de

I' age

ou

en la f/eur de /' tÍge

.

11

m'ejl venu danJ I'e–

[prit,

JI

.jI

alll en !'alltre monde ,

poor dire,

il eft

mort:

en ce rens le P . Bouhours ne veur pas qu' on

dife

il

~ft

alU danJ /'a'l/re monde;

car alors

J'

alltre

monde

[e

prend, dit·

i1,

poor le

nouveau monde

ou

1'.1-

méri'lllc .

D a1'1s

I'extrimité

ou

en

J'

extrlmitE

oü je

[lti¡.

D a", la bonn. humeur

ou

en

la b.nne hum."r

O" il eft. DanJ tOIU leJ li,ux d" monde

ou

en

t Ollf

leJ lit1lx · du monde. En tOlil temJ, en tout paJI .

Da'" tOUJ lel temJ, dam tOI/1

le~

payJ. 'J'ai

ce/a

en 1m baH livre

ou

danJ un bon I, vre . En mIli. oe–

eajionJ

ou

dam mille .((ajiom. En eha'!lte age

ou

danJ , ha,!"e age

.

En ,!uel,!lIe penJie

ou

danJ 'luelqll!

pen[ée '1M val" [oyez. En del livreJ

ou

,dan! do

1,–

VreJ. En d. ji beaux liwx

ou

da", de ji bealtx lreux.

(Fl

E'N A L LA G E,

f.

f.

( Gramm.)

;'~H~".' ,

ehan–

gement, permutation.

R .

Úd.1o.)

.tÍ.rr-

rc., pC!,Yd;uto;

aina

pour conf"eryer I'ortographe

&

la pronooclallon des an–

eiens il faudroir prononeer

¡nallague.

C' ell une pré–

tendu~

fi gure de conOruélion. , que

l~s

grammairiens qui

raironnelJ[ oc coonoirTent pOlOt, mals que les gramma–

rifles célebrent. Selon ceux-ci ,

I'é"al/age

ell une Corre

d'échange qui re !air dans les accidens des mots; ce

qui arrive ,' direOHls, quaod on mer un .tcms pou.r un ·

aurre, ou un rel genre pour un genre dlfférent;

JI

eo

ell de méme

¡\

I' égard des modes des verbes, comOle

quand on employe I'infinirif au líeu de quelquc .more

fin i: c'ell ainri que dans Térence lorrque le para"re re–

vieor de chez Thai"s,

a

laquelle

il

venoir de faire un

beau préfenr de la part de ThraCon, celuí · ci vieO! au

o

devant de lui en di[ant:

S

M"o