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501.

EMI?

oC

poitrine ,

V oye::

H

y

D R

o

P

J

S 1 E DE

POI TRI

N E :

0 0

ne peut guérir le malad,e qu'en

évac~Janr

les ma–

(ieres épaochées, La !lature

ald~e ~es

médlcamens peur

quelquefois y parvenlr fans opérauon: on a va des é –

panchemens de fa,ng rentrer

dal~s

le torrent de la

cir~

culation,

&

fe vUlder par les unnes,

&

meme, ce qOl

cfl encore plus rare, par les felles, L'ufage des reme–

des diprériques, des nydragogues

&

des fudorifiques a

fou vent diffipé les epanchemens d'eau;

'Uoyez la cure

del hydropifieJ de poitrine,

L orfque le régime

&

les

m édicamens ne foulagent point le malade,

&

que les

accidens perliflent,

il

faut faire I'opération de

I'em–

pyeme ,

, Si I'épanchement de fang dans la poitrine efl la fu ire

d'une plaie, il faut, avant, que d'en venir

a

I'opéra–

tion, e1fayer de donner ilfue

a

ce fluide, en liruant le

m alade de

fa~pn

que la plaie foit

la

parrie la plus dé–

eli ve de la poit,tine; on lui ordonne alors de rerenir un

peu fon haleine ,

&

de fe pincer le ne?; on peut aum

racher de pomper les matieres épanchécs avec une fe–

ringue dont la cannule efl courbe , Si par ces moyens

on n'a pa vuide r la poirrine, il faut fa ire une ou ver–

rure pour donner ilfue au fluide épanché , Il Y a deux

fas:oos pour y parvenir; !'une, en dilatant la pl aie ,

&

J' autre, en faifam une contre-ouverture,

P our dilater la plaie , on fait avec un biflouri une in–

c ilion longirudinale d'un pouce de longueur perpendi–

culairemem a

la

partie inférieure de la plaie: cette in–

cili on qui ne doit inrérelfer que la peau

&

la grailTe,

forme une gourtiere qui procure la facili té de la forrie

du fang; on introduit enCuite une Conde cannelée dans

l'ollverrure de la poitrine,

&

on dilare cettc plaie avec

un billouri dont la poiute coule le long de la canne–

lure de la fonde, ayant foin d'évirer I'artere interco–

fiale , On peut mettre une fonde de poirrine dans I'ou–

verture, pour que le fang s'écoule" avec plus de faciliré,

obfervant de mettre le malade dans une li ruarion con–

venable

&

qui favorife ce ne forrie,

S i la plaie n'éroit pas tiruée fa vorablement, ou qu'

elle filt déj:l cicatrifée lorfq ue les fignes d'épanchement

fe mauifefl en r, il feroir plus :l propos de faire I'opéra–

tion de

I'empyeme

par forme de cont re-ouverrure, de

m eme qu'elle fe pratique dans le cas ou il

y

a des

matieres épanchées (ans plaie, comme dans les fuppu–

ratioos de poirrine,

&

c'efl ce qu' on appelle

oplration

de

I'empyeme

dam le lieu d'lIeélion,

Ou fait alfeoir le malade fur une chaifo ou fur le

bord de fon li\, le dos tourné du cÓré de l'opérateur

&

des affiflans ; on lui met daos ce dernier (las un couf-

11n (0US les felfes pour qu'¡¡ foit plus Go mmodémcn t ;

deux fervireurs le foariennent fur les cólés ,

&

lui re–

levent fa chemife, L e chirurgien doir examiner I'en–

droir ou il fera I'incifion ; ce doit elre emre la troi/je–

me

1

&

la quarrieme des fau!Tes cenes , en comptam de

bas en hau t,

& ii

quarre ou cinq travers de doigts de

I'ép ine du dos , ( On entend que les doigts du malade

ferollt la mefure de certe diflance,) Si l'embonpoilll

du malade ou I'cedématie des régumens empechen t de

co mpter les

cÓ~es,

on fait I'opérarion a quatre travers

de doigts de I'angle inférieur de I'omoplate, L e lieu

étant choili pour opérer, le chirurgien pince la peau

tranfverfalement avec les doigts indicateurs

&

les pou–

ces de chaque maio; un aidc prend le pli que l'opé–

rareur riem avec les doigrs de fa main droite; ils fol1-

levelll enfemble la peau ainfi pincée,

&

le chirurgieo

l'incife avec un billouri droit qu' il tient de fa main

droire ; ' on lache en Cuire les régumens qui fe rrouvent

div ifés longitudinalemelll; ou porre le boUl du doigr

indicareur de la main gauche

a

l'eodroit du bord fupé–

rieur de la troilieme faulfe cÓre,

&

on ind fe le mu–

fcIe grand dorfal, en porram le bifloori 11 plat fur I'on–

gle; on avance enfuite I'extrémité de ce doigt, & ,00

en appuie I'ongle imO)édiatement fur le bord

fup~f1eur

&

fuivant la direétion de la cÓte;

&

avec le blflnuri

tenu

a

piar de la main droite comme une plume

a

é–

crire, on pénerre dans la poirrine, en

pcr~aUl

les mu–

fcles illrercoflaux

&

la plevre , Le doigt appuyé fur la

c~re

fen de guide

a

I'iufl rumont trancnan r,

&"

Ol~

efl

fur de ue pas toucher a I'an ere intercoflale, L mCllion

~es

murcies intcrco flaux

&

de la plevre doit avoir,.::inq

a

fi~

hgnes de longueur , L orfque I'incilion efl talte ,

'~n

pone le d,oigr indicateur gauche dans la plaie pour

sallOrer de l ouverrure ' on le rerire

&

on procure

le plus prompremeut

qu~on

le peut I'iffue des matieres,

~n, ~eut

les délayer avec quelq ue injeétion, iorroduite

a lal,de de la fonde de poitrine, Lorfq ue J'opération

en

falte,

&

qu'on a tiré le plus de madere qu'il

été

EMP

poffible, on panre le malade, en faifant entrer dan! la

plaie une bandelette de linge en forme de féron; elle

efl préférable

¡\

une tente de charpie qui s'oppore

a

l'if–

fue des márieres

&

qui cauCe de la dooleur au mala–

de, parce

qu'cll~

écarte

&

irrite les pardes au-travers

defquelles elle pafTe, ce qui efl fuiv i d'inflammation,

&

quelquefois de la carie des cÓres , On pa,nfe le refl:

de la plaie a piar ' on applique deu. ou

1r00S

comprel–

fes graduées

&

uo' bandage de corps fOlltenus du fcapu–

laire,

(Voyez

B

A N D

A'G

E

&

S e

A PUL A 1 R!!- , )

L~s

panfemeos fe contiouem jufqu'a ce que les maueres

COl–

ent rotalemem évacuées; on efl f9uvent obligé de les

réirérer deux

&

trois fois par joor quand l'abondance ' de

la

~uppurarion

I'exige, Lorfqu'il s'ag,it de confolider I,a

plale, on fupprime" la bandelerre qOl entre dans la POI–

trine,

&

on couvre la p1aie avec un lioge fin fur le–

quel

00

met one pelote de charpie foutenue des com–

prelfes

&

du bandage, alors on cicatrife 1'0lcere fui,

vant les regles de l'art.

Voye::

U

L

e

l!

RE ,

On fait l'opéralion de l'

.mpyeme

dans le lieu de né–

ceffi ré , lorfqu'on oune un abci':s

a

la pnitrine dans le

!ieu ou la matÍere fe préfente , Le foyer de ces abces

fe trollve ordinairement dans le tilfu cellulaire qui u–

nit la plevre aux mufcles intercoflaux internes; il faur

ménager cette cloifon poflérieure pour empechcr I'é–

",anchement du pus dans la cavité de la

poitrin~,

ce

qui' arrive a!Te? fouvent par I'érolion de la plevre, 10rC–

qu'on differe trop

a

faire 1'0uverrure de ces abces,

Voy,

A

n e

E'S,

(Y)

E

M P Y E M E,

oplrati0'i' (Manlge, MarhhalJerie,

')

L 'analomie des animau x , ' trop négligée parmi nous,

a frayé le chemin de I'anatomie de l'homme, La na–

IUre éclipfée, pour ainri dire, daos les cadavres , fe

montre

a

découverr dans le vivant;

&

le fcalpel en

des mains aum intelligemes que celles des

Hérophi\e ~

des Pecq uet, des H arvey ,

&c,

a été un inflrumem

d'aman! plus urile que nous ne devons qu'aux compa–

r~ifons

exaétes qu'ils om faires

&

aux différences qu'ils

Ont obfervées , les grandes découvertes dans lefquelles

contiflem aujourd'hui les principales richelfes de la Me–

decine du corps humain,

Apres ces avanrages, dont la réaliré efl générale–

mem avoüée, la Chirurgie pourroit-elle méconnoítre

la fource des biens dOD! elle joüit,

&

nous en refufer

le partage

?

11 doit nous erre f.1 ns doute d'aUlant plus

permis d'y prétendre, que nous pouvons ' profiter du

jour qui I'éclaire, fans lui en dérober la lumiere,

&

fans nous rendre coupables de la moindre ufurparion,

Tous les cas qui peuvent engager le chirurgien

a

pratiquer

l'.mpyeme,

peuvent fe préfeorer au maréchal ,

L 'animal n'efl pas

moin~

expoCé que I'homme

ii

des

pleuréfies,

a

la péripneumonie, a des épanchemens de

pus,

ii

des épanchemens d'eau, conféquemment

a

une

hydropilie, enfin

a

des épanchemens de fang caufés

par quelqaes plaies pénérranres dans la poitrioe, ou par

l'ouverrure d'une artere intcrcoflale; mais de tOares ces

circonflances , ceHes ou I'opération dont il s'agir me

paroí t d'une plus grande effi caciré, fom arrarément les

blelfures fuiv ies d'une effufi on dans la capacité ,

Suppofons donc un épanchement de fang produit par

¡es ¡leroieres cauCes que je lui ai amgnées,

J

e reconnolrrai d'abord la plaie pénérrame par fa cir–

conférence emphifémateufe, par le moyen de la fon de

&

du doigt, par I'air qui frappera ma main au momenr

que je I'en approcherai, par le riffie ment qui accom–

pagnera la fartie de ce meme air, par la vacillation de

la flamme d' une bougie que je lui préfenrerai , par le

faug écumeux qui, poulfé au - dehors avec plus ou

moins d'impéruofité, me prouvera encore d'une ma–

niere fenri ble que le poumon efl intérelfé,

&

dom la

quantiré m 'apprendra de plus s'il y a réellement ouver–

ture de quelques vailfeaux confidérabIe's , Je feraí enfio

convaincu de ¡'épanchemeot, des qu'outre ces fyrn pto–

mes j'obferverai un violem battemem de flanc

&

une

grande difficulré de refpirer. II efl vrai que , vu la li–

ruation horifon tale de I'animal , le diaphragme oc fe

rrouve pas ainri que dans I'homme furchargé par le

poids de la matiere épanehée; mais elle gene conflam–

rn~m

I'aétion des pournoos, qui, daos une caviré pro–

portionnée a leur Jeu, ne peuvent que fouffr ir d'une

humeur contre narure, toajours capable de s'oppofcr

a

leur libre 'Ularatioo , Du refle, lOUS les autres rignes

qui atteflent I'effuriotl dan s le rhorax humain, ne peu–

vent nous etre d'aucune indieation re1ativement

a

un a–

nimal qui ne fauroir nous rendre compte du fiége

des douleurs qu'il reUen!,

&

que par cene raifoD oous

pla-

\