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EMP

placeríans vaioemcn! daos des attitudes différentes, qU3nd

meme nous en aurions la facilité

&

le

pouyoir .

Quoi qu'¡¡ en foit l'épaochement étant certaiu,

&

la ligature dans le cas oa I'eflufioo a été provoqué:

par l' ouyenure d' uoe anere imercolhle, étanr faire

('VoytZ

L

I G A T U RE),

il

fau! nécelfairemenr yuider

le thorax .

La plaie fuffiroit

a

ce! effet,

Ii

Ca fituatioo étoit telle

<Ju'elle f!\!

a

la panie inférieure de la poitríne ; on pour–

roit alors,

a

I'imitation du chirurgien, en augmente r

J'<:tendue, en la dilatant :\ l'aide de

la

Conde crénclée

&

du biflouri, felon le beCoin,

&

pour faciliter l'éeou–

lement hors de la capacité, apres quoi on le hateroit

en comprimanr les naCeaux de l'animal, Cm-tout ti les

vailfeaux du poumon ayoient été anaqués, paree que

ce yifeere contenan t enCuite de cene compreffion uoe

plus grande aboodance d'air, chafTeroit ayee plus de for–

ce le fluide déyoyé; on palferoit de-la aUÁ iojeéHons

dllUd es

&

douees,

&c.

mais des que la plaie a élé

faile

11

la partie Cupérieure, ¡¡ n'elt poffible de déga–

ger la eaYlté du fang qui y uage ,qu'eo praliquam une

conl~'ouyerture,

&

c'elt ce qu'on appelle proprement

J'cmpyemt.

L a différenee de la politioo de I'homme

&

du che–

val en établit une relativemenr au lieu on nous deyons

contr'ouyrir. Dans le premier, anendu Ca filualion

&

en égard

a

l'indinaiCon du diaphragme, l'humeur fla–

gnante fe porte en-bas

&

en-arriere,

&

dénote l'cnd roit

on

1'00

doit lui frayer une ilfue. D ans le cheval ,

1'0-

bliquité de cene, cloiCon muCeuleuCe n'efl pas moindre,

mais elle ne Cauroit guider ainli le maréchal , paree que

I'aoimal étant tilué horiContalemem, Ca direétion efl ver–

ticale,

&

que la pan ie la plus balfe du thorax efl fi–

:xée préciCément aux derniers cartil ages des eÓtes

&

:1

leur jonétion au flernum . C'efl auffi cene meme par–

tie que nous arn!terons pour opérer, en choi(ilfant du

cÓté affeété I'imervalle des cartilages de la huitieme

&

de

11

neuvieme cÓle de devant en-arriere

&

a

cinq ou

fix pouees du flernum; car nous ne Caurions nous a–

drelTer avec Cueces plus pres de cet os, parce que les

canilages y font trop voifins les uns des autres. R e–

marquons ici que [Out concourt

¡¡

favorifer notre en–

treprife.

1°.

11

efl cenain que Cans foreer I'animal d'a–

bandonner Ca 6tuarion naturelle, les hUQ1eurs ne trou–

veron't auculI obflacle

¡¡

leur é vacualion, puifque leur

pente répond ra

a

I'oú v"rture praliquée.

2°.

Nous ne

craindrons pas Cans celre d'intéreíler I'artere intercoflale

en indCanl, parce que

la

elle el! diviCée en des rameau"

d'un diamelre peu confidérable.

Commenerons done

a

nous Caifir de la peau

11

l'en–

droil déligné ,

&

faiCons-y, avec le fecours d'un aide,

un pli qui Coit tranfverCa l par rappon au corps . Cou–

pons ce pli,

il

en réCultera une plaie 10ngitUdinale qui

comprendra les deux cartilages, au milieu dtCq uels IIOUS

nous propoCerons d'ouvrir, car lelle doit

~tre

l'étendue

de la premiere incifion. FaiCons-en ulle Ceconde dans la

m~ me

direétion

i

la partie du muCcIe grand oblique de

l'abdomen qui el! au-delfous, nous déeouvrirons les car–

tilages des cótes

&

des intervalles . ¡nciCons enfin tranf–

verCalement les muCcles imercoflaux

&

13-

pitvre juC–

qu'i ce que nous ayons pénétré dans la cavité , ce dont

nous ferons a(f¡'lrés par l'inCpeétion de I'humeur qui

s'é~

coulera, ou

Ii

nous avions eu le malheur de nous trom–

per, par le vuide que nous appercevrons; car des que

la plevre elt ouverte, l'air extéri:ur oblige le

po~mon

a

s'aflailfer fur le champ, ce qUl préCerve ce vlCeere

des offenfes de I'inltrumen! dOn! nous nous fer vons.

C ene derniere ouverture aura au mojns un pouce de

largeur,

a

l' elfet de

f?ur~ir

un paíTage. au fang vrai–

m en! liquide

&

a

CelUl qUl Ce préfenterolt en grumeau.

Du refle jc ne m'étendrai point ni .Cur le.s panfernens. ,

ni Cur [Oute Ja conduite que l'on don tentr dans

la...~l~te du traitement

('Voyez ci-dtlJuJ

E

M P '( E M E

relatl–

vemenl au corpS humain ;

'Voyez

les différens cours d'o–

pérations de Chirurgie,

'Voyez

P

L A 1 E).

Je me

c~n­

lemerai de faire obCerver que le bandage propre

a

matn–

tenir I'appareil daos cette circonflance, ne doit

~Ire

au.–

tre chofe qu'un furfaix armé

d~ couffin~ts ~

.1endrolt

de I'opératioo praliquée, opératlon

d~~t

Je n al préteo–

dll d'ailleurs que dérnontrer la poffiblh té , les dlfféren–

ces , les eflels .

(e)

E M P Y R E'E,

f.

m.

tn

Tbiologie,

le

plu~

haut des

cieux , le tieu oa les Caims joüifTen t de la vlfion

b~a­

tifique. On I'appelle auffi le

ciel empyrée,

&

parada .

VOJ.tZ

C

1

EL .

Ce mot ea formé du grec 1.,

danJ

&

..

V"

¡eu ,

pour

marquer I'éclal

&

la fplendeur de ce cielo

EMP

503

Quelque~

pe

res ont penCé que

l'empyrle

avoit éré créé

ayant le clel que nous voyons. Comme il CuppoCem

que e'efl

la

dernrure de D iell, ils CoOriennent qu'tlle

doit erre extremement lumioeuCe , Cuivao t celle parole

de

S.

Paul,

I,uem habitae inacceffibiltm.

I

Mais une

difficulté les arrcle: c'étoit d'expliqller l'obCcurité qui

régnoit dans le monde avant la 'créalÍon du 501eil. Pour

la réfoudre. ils

cm

eu recours

a

cette hypolhere: que

les cieux que nous voyons , élaut une eCpece de ri–

delu, déroberem

a

la

terr~

&

aUl eaux la lumiere de

l'tmpyrée.

Au relle, ni cme fuppofilion, ni l'opioion

qui I'a occafionnée, n'ont pas paro alTe7. fondées aux

Théologiens pour les élever au-delTus du rang de fim–

pIes conjeélures.

M.

D erham a cru que les taches qu'on apper\oit dans

certaines conflellalÍons, COnt des trous du tirmament ,

¡¡-travers leCquels on voit

l'empyrle.

Voil:l une idée

bien exrraordinaire, pour ne ríen dire de plus.

f/o)'ez

,ETOILE, F I RMAMEN T,

&c.

(G)

EMPYREUME,

( Chimie)

veut

diréodertr dt

¡<ft.

Le mot

tmpy"rtmt

vient du grec

;I'-"u/"""

qbi

lignitie

enfl(/mmer,

ou

brúler .

E mpyrmme

ne Ce dit que de l'odeur deCagréable que

le feu peut donner; enCorte que ce qui Cent le brülé

Cans etre defagréable , comme les amandes grillées , le

fuere brttlé , le caffé ,

&c.

o'elt point appellé

empy–

reumati(f1te

.

La plO part des eanx dillillées, foit CpiritueuCes, foil

purement aqueuCes,

001

une odeur

d'empyrertme

lorf–

qu'elles font récentes: c'efl pourquoi on lailfe toOjours

quelque rems ces liqueurs communiquer avec l'air, pou r

leu r faire perdre ce qu i leur donne l'odeur du teu , qui

efl toOjours une

matie.re

volatile

&

peu adhéreme aUJ(

liqueurs dOn! il s'agit.

.

On lailTe les eaux limpIes pendant quelques Jours ex–

poCées au foleil daos des bouteilles, dOn! on couv re

Ceulement l' ouvenure avec un papier qu' on perce de

plu(ieurs Irous .

Pour ce qui efl des eaux CpiritueuCes nou vellement

diflillées, on ne bouche pas d'abord autrement l' ou–

venule des boureilles qui les conrienneOt,

&

on Jes

lailfe dans eer élat pendant quelques heures dans un lieu

frais .

Chambert.

.

V odeur de feu efl beaucoup plus inhéreme aux hui–

les appellées

empyrtr,matú¡utJ;

on ue l'en fépare pas

en!ierement par la reétitication meme réirérée,

&

par

le fecou rs des imermedes.

Voyez

HUI LE .

E

M

S,

( Géog. mod.)

fleuvc d' AlIemag,ne ; il

~

fa

fou rce au eOfilé de la L ippe, palfe dans I Oort-Frlre,

&

Ce jette dam la mer au-deílu s d'Embdell.

EM UL AT I ON ,

r.

f.

(Morale)

paffion noble,

généreufe, qui admiran! le mérilc,

l~s

.belles cho!'es ,

&

les aaions d'aurrui, tache de les Imlter, ou meme

de Ics furpalfer , en y travaillanl avee courage par des

principes honorables

&

ver,tueux:

"

Voiloi le caraélere de

l'em"lat,on ,

&

ce qUI la dl–

/l ingue d'une ambilÍo.n

de~ordonné~,

de la jaloufi

7,

&

de l'envie: elle ne tlcm rlen du vice des unes

ni

des

aurres . En recherehant les dignilés, les charges

&

les

emplois, c'efl l'honoeur,

c'el!

I'amour du devoir

&

de

la patrie qui I'anlme .

L 'lmulation

&

la jaloufie ne fe

rencontre~t

guere

que dans les perConnes du méme art, des

~em.es

ta.–

lens

&

de méme condilÍon . U n homme d efpm, dlt

t'on 'bien la Bru vére n'efl ni jaloux , ni émule d'Ull

ouvrier qui a uávaillé une boooe

épé~,

d'.un

fI,~tuaire

qui vient d'achever une belle figure;

11

falt, <;u

11

y

a

dans ces am des regles

&

une. m! lhode. qu on

n~

de–

vine point ; qu'il y a. des outlls.a maDler

d.~nt

.11

nc:

connolt ni l'uCage

ni

le nom ,

DI

la fi gure ,

&

11

lUI

Cuffir de penCer

q~'il

n'a point fait

I'~pp~entilfa¡;e

d'up

cenain mélier, pour fe confoler de

11

y elre pOlOt mu-

ue.

l

' I

fi

l'

Mais quoique l'

Imtdation

&

a Ja ou le ayent leu

d'ordinaire dans les perConnes d'un meme . état,

&

qu'

elles s'exercem Cur le m eme obJel, la dlfférence elt

grande dans leur faeroo de proeéder. .

L 'lm,'¡at;on

efl un Cenliment voloot.alre,

c~urageux,

fi ncere, qui rend I'ame féeonde, qUl In fall profi ter

des grands .exemples,

&

la porte

fou~ent

au-deíTus de

ce qu'elle admire; la J3loufie , au contralre,

e.fI

un mou–

vemeO! violent,

&

comme un. aveu contralllt du

m~rile qui 'efl hors d'elle , &. qUl ,va.

m~.me qu~lquefOls

juCqu'ilf le nier dans

le~

CUJets ou II exdle. VIce ho.n·

leUI qui par

Con

exces reotre to(llours daos la vanlté

&

d;ns la préComplioo!

L'lmlJJation

nc difftre pas moins de ['envie : elle peo–

fe