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516

ENe

yoieot fréqnemment; ils regardoieot l'

el'lcel'l!

pris ioté–

CltUremcm, comme boo conlre différellles maladies de

la IEle , de la poilrioe, le flur de ventre, & les Ileurs

blanchós: ils le recommandoien t pour la tOUK, le cracbe–

mtm de Cang , la diarrhée, & la dylfemerie,

0 "r«tantu

(Duch~ne),

in arte medo praél,

vante

beaueoup contre la pleurélie, uoe pom me creuCée dans

laqudle on a m is une dragme

d'.nem!

en poudre, &

que 1'00 fai l cuire au feu; il la fai t preodrc au mala–

de, & lui donne lrois ooces d'ean de chardon beni : en–

fuile il le fail bieo couvrir pour le faire fuer, R iviere

a ITare qu'il a vu plufieurs pcrfoooes guéries par ce re–

m ede ,

Quelques auteurs recommaodent

I'enal'l!

daos les fu–

migalions de la tete, pour les catarrhes, le vertige,

le corryza, & celles de I'anus pour la chute de celte

partie,

L es anciens bnlloient

I'eneen!,

&'en recevoient la fu ie

ou le 1I0ir de fumée, qu'i\s ellimoiem beaucoup dans

les inflammations des yeuI .

Mathiole recommande pour la chaffie & la rougeur

des yeux, de l'eau-roCe dans laqueHe 011 a éteint en dif–

férentes fois trcnte grains

d'meem

allum.és

aUlle bou–

gie. On paITe cette eau a-travers un linge blaoc, & on

fcote le coin des yeux avec une plume.

Quelques perfoones fe fervem d'un grain

d'.ncm!

'lo'

ils appliquem fur une deDt douloureufe, daos I'imeotioo

de la faire poorrir .

Nous employons aujourd'hui fort rarement

I'mem!,

& 00 ne s'en fert guere dans les bouliques que pour les

préparalioos offieinales ou il ell demandé.

11

entre daos

les eaux aminéphrétiques & thériacales, dans le m ilhri–

date, dans les trochifques de karahé, dans les pilules de

cynoglolTe & de Ilyrax, dans les baumes de Fioravemi

& du Commaodeur, & daos un grand nombre d'empla–

Ires .

(b)

E N C EN SE M E NT,

r.

m.

e

Hift,

mléf)

c'ell

dans l'Eg liCe romaiue l'aéHon d'enceofer pendam I'officc

divill,

a

l'autel, au clergé , & au peuple.

On voit, dit M, Aubry, par les anciens ordres ro'

mains, que I'encens a ' été illtrlJduit comme un parfum

pour purifier l'air & les perConnes. Von a commeneé

de s'en Cerv ir daos les tems ou les fideles obligés de fe

caeher, s'alTembloiem en Cecret daos des lieul fouler–

reins, humides & mal-Cains; I'haleine d'un

Ii

grand nom–

bre de perConnes renfermées produiCoit une mauvaiCe 0-

deor, que l'on dlchoit de dimper par le moyen de I'en–

c ellS, ou de quelques autres parfums; telle ell I'origine

de l'eneens dans l'EgliCe ,

EIl

effet, il Ceroir aiCé d'établir, que

l'mcenJemmt

n 'dl puint une panie du culte, mais qu'il a élé duranl

pl"fieurs lieeJes une limpie purifiealion de I'air & des

perConnes, oeeafionnée par la néeemlé dans les lieux

de leurs a()emblées religieuCes. Tertullien le dit pofitive–

ment dans

Jon apologlti'lue , ehap. xxx.

il remarque

encare dans un autre endroit, que les aneiens chréliells

n'"Coient point d'encens pendant I'office divin,

&

que

l'on ne s'en Cervoit que dans les funérailles: su lémoi–

gnnge de Tertullien, on pourroit joindre ceux d'Athé–

nagore, de L aaance

&

autres peres, s' il s' agilToit de

confirmer cette vérité.

Quand le chrirliaoiCme fut établi fur les ruines du pa–

ganiCme, l'u Cage de I'encens continua daus les temples ;

ce ne fut plus alors par le beCoin abColu de la purifica–

tion de l'air, des perfoones & des lieux, moins encore

pour .honarer les hommes; ce fut pour imiter I'exemple

des mages, qui

préC~ntereot

de 1'0r & de I'encens

a

No–

tre-Seigneur, afin de lui marquer leurs refpeas

&

leur

foGmilfion; ,l'on

Ce

fervit aum de ce moyen pour invi–

ter les chrétiens a détacher leurs penCées de la terre,

&

a les porter au ciel avte la fumée de I'eocens.

Mais ce qui n'étoit qu'un type

dao~

la religion, &

qn'UJ1 hommage d'oblation au Savueur do monde, chan–

gea bieo-t6 t de nature,

&

devint uoe oblation hOllori–

ti que aulo: princes de la terre &' aUI minillres de l'autel.

L e premier exe mple eut lieu en faveur des empereurs

de Conrlantioople. Codin nous apprend que dans les

f~-

\

(1)

Perranne oc me perfuadera que Pur., cre religieox de brüler I'en–

~e~s

dans les

c~rl!monieJ

facrécs ait

été

introduit pour pari6er

1

ate.

&

les hommcs , afio dI! les garantir da dangcr qu'i1 yavoi t

-a

demcurce renfermé,

dans

ces

lieux humides.

&

m;¡l - (ains oi),

da~s

le tems des pcrrecutions les fideles " aírembloiem . Au

con.

u:urc daos

~.J fie

~les.la

(uivanr le

rappon

de Tertullien fl'.étoit

p:ts

e?co~e

Jntrodult ('ufage de ('cncens pcndant

J'

Office Divin.

qui

D élOn:

brfilé que dans les fanc!raiUcs . TenuUicn

Ola

Clup. XXX.

ENe

les foleonel1es, le patriarche encenCoit

a

deu! différetl–

tes fois J'empereur, 10rCqu'il amaoit aux officcs, & qu'il

remenoit apres cela l'encellCoir :\ fon diacre, pour all r

dooner

l'e1lcenJemtnt

au clergé.

DaDs la fu ite des tems, les grands Ceigneurs .pour

Ce

dillinguer de la foule, atfeaerenr de s'amibuer

l

'enrn.Jr

-mene;

& voulam de plus en plus marquer leur rallg &

leur digniré dans I'Eg liCe meme, ils exigerent deux co ups

d'encenJa,unt,

I3ndis qu'un u'en donneroit qu'un Ceul •

tous les aUlres affillans pendanr le Cacritice .

VoiU comme il ell arrivé que le plus ou le moins

de coups

d'tn<en(.ment

délignene .auJourd'hui la qualilé

de la perConne encen Cée;

&

l'on Coit bien que les ufa–

ges fondés Cur l'orgueil & I'ambilion ne s'abolilfem gue–

ce:

aum l'honneur futile de

l'encenfomtnt

produit

IOUS

les jours eo France des ' proces que 1'00 juge ordioairc–

ment par les titres & les coOtumes des lieuI; c'ell pour–

quoi I'on ne maoque point d'ar((!IS fort finguliers fur CCI–

te madere.

¿rlicle de M, le Chevalier

DE

J

A U–

COURT .

el)

• ENCENSOIR ,

r.

m. vafe qui a paITé du temo

pie des Juifs dans nos temples.

Il

ell di. iCé en dcux

pardes : l'inférieure ell une eCpece de grallde Cnliere re–

vctue d'nne taule, qui conticnI le feu Cur lequel

011

met l'enceos; & la fupéricure, une , eCpeee de d6me

qui couvre la partie inférieure, & qui en pereé d' un

graod nombre de pelites ouvertures par leCquelles la

fumée de l'encens peut s'échapper: l'inférieure el! "–

pié;

il

en part trois ou quatre longucs chalues, 'luí lra–

verfent autant de tenons, ou anneaux, ou petites dlluil–

les tixées Cur la partie fupérieure . Ces chatnes vont

Ce

réunir a une petite piece plate ou bombée qui Cert com–

me de poignée

a

1'C/1&tn(oir

.

Cette piece ell pcreét:

daus Con milieu, & traverCée d'une chalne qui Ce reud

au Commet

d~

la partie fupérieure de

l'enten(oir.

Cene

chalue y en attachée, & elle erl retenue Cur In piecc

plate de

l'encenJoir

ql1'elle rraverCe par un arrét

iI

nll–

neau . En tirant ce t anneau, on fait monter en g lilrnnt

la partie Cupérieure de

l'tnrenJoir

entre les autres chal –

nes; ccne partie ceITe de cou vrir la partie inféricure ,

& I'on peut m eme daos celle-ci du feu & de l'en–

cens. Quand on

y

a m is du feu & de l'encens, on

11-

che l'anneau ; la partie fupérieure rClOmbe Cur la par–

tie inférieure , & la cou vre; alors l'eceléfiallique qui

doit fe Cervir de

l'eneenJoir ,

embra[re daos fa m aio

droite toutes les chatn cs; la pieee a laquelle elles a–

bOUliíJ'ent ell appliquée ou fur Con pouce & fim in–

dex , & les cha,oes Cortene par la partie oppoCée de

la maio, ou contre cette partie

oppoCé~;

& les chal–

nes fortent entre le pouce & J'index, & fe recourbcllt

Cur I'index. L e pretre en faiCant ofciller par le mou–

vement du bras

&

du poignet le eorps de 1

'",cenJoir

,

la fumée de l'encens en portée par'rour ou

il

lui

pl~?r

de Ja diriger. L es J uifs avoient dans leur temple

UII

graod nombre de ces

enrenJoir!.

On dit que S aloman

en avoil fait fondre

200c0

d'or, & j"oooo d'argent .

Cela en preCque incroyable: il ell rare qu'il y en sir

plus d'une douzaine dans nos plul riche, E gliCes; ils

fOIll tous d'argcnt,

&

je ne erais pas qu'on en nil ja–

mais fait aucun d'or. On prétend que les

. n<mJoirc!

des

J

uifs différoient des nemes, en ces qu'ils élo ienr

Cans chalnes, & qu'ils Ce portoient

a

la main eommc

des réchaux ou grandes call01enes

a

piés.

ENCEFALE, adj.m.&

f.

(Mederine)eemot

ell grec; il ell compofé de

¡, ,

dan¡ ,

& de ••

~".; ,

te–

te,

il peut done conven ir

a

tout ce qui

~Il

renfermé

dans la tete: mais l'uCage que l'on en fait, el1 particu–

lierement pon r déligoer différentes eCpeees de vers qui

naiITent en dinerentes parties de la lele .

Ethmuller fait mention, en Irailant de la

(Cpha/algi~,

de plufieurs obCervalioos par lefquelles

il

conlte qu'c llc

peut etre cauCée par des vers

engend~és

dans le cer–

veau, ou plus vraillemblablcmenl dans les finu s fron–

taux, ou dans les cellules de l'os ethmoi'de, pniCque

I'on en a va Cordr par les narines , au grand Coulagc–

ment des malades; c'erl ce que S ehcnklus,

de Jebre

hunegarictÍ ,

dit avoir obCervé pluli eurs fois dans

ulle

tic-

de fon Apologétique

cité

p:u

1':UHcur eA:

ti

loio de dice que: I'on

fe Cervoit de I'cncens dans !'Eglife pone diffiper la

mauvairc

od('IIr,

que su contraire il

affirme

que I'on nc: .!'cn rl!rvoir qnc

d,1'u

les I"ric .

res

qu'on offroit

a

Dieu: Je

pen~e

pliltót que ccr

uras::

tire

(on

origine

de l'cnccnJ' qnc:

I'on

brnlolt dan, le Temple de

J

éruralelO,

en I'honncur de

Dieu.

&

rout

le

monJe

(

~3.it

que

ct ttl!

c~rémo

..

nie

étoit d'lnftÍtution Divine , ( - )