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ENe
yoieot fréqnemment; ils regardoieot l'
el'lcel'l!
pris ioté–
CltUremcm, comme boo conlre différellles maladies de
la IEle , de la poilrioe, le flur de ventre, & les Ileurs
blanchós: ils le recommandoien t pour la tOUK, le cracbe–
mtm de Cang , la diarrhée, & la dylfemerie,
0 "r«tantu
(Duch~ne),
in arte medo praél,
vante
beaueoup contre la pleurélie, uoe pom me creuCée dans
laqudle on a m is une dragme
d'.nem!
en poudre, &
que 1'00 fai l cuire au feu; il la fai t preodrc au mala–
de, & lui donne lrois ooces d'ean de chardon beni : en–
fuile il le fail bieo couvrir pour le faire fuer, R iviere
a ITare qu'il a vu plufieurs pcrfoooes guéries par ce re–
m ede ,
Quelques auteurs recommaodent
I'enal'l!
daos les fu–
migalions de la tete, pour les catarrhes, le vertige,
le corryza, & celles de I'anus pour la chute de celte
partie,
L es anciens bnlloient
I'eneen!,
&'en recevoient la fu ie
ou le 1I0ir de fumée, qu'i\s ellimoiem beaucoup dans
les inflammations des yeuI .
Mathiole recommande pour la chaffie & la rougeur
des yeux, de l'eau-roCe dans laqueHe 011 a éteint en dif–
férentes fois trcnte grains
d'meem
allum.ésaUlle bou–
gie. On paITe cette eau a-travers un linge blaoc, & on
fcote le coin des yeux avec une plume.
Quelques perfoones fe fervem d'un grain
d'.ncm!
'lo'
ils appliquem fur une deDt douloureufe, daos I'imeotioo
de la faire poorrir .
Nous employons aujourd'hui fort rarement
I'mem!,
& 00 ne s'en fert guere dans les bouliques que pour les
préparalioos offieinales ou il ell demandé.
11
entre daos
les eaux aminéphrétiques & thériacales, dans le m ilhri–
date, dans les trochifques de karahé, dans les pilules de
cynoglolTe & de Ilyrax, dans les baumes de Fioravemi
& du Commaodeur, & daos un grand nombre d'empla–
Ires .
(b)
E N C EN SE M E NT,
r.
m.
e
Hift,
mléf)
c'ell
dans l'Eg liCe romaiue l'aéHon d'enceofer pendam I'officc
divill,
a
l'autel, au clergé , & au peuple.
On voit, dit M, Aubry, par les anciens ordres ro'
mains, que I'encens a ' été illtrlJduit comme un parfum
pour purifier l'air & les perConnes. Von a commeneé
de s'en Cerv ir daos les tems ou les fideles obligés de fe
caeher, s'alTembloiem en Cecret daos des lieul fouler–
reins, humides & mal-Cains; I'haleine d'un
Ii
grand nom–
bre de perConnes renfermées produiCoit une mauvaiCe 0-
deor, que l'on dlchoit de dimper par le moyen de I'en–
c ellS, ou de quelques autres parfums; telle ell I'origine
de l'eneens dans l'EgliCe ,
EIl
effet, il Ceroir aiCé d'établir, que
l'mcenJemmt
n 'dl puint une panie du culte, mais qu'il a élé duranl
pl"fieurs lieeJes une limpie purifiealion de I'air & des
perConnes, oeeafionnée par la néeemlé dans les lieux
de leurs a()emblées religieuCes. Tertullien le dit pofitive–
ment dans
Jon apologlti'lue , ehap. xxx.
il remarque
encare dans un autre endroit, que les aneiens chréliells
n'"Coient point d'encens pendant I'office divin,
&
que
l'on ne s'en Cervoit que dans les funérailles: su lémoi–
gnnge de Tertullien, on pourroit joindre ceux d'Athé–
nagore, de L aaance
&
autres peres, s' il s' agilToit de
confirmer cette vérité.
Quand le chrirliaoiCme fut établi fur les ruines du pa–
ganiCme, l'u Cage de I'encens continua daus les temples ;
ce ne fut plus alors par le beCoin abColu de la purifica–
tion de l'air, des perfoones & des lieux, moins encore
pour .honarer les hommes; ce fut pour imiter I'exemple
des mages, qui
préC~ntereot
de 1'0r & de I'encens
a
No–
tre-Seigneur, afin de lui marquer leurs refpeas
&
leur
foGmilfion; ,l'on
Ce
fervit aum de ce moyen pour invi–
ter les chrétiens a détacher leurs penCées de la terre,
&
a les porter au ciel avte la fumée de I'eocens.
Mais ce qui n'étoit qu'un type
dao~
la religion, &
qn'UJ1 hommage d'oblation au Savueur do monde, chan–
gea bieo-t6 t de nature,
&
devint uoe oblation hOllori–
ti que aulo: princes de la terre &' aUI minillres de l'autel.
L e premier exe mple eut lieu en faveur des empereurs
de Conrlantioople. Codin nous apprend que dans les
f~-
\
(1)
Perranne oc me perfuadera que Pur., cre religieox de brüler I'en–
~e~s
dans les
c~rl!monieJ
facrécs ait
été
introduit pour pari6er
1
ate.
&
les hommcs , afio dI! les garantir da dangcr qu'i1 yavoi t
-a
demcurce renfermé,
dans
ces
lieux humides.
&
m;¡l - (ains oi),
da~s
le tems des pcrrecutions les fideles " aírembloiem . Au
con.
u:urc daos
~.J fie
~les.la(uivanr le
rappon
de Tertullien fl'.étoit
p:ts
e?co~e
Jntrodult ('ufage de ('cncens pcndant
J'
Office Divin.
qui
D élOn:
brfilé que dans les fanc!raiUcs . TenuUicn
Ola
Clup. XXX.
ENe
les foleonel1es, le patriarche encenCoit
a
deu! différetl–
tes fois J'empereur, 10rCqu'il amaoit aux officcs, & qu'il
remenoit apres cela l'encellCoir :\ fon diacre, pour all r
dooner
l'e1lcenJemtnt
au clergé.
DaDs la fu ite des tems, les grands Ceigneurs .pour
Ce
dillinguer de la foule, atfeaerenr de s'amibuer
l
'enrn.Jr–
-mene;
& voulam de plus en plus marquer leur rallg &
leur digniré dans I'Eg liCe meme, ils exigerent deux co ups
d'encenJa,unt,
I3ndis qu'un u'en donneroit qu'un Ceul •
tous les aUlres affillans pendanr le Cacritice .
VoiU comme il ell arrivé que le plus ou le moins
de coups
d'tn<en(.ment
délignene .auJourd'hui la qualilé
de la perConne encen Cée;
&
l'on Coit bien que les ufa–
ges fondés Cur l'orgueil & I'ambilion ne s'abolilfem gue–
ce:
aum l'honneur futile de
l'encenfomtnt
produit
IOUS
les jours eo France des ' proces que 1'00 juge ordioairc–
ment par les titres & les coOtumes des lieuI; c'ell pour–
quoi I'on ne maoque point d'ar((!IS fort finguliers fur CCI–
te madere.
¿rlicle de M, le Chevalier
DE
J
A U–
COURT .
el)
• ENCENSOIR ,
r.
m. vafe qui a paITé du temo
pie des Juifs dans nos temples.
Il
ell di. iCé en dcux
pardes : l'inférieure ell une eCpece de grallde Cnliere re–
vctue d'nne taule, qui conticnI le feu Cur lequel
011
met l'enceos; & la fupéricure, une , eCpeee de d6me
qui couvre la partie inférieure, & qui en pereé d' un
graod nombre de pelites ouvertures par leCquelles la
fumée de l'encens peut s'échapper: l'inférieure el! "–
pié;
il
en part trois ou quatre longucs chalues, 'luí lra–
verfent autant de tenons, ou anneaux, ou petites dlluil–
les tixées Cur la partie fupérieure . Ces chatnes vont
Ce
réunir a une petite piece plate ou bombée qui Cert com–
me de poignée
a
1'C/1&tn(oir
.
Cette piece ell pcreét:
daus Con milieu, & traverCée d'une chalne qui Ce reud
au Commet
d~
la partie fupérieure de
l'enten(oir.
Cene
chalue y en attachée, & elle erl retenue Cur In piecc
plate de
l'encenJoir
ql1'elle rraverCe par un arrét
iI
nll–
neau . En tirant ce t anneau, on fait monter en g lilrnnt
la partie Cupérieure de
l'tnrenJoir
entre les autres chal –
nes; ccne partie ceITe de cou vrir la partie inféricure ,
& I'on peut m eme daos celle-ci du feu & de l'en–
cens. Quand on
y
a m is du feu & de l'encens, on
11-
che l'anneau ; la partie fupérieure rClOmbe Cur la par–
tie inférieure , & la cou vre; alors l'eceléfiallique qui
doit fe Cervir de
l'eneenJoir ,
embra[re daos fa m aio
droite toutes les chatn cs; la pieee a laquelle elles a–
bOUliíJ'ent ell appliquée ou fur Con pouce & fim in–
dex , & les cha,oes Cortene par la partie oppoCée de
la maio, ou contre cette partie
oppoCé~;
& les chal–
nes fortent entre le pouce & J'index, & fe recourbcllt
Cur I'index. L e pretre en faiCant ofciller par le mou–
vement du bras
&
du poignet le eorps de 1
'",cenJoir
,
la fumée de l'encens en portée par'rour ou
il
lui
pl~?r
de Ja diriger. L es J uifs avoient dans leur temple
UII
graod nombre de ces
enrenJoir!.
On dit que S aloman
en avoil fait fondre
200c0
d'or, & j"oooo d'argent .
Cela en preCque incroyable: il ell rare qu'il y en sir
plus d'une douzaine dans nos plul riche, E gliCes; ils
fOIll tous d'argcnt,
&
je ne erais pas qu'on en nil ja–
mais fait aucun d'or. On prétend que les
. n<mJoirc!
des
J
uifs différoient des nemes, en ces qu'ils élo ienr
Cans chalnes, & qu'ils Ce portoient
a
la main eommc
des réchaux ou grandes call01enes
a
piés.
ENCEFALE, adj.m.&
f.
(Mederine)eemot
ell grec; il ell compofé de
¡, ,
dan¡ ,
& de ••
~".; ,
te–
te,
il peut done conven ir
a
tout ce qui
~Il
renfermé
dans la tete: mais l'uCage que l'on en fait, el1 particu–
lierement pon r déligoer différentes eCpeees de vers qui
naiITent en dinerentes parties de la lele .
Ethmuller fait mention, en Irailant de la
(Cpha/algi~,
de plufieurs obCervalioos par lefquelles
il
conlte qu'c llc
peut etre cauCée par des vers
engend~és
dans le cer–
veau, ou plus vraillemblablcmenl dans les finu s fron–
taux, ou dans les cellules de l'os ethmoi'de, pniCque
I'on en a va Cordr par les narines , au grand Coulagc–
ment des malades; c'erl ce que S ehcnklus,
de Jebre
hunegarictÍ ,
dit avoir obCervé pluli eurs fois dans
ulle
tic-
de fon Apologétique
cité
p:u
1':UHcur eA:
ti
loio de dice que: I'on
fe Cervoit de I'cncens dans !'Eglife pone diffiper la
mauvairc
od('IIr,
que su contraire il
affirme
que I'on nc: .!'cn rl!rvoir qnc
d,1'u
les I"ric .
res
qu'on offroit
a
Dieu: Je
pen~e
pliltót que ccr
uras::
tire
(on
origine
de l'cnccnJ' qnc:
I'on
brnlolt dan, le Temple de
J
éruralelO,
en I'honncur de
Dieu.
&
rout
le
monJe
(
~3.itque
ct ttl!
c~rémo
..
nie
étoit d'lnftÍtution Divine , ( - )