EMP
'gouverné par les empereurs grecs, commence en 802.
de JeCus-Chrill; & apres
s'~tre
affoibli par degrés, il a
tini en la perronne de Conllantin-Paléologue, I'an
'45"3,
L 'empire
d'Occident, qu'on appelle enCOre
I'empire Ro–
main,
& plus
comt~u~ément
I'empire d' AI/emag,ne,
a–
pres avoir été hérédltalre Cous quelques-uns des lucceC–
feurs de Charlemagne , devint éleaif, & a deja Cubo lié
neuf cents quarant-Cept ans,
Voyez
l'
artiele ('lÍvant .
(
1:~f
P
I
RE,
(Hift.
&
Droit politi'lue. )
c'ell le nom
'lu'on donne aux élats qui COO! Coumis
a
un Couverain
qui a le titre
d'empere"r;
c'efl ainH qu'on dit
l'empire
du M ogol, l'mlpire de R"ffie,
&c. Mais parmi nous ,
on donne le nom
d'Empire
par excellence au corps Ger–
manique, qui efl une république compoCée de touS les
princes
&
états qui formeO! les rrois colléges de l'AlIe–
magne ,
(,¡
CoumiCe
a
un chef qui efl l'empereur , ,
L'empire
Germanique, dans l'état ou
iI
efl aUJour–
d'hui, n'efl qu'une portion des états qui étoient rou mis
a
Charlemagne, Ce prince polfédoit la France par droit
de ruccellion; il avoit cooquis par la force des armes
tous les pays litués depuis le Danube jurqu'a la mer Bal–
t ique; il
Y
réunit le royaume de Lombardie, la vdle de
R ome
&
ron territoire, aino que I'exarchat de Raven–
nes, qui étoient prerque les reuls domaines qui rellalrent
cm
Occident aux emperenrs de Cooflantinople, Ces va–
fies états s'appellerent pour 10IS l'
Empire d' Occident,
c'é–
t oit une partíe de celui qu'avoient autrefois polrédé les
empereurs romains , Par la ruite des tems ,
&
rur-tout
apres l'extinélion de la raee de CharIemagne, la F raR–
<le fut détachée de ron
empire,
&
les AlIemans élurent
pour chef Olholl le Graod, qui reconquit de nouveau
)a ville de Rome & I'!talie , & les réunit
a
I'empire
d'i\llemagne. Enfio rous les
rucce~urs
d'Oth?n, un
grand oo"mbre de valTaux des empere rs, rous dlffércns
¡irétcxtes, profiterent des troubles q e aau Coient les ran–
glans démelés du Sacerdoce & de
l'Empire
pour enva–
Iiir la polreffion des états dont ils n' étoieO! que les gou–
"eroeurs ,
&
finirent par ne rendre qu'un hommage
'treS–
précaire aux empereurs, devenus trop foibles pour , les
réprimer ,
&
qui meme re trouvercu t forcés a leur con–
firmer la polrefli on des terres qu'i1s avoient uCurpées ,
N on contens de cela , ceux qui, s'é!Oieot approprié ces
biens, les rendirent héréditaires dans leurs familles; pour
iors les ernpereurs, pour contrebalancer le pou voir de
ces varraQx, de venus quelquefois plus puillans qu'eux ,
donnerent beaucoup, de terres aux églires,
&
accorderent
liberté
a
pltrfi-eurs villes . Voili la vraie origine de la
puilrance des états qui comporene ¡'
empire
d' A lIema–
gne,
11
s'en fau t beaucoup que Ces limites (oient aujour–
d'hui aum étendues que du tems de Charlernagne ou
d'Olhoo le Grand,
il
s'en efl démembré depuis un tres–
grand nombre de royaumes
&
de provinces;
&
aauel–
rement cet
Errzpire,
autrefois o vafle. ne comprend plus
que ce qu'on appelle
I'AI/m' ''gn.,
qui efl divirée en dix
cerc1es,
Voye:::
A L L E M A G N E
&
C
E
~
e
L E S.
11
efl
vrai que
l',mpire
veut encore quelquefois faire revivre
res anciens droits rur Rome
&
rur ¡'!talie; mais de touS
ces ¡¡ays .
iI
ne lui relle guere que de vains tilres, rans
aucune jurirdiélion réelle. C'efl aino que
l'empire
d' Al–
Jemagne continue toujouIS
a
s'appeller le
faint empir.
R omai" , l'"npire R omain-Germanirf'te,
&c,
11
y a des auteurs qui ont trouvé tres-difficile
a
dé–
(erminer le nom qu'il faHoit donner au gouvernement
de l'
Empire,
En effet, fi on le confidere cornme ayant
~
ra tele 4n prince
a
qui les états de
l'Empire
Cont
obligés de rendre hommage , de jurer lidélilé
&
obéir–
fance, en recevant de lui l'invefliture
d~ l~urs
fiefs, on
fera tenté de regarder
PEmpire
comm~
uo état mo–
narchique, Mais d'un autre c6té l'empereur ne peut
etre regardé
q~e
comme le repr,érentant de
l'Empire,
puirqu'il o' a point le droit d'y faire reul des lois: il n':¡
point non plus le domaine direa des liefs , puirqu'il n'a
que le droit d'eL) donner I'invelliture, fan s avoir celui
d'en priver, rous aucun prétexte. ceux qui les polre–
den!, Cans le conCenternent de
l'Empire;
d'ailleurs, en
parlan! des états , l'empereur les appelle toiljours
7101
'Va1{aux
&
de l'E,,,pire,
Si
00
confiderc la puill'ance
&
les
~rérogatives
des états de l'
Empire ,
la part qu'ils
On! a la législa tion, les droits que chacun d'eux exerce
dans les terrritoires qui leur ront roilrni, ,
&
que l'or¡
nomme la
¡"ptrioritó lerritoriale,
on aura raifon de
regarder
l'Empire
comme un état ariflocratique. Enfin,
00,
trouve~a
li démocratie dans les villes
libr.esqui ont
VOl!
&
reance
au~
dietes de
l'Empire .
D'ou
il
faut
/:onclure que le gouyernement de
l'
Empire
en
celtli
!l'U/!e république mixte .'
EMP
L'ilIurlre prl!ident de T hou
(ÁnHal" d_ I'Empire,
tome
/l.
p.
33l,
au rujet de la paix de Weflphalie) en
parlant de,
I'empire
G<rmanique, dit qu'il ell étolloant
que tant de peuplcs puilrans , rans y etre forcés. ni p&r
la crainee de lems voilins, ni par
la
nécr.ffi lé, ayent
pO eoucourir
a
former un état o puilrant,
&
qui a rub–
lifl é pendant tant de oeeles ,
&
que p rnais Qn n'a ví\
un corps plus robulle malgré la foible ae de la plaparr
de Ces membres,
(Voya. I'bift.
du
Prélident de Thou,
liv.
l/,)
Mais on nous permema de dire que eeue
obrervalion n'e!l pas !OUt-a-tait ju!le ; car fi l'on fait
attention
11
ce qui a
él~
dit al! cOJnmencement de Ce!
an ide , on verra que ces peuples ne Ce roO! point
riu–
.ú! pour fa ire
un
Itat,
mais que des rujets puillanS d'un
merne élat re ront rendllS rouvcrains , rans poor cela
re Céparer de l'état auquel ils appartenoient ;
&
c'ea
l'iOléret, le plus puilfant mobile, qui les
y
a tenus at–
tachés les uns aux autres; union qui !tur a donné les
moveos de re maintenir,
II
n'efl point douteux que
l'Empire,
comporé d'un
grand nombre de membres tres-puiITans , ne dur etre
regardé commc un état tres-reCpecrable
a
toute l'Eu–
rope , li tous ceux qui le compoCent coneouroien t au
bicn général de leur pays, Mais cet état efl rujet
a
de
Ires-grands ineonvéniens : l'aulorilé du chef n'efl point
alrez grande pOllr Ce faire écouler : la crainte, la dé–
tiance.
&
la jaloufi e, regoent continuellemenl emre les
membres : perronne ne veut céder en rien
JI
ron voi–
lio: les affaires les plus rérieures
&
les plus importan–
tes pour tout le corps rone quelquefois l1égligées pour
des dirputes part iculieres, de préféance , d'étiquette, de
droils imaginaires
&
d'autres minuties, L es fromieres
COOl mal gardées
&
mll
fortifiée~;
les troupcs de
rEm–
pire
ront peu nombreures
&
mal payées; il n'y a point
de fonds publics , paree que perronne ne veut comribucr .
Cette liberté du corps Germanique
Ii
vamée, n'c!l que
I'exercice du pouvoir arbitraire dont joüit un pelit nom–
bre de rouverains, rans que l'cmpereu r puilrc les em–
pecher de foul er
&
d'opprimer le peuple , qui u'ofl
compté pour rien, quoique ce Coit en lui que rétide la
force d'une nalion. L e commerce efl dans des entra–
ves eominuellcs par la multiplicité des droils qu'exi–
gen t ceux rm le territoire de qui les marchandiCes paC–
fem, ce qui rend prerque inutiles ces beaux fleuves
&
ces rivieres nav igables dont l'i\llemagne efl arrorée ,"
L es tribunaux deflinés
a
rendre la ju!liee ront mal ra–
lariés ,
&
le nombre des juges
inCuffiC~nt:
dans les die–
tes de
l'Empire
les rérolutions re prennent avec une
len teur inrupportable,
&
rendent cet état ridicule aux
yeux des autres peu ples ehez qui
la Imtmr du corp!
GermaRi'lue
a prerque palré en prol'erbe ; c'efl rur quoi
l'on a fait anciennemeot ces mauvais veIS lalins qui
peignent alTez la vraie lituation de
I'Empire:
P roteflando con'Venimm,
Conveniendo competim,u ,
Competendo conf,dim,,!,
In
conJujione conel"dimflJ,
COllc/rija
rejicjmuI,
Et falptem p(ltri", conjideramllI,
P er co"jilia lenta , vio/enta , 'Vino/enta ,
Vayez
Vitriarii
Inflitllt , j uriI p"blhi, lib, IV tit,
xj.
Voyez /n articln
AL L E M
A
G N E,
O
I
I!
TE,
C
O N-
4
S
TI
T U T ION DE
L'E
M P I RE,
E
M P E R E U R ,
ETATS,
& c,
(-)
E
M PI
RED E
G
A L [ L E'E
Otl
H A U T
\!
T S O U–
V E R A 1 N
E
M P I RED E
G
A L 1 L E'E,
('JflriJprud. )
eflle titre que I'on doooe
a
une jurirdiélion en deroier
relrort que les clercs de procureurs de la ehambre des
eomptes ont pour juger les eonteflations qui peuvent
furver¡ ir entr'eux .
Ceite jurirdiaion efl pour les cleres des procureurs
de
I~
ehambre des eomptes ce que la baCoche ell POU(
ceux des
proa~reurs
au parlement ,
L'inllitution en efl rans doute fort ancienne, puifque
I'on a vu
ti
I'art, de /a
C
H A M
n
RED E S
C
O M P T E S
que des 1344 il Y avoi¡ dix procureurs , done le nom–
bre fut dans la Cuite augmenté jurqu'a vingt-neuL
On ne rait pas
3 U
jt¡fle le tems auquel les procurenrs
de la chambre commencerent a nvoir ehe'¿ eux des
cIeres ou aides pour les
roul~ger
dans leurs expédilions.
lis
en avoient déjil el)
145'4 ,
ruivant une ordonnnnce
de cette année, rapportée au
mem,
L ,
fo l. 90. 'V
0 •
qui porte que les comptables feront ou feront faire par
leurs procureurs ou cleres leur§ comptes de bu!)
&
fuf-
lifan! volume.
'