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EMP

-&

la mine, qui font ues.-nuifibles SUI végét3UX: Pour

multiplicr cee arbrifieau, 11 faut eU femer les bales peu

de tems apres leur maturité, dans une place

a

I'om–

bre

&

dans une lerre humide ; mais les plants ne le–

verOI)[ qu'au printems de la feconde nnnée; ils feront

cependant

eo

état d'etre uanfplantés des I'automne fui–

'liante.

11. L a brttyerc

frltÍt blane,

ou

la eamarigne _

Cet arbriITeau s'éleve iU plus

¡\

deux piés .

II

poulTe

plu(¡eurs tiges droiles, menues,

&

dont ¡'écorce en

brune . Ses feuilles

ton

refiemblances

a

ceHes des au–

tres bruyeres, [om difpofées trois

a

trois le long

d~s

branches . Ses lIeurs placées au bout de$ rameanx com–

me celles du précédent arbrilTeau , n'om pas mcillcure

apparenee; maís elles produifenc de fort jolis fruits ;

ce fom des baies perlées, tranfparcntes

&

d'un gout

ncide qui plait beaucoup au menu peuple. L'automne

dI

le tems de la maturité de ce fru it en Portugal ,

011 ,

cet arbriITeau en comlDun . L es circonnances pour fa

multiplication, fom les memes que pour le précédent,

(j

ee n'en qu'il fau t moins d'ombre

&

d'humidité pour

]a camarigne, qui fe plaj[ au con traire daos un terrein

láblonneux .

(c)"

E

M

P H

A S

E,

f.

f.

(Bellel ·Lett.)

énergie outrée

dans l'expreffion, dans le IOn de la voix, dan

s

le

gene.

E mpha{e

fe prend

ordinairem~nt

en mauvaife part,

&

marque un défa u[, foit dans les paroles, fo il dans

J'aélion de l'ora[eur . On dit d'un prédicateur qu'il pro–

nonce avec

emphafe,

qu'il regne beaucoup

d'<mphaJe

dans fes pieces ;

&

ce n'en sa lement pas un éloge (

Que l plus grand fupplice,

di~

la Bruyere, que d'enten–

dre proooneer de médiocres verS avee toute

J'empha–

Je

d'un mauvais poete!

(G)

EM P H Y S EM E,

Cm. (

M edecine &Chirttrg.)

'1'-9"~¡"'"

inflatio ,

de

~ú~"

{laeuI,

lignifie en générnl

rouce mmeur formée par I'air, ou toute ' autre matiere

flateuCe, rarefeible, ramalfée dans quelque partie du

corps que ce foit .

Lorfque le Cerotum eft dinendu par des tlamofités ,

l'enHure qui en réfulte en appellée

pneumatocele

. Lorf–

que c'en dans la eavité de ¡'abdomen qu'il [e forme

un amas de fubfian ce aérienoe, qui en difiend les pa–

r ois ,

&

les rend fufcept ibles de retemir comme un tam–

bour, lorfqu'elles [ont frappées; on donne

a

ce

gontle–

m ent le nom de

t)'mpanite

: mais ce ne [OIH-U que

des efpeees

d'emph)1eme

difiinguées par des dénomina–

l ions partieulieres,

a

eaufe de la ditlerence du fiége .

Cependant il en

re~u

parmi les Medeeios, que l'on

doit entendre par

emph)1eme

proprement dit, pris dans

un fens plus borné, celui qui oceupe toute ou prefque

t oute ¡-hab;tude extérieure du corps;

&

que I'on ap –

pelle

tumeur emphyflmateaJe

, eelle qui n'oceupe que

quelque partie de la Curface du eorps: e'en ces deux e–

fpeces

d'emphyfeme

dont il s'agit ici ; les aU lres font

traitées fous les uoms qui les dininguent.

/7oy.

P

N E U–

MA roCELE, T YMPANITE .

Le liége de

I'emphyfeme

en daos le tiITu eellulaire

q ui en dillribué [ous toute l'étendue de la peBU. " Ce

" n'en pas une membrane limple, die

M .

Winslow,

., mais un ti!Tu de plufieurs feuillees membraneux atta-

chés les uns aux autres de dinanee en dillance; de

' " forte qu'ils forment quantité d'imerfiiees plus ou moins

" dineodus, qui communiquent enfemble,

&

avee les

" membranes qui eapilfent l'intérieur de la poitrine

&

du bas ·ventre: cette nruélure en évidemmeoe dé–

" montrée tous les jours par les Bouehers; ear lorf–

" qu'ils foument un animal récemment tué, ils gon–

" lIent non·feulement la membrane adipeufe (qui en

" la meme que le eilfu eellulaire, lorfque ee/ui-ei en

" rempli de graiITe), mais l'air pénetre meme dans

" les interfiices des mufcles

&

jufqu'aux viCeeres,

011

" il. produit par·tout une efpeee

d'emphyJeme

artiti.

" elel"

. .. . .

L es maquignons

&

les marchands de breufs fe [er–

vem auffi quelquefois de cet expédient pour faire pa–

rO~tre

les animaux done ils fone eommerce, plus pleins,

p.lus gras , felon la dilfertation qu'a doonée fur cet ar–

eltiee Ma'!chart,

eph. nat. eur.

T averOler (

,"oyage de PerJe)

dit que l'on procure

3uffi ,de ce.s

er,'phyfemel

artifieie!s aUI ehameaUI dans

la m:me

~ntenrion.

Borelli (

eent. e","j. obJ.

30. )

fai e

.m:ntlOn .d

~n fcél~rat .

qui par le moyen d'un

emphy –

t;~l2e

artltielel aVOlt fal[ de fon tils un fouftlet animé,

"",-

II

n'en pas néce!Taire qu' il fe faITe aueune ropture

d~os

les parois des eellules po r ét.blir la eommonica-

EMP

tion lléee!Taire pour produire

l'emphyJeme.

Cela en

fuffifammenr prouvé par ce qui arrive

a

ceux qui oot

eu

011

empby{eme

général fo rmé par l'air, qui s'ell in–

linué daos tout le [ilTu eellulaire faos exciter aueune

douleur , en pénétrant par une tres-pctite plaie faiee

a

la

poitrine. Mery,

ml m. de ."acadérn. del

~cie"&eI ,

1717.

Moios il y a de fue adlpeux dans ce tlITU , plus

i1

en fu[eeptible d'admeme l'air dans

~cs

cellules ,

~

de fe diilendre par les effets de ce flUlde. Ce dcV rOlt

eere un fpeaaeJe bien fingulier qu'un homme tel que

I'a

va

M . L ime, gontlé

d'~ir

par toute ¡'habitude

e~téricure du corps,

&

cela jurqu'a' onu ponces d'épalf–

[eur daos les endroits les plus enll és.

ObJerv. curo de

Ph;f tomo

l.

La cauCe de

l'cmphy{cm",

en prefque toajours eXler–

oc, eomme il conlte par les

obferv~tions;

il efi fou–

vent une Cuite de·s plaies faites

d

différenecs parties du

corps . Dans le eas , par exemple, dit le doéleur

Wanfwieten ou un ehirurgien infille trOP

a

fouillcr

avcc la fonde fous les levres d'une plaie faile auX té–

gumcns de la tete, qui pénetre jufqu'a la membranc

adipeufe, pour ehercher

a

s'alrorer li le périofie ou le

edlne meme

di

intéreffé , I'air s'introduit

a

la faveur

de la fonde dans l'intérieur de la ploie , dans le ei!Tu

cellelaire; fi apres cela on vient

d

rapprocher les bords

de la plaie

&

a

la eouvrir av cc un empl alre , l'air ainl;

fermé ne peut plus fe faire une iITue au-dchors; il s'é–

ehautle cependant ,

&

fe raréfie; il fait effort par eon–

féquent pour s'étendre; il fe fai t un paITagc ultérieure–

men[ dans la membrane celluleufe,

&

forme une

tu–

meur dans les env irons de la plaie : Si le chirurgien

dans I'ignorance de la caufe de eelte tumeur, cherche

a

la connottre eOCOre par le moyen de

b

foode , il

imroduit llne oouvelle quant ité d'air qui, étant enfui.e

fermé par l'cmplatre, produir de nouveaux effcts dans

l'int érieur de

la

plaie,

&

[e répand dans un plus grand

efpace fous les tégumens, gagne le front, les paupie–

res

&

la faee ; enlorte qu'il arrive quclquefois que toUt

le vifage eil enflé par une tumeur tranfparen le

&

éla–

n ique qui s' éleve prefqu'au - denus du nez ,

&

eoul're

enderement les yeux. Qu'jJ puiITe ainli provenir des

emphyfemeJ

a

la fuite des plaies de la tete, c'ell ce

qui eH con naté dans les ceuvres chirurgicales de Plat–

ner,

&e.

Les plaies qui pénetrent dans la poitrine, fournilTent

eneore plus fouve m des exemples

d'emphyfemel,

qu'el–

les procurent, fur·toue lorfqu'eIJes pénelrem dans fa

eav ité par une tres-petite ouvenure, ql1 i a d'abord don–

né entrée :1

rair,

&

a été fermée bien-to t apresod'el–

le-meme,

&

par l'art

&

les

empl~ tre5 ;

&

encare plus

aifément, lorfque la [urface des pou molls fe trouve

blelTée ,

&

lai{le éehapper l'air, ou il Ce ramaITe en plus

grande quantilé qu'il n'y en dans l'éta t nam rel; d'ol1

il

fai t etlort comre les bords internes de la plaie du

thorax, détermillé

a

fe faire une ifrue,

'lita datti

p Ol'–

ea,

par la preffi on des poumons

&.

de I'atmofph erc ,

qui les dilate; il péoetre dans le tilfu cellulaire

11

dif–

férentes repriles, comme par l'effet d' une pompe fou–

lante,

&

s'étend fous les tégumens de toUle la furfa–

ce du eorps.

L a mrme chofe peut encore vrailfemblablement ar–

river dans le cas ou il fe fait une folutioo de eomi–

nuité

da.ns

la furface interne du thorax par un ulcere,

par érollon, ou par toute autre cauCe, fans léfion exté–

rieure. Uair habituel de la cavité du thorax preJfé de

la maniere qui vient d'etre expofée , peut s'inlinuer

dans le eilTu eeIJulaire ,

&

Y

produire les effets meo-

eionnés.

'

Les

emphyJemel

furvenu s

a

la fuite de la fraélure

d'une cene, lans aucune lé!ion cxtéri eure, oe peu vent

etre produits que par I'air thorachique, qui peut etre

dans le eiITu eellulaire par quelql1e déchirure de la fu r–

faee intérieure du thorax .

A u rene j'admees volomic rs l'exifience de l'air tho–

rachique, d'apres les expérienees rapportées dans

l'hiC–

maflat;'lue

de

M .

Halles, que j'ai va répéter avec

fucees par M. de

ta

Mure célebre profelTeur de M om–

pe lIier .

. Boerhaave

(hift.

morbo atrac.

) fa it mention d'un

. mphyfeme

produit par une

'fuit~

de la rupture de l' ce–

fophage .

II

arrive ¡res-rarement que

l'emph)1eme

roir produit

par une caufe interne, parce que l'air ql1i en fourlli t la

matiere, érant naturellemem incorporé avee les humeurs,

&

réduit

iI

fes parries élémentaires, a pe.rdu les ql1alirés

ql1i lui [one pt0pres ,

&

n'agit plus ·eomme n air éla–

!lique ; c'elt ce que -prouveur les ex.périenees de

Bae-

rhaa-