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4-

80

E

Atl

P

cet efle t on délaye

&

1'011

bat de la

farin~

avec des

jaunes d'ceuf & du fel, & I'on roule les vlandes dans

cene pate liqu ide.

,

EMPAT URE,

f.

f.

(Mar;ne) .

On .nomme

~inli

dans un vai{feau, la ¡OnalOn de deu. pleces de

bois mifes

11

c/'¡té I'une de I'autre .

(Z)

.

*EMPAUMER, v .

aa. .

t.'/'me de Paumler;

c'ef!

recevoir une baile fur le mlheu de fa raquene,

c'ef!-a-dire de la maniere la plus favorah le pour la ren–

voyer avec le plus de vite{fe

&

le m oios de force. On

:1

tran fporté

ce

mot de la .paume daos .Ia fociété ,

&

)'on dit

empat/mer 1me alfalre,

pour la falfir

&

la pou[–

fer a

vec

chaleur.

E

11 P A U M

E

R L A V

o lE,

(Vlner;e)

e'eCl prendre

la voie.

E

M P A U M U

RE,

f.

f.

(Veney;e)

c'eCl le haut

de la lete du cerf

&

du chevreuil, qui eCl large

&

ren–

verfée ou il y a trois ou quatre andouillers au plus

pour

I~s

cerfs de dix cors

&

les vieux chevreuils, ear

les jeunes n'en ont pas.

E

M

P

E

C

H

E'E, adj.

(Mar.)

On dit

l/m manl1Ju–

vre empéeh€e,

lor[qu' elle eCl cmbarra{fée

&

ne peut

joüer comme il faut ,

(Z)

E

M

PE CHE

M

E N T,

f.

m .

(JfJr;fpr.)

fign ifie

I'op–

pofition

ou

l'obflacle

a

quelque chofe, proveuant du fait

de quelqu'un, comme une faifie; ou de quelque cir–

conflance , lelle que la paren té en degré prohibé , qui

fai t un

empechement

de mariage .

(11)

E mp€chemelZt de Mar;age

fe prend ordinairemeot

pour une caufe qui empeche qu'un mariage foit va–

lablement comraa é entre eertaioes perfonnes. Quelque–

fois on entend par-Ji

JlofPofit;on

que quelqu'un forme

ii

la célébration du

manag~.

Les cau fes ou

empéehemem

de mariage [ont fonMes

les unes fu r le droit naturel, d'au tres fue le droit

ci–

vil , d'au tres

[ur

les lois eccléfiaCliques approuvées par

le fouverai o.

C~efl

le droir naturel qui a fail m ettre au nombre

des

émpechemetu

de mariage, l'erreur de perfonne, la

violence

&

I'impui{fance ,-

&

la pareOlé en ligne di–

rea" .

'efl aum par une conféquence du droit natu–

rel, que I'on a défendu le m ariage eOlre ceux qui [ool

parens au premier degré eo collatéeale.

La défeofe de fe marier dans les degrés plus éloi–

gnés , a d'abord été fai re par I'empereur Théodofe, eo–

tre les enfans des freres

&

fceuls; l'E glife I'a enfuite

étcod lle jufqu'au [eprieme degré;

&

eofin le concile de

Latrao, tenu fous lnnocenr

111.

en

1215',

I'a réduite

au quatrieme degré.

. L es

empechemens

qui procedent des vceux folennels

ou des ordres facrés. fonr puremeot eccléfiafiiques, de

meme que celui de parenré au troifieme

&

quatricme

degré ,

&

celui de I'affinité fpiri tuelle.

L' églife latine a déclaré n11ls les mariages des prc–

tres

&

des religieux; loi qui

a

été confi rmée par les fon–

verains.

L'empéchement- qui

nait du !ien conjuga l, qui em–

peche de contraaer mariage avec une autre perConne ,

laor que le premier mariage CubliCle, efi fondé fur la

loi

de jure canon.

qui a rétabli le m ariage [uivant [a

"rem iere ioflirur ion.

Enli n

I'empéchement

qui nait de la diverlité de cul–

le; ce qui, fuivant le droit canonique , De s'appliquoit

qu'au mari:lge eon traaé entre ul) chrétien

&.

une in–

ndele, a été érendu par une ordonnance de L ouis

X IV.

ii

ceux des C atholiques avec les CalviniCles.

011

difiiogue deux Cortes

d' empéchemens

de mariage ,

fav oir les

tmpéchemenI dir;mans,

&

les autres appellés

empé.hemens

feulement,

empechans

ou

proh;bit;fs .

Empichemem dir;man¡ ,

(ont les caufes qui non-feu–

lement empechenr

U1l

mariage non fair d' erre con–

traaé, mais encore qui le font déc1arer nul, au cas

qu'il m t déja contraaé.

Ces Cortes

d'empEchemens

Cont:

1°.

V erreur ou la furprife par rappor!

a

la perfonne

que I'on a époufée, c'efl-a-dire

ti

on l'a époufée croyaut

~~l épo~rcr

une autre; mais fi I'erreur ne combe que fur

1

qua~J[é,

la fortune ou la vertu, elle ne délruit pas

e

~~af1ag~

.

co d: .SulVant le droir canon, s'il y a eu erreur [ur la

bren

altJ~n

de la perfonne , c'cfi-a;dire

fi

un homme

Ii–

lutioo

S~Uré

,!ne erclave, il peur demander la di{fo–

en France

~~a~le;,

tnais

~e

principe n'eCl pas d'ufage

30.

Les'

vceu~

r.

n

y

a pOlOr d'efelaves .

dre religieux

ron~lennels

de chafieté faits Clan s un or–

de mariage ' 'mais Icencore

D

un

empéchement d;r;mrmt

,

vceu Irnplc de chafleté, ou de

E M P

fai re profe ffi on dans quelqu'ordre religieux, n'efl qu'un

empéchcmC1Jt

prohibitif,

&

nou pas

d;r;mant.

4°.

L es ordres facrés de prc trife, diaconal

&

fous–

diaconat font auffi de

empéehemens d;r;mans .

jO.

11'

en efl de meme de la pl renré en ligoe direae

indéfin imenr;

&

de la parenté en ligne collatérale juf-

qu'au quarrieme degré inclulivement.

.

6°.

Valliance ou affinité légitime, taot en direae

que coIlatérale forme un

empéehement d;r;mant

au

m eme degré

q~e

la parenté; mais l'affioité qui nalt

d'un commcrce illégitime, '

l1e

for m e

d'empéehement

que jufqu'au [econd degré inclufivement.

7°.

L'affiniré fpirituelle qui [e forme. par le

bapt~me

eotre la perfonne baptifée

&

fes parrelO

&

marreme ,

de m eme qu'enrre le parrein

&

la mere, entre la mar–

reioe

&

le pere de I'enfaor baptifé, entre la perfonne

qui baptiCe

&

celle qui re¡;oit le bapteme,

&

les pere

&

mere de I'enfanr baptifé , efi entre ces perfonnes

un

empéehement d;rima/1t,

de m eme que I'affinité na-

lurelle .

'

8°.

L'adoption formoit chez les R omai ns une al–

liance légale qui produifoir un

empéehement d;r;mal1t ;

mais elle n'a pas le meme eft"et en Fraoce.

. 9°. 11

na'it un autre

empéehement d;rimant·

de l'hon–

neteté publique , lcqu el coor,f1e en ce que I'on ne peut

épou fer aucune parente en lig ne direae de celle que

1'011

a fiancée valablern cnr, ni une parente au prem ier

degré de la ligne cúllalérale;

&

vice v er[t;

pour la fi an–

cée a I'égard des freres de fon fiancé.

On m er auffi dans la m eme claffe

1'empéehement

que

forme un mariage célébré, mais non confommé , foit

qu'une des parties décede avant la confommation, o u

qu'elle fa{fe des vceux de religion avallt la confomma–

lion, o u qu'il y air caufe d' impui{fance;

&

I'em¡léehe–

ment

qui nait d'un tel mariage , s'étend , comme ce–

lui de la parenté , j ufq u'au quatrieme degré inclufil'e–

m enl .

10° ,

L'adultere

&

I'homicide forment dans rrois cas

¡'empéehement dir;mant,

appellé

;mpedimentum cr!mi–

n;s;

ravoir,

1°.

quand un des conj oints commer adul–

tere avec une autre perfoone,

:t

laquelle il promet de

l'époufer apres le déces de I'autre conjoint; ou s'il

y

a eu un fecond mariage confommé ave

e

,9uelqu'un qui

étoir .déja marié; car ourre que ce m ariage efl nu l ,

il

ne peut elre réiréré apres le déees du premier conjoint .

Une fimple prome{fe de mariage, dans ce

C¡¡S,

opere

le meme effet.

2.°.

Quand un des conjoinrs qui a fait

m ourir I'autre, épou(e une per[onne qui

a

eu par! a

l'homicide .

3°.

Q uand le mari fait mourir fa femme,

avec imemion d'en époufer une aurre avec laquelle il

a eu un commerce illicite .

JI

0 .

L a diverfi lé de rcligion qui fe trou ve entre les

chrériens

&

les infi deles, eCl, fu ivant le droil commun,

un

empéchement d;r;mant ,

lorfque eetle diverfité de

religion a précédé le m ariage.

12°.

L 'Eglife a aum touJou rs défendu les m ariages

entre les catholiq ues

&

les hérétiquc s , fans néanmoios

les déclarer nuls ; mais en France" on l'édit dn mois

de N ovembre

1680

déelare ces mariages non valable–

menr contraa és, on doil renir qu'i1 y a dans ce cas

un

empéehement d;r; mant.

13°·

L a violence

&

la cruinre , capable s d'ébranler

une perfonne ferrne, forment un Cemblable

emp<chc-

~

ment ,

le mur iage étant nul 10rCqu'il n'y a point de

confenlemcnt libre·.

. 1.4°.

Un autre

empéchement c/;rima11t

qu~

efl de droit

dIVJn, c'eCl lorfqu 'il y

a

un premier mariagc fubfil1anr '

ce que les CanoniClcs. ' défi gnent par le terme de

I;ga~

me;; .

1 jO.

V impuiU'ance perpétuelle, foit du mari ou de

la

femme, dOn! la caufe fu blifloir au rcms de la célé–

.

b~atJon

du m ariage, /orment eneore un

empé&hement

d'r/mant.

16°.

Le défaur de puberté de la par! de I'un ou

['autre des conjoims , rend pareillemcnr les mariages

nuls.

17°.

Depuis le cODcile de Trente,

&

les o rdonnan–

ces du royapllÍe qui en om adopté la difpolition un

mari, ge e1and cfl in efl nul, c'eCl-a-d ire lorfqu'il

~'efl

pas célébré par le propre curé , en préfence des parties

&

des rémoios .

18°.

Enfin le rapt de violence ou de [éduaioo font

des

t mpéchemens' d;r;mans ,

a moins que la perfonne

ravie n'air depu is réhabilité le m ariage par un confen–

teme!1t

volonrai~e,

donné en préfence du propre curé

depms que la vlolence o u la féduaio[] a ce{fé.

Il

Y a' ccttains

emphhemens d;r;ma/1S

dotll on n'ac–

cor-