Table of Contents Table of Contents
Previous Page  510 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 510 / 892 Next Page
Page Background

fo crif,ioient 3U moindre foupr;on , 3Um périrent - ils .eux-

ro ~ mcs

la pluparc de morl

viol~n!e .

. .

Le fouv erain faeerdoee élOll allaché

i\

la dlgnué

d'emptre"r ,

eomme il paroj l par les

~n.édai lles:. ~i u~

ils écoieot lOul-a-la-fois

:l

la lele du cIVI l, du m ilual–

re ,

&:

de la religion .

On leur rendoil des honneurs enraordinaires ,

&

rien

n'égale la

ma~ni li eenee

des

f~les

pa r leCqu elles la eapi–

lale Ce lig\1alo'l , 10rCq u'U\1

emp"reur

revenoit viétoricux

apres une expédilion mililaire, ou en aétion de graees

.de fa eonvalefeenee . T ennllien dans fon

.IIpologlti,!"e

nous en déeril queJques partieularilés . On allumoil des

fellx dans les rues ,

&

des lampes devant les maifons:

6 n y drelfoil des lables toules ferv ies;

&

dans ces fe–

nins o n répandoil le vin avee profulion, pour faire des

libalions en 1'honneur du génie de

I'rm'pereur,

ou aux

dieux , pour Ca profpérilé. L es pan ieuhers ornoient de

I ~ uriers

&

d'nutres fcuillages les pon es de leurs mai–

fo ns . L es ares de triomphe, les facrifices folennels

&

les jeux du eirqul! n'étoienl pas non plus ol1bliés;

&

c e qu'on a peille

a

concevoir , e'eft qu'i l ne falll1 1 pas

un lieele pour rendre idolalre de fes

emperertrJ,

ce me–

m e peuple nuparavant idolalre de la liberté qu' ils lu i

avo ie lll ravie. O n leur e!rigeoil des ft atues

&

des mo–

numens fuperbes , des lemples meme de leu r vivan l,

&

cntin apres leur m on o n les menoit au nombre des

d ieux.

V oye..

A p OTH E'OSE , C O NSE'CRAT IO N,

(G )

E

M P E R

E:

U R,

(Hi/f.

&

D roit p" blit Germani–

'fU")

c' eft le nom qu' on donne au prince qui a élé

le!gllimement choili par les é leéteurs pour elre le chef

de l'ElIlpire R omain Germanique ,

&

le gouverncr Cui–

\'3111

les lois qui lui on l élé impofées par la eapilula–

tion impériale

( v oye..

CA r

J

T UL

A

T

I ON). D epuis

l'exlinél:ion de la mai Con de

C harlema~ne ,

qui polIe!–

doil I'Empire par dloit de fu ccemon, o u

l~lon

d' au–

tres depuis Henri

I V,

la dignité impériale el! devenue

é leél:i ve,

&

depllis ce tems perConne n' y eft parvenu

que par la voie d 'éleétion;

&

meme les éleéteurs crai–

g l1al1 l que les

omperettr!

de la maiCo n d' A ulriche ne

rendilfenl la dignilé impériale héré¿ilaire dans leur fa–

m ille, ",nt in Ceré dans la capitulation de Mallhias

&

celles des empereurs fuivans , une eI. uCe par laquelle

leu rs maíns Cont liées

i\

cet e!gard. L es éleéteurs ne

fOI1l poin! obligés

a

s'.nacher dans Ieur choix

a

au–

c une maiCon pan icu liere; ¡¡ , fuffi t que la per[onne él Oe

foil

1° .

male, parce que la dignité impériale ne peut

pa(fer eO lre les mains des femmes;

2,0.

que le prmec

qu'on veut élire Coit AHemand, ou du moins d'une

race originaire d' Allemagne : cependant celle regle a

quelquefois Couffert des exceplious ;

3° .

qu'i1 foit d'une

nai(fance illu Ore. 4°. L a bulle d'or di l vaguemeOl qu'

il faut cju'il foi t d' un

~ge

convenable ,

illfld! d!&atiJ ;

mais eel

~ge

ne parol t tixé par aueunes lois .

rO.

11

faut qu'¡¡ loil lai'e ,

&

non eccléliaftique. 6° . Qu'i1 ne

f oit poin l héré tique; eependant il ne parol t poiO! qu'un

prole(1an t foit exclll de la dignité impériale par aucllne

)oi fo ndamenlale de l'Empire.

(1)

L orfque le Ihron: impérial e(1 vacaO! , voici les ufa–

ges qui s'obfervent pour I'éleél:ion d'un nouvel

empe–

reur .

L 'éleéteur de Mayence en qualilé d'archichanee–

lier de !,Em pire, <joit eonvoquer I'arremblée des autres

éleéteurs dans I'efpace de trente jours, depuis que la

m ore de

I'emperet/r

lui a élé notifiée . L es éleéteurs

doivent fe rendre

a

F rancfore fu r le Mein ; i1s com –

paroilfent

~

l'aCTemblée ou en per[onne, ou par leurs

députés , munis de pleins pouVQirs,

4

alors i1s [e met–

tent

a

drea er les anicles de la capitulation impériale .

S i un éleéteur dOment invité

a

l'

éleélion refulo it d'y

comparOltre,

0l!

preooit le parei de fe retirer apres

y

avoir comparu, cela n'empecheroit point les nutres d'al–

l er en avant,

&

l'éleétion n'en feroit pas moins légiti–

m e 'pour cela. Le jour 'etnne

fi x~

pour l'éleétion, on

fait [ortir de la ville

tou~

les étrangers ; les éleéleurs

am nent

a

la melfe pour implorer les lumieres du faint

E Cprit ,

&

preteot un ferment, dont la formule eft

m arquée par la bulle d'or, d'etre impartiaux dans le

choix qu'ils vont faire : aprcs quoi i1s entrent dans le

con~l~ve,

&

procedent

a

l'éleétion qui fe fait

a

l'u–

l)

aOlmué , ou a la pluralité des VOiI; elles Cont recueil.

l ies par l'éleéteur de M ayénce ,

e. SI)

L'a~teur

de I':uticle .fe trompe qU:lI1d

i1

clit .. qu'U nc paroft, point

J

.\2

u un protenant

ron

exclu de la digoité tmpériale par

allcnne

Joi

!\

ondamcn!'lJ. d.

l'Em~ir.

" puif,!ue

l'Emper~\U' p'~

!a

",pi'HI.:

EMP

Quand !' éleélion eft aehev<ie ; on fait entrer dáns le

·!ieu de l'aITemblée des notaires

&

témoins ; on pufle

I1n aéte .qei e(1 ligné

&

muni du fceau de chaecn des

.éleéteurs . Suivnm la bulle d'or,

(j

l' e!leétion n' élo ic

poiO! faite dans l'eCpace de

30

j ours , les éleéteurs de–

vroien! etre au pain

&

il

I'eau. Quand l' éleél:ion eft

fi nie , on la fait annODeer dans la prineipale égliCe de

)a vilIe. L es éleél:eurs fo nt nOlitier

a

celu i qui a él';'

élQ, s'il en abfeO!, le ehoix qu'on a rait de fa perCon–

ne pOltr rem plir la dignité impériale , avee priere de

l'accepler; s'il eft préCen l, on lui préCenle la

eapilu l~rion qu' il jure d'obCerver

&

les éleéteurs le eondO!–

fem 'en eérémonie du con¿lave vers le grand aUlel ;

iI

fe met

¡,

genoux fur la marche la plus éle vée ,

&

fait

fa priere ayan t les éleéteurs 11 fes cÓlés ; ils l'

éleven~

enCuite Cur l'aulel ; on challlc le

7'.

Dw m;

apres quol

iI

Con du chrrur, monte dans une rribllne,

&

e' eft

pour lors qu'il e(1 proclamé

tmper<1/r .

L a cérémonie de I' éleéti')n en fuivie de celle du cou–

ronncmen l; fu ivan t la bulle d'or elle dc vroi l 100jours

fe fa ire

iI

l\ix-Ia-Chapelle : mais il

y

a déja long-tems

que l'on a néglige! de Ce eonformer 11 ce l ufage,

&

de–

puis Charles- Quil1l aucun

emptrel/r

l1e s' eft fait eou–

ronner en eelle ville. Cependan l l'

emperwr

adreITe

100jours

a

la ville d' Aix -la - Chapellc des

reverfalu ,

pour Ini Me larer que le couroonement s'eft fai t aillcms

fa ns préjudice de Ces droilS. L es

arc hev eque~

de C olo–

gne

&

ae Mayence fe

COn!

long-Iems difpu lé le droil

de couronner

I 'emperetl~;

mais ce difle!ren.d en terminé

depu is

16r&:

c'eH celul de M ayenec qO! a droll de

couronner, lorCque la eéré'mo nie fe fn it dans

Co~

dio–

ceCe ,

&

cel ui de C ologne en eas qu'elIe fe fa tle dans

le fi en . L es marques de la dignilé im périale , telles que

la eou ronne, I'épée, le fecplre , le globe d'or Curmon–

le! d'une eroix , le ml nteau imp¿ria l, l' an neau ,

&t .

fo nt couCerv ées

:i

Ai x -la- C hapelIe

&

l Nuremberg ,

d'ou on les porte 11 I'endroil ou le eouronnemen t doi¡

fe faire .

C etre eérémon ie fe fail avee tout \'éclal imaginable ;

les é lcéteurs y amn enl en habi ls de cérémonie , IX I'em–

percur

y

prete un fermenl eonr;O a-peu-pres en ces ler–

mes:

J e prometI devant Diw

&

f<1 angu d' obfer–

~Jtr

1<1 loí! , d. rendre la jttjlite , de tonfcrvt1' 1"

droitJ de ma

(Otlronne

,

de rendre

J'honncttr

con7Jel1a–

ble a" pontiJe romai" , al/x autro prilotJ ,

&

me!

va./!atlx, de tonferver

J

I'Eglift 1" biens qu; It,; ont

éll donntIJ; ain/i D iet/ me (oie en aide ,

&c.

L 'arche–

vcque ehargé de la eérémonie avant de eouronncr

I'.m–

peretlr

lui demande,

S'il Vrtlt (onferv. r

&

prt¡tiqrter

la Re/igion tatholiqtte

&

apoflolique , ¿tre l. dlfenfm r

&

le prote[!fur d. /' Eglife

&

de fu mini/frCJ; gutl–

verner ftlivant

1"

loi! de la j tiflitc l. royal/me que

D í", Itú a t onfi! ,

&

le

dlfendre effitacemm t

;

,,¿ch,,'

de rétttplrtr lel bien! d. /'Empire qui on&ét!

d"mm–

brh

01<

envohiJ; enfin 6 1 v eut étre le dEfenfeur

&

le j l/ge dI< pauv re tomme du rithe ,

de

lo 'Vel/v e

&

de I'orphelin .

1\

toutes ces demandes

l'

.mperwr

ré –

pond

v olo ,

je le veux. Qoand le couronn ement eft n–

chevé,

)'empereur

fait un repas fo lcnnel; il e(1 ams

feul

¡¡

une table , ayant

ii

fa gauche I'impératriee

a

u–

ne table moins élevée que la /ienne. L es élecreurs eUI–

m emes , ou par leurs fu b(1ituts , fervent

l'

empermr

au

commeneement do repas, ehacun fel on Ion o ffiee; en–

fu ile deq uoi ils fe meltent chaeun

a

une table féparée qui

eft moins élev ée que celle de

I'emperwr

&

de l' im–

pératrice.

Voye.. Vitriarii ;nflit . j t/ri! publiti , lib.

l .

tito

v i;j,

A utrefois les

empereur! ,

apres avoir été c<;lUronnés

en A llemagne , alloient eneore fe faire eouronner

a

Ro–

me comme rois des romains; e'cft ce qu' o n appelloi!

l'expédi&ion romaine :

&

a

M ilan,

a

Monza,

a

Pav ie ,

ou

a

M odené , eomme rois de Lombardie . M ais de–

puis long-tem s lis fe {om difpenfés de ces deux eéré–

monies au grand regret des papes , qui prétendent toO–

jours avoir le droil de .con fi rmer l' éleétion des

empe–

rtf/r!.

11

eft vrai que fou vent leur foiblelfe

&

la n<!–

cemté de s tems les ont forcés

a

demander aux papes

la eonfirmation de leurs éleétions . Bonifaee

V III.

la

refuCa 11 A lbert d'Autriche, paree que eelle de ce prin–

ce s'étoit faite fans Con eonCentemélll : m ais ces prélen–

¡ions

lm~ginaires

ne font pl us d' aucun poids aujour-

d'hu i;

, i••

,'obligo do proDdre ,. défeDfo de l'EgliCe . Voy. I'Articio

e.pi–

',"1111;''' 0

Be ce meroc.nrricle

dans

Jequel on ne PCUt

p:15

parlct

ave<;

plu. de

precifioll.

\ouchant: 1;'1 religioll de l'Smpereur ,