.
\
EMP
~'!tui;
&
m~llle
des l'an
1338,
les états de
l'
Empire
untés du refus que le pape Jean XXII. §ifoit de don–
ne.r I'abfolution
a
Louis de Baviere, déciderent qu'un
pfl~ce
éh1
emperetlr
iI
la pluralité des voix, feroit en '
deolt d'exercer les aéles de la fouveraineté, quand mé–
me le pape reiuCeroit de le reconnoitre,
&
ils déelare–
rent climinel
de
ieCc-majeflé quiconquc ofeeoit fou tenir
le contrairé,
&
amibuer au pape allcune fupériQrité Cur
I'(mperwr. V oye"- I'abrégl de /'hijloire d'/JI/emagne
par M. Pfelfd,
pago
286.
&
ftliv.
Cependam le pape'
pour menre fes prétendus dro ils
¡¡
couvert ne
laiff~
¡:as que d'e,'lVoy:r toujours. un nonce pour' affiner de
la pan
~
1
éleéllon des
emperwrs:
mais ce mininre
n'y en rega;dé que_ fll.t !e
m~me
pié que ceux des puif–
fallces
d~
I Europe, qm ne font pour rien dans l'aflai–
re .de.I'óleélion.
Charles-Q~int
ell le dernier
emperenr
qUl au été couronné en halle par le pape.
L'emp"eu r ,
aV3ut
&
aprcs fon couronnement, fe qualifie
d'élú cm–
P!re!" .d¿s R omains,
pour faire voir qu'il ne doit poill[
Ja dlgnué
11
cette cérémonie, mais au¡ fuffrages des
é–
leéleurs . ( 1)
L'UlJperCllr
ef! bien éloigoé de pouvoir exercer une
autorit~ ar~itrai~e
&
illim~tée
dans l'Empire,
iI
n'efl pas
en
drou d y falre des lo,s: mais le pouvoir législatif
réfide dans tout l'Empire dont il n'ef! que le repréfen-
1all[,
&
a.u 110m duquel
iI
exerce les droits de la fou–
veraiueté ,
jllra majeflatica;
cependant pour qu'uue ré–
folUlion de l'Empir,e ait force de loi,
iI
faut que le
confentement de
1
tmperetlr
y mene le fceau.
l/oye>;
Die
rE .
L'eraper.,.r
comme [el u'a
~ucun
domaine
ni revenu (¡xes;
&
le cafuel , qui confifle en quelques
conlriblltions gramites, efl trcs-.pcu de choCe.
L'empe–
re1/>'
ne peut point créer de nouveaUI éleéleurs. ni de
tlOUvcaux états de l'Empire; il n'a point le droit de
privcr aucun des états de fes prérogatives, ni de di(po–
ier d'aucun des tiefs de l'Empire fans le confentement
de tous les nutres états. Les états ne payen! aucun
tribU!
a
I'cmptre"r;
dans le cas d'une guerre qul illlé–
reffe tout l'Empire
&
qui a été entreprife de fon aveu,
on lui accorde les fommes nécerTaires : c'ef! ce qu'oo
• appelle
raois romairu. L'eraperetlr
comme tel oé peut
faire ni gu.erre, ni paix, ni contraéler aucuoe alliance,
. faos le confeotement de l'Empire: d' ou
1'00
voit que
l'
autorité d' un
empereur
cf! tres - petite . Gepeodant
quand ils oot eu en propre de vafies états patrimo–
niaux qui leur rnenoie nt
la
force en main, ils ont fou"
vent méprifé les lois qu' ils avoient juré d' obferver :
mais ces exemples foot de f.1it, & non pas de deoit.
Lcs deoits particuliers de
l'empe~,ur
fe nomment
re–
fervata G",(artll:
c'ef!
1.° .
le droir des premieres prie–
res ,
jtU
primariaritlm preOtra,
qui
con(¡fl~
dans la no–
mination
a
un bénéfice de chaque collég,ale :
:\0 .
le
droit de donoer l' invefiiture des tiefs immédiats de
)'Empire :
3°.
celui d'accorder des fauf-conduits, let–
tres de légitimation, de naturalifation, des difpeoCes
d'age, des letlres de nobleffe, de conférer des. ¡Jtres,
&c.
de fonder des univerfités :
4°.
d' accorder des
droitS d'étaples,
jtU flap"'i,
de péages , le dr<;lit de
:qon tvocando,
'de
non appel/"ndo ,
&c.
cependam ce
pouvoir ef! encore limité .
Les
cmpere/lrf
Ont préteodu avoir le droit de faire
des rois : uo auteur renUlrque fort bieo. que " ce oe
" feroit pas le mc;>indre de fes droits, s'il aV.oit encore
t,
celu~
de donner des royaumes " .
Les
emperwrJ
d' AlIemagne , pour imiter les aoeiens
tmperet!rJ
romains aux droits. defquels ils prét;n,dent
avoir fuccédé , prennent le litre de
Glfar ,
d ou le
mO! al)emand
Kay!er
paroit avoir été dérivé. lis
prell~
nent auffi celui
d'/Jtlgtifle;
fur quoi Guillaume
111.
ro,
d' Angleterre difoit que le titre de
femper
Rug/l/hu
étoir celui
q~i
c()nvenoit le mie,ux
~ I'~mpe~e"r ,Léo~
pold, anendu que fes rroupes
n
étOlcnt Jama,s pretes
a
entre~
en eampagne qu'au mois d'Aout .
11
prend, auffi
le ti[re
d'i¡:viIJcible,
de
chef temporel de la Ghret,.n–
té,
d'avo.iié
ou ,
dlfen(mr de l'Eg liJe,
&c. En parlant
a:
l'cmpercur, on I:appelle
fa;rle
raajefl~.
11
port.e dans
fes armes un aigle a deux tctes , ce qUl ef!,. dlt·
011 ,
un fymbole des deux empires de Rome
&
de Germa-
n~.
(-)
.
E M
PE
R lE RE,
f.
f.
(Hi[l, )
v.ieux
mOl
qu, ré-
T o/tfe
1/.
ti)
Je oc pretens
p<M
de décider
iti
(Uf
la grande queRian,'
fi
l'Em_
1
pereur poor ¿tre declaré,. tel. ait befoin ele la con6rroallo n du Pa–
pe: jc dis [enternent que les droits des P:tpe.t n.e {ont,
ras
a~ffi
fanu lliques
qu~
l'aureur pretend .
Charle-M~~ne
qul
fut le
premler
!imperen, dopu" qne le.
q~eCl
eefferen, d
~uc· ~mpereu!. ~es
La,
EMP
4g3
pon~ ~
ce que nous cmendons aujourd'hui par
imp!–
ra~n" .
On le trouve en ce
~ens
dans nos romans gau–
lo,s ,
&
par extenfion nos anclens nmeurs l'avoicm aulfi
con lacré
a
exprimer une forte de rime qu'il
re~ar
doiént comme le rime de lOutes les autre; .
Vo)'ez
R
t–
ME .
Ceue rime
implriere
'confinoit en ce que la Cyllabe
qui formoit la rime, étoit immédiatement précédée de
deux f¡<lIabes femblables
~
de
m~me
terminaiCon' ce
qui failoit úoe 'efpece d'écho qu'on appelloit
triple
;0"–
ronne,
&
qu'¡¡ la hame de notre natian (ainli que s'ex–
priment qllclques auceurs modernes) les plus fameux
de nos andens poctes , fans en excepter Marot, regar–
doient commc une beauté .
Le
P.
Mourgues, dans fon traité de la
poéjie fran–
foife,
en rapporte uo exemple tres-propre
a
nous faire
méprifer le miférable goQ[ qui dominoit alors fur le
pamarTe
fran~ois ,
ou pour exprimer que le monde ef!
pcrvers & fUJet au changement,
00
ecoynit avoir fuit
merveilles, en difant:
!¿U ' C¡
tl~? lJlltl~n
immonde, monde , onde.
Voye;:.
R
1M E.
I/o.yez
le
dil!o de Tr¿v.
&
Ghamb.
C
G)
.
EMPESER LA VOILE,
(1l1ar.)
c'ef! la
mouiller en jeuant de l'eau dellus; ce qui fe fait quand
la toile
ell
clnire, fur-rout dans les cueilles du milieu,
de
fa~on
que le vent pa(fe au-travers: alors elle
Ce
ref–
ferre par l'e3u qu'on jette dell"us, & la voile prend
mieux le vent.
(Z )
E
M
l'
E S E R,
V. aél.
terme d'Otsrdiflage
&
de Blan–
<hijJage,
c'ell donner de
la
gomme ou de I'empois
a
des toiles ,
a
des étof!cs ,
&c.
pour les rendre plus fer–
mes
&
plus unies .
E M
P E
S
E U R,
f.
m.
celui qui empoife ou em–
peCe .
Voyez
E
M P
e s
E R •
EMPETRER,
(s')
v. p.
Manlge,
fe dit d'ull
cheval pris ou melé dans les traits; ce qui peut arri–
ver, {oit qu'en ruant tout le train de derriere foit fOeli
du milieu de ces memes tuits, foit qu'il ait paffé une
feule jambe au-deJa, les traits n'étant point allh ten –
dus, comme on le IIoit fréquemment, fm-tout eu é–
gard aux chevaux conduits par de mau vais poflillons,
(oit
a
raifoo de quelques autres cauCes : il s'agit alors
de replacer le cheval ainG qu'il doit l'etre lor fqu'il eLI
bien attelé, eo l'obligeant
a
repaffer fa jambe; c'ef!
ce que nous appellons
dépéerer., dlmil" "n .heval .
Ce)
EMRETRUM,
r.
m. (
Hi[l. nato boto
)
genre
de plance
a
fl eur Cans pél3les, comporée de plulieurs
étamil1es,
&
fI-érile. Les fruits naiífent fur d'autres par–
ties de la plante; ils reffemblent
a
de:; baies
, .&
ren–
ferment deux ou trois Cemenees orTeu:es
o.:
cartilagineu–
fes . Toutnefort ,
inflo rei herb. Vo)'e"<.
P
L." N TE.
( l)
.
EMP.ET'l(1iM , (Jllrd.
)
brllyaca [ruit
ou
t tlmari–
gne,
ef! un petit arbriLfeau qui croit nalurellerntllt en
Europe, & que l'on confood pour l'ordinaire avec les
au[res bruyeres, dOllt
iI
ne differe que par fOil fruit .
On oe cOllnoit que deux erpeces de cet arbriffeau.
1.
Lo
brJt)'ere
a
[rtút nuir.
Cet 3rbri(feau s'étend
beaucoup plus qu'il ne s'élevc.
II
pouffe du pié plu–
lieurs. tioes d'une éeorce roull3tre, qUI rampent par ter–
re
&
slétendent au loio. S3 feuille a beaucoup de
r.ef–Cemblanee avec celle de la brayere commune. Ses
Beurs qui paroilTent au mois de Jui1l0t
&
qui dure juf–
qu'a la
fin
d'Aoat, o'ont nulle belle apparence; elles
font d'une cauleur herbeufe, blanchatre, & t;lles vien–
nent- en bouquet au boU! des braoches. Lt;s fruit¡..qui
en proviennent
COn!
des bales rondes
&
OOlres, plemes
de fue dont les coqs de bruyere fe nourriffenr par
préférel;'ce '. enforte que par-tout ou
iI
y
a
de cet ar–
brilleau
o~
peut s'afsltrer d' y trouver
~:s
oifeaux
<!.e
cene eepece. Les [erres mouqeufes, f! efl les,
&
hum,–
des foot celles OU , cet arbriffeau fe plal r le mieuI.
11
~f!
fi robufle, qu'on ' Ie trouve
comt?uDéme~t.
fur
les plus hautes montagnes de Suede! ou M.
~,noams
a
obCc rvé qu'aux enVlfons de la D1lOe de CUlvre de
Falhum prefqu'aueune autre plante n'y peut croitre
que cet' arbrilleau,
a
cauCe des vapeurs fuJphureuCes
e
pp
.z.
de
tin. nc prie poillt. ce titre
qn'aprcs
(on coaronnement aRome:
c'ell' ce
qU'ont
fait
COllS
les autre. Emperenrs pendanr
.ci.nq(jeele.
de fuite. Je ne condamne
epunant
pas poor cela.
nt
Je
declare
injuft es les. prércnrions eA coonaire que pcuVeDt :lvoir les
au:eur~
qui fono de fentin
¡c.Dt9Ppc¡fé
au wicn, (-}