1000000036

' EMP

parott méme qu'il y avoit Mjli des clercs de pro–

cnreurs aV3nt 14f4,

que

I'empire d. Galille

fubri–

floit des le commeneement du quinzieme riecle. En

efl"t, dans le préambule d'un réglement fait par M,

Barthelemi maltre des eomptes, en qualité de

prote–

él.1<r de I'empire

( dan! on parlera plus amplemen! ci–

apres)

dit que s'étant faie repréfenter les régle–

rneus, eomptes, dtres

papiers dudit

tmpil"e,

au–

roit reeonnn, méme par les aneiens mémoriaux de la

chambre, que ledit

empire

y e(l éeabli depuis plus de

300

ans,

eompo(é de eleres de proeureurs de la eham–

bre, pour leur donner moyen, par leurs afTemblées

.conférences, de fe rendre capabies des affaires

ma–

tieres

tinances pour le(quelles ils fOn! élevés ,

Ainfi, fuivam le préambule de ce réglemene,

I'em–

pire de Gali/ée

écoir- déja formé des avant 140f: on

t rOuve en effet des comptes fore anciens rendus par les

.¡h,é(oriers de

I'empire,

entr'aueres un de I'année 149j,

Ces

e/ercs tenam entr'eux des aIJemblées

conféren–

ces lOuehane leur di(eipline, formerelH in(enfiblement

une eomrnunaUlé qui fut enCuiee autoriCée par divers

réglemens de la ehambre des eomptes ,

les offieiers

de ceue eommUD3ueé

0111

été maimenus dans tous les

tems dans I'exerciee d'une juri(diaioQ en dernier rellort

fur les membres

CuppÓts de eette eommunauté,

Le eitre de

h"ut

fouverai,. empire de G"lille

donné

cette eommunauté

juri(diaion , quelque

lingulicr qu'il paroilfe d'abord, n'a rien q'ue de naturel.

On n'a pas préeendu par le terme

d'empire

donner

l'idéc d'un état gouverné par une puitTanee fouveraine;

ce termc a été emprunté du /3ein

imperium,

lequel

chez les Romains tignitioit

jllrifdi{lion:

on di(oie

me–

rllm

mixtrtm

jmp~rillm,

ancienoement en Franee

mere

mixte impere,

pour exprimer le pouvoir d'e–

xereer toute jutliee, haute , moyenne

bafTe .

On ne doit done pas eue étonné

le chef de la

juriCdiaion des cleres de proeureur de

chambre des

comptes prenoit autrefois le eitre

d'empere"r,

d'autam

<Ju'alors la plupart des ehefs de eommunautés prenoi–

'le titre de

roi,

eels que le roi des mereiers, les

rois de I'arbalete

de I'arquebu(e, le roi de la ba(o–

che,

&c.

Pour ce qui etl du (urnom de

Galille

donné

I',m–

pire

ou jurifd ia io!1 des cleres de proeureurs de la cham–

bre des eompees, il etl eootlam qu'il viene de la pe–

t ite rue de Galilée qui va de la eour du palais

l'hÓ–

tel du baill iage ,

eotoye les batimens de la ehambre

des eomptes ; elle ' etl ainfi nommée dans les anciens

' plans de Paris

dans Sauval.

y a apparenee qu'aneiennement les cleres de pro–

cu reurs de la ehambre tenoient leurs alfemblées dans le

feeond hureau qui a des vues fur eelle rue de

Galille,

que e'etl de-la qu'ils nornmerent lenr jurifdiaion le

hallt

fOl/ver"i,. empire de Galilée;

aujourd'hui eetee

juriCdiaion fe tient ordinairemen! en la ehambre du

conCeil-lcs-la ehambre des eompees,

au grand burean

[eulement le jour de S. Charlemagne, qni ea la feee

des cleres.

Le premier officier de

l'empire

eon(trl'a long-tems

titre

d'empere"r . ·

On I'oie dans les regia res de la chambre, que le í Fé–

vrier

I JOO

elle tit emprifonner un clere , empereur de .

Gali/ée,

ponr n'avoir pas voulu rendre le manteau d'uo

uuue clere auque! il I'avoit fait Óter. f'.

jo""..

reg.

2'.

par!, fol.

37.

Lejottr".

2..

fol.

62, fait mention que le

D é–

cembre

n6 , fur la requete de I'emperc,!r

officiers

I'empire de Galilie,

la ehambre leur défendit de

fa ire les eérémonies aeeoutumées

l'oeeafion des gil–

teaux des Rois,

Le tilre

d'emperettr de Galille

fue fans douce aboli

du eems d'Henri

JI!.

en eon(équenee de la défen(e qu'il

tit

¡¡

tous les Cujees de prendre le tiu.e de

roi;

le ehan–

eelier de

I'empire de Galilée

devint parla le premier

offi eier de

I'empire.

La eommunauté

juri(diaion des

cleres de procureurs de la ehambre, a eependant toll–

jours eoofervé le tiere

d'empire de G"lille.

Dans un eompte de I'ordinaire de Paris fini

faint Jean líe9, le fermier porte en dépen(e ce qu'i1

avoit payé

Eeienne le Fevre, thré(orier

reeeveur

général des finanees de

I'emp ire de G"lil!e,

pour lui

aider

routenir

fupponer ks frais qu'il lui a c onve–

eonviendra fai re, eam pour les ga eeanx, JeuX

éta ts faits

I'honncur

exaleation du roi ¡¡ la f"te des

R ois , que pour autres affaires,

au m pour exeraie

touehan! le domaioe, par leures de caxation des thré-

T ome

EMl'

foriers de Franee, du 20 Janvier

IrI8;

mais il n'ex–

plique pas quelle romme

avoit payé .

Dans

le eompte de l'ordinaire de In2, il porte en

dépen(e vingt-cinq livres parifis payées

Guillaume

Roulfeau empereur de

I'empire de 'G"lille

fuppÓts

d'ieclui, clerc's en la ehambre des eomptes , pour

e;n–

ployer aus frais

eharges dudit

cmpire,

meme aux

danfes morirqucs, momeries

aueres triomphcs que

le roi veut

eneend etre faits par eux pour I'hooncur

réeréation de la reine.

Entio, le eompte du domaine pour I'année tinie

la (aiot Jean 1í37, fait mention que les cleres de

I'em–

pire de Galille

avoient vingt livres parifis pour les ga–

teaux qu'ils ditlribuoient la veille

le jour des Rois

es maifons de M" les préfidens

malues des campees,

thré(oriers

généraux des tinanees.

Ces comptes de la prevoté de Paris fom rapportés

daos les

./Inti'l"it/J de ParÍ¡,

par Sauval,

tome

lIJ.

QIIX

preu'l./eJ .

Cwe eommunauté

juri(diaion a depuis long-temi

pour chef, proeeaeur

eonfervnceur né, le doyen des

confeillers-maiües des eomptes, leque! de eoneen avee

M, le proeureur général de la ch;lmbre, que

I'empir.

regarde parei I/emen! eomme fon prOleaeur né,

v~ille

tout ce qui iotérefTe eette jurifdiéliol1 de

I'emplr"

fpécialement eommi (e aux foins de ces deux magitlraes

par la chambre.

La ehambre des eomptes a fait eo dive\l",tems plu–

fieurs réglemens eoncernant

I'.mpire de GalW€e,

no–

tamment au fujet des gheaux des Rois qu'ils ponoient

avee pompe ehe'l. les officiers de la ehambre.

Déeembre 1Pí , fur la requete des thré(o–

riers-cleres de

I'er"p"ire,

atin d'avoir des fonds pour

leurs gheaux des Rois, la chambre leur défendit

d'en faire pour eette année,

ni "1ftres joyeufetés MCOI'–

tumées,

peine de privation de I'entrée.

Jo",.,."I.

ro.

fo l.

267,

Q •

•

Le 8 Janvier Ijl9, la ehambre tit taxe

un patimer

un peintre, pour ce qui leur écoit díl par un ¡hré–

forier de

I'empire. ']o"rn.

2..

fo l. 243.

Novembre Inf, (ur la requete des fuppÓts

I'empire de Galille,

la ehambre ordoona qu'i1 fe–

roit éerie

dos d'ieelle

nihil

par le greffier,

qu'il

Icur feroit fait défenfes de faire les gil eeaux, fclon la

eoíltume ancienne, pour la folenllité du jour des Rois.

jOllr".

2 .

./l.

fo l.

209. .

Déeembre 1$'36', la ehanibre, fur la requete

de I'empereur

autres offieiers de

I'empire de Galille,

en Óeant

abolilJant I'aneienne cOlItume, leur défen–

dit de faire les gftteaux des Rois ,

d'aller daos les

maifons des offieiers de la ehambre, ni autour de la

eo.ur

du roi , diaribuer les gaeeaux, ni donner des au–

bades, ¡¡ peine de privation de I'entrée de la ehambre

pour toujours

de I'amende.

J oftrn,,'

2.. B.

fo l.

62,.

Cependant le 11 D éeembre 1

f38 ,

la ehambre ' per–

mit aUI offieiers de

'I'empire

de faire les gheaux des

Rois,

d'en folcnni(er la f¿te

Ydodeftement,

comme

il leur avoit été autrefois permis d'aneienneté.

']otlrn.

C .

fol.

106.

Mais le 2.7 N ovembre 1

í42,

la ehambre leur tit de

nouvelles défenfes de faire les gft teau x

folennieés

dOn! on a parlé; elle ordonna néanmoins que fur les

deniers qui avoien! e6ucume d'eue pris ¡¡ eet effet fur

les menues néeemtéS , il feroie pris cinquan!e livres pour

meme daus la boiee des aumÓnes pour faire prier 'Dieu

pour le roi; ce qui fu e ainu ordGnné, nooobaan! les

remontranees

oppofitions fur ce faites par les audi–

teurs.

']ottrn.

fol.

48.

vo.

Au meme endroit,

f ol.

f8.

vo.

ell rapponée une

plainte du proeureur général .. portant que les

clere~

a–

voient eontravcnu aux dernters défen(es; fur quol la

ehambre les réitéra pour l'année fuivante.

Folio

!l8,

vo.

Les proteacurs de

I'empire de G,,[ille

one aum fait

div. rs reglemens coneernant I'éeae

adminiaration de

I'empire .

Les prineipaux reglemens font des années t608

161 f , eontirmés par des leteres du mois de Septem–

bre 1676 ,

renouvellés par un autre reglement en

forme d'édie, du mois de Janvier 170 í·

Ces reglemeos fon¡ intitu lés du nom

des qualités

du proteaeur, lequel dans le difpo(jeif ufe de ces ter–

mes

ardonlJons , VOldom

" OIU plait ,

&c.

I'adretre

etl, '¡¡ nos arnés

féaux ehaneelier

officiers de

l'empire,

ce que les anicles de reglement en forme

d'édir, foient IGs, publiés

emegitlrés. l is ront eon–

trefignés par un reeretaire des tinauees de

/'empire,

fee llés du (ce! d'ieelui;

la tin

el! dit: " donné

" ¡¡ . , .

I'an de grace".

de notre prQteéfiod

le., .

Qq q

Pour

•