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EMP
dtonnemell! comme tant d'autres de la
m~me
c1alfe,
o u pour le
l~oins
dOn! j'inveIHeur en abfolument in–
connu .
Pour unir une chaUl de plomb
¡¡
une huile ou a u–
ne grailfe; la lilharge, ¡>ar excmplc, :\ I'huile d'olive
ou au raindoux
('/Joyez.
DI
A P A L M E
dans lequel en–
trcot ces trois ingrédicns), on prend de I'une
&
de
l'autre de ces fubllances dans une proponion connue,
enviro'n une pon ion de litharge pour deux portions d'hui–
Je; on les met dans une bamne deninée
a
ce! ufage ,
don! le fond dégenere en \In cone reDverré
&
obtus,
avec une bonne quantité d'cau, a-peu-pr es autant que
d'huile; on fait bouillir en brafrant elaétement, c'en-a–
dire remuant en lOut fens avec une fpatule de bois juf–
q u'a ce que la combinairon foit achevée. On connolt
qu'elle I'en, ou que la litharge en cuite, pour parler
le langage des boutiques, lorfqu'on n'apper<;oit plus de
grains de
lithar~e,
&
que la mafle de
I'emp/áer.
en
.égale
&
Iiée. Si I'eau manque avallt qu'on ait ob tenu
ce point, ce qu'on conno,r a ce que la malfe de
I'em–
p/Jtre
fe bourfouRe
&
s'éleve plus qu'auparavanr ,
&
qu'elle IOmbe
&
s'affailfe enfuite prefque lOur-d'un-coup ,
on ajoilre de I'eau bouillante qu'on doir avoir fous la
main, ou qu'on doir faire chaufrer , reriran! la bamnc
dl1 fe u pendant ce tems-Ia. On ne fauroir employer de
I'eau froide. paree que ce liquide s'int roduifalH fou s la
m afle de
l'
emp/átre ,
qui en aétuellemeot chaude au
degré
d~
I'eau bouillanre, comme nous al lons l'obrer–
ver ,
&
éranr mis foudainement en expanfion, feroir
momer brufquement l'
emp/,ítre,
le répandroit, pour–
roit bleirer I'artine,
&
meme occaúonner un incen–
d ie.
Le merveilleux , ou plillÓt le beau limpIe de celte
opération, conu ne en cecí: on rraite proprement I'hui–
le
&
la lirharge au bain-marie ,
&
cela, quoique I'eau qui
fai t le bain {oir contenue dans le meme vailleau que
les matieres qu'elle éehauffe;
&
il en inutile en effet
de la placer dans un vaifTeau féparé, parce qu'elle n'a
aueulle aétiolJ chimique fur ces matieres. Or il en u–
t ile de ne les expofer, ces marieres, qu'a ce degré de
chaleur, parce <j u'une partie de I'huile pourroir.crre bru–
l ée
a
un degré de feu fupérieur,
&
fou rni.. par con–
féquent du charbon,
&
la chaux de plomb erre rédui–
te, ou du moins noircic: I'un
&
I'au tre ineonvénient
literoit
a
I'élégance de
I' emp/átre ,
fuppofé toutefois que
l'éléganee ne dépendit pa de la noirceur; car les lois
font ici fort bifarres
&
forr arbitraires. Un
emp/átre
,de
la c1alfe de ceux dont nous parlons ici feroir manqué,
fi
en bruloit le plomb;
I'emp/áere
noir ou de eérufe bril–
lée,
&
l'onguent de
la
more (qui en un
empláere)
,
fe roient manq ués au contraire, u on ne le brilloit pas .
Voycz.
O
N G U E N T DE L A
M
E RE,
&
/a fuite de
ae
article .
Je fuppofe que mes leéteurs n'ignorent pas que l'hul–
l~
ne bou r point au degré de ['eau bouillaute,
&
que
toutes les fois que deuK liquides immifcibles fe trou–
vent confond us e11 quc lque proportion que ce foit,
&
ex poCés au feu, la chale ur ne peut jamais s'élever dans
la
malf~
emiere au-delfus du plus haut degré dont en
fufceptible le liquide le plus volati[, ou celui des deux
dOn! le degré de chaleur extreme en le plus foible ,
&ttteriJ paribltf;
que par conféquent dans le cas dOD!
il s'agir, I'huile ne peut contraéter que le degré de cha-
leur de I'eau bouillante .
.
Secondemen t , il vau rl/mieux appliquer I'eau bouillan–
te immédiuemenr, que d'inrerpofer un vaiifeau elltre ce
liquide
&
les corps a unir; parce qu'ourre que cette
m éthode en plus commode
&
plus coune, elle fert en–
core, e11
ce que le bouillonnement de l' eau agite la
m arre de l'
emplátre
dans toures fes parties ,
&
concourt
!r(;s-efficacemenr au m ouvement qu'on fe propofe d'ex–
citer en braffiuH; mouvement qui
h~ te
toures
les
dilfo–
Jmions.
V oyez.
M
E N S T R U E •
Si on fe propofe de rendre noir ou brun un
tmp/á–
ere
qui contien! une chaux de plomb, on n'a qu'a cuire
• un feu fon
&
fans eau; c'en ainfi qu'on
le
prarique
pour
I'emp/áe,..
fuivan t :
Emplritre noir
o u de
e/rr'f_ br¡Ule,
Celon la phar ma–
copée de Paris: Prenez de plomb blanc, c'en-a-dire
de c.éruCe, ulle livre; d'huile d'olive , deux livres: cui–
fez eoCemble
a
feu fon, ajoil rant de tems en rems
~ue~ques
&outtes de vinaigre (pratique qui paro¡t alfez
lnotde ):
Jurq~'a
ce que vous ayez obrenu la conl;–
fi.anc~
d
emp!atrc
&
la couleur noire: ajoiltez en fin de
.me Jaune, quatre onces .
11
entre des ,huiles e!Tentielles dans la compoution de
queIque,s
emplatrcJ .
On ne doir ajoilrer
ce~
ingrédiens
E MP
v'olafil s
I
que lorfque la maDe de l'
emp/átrt
en prefque
refroidie.
Les
emp"ítrn
fe gardenr daos les boutiques fous la
forme de petits cylindres longs d'environ trois pouces ,
&
du poids d'une ooce, qoi fom connus dans I'art fous
le nom de
magdaUon. Va)'ez.
M
A G]) AL E'O N •
L es Chirurgiens demandent quelquefois des
tmplá–
treJ
compofés ou des onguens dans la compo lition
derquels enrren; un o u pluueurs
tmp/átreJ.
Ces prépa–
ralions font exrem poranées ou magi(\ rales; on les exé–
cure fur le champ en m elam les divers
empláereJ
par
la fufi on fur un feu doux.
On fait une fone
d'emp/átre
avec la cire blanche,
le blane de baleine,
&
I'huile d'amandes douces, ou
des femences froides majeures, qu'on doir regardcr
comme une préparation maginrale , parce qu'elle n'en
pas de garde,
&
qu'on ne doit I'exéeuter qu'au be–
foin .
De rautes les compourions pharmaeeutiques, aucu–
ne n'a éré fi inutilemem multipliée que les
tmp /átr>e!,
Outre le peu de feeours qu'on en tire en géoéral ,
&
le manque abfolu' d'obCervnrions qui établifTent les ver–
tllS
particulierés dans quelques-uns
('/Joy .
E
M P L A T RE,
Chirurgie);
outre ces raiCons tirécs de I'expérience mé–
dicinnle , on peut fe convaincre de ce qu'on avance iei,
en jeuant umplement
les
yeux .fur la difpenratioo des
emp/átre! ,
qu'on trouv era prefque toujours la meme,
fur-tout u on examine celle des
emp/aere¡
les plus com-
porés.
(b)
.
E
M P L A T RE,
(Motiere médica/e ¡nterne . )
L'ap'
plication de cenaios
emp/rÍereJ
palfe pour uo fecours
qu'il ne faut pal négliger dans eertaines afleétions inté–
rieures, comme dans les tumeurs du foie
&
de la
¡a–
te ; dans celte élévation rénirenre de tout le bas-ven–
tre des enfan s , conoue a Paris fons le 110m de
car–
"eare,
&c.
ce font fur-tout les
emp/JereJ de ciglló' , de
bltaint
&
de '/Jiga,
qui Cont renommés
¡\
ce titre.
Va–
y ez.
BE' TOtNE, C I GOE, VIGO,
&
TOPI QO E .
(b)
E
M P L A T
RE,
en Chirllrgie,
c'en la compoution
pharmaeeu rique de ce nom, érendue fur du Iinge plus
ou moins fin, fur du rafieras ou fur de la peau , rui–
van t les différemes viles qu'on peut avoir dans foo ap–
plication, ou pour des raifoQs de propreté; tels [ont
ceux qu'on met au vifage,
&
qui fon! ordinairement
de tafferas noir .
L es
emplátreJ
Cont d'un tres-grand ufage dans la pra–
tique de la Chirurgie; on s'en Cen auffi fon utilemen!
dans plufieurs maladies imernes.
On n'applique pas touj ours
les emplatrt!,
par rapport
11
la venu des médicamens donr i1s fo m compofés. La
feule qua lité glutineufe les fair employer dans plufieurs
cas , comme dans la future fech e pour la réunion des
plaies .
f/oyez.
S
o
T
~
RE .
U
t1
bandage fait avec mé–
thode , peur tenir les levres de cenaines plaies dans I'é-
tat
d'app~oximation
néee!Taire pour qu'elles fe réunilfenr ;
mais il y a des plaies qu'il en impoffible de eonrenir
par les
banda~es:
telles fom la plOpart des plaies obli–
ques
&
rranfverfales. Si elles font Cuperficielles , il fe-
ra inutile de les coudre avee les aiguilles
&
les tils.
Ceue Curure
di
une op¿ration douloureufe, qu'il n'c n
perm is de faire que daos le cas de I'infuffifance dé–
monrrée des au tres moyens qu'on auroit pu employer .
D es
tmpláereJ
agglutinatifs grillé. , ou des bandelettes
emplaniques, peuv ent crre difpofées de fa<;on
a
tenie
~
les le",es de la plaie dans le conraét nécelfaire,
&
empecher qu'elles ne puilfem s'éloigner I'une de I'au-
u e. O n
Ce
fert comlnuném enr pour cela de
I'emp/a-
tre d'/Indrl de /a C roix;
il en compaCé avec la ré–
fine, la gomme-élemi, la rerebemhine
&
I'huile de Inu –
rier, m clées
&
cuites felon I'art .
L 'emplátre
de bé–
toine en aufil un tres-bon agglutinatif. Si ces eompo–
(irions font nou velles , elles fe fonden!' par la chaleur
de la partie ,
&
alors' les levres de la dlvi lion ne fo m
plus maintcnues. P reCque rous les
empláere!
tiennem
tres-bi.ens'ils fOn! anciens,.
&
U
I'on a la précaurioll
de les érendee tres-minees ,
&
fur du gros linge pref–
que neuf. II faur allm avoir foiu que le linge foir cou-
pé
a
droir fil .
•
La utuarion de la plaie
&
fa figllre doivent dérer–
miner la figure de ces
emp/tÍtreJ ,
&
li un feu I fera fuf–
fif.,nt, ou s'il en faudra pluueurs . L es bandes empla–
niques doivem erre alfez longues pour pouvoir fo Grenir
13
peau de 10in : trop ·c. urtes, elles comicndroient
mal
les levres de la plaie, fur-tout li elle avoit un peu de
profondeur . Quand on en obligé par quelque raifon
que ce foi¡ de lever ,es
empltílru,
il
fa~t
avoir la
pré-