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4-94-

EMP

dtonnemell! comme tant d'autres de la

m~me

c1alfe,

o u pour le

l~oins

dOn! j'inveIHeur en abfolument in–

connu .

Pour unir une chaUl de plomb

¡¡

une huile ou a u–

ne grailfe; la lilharge, ¡>ar excmplc, :\ I'huile d'olive

ou au raindoux

('/Joyez.

DI

A P A L M E

dans lequel en–

trcot ces trois ingrédicns), on prend de I'une

&

de

l'autre de ces fubllances dans une proponion connue,

enviro'n une pon ion de litharge pour deux portions d'hui–

Je; on les met dans une bamne deninée

a

ce! ufage ,

don! le fond dégenere en \In cone reDverré

&

obtus,

avec une bonne quantité d'cau, a-peu-pr es autant que

d'huile; on fait bouillir en brafrant elaétement, c'en-a–

dire remuant en lOut fens avec une fpatule de bois juf–

q u'a ce que la combinairon foit achevée. On connolt

qu'elle I'en, ou que la litharge en cuite, pour parler

le langage des boutiques, lorfqu'on n'apper<;oit plus de

grains de

lithar~e,

&

que la mafle de

I'emp/áer.

en

.égale

&

Iiée. Si I'eau manque avallt qu'on ait ob tenu

ce point, ce qu'on conno,r a ce que la malfe de

I'em–

p/Jtre

fe bourfouRe

&

s'éleve plus qu'auparavanr ,

&

qu'elle IOmbe

&

s'affailfe enfuite prefque lOur-d'un-coup ,

on ajoilre de I'eau bouillante qu'on doir avoir fous la

main, ou qu'on doir faire chaufrer , reriran! la bamnc

dl1 fe u pendant ce tems-Ia. On ne fauroir employer de

I'eau froide. paree que ce liquide s'int roduifalH fou s la

m afle de

l'

emp/átre ,

qui en aétuellemeot chaude au

degré

d~

I'eau bouillanre, comme nous al lons l'obrer–

ver ,

&

éranr mis foudainement en expanfion, feroir

momer brufquement l'

emp/,ítre,

le répandroit, pour–

roit bleirer I'artine,

&

meme occaúonner un incen–

d ie.

Le merveilleux , ou plillÓt le beau limpIe de celte

opération, conu ne en cecí: on rraite proprement I'hui–

le

&

la lirharge au bain-marie ,

&

cela, quoique I'eau qui

fai t le bain {oir contenue dans le meme vailleau que

les matieres qu'elle éehauffe;

&

il en inutile en effet

de la placer dans un vaifTeau féparé, parce qu'elle n'a

aueulle aétiolJ chimique fur ces matieres. Or il en u–

t ile de ne les expofer, ces marieres, qu'a ce degré de

chaleur, parce <j u'une partie de I'huile pourroir.crre bru–

l ée

a

un degré de feu fupérieur,

&

fou rni.. par con–

féquent du charbon,

&

la chaux de plomb erre rédui–

te, ou du moins noircic: I'un

&

I'au tre ineonvénient

literoit

a

I'élégance de

I' emp/átre ,

fuppofé toutefois que

l'éléganee ne dépendit pa de la noirceur; car les lois

font ici fort bifarres

&

forr arbitraires. Un

emp/átre

,de

la c1alfe de ceux dont nous parlons ici feroir manqué,

fi

en bruloit le plomb;

I'emp/áere

noir ou de eérufe bril–

lée,

&

l'onguent de

la

more (qui en un

empláere)

,

fe roient manq ués au contraire, u on ne le brilloit pas .

Voycz.

O

N G U E N T DE L A

M

E RE,

&

/a fuite de

ae

article .

Je fuppofe que mes leéteurs n'ignorent pas que l'hul–

l~

ne bou r point au degré de ['eau bouillaute,

&

que

toutes les fois que deuK liquides immifcibles fe trou–

vent confond us e11 quc lque proportion que ce foit,

&

ex poCés au feu, la chale ur ne peut jamais s'élever dans

la

malf~

emiere au-delfus du plus haut degré dont en

fufceptible le liquide le plus volati[, ou celui des deux

dOn! le degré de chaleur extreme en le plus foible ,

&ttteriJ paribltf;

que par conféquent dans le cas dOD!

il s'agir, I'huile ne peut contraéter que le degré de cha-

leur de I'eau bouillante .

.

Secondemen t , il vau rl/mieux appliquer I'eau bouillan–

te immédiuemenr, que d'inrerpofer un vaiifeau elltre ce

liquide

&

les corps a unir; parce qu'ourre que cette

m éthode en plus commode

&

plus coune, elle fert en–

core, e11

ce que le bouillonnement de l' eau agite la

m arre de l'

emplátre

dans toures fes parties ,

&

concourt

!r(;s-efficacemenr au m ouvement qu'on fe propofe d'ex–

citer en braffiuH; mouvement qui

h~ te

toures

les

dilfo–

Jmions.

V oyez.

M

E N S T R U E •

Si on fe propofe de rendre noir ou brun un

tmp/á–

ere

qui contien! une chaux de plomb, on n'a qu'a cuire

• un feu fon

&

fans eau; c'en ainfi qu'on

le

prarique

pour

I'emp/áe,..

fuivan t :

Emplritre noir

o u de

e/rr'f_ br¡Ule,

Celon la phar ma–

copée de Paris: Prenez de plomb blanc, c'en-a-dire

de c.éruCe, ulle livre; d'huile d'olive , deux livres: cui–

fez eoCemble

a

feu fon, ajoil rant de tems en rems

~ue~ques

&outtes de vinaigre (pratique qui paro¡t alfez

lnotde ):

Jurq~'a

ce que vous ayez obrenu la conl;–

fi.anc~

d

emp!atrc

&

la couleur noire: ajoiltez en fin de

.me Jaune, quatre onces .

11

entre des ,huiles e!Tentielles dans la compoution de

queIque,s

emplatrcJ .

On ne doir ajoilrer

ce~

ingrédiens

E MP

v'olafil s

I

que lorfque la maDe de l'

emp/átrt

en prefque

refroidie.

Les

emp"ítrn

fe gardenr daos les boutiques fous la

forme de petits cylindres longs d'environ trois pouces ,

&

du poids d'une ooce, qoi fom connus dans I'art fous

le nom de

magdaUon. Va)'ez.

M

A G]) AL E'O N •

L es Chirurgiens demandent quelquefois des

tmplá–

treJ

compofés ou des onguens dans la compo lition

derquels enrren; un o u pluueurs

tmp/átreJ.

Ces prépa–

ralions font exrem poranées ou magi(\ rales; on les exé–

cure fur le champ en m elam les divers

empláereJ

par

la fufi on fur un feu doux.

On fait une fone

d'emp/átre

avec la cire blanche,

le blane de baleine,

&

I'huile d'amandes douces, ou

des femences froides majeures, qu'on doir regardcr

comme une préparation maginrale , parce qu'elle n'en

pas de garde,

&

qu'on ne doit I'exéeuter qu'au be–

foin .

De rautes les compourions pharmaeeutiques, aucu–

ne n'a éré fi inutilemem multipliée que les

tmp /átr>e!,

Outre le peu de feeours qu'on en tire en géoéral ,

&

le manque abfolu' d'obCervnrions qui établifTent les ver–

tllS

particulierés dans quelques-uns

('/Joy .

E

M P L A T RE,

Chirurgie);

outre ces raiCons tirécs de I'expérience mé–

dicinnle , on peut fe convaincre de ce qu'on avance iei,

en jeuant umplement

les

yeux .fur la difpenratioo des

emp/átre! ,

qu'on trouv era prefque toujours la meme,

fur-tout u on examine celle des

emp/aere¡

les plus com-

porés.

(b)

.

E

M P L A T RE,

(Motiere médica/e ¡nterne . )

L'ap'

plication de cenaios

emp/rÍereJ

palfe pour uo fecours

qu'il ne faut pal négliger dans eertaines afleétions inté–

rieures, comme dans les tumeurs du foie

&

de la

¡a–

te ; dans celte élévation rénirenre de tout le bas-ven–

tre des enfan s , conoue a Paris fons le 110m de

car–

"eare,

&c.

ce font fur-tout les

emp/JereJ de ciglló' , de

bltaint

&

de '/Jiga,

qui Cont renommés

¡\

ce titre.

Va–

y ez.

BE' TOtNE, C I GOE, VIGO,

&

TOPI QO E .

(b)

E

M P L A T

RE,

en Chirllrgie,

c'en la compoution

pharmaeeu rique de ce nom, érendue fur du Iinge plus

ou moins fin, fur du rafieras ou fur de la peau , rui–

van t les différemes viles qu'on peut avoir dans foo ap–

plication, ou pour des raifoQs de propreté; tels [ont

ceux qu'on met au vifage,

&

qui fon! ordinairement

de tafferas noir .

L es

emplátreJ

Cont d'un tres-grand ufage dans la pra–

tique de la Chirurgie; on s'en Cen auffi fon utilemen!

dans plufieurs maladies imernes.

On n'applique pas touj ours

les emplatrt!,

par rapport

11

la venu des médicamens donr i1s fo m compofés. La

feule qua lité glutineufe les fair employer dans plufieurs

cas , comme dans la future fech e pour la réunion des

plaies .

f/oyez.

S

o

T

~

RE .

U

t1

bandage fait avec mé–

thode , peur tenir les levres de cenaines plaies dans I'é-

tat

d'app~oximation

néee!Taire pour qu'elles fe réunilfenr ;

mais il y a des plaies qu'il en impoffible de eonrenir

par les

banda~es:

telles fom la plOpart des plaies obli–

ques

&

rranfverfales. Si elles font Cuperficielles , il fe-

ra inutile de les coudre avee les aiguilles

&

les tils.

Ceue Curure

di

une op¿ration douloureufe, qu'il n'c n

perm is de faire que daos le cas de I'infuffifance dé–

monrrée des au tres moyens qu'on auroit pu employer .

D es

tmpláereJ

agglutinatifs grillé. , ou des bandelettes

emplaniques, peuv ent crre difpofées de fa<;on

a

tenie

~

les le",es de la plaie dans le conraét nécelfaire,

&

empecher qu'elles ne puilfem s'éloigner I'une de I'au-

u e. O n

Ce

fert comlnuném enr pour cela de

I'emp/a-

tre d'/Indrl de /a C roix;

il en compaCé avec la ré–

fine, la gomme-élemi, la rerebemhine

&

I'huile de Inu –

rier, m clées

&

cuites felon I'art .

L 'emplátre

de bé–

toine en aufil un tres-bon agglutinatif. Si ces eompo–

(irions font nou velles , elles fe fonden!' par la chaleur

de la partie ,

&

alors' les levres de la dlvi lion ne fo m

plus maintcnues. P reCque rous les

empláere!

tiennem

tres-bi.en

s'ils fOn! anciens,.

&

U

I'on a la précaurioll

de les érendee tres-minees ,

&

fur du gros linge pref–

que neuf. II faur allm avoir foiu que le linge foir cou-

a

droir fil .

La utuarion de la plaie

&

fa figllre doivent dérer–

miner la figure de ces

emp/tÍtreJ ,

&

li un feu I fera fuf–

fif.,nt, ou s'il en faudra pluueurs . L es bandes empla–

niques doivem erre alfez longues pour pouvoir fo Grenir

13

peau de 10in : trop ·c. urtes, elles comicndroient

mal

les levres de la plaie, fur-tout li elle avoit un peu de

profondeur . Quand on en obligé par quelque raifon

que ce foi¡ de lever ,es

empltílru,

il

fa~t

avoir la

pré-