EMP
magne ou quclqu'un
des
jours fuivans, en prt!fence de
10US les clercs
&
fuppo ls de
I'cmpirc .
Les officiers de
I'empire
&
tous les fujets
&
fup–
pÓts célebrent tous les ans dans la fa inre chapelle baf–
fe du palais ,. Ia fete de l'
cmpire
le
28
J
anvier jour de
la
mOr! de S. Charlemagne. Ce patron leur a fans
doute paru plus convenable
a
I'cmpire,
paree qu'il é–
lOir empereur . On prélend que le jour de cette féte
l'empereur de Galilée avoit droil de faire placer
deu~
canons dans la cour du palais,
&
de les faire lirer plu–
ficurs fois; mais on ne trouve point de prcuve de ce
fa it .
'
Voya;
C
H A N
CE
L 1
E
R
DE G
AL 1 L
E'E ,
&
au mor
C o
M P T
E
S,
I'an ide
,hambre des ,omptes. Voy.
aum
le
mimoire hiflorit¡1Ie
que je donnsi fur cel
cmpire
cn
J
739 ,
&
qui fUI inCeré nu Mercure de D écembre'
)'obfervation fai te a ce fuj et par M. l' abbé le Bcuf'
inferée au
Mer",,, de M ars
1740.
&
la répon fe
qu~
je
fis a cetre obfervation .
¡VIere. de Mai
1741.
(A)
E M PI R E'E .
Voyez
E
M P
Y
R
E'E .
EM .PIRER, v.. neut.
deven ir pire,
él
re en pl"s
matlvalS /tat.
On dl t en
terme de Com'mer..
que des
m archandiCes
emp;rent
quand elles
Ce
gatent
&
Ce cor–
roolpem, ce qui provient quelquefois de ce qu' on les
garde ICOp long-tems:
il
en de l' habilelé d' un mar–
chand de s'en défaire avant qu'elles
empirent. D itl.
d1l e omm. de Triv.
&
Chambo (G )
EMP IRI QUE , f. m.
&
adj .
(Medu.)
Ce
terme dans le fens propre, a été donné de 10UI tems
aux medecins qui Ce fonl fail des regles de leue pro–
femon fur leur pratique, leur expérience,
&
non point
fur la recherche des caufes nsturelles , I'é¡ude des b,?ns '
ouvrages,
&
la théorie de I'art.
Voy .
EM P IRIQOE
(Sdle)
&
E
M P
I R
1 S M E .
, M ais le mor
empiri,!tle
Ce
prend odieufemenr dans
un Cens figuré, pour déligner un charlaran ,
&
fe don–
ne
a
tous ceux qui traitenr les maladies par de prélen–
dus fe crers, Caos al'oir aucune connoiflance de la me–
decine.
VOltZ
C
H A R L A T A N .
E
M P
I
R
I QUE ,
r./le
(
M ed.
)
Cene célebre Ceae
qui tir autrefois ,une grande révolulion dans la M edeci–
ne
commeu~a
cnviron
287
ans avant la naiflitnce de
J.
C.
Cel fe nous appreod que Sérapion d' A lexandrie
fUI le premier qui s'a viCa de foOtenir qu' il
di
nuifi ble
de raiConner en Medecine,
&
qu' il falloi r s'en !enir
a
J'expérience; qu'il défendie ce fentimenr avec chaleur,
-&
que d'aurres l'ayanf embraf/é , il fe trouva chef de
certe feae.
Que lques-l!ns racontent la meme choCe de Philinus
de Cos, diCciple d'Hérophile . D 'aurres
001
aum pré–
teodu qu' Acron d' Al(rigeme étoir fondateur de certe
feae;
&
les
empiri,!"e¡
jaloux de I'emponer par I'ao–
tiquiré Cur les dogmariques donl Hippocrate fut le chef,
appuyoient celle deroiere opinion .
Pour éclaircir le fail,
iI
fau l dininguer entre les an–
ciens medeciJls
emp;ri'!tus
,
ceux qui exacerent la me–
d~cine,
depuis
qu'Efc~13pe
l'avoir ré.dulte e.n art, juf–
qu'au téms de Con uOlon
ave~
la phlloCophle , O n p.eur
regarder ces premiers medecllls comme les premlers
emp;ri,!1Ies:
mais ,il y a cerce
~i.lféreoce ,~ntr'eu.x
&
les
diCciples de Séraplon ou de Phllll1us, qu lis étOlent
em–
piri,!lIes
fans en poner le liere,
&
qu' ils pouv oienr .
d'aueane moins paf/er pour feaaires , qu'il o'y avoir a–
)ors qu'une opinion; au lieu que les
empiri,!tles
qui
leur fuccéderen t , choilireu l eux -memes ce rilre,
&
Ce
féparerenl des dogmaeiques : enti n I:empirifmc
~es
pre–
m iers écoil purement nseurel; c'éeole au conlralre dans
les derniers un elfel de médilarion
&
d'nmour de nou–
veaux fyfle mes qu'ils inl'eneerenr poor
éra~lir
leur par–
ti
&
bannir le raifonnemenl de la Medecllle, fe con–
d~i fant
en ce poinl comme quelques modernes qui mé–
prifenr lOute pratique eAceplé la leur.
Quoi qu'i l en foit, les
em,;r;'!tleJ
proprement !lOm–
més ne connoi tToient qú'un (eul moyen de guém. les
maladies qui élóir I'expérience. Le nom d'
emP.trl'!,tle
l1e leur venoie poinr d'un fondateur ou d' un partlculier
qu i
Ce
fÚI illuflré dans
'la
fcé!e, mais du mOl grec
. p.7n lpIfL ,
explrience .
.
L'expérienee, difoielll-ils, en u,ne c(;Jn,nolfla,nce fon,–
dée fu r le témoignage des
Cen~:
lis
dl fllOgl101e~ t
trOIS
fOCles d'expérienees . L a premiere
&
In plus lImpie,
difoient·iJs, efl produile par le pur
~afard;
c'en un
?C–
ciden l imprévII, par lequel on ,guém d' ,une mal3d le ,
comme dans le cas
00
quelqu un aurOlr éeé foulagé
d'un grand mal de lele par une hémorrhagie, ou de la
n evre par une diarrhée qu'on n'nuroil poin l
provoq~ée .
La feconde efpeee d' expériellces efl de cclles qUl fe
Tome
f7.
EMP
4 9 I
font par cerai, comme. il arrive,lorfquc quelqu'un ayant
éré mordu par
~n
anllnal
v,~nlmeux ,
applique fur la ,
blef/u re
la
premiere herbe qu II trouve. La troir.cme e–
fpece d'ex périences comprend celles que les
empiri,!""
appellokll r
;mitatoires ,
ou dans lerque lles on répere
dnns I'efpoir d'un pareil fucces , ce que le hafard I'in-
n ina, ou l'eO'ai , onl indiqué.
'
'
C'efl la derniere efpece d'expérience qui conOilUoit
l'nrt: ils
la
nommoieul
ohfervation ;
&
la narration ti –
dele des accidens, des remedes,
&
des elfels ,
hiftoire .
Or comme I'hinoire des maladies ne peu l jamais clre
complete faule de lumieres , ils avoient encore recours
a
In comparaifon, qu' ils appelloienl
;pilogi{me ,
que
M , le Clerc traduil par les mots de
fu bftittltion d'"ne
chofe femblable.
L'obferv alion, l'hifloire , la fubfl itution
d'une choCe femblable / , étoient les Ceuls fondemens de
l'cmpirifille. Toule la medecine des
.mpiri,!"es
fe ré–
duiCoit dOll c
a
avoir va ,
11
fe retTouvenir,
&
a com–
parer; ou pour me ferv ir des lerOles de
G
b ucias, les
fens , la mémoire,
&
I'épilogifme , formoienr le trépi6 ,
de leur medecine. AjoOlOns qu 'ils rejeHoienl loutes les
can fes diverlifiées, occulres ou cachées des maladies ,
toute hYPolhcCe, la recherche des aa ions naeurelles ,
I'étude de la Ihéorie de l' art, de la pharmacie, des
méchaniques,
&
des autres Cciences. lis prérelldoient
encore qu'il éloir inutile de ditTéquer des cadavres,
&
que quand la dilfeaion n'avoir rien de cruel, elle de–
voit elre regardée comme malproprelé. Ce croquis
peu r Cuffire fur la doélrine des
empiri,!"es.
Voyons ce
que Celfe en a penfé.
11
en vrai dil ce ' judicieux écrivain, que fur
les
cau–
res
de
la fanté
&
des maladies , les plus favans ne peu–
vent faire que des conjeau res; mais
iI
ne faur pas
pour cela négliger
la
rechcrche des caufes cachées qui
fe Irouvenl quelquefois ,
&
ql1i fans former le mede–
cin , le difpofent
a
pratiqucr la medeeinc avec plus de
Cucces .
1
I ell vraiOemblable que
Ii
I'application qu'Hip–
pOcrate
&
Erafifirale (qui ne fe con tentoient pas
de
pallCer des plaies
&
de guécir des fi evres) our donn ée
a
I'é–
lU de des choCes nneurelles , ne les a pas fail medecins
a
propremene parler, ils fe Conr du moins rend us par ce
moyen de beaucoup plus grands medecins que leurs col–
legues. l is n'aucoienr pas éré l'ornemen r
de
leur pro–
femon, s'ils s'en écoieoe tenl1S
a
la limpie rOUline . Si
la IimililUde ou I'analogie apparente doir I'rre le feul
gu idc de I'art, comme le prérendenl les
empiri,!ues,
au
tlloins faur-il raifonncr pour difl inguer en rre roules les
maladie s counues , quelle en celle donr les rapporls
a
In maladie préfente fonl les plus grands,
&
pour
M–
lerminer par ces rapporls les remedes .qu'on doir em–
pl oyer .
11
en conflanl
q~e
les maladies ,om f(,lUvent des
cau fes puremenr méehalllques faclles a dlOrnguer;
&
en ce cas le medecin ne balancera jamais dans l'appli–
calion des remedes. D'un autre C61é, ti les dogmati–
ques aV0ienl raifon de prélendre qu'on ne pouvoir ap–
pliquer les remedes convcnables fans connO,lrc les cnu–
fes premieres ,de la maladie, les malades
&
les mede–
cins feroiem daos un éeal bien déplorable , les UtlS fe
trouvan r dans l'impom biliré de trailer la plt' parr. des ma–
ladies dom les autres nc peuvent routefOls guém Cans le
fecou rs de l'art.
Tel en le précis du Jugemélll impartial de Celre fur
fe grand proces des
cmpiri,!lIes
&
des dogmallques,
proces donl
M,
le C lerc a fait le rappor.t . ave,c
ta~t
d'exaailudc. Mais
il
fuffira de remarquer ICI q,u on VII
dans ceue querelle
(&
on le préfume fans, pellle ) les
memes pumons , les mcmes écarts, . les mem,es ,abus ,
qui fonl inCéparables de
I~llltes Ic~
dlCpuees, ou I on fe
propofe toOjours la via orre,
~
jamals la recherche de
la véríté. Si quelqu'un el!' cuneux de
la
Ce~~nde
partle
de cwe hill oire
il
la [[ouvera dans l'emplCl Cme
&
le
dogmalique modernes.
V o)'«. do",
E
M P
I R I
S M
E .
A rticle d. M . l. ehevalier
DE
J
A
o e o u
~
T .
•
E
M
P I
R
I
SM
E,
f.
m,
(lIiJed,)
medeclIle-pratlque
uniquemenl fondée fl1r l'eNpérience. R ien ne
~3rOIt
plu5
fenfé qu 'ulle relle medecine : mais ne nous lal!fons.
p~s
!romper par I'abus du mot ; démontrons-w I amblgul–
té avec M. Quefnai,
q~ i I'~
fi bien dévOIlée dans fOil
ouvrage fur I'reconOlllle 3ll1male .
On confond v010ntiers
&
avec u,n plaifir. Cecrer,
d~ns
la prariq ue ordinaire de la
~ed~ cllle ,
tr\lls
~orte~
d.e–
xercices Cous le bean nom d
e7pertenee,;
(1vOIr ,
r .
I e–
xercice qui fe borne a la prallque
d~mllla.nte dall~ ~ha
que nation ;
2°.
I 'exerci~e habitu~1
d
un
VI~UX
pratlC,len ,
qui privé de lumieres , s efl tixé a une routlne que, I
~m
piriJme
011
fes opinion s lui 001 fuggérée, ou qu:,I. s
e~
formé en fuivam aveuglément les autres prallcleus ,
Q
q q
2
3-0.
en-
/