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!

4-42

ELO

loiia"ge

fignifie plus

qu'lIoge;

car 011 di! \es

101;a~g(J

de Dieu

EI_ue

fe dit encore des harangues prono nc , cs., .

.

o

.

.

1 loiiange de quelqu un;

ou des ouvrages

Impnrn~s

a

3

,. E

él

¡:,

b

II

'ue biflor,''l'" floue academ''llte .

n-

oge

J

/t'" re

0

0

,'o

1

I

fin ces mots diflerent 3nm par cenx auxque s on es

. ,

d'

r ' !'l lou.

de quelqu'un ,

(Ji.

,bfmter les

JOlOt : on It

,'!,re

o

loüal1ges

de D len,

(O )

_

,

ELOGES A

CA

DE'M

I QUES,

IOI~ t ce~x

qu ?n,pro–

nODce dans les académies

&

fOCJétés

Ilt tér~Jres,

a I hon–

ueur des mcmbres qu'elles

on ~

perd.us

. 11

t

en a, de

deux fortes,

d'or3toire~

&

d

l~t il onques.

Ceux

qu.on

rononee daos l'acadén:Je

fr~n<ioJCc,

Cont de la prem lere

~Cpece .

Celte compagnle a

Ill~.poré

a

tout Ilouve,l acadé-

.. n Je devoir

r,

noble

&

II lulle de rendre a la mé–

:~¡'r~

de celoi

a

qui il fuccede, les hornmage.s.qui

~ui

fonr das. Cet objer eO

~"

de ceux que I.e

r.éclplend~lfe

doir remplir dans fon dlfcours

~e r~~eptlon,

Dans ce

di(conrs oratoire on (e

bor.ne

a IDuer

el~

général les

taJens, J'e(prir,

&

meme,.ti

011

I~

J,uge a-propos, les

qualités du creur de eelOl

~

qOl

J

on fuccede,

r.11lS

enrrer dans aucun dérail fur les circonOances de fa

vle . On oe ,Ioit rien dire ge fes défallts; .du moins,

li o n les touche, ce doit erre

Ii

legcremeot, li adroite–

menr

&

avec tant de ñneffe, qU'Oll les préfe'nte

¡¡

I'au–

direur ou au Ieétcur par un cÓte! favorable. Au reOe ,

iI

feroir peur-étre 11

(ouhaiter que

daf1~

les receptiolls

a

I'académie

Frnll~oiCe,

un feul des dcux

a~adém i ciel1s

qui parlent, favoir le récipiendaire Oll le clireaeur , fe

chargeat de

I'floge

du défunr; le dircéCeur feroir m oills

expofé a répéter une partie de ce que le [écipiendaire

a dit,

&

Je cha01¡;> feroit par ce moyen un peu plus

libre daos ces fortes de diCcours, donl la matiere n'ell

d'ailleurs que Irop

donn/e ;

fans s'aftranchir enrieremcm

des

élogel

de juOice

&

de dcvoir, o n feroir plus

a

portée de traiter des fujets de litrératurc

iotére(r.~ns

pour

le public, Plufieurs académicieos. entr'aptres M. de

Voltaire, om déja donné cer exemp)e, ql1i parolt bien

digne d'etre fuivi .

L es

I/o~.<l

hifloriques fon! en llfage dans nos acadé–

m ies des

~ciences

&

de.s Belles· L ettres,

&

3 leur e–

:lCemple dans un grand nombre d'autres: c'ell le {ecré–

taire qui en eO chargé, D ans ces

¡Ioges

on déraille

tome la vie d'un académicien, depuis fa naiffance

j~fqll'a

fa mort; on doir néallmoins en retcancher les détails

bas , puérils, indignes enñn de la majellé d'un

I/oge

philofophiqlle ,

Ces

él&gel

érant hiOoriques, fonl proprement des

mémoires pour ferv ir

a

I'h illoire des Lettres: la ' vérité

doir done en faire le caraétere principal, On doir néan–

m oins I'adoucir, ou meme la laire quelquefois, parce que

c 'en un

élog_,

&

non une fatyre, que I'on doil faire;

m ais il nc faur jamais la déguiCer ni I'allérer,

D ans un

¡¡oge

académiq ue on a deux objets

a

pein–

dre , la perronne

&

I'auteur: I'une

&

l'autre fe peio–

droll[ par les fai ts. Les réflexions philofophiques doi–

vem fur-tou t etre I'ame de ces forres d 'écrits; elles fe –

r OIH tanrÓt melées au récit

av~c

arr

&

brié.vet~,

tantól

r alremblées

&

développées dan's des m orcenux particu–

Jicrs, 011 elles formeron t comme des maffes de lumiere

qui Ccrv iront

a

éclairer le relle . Ces réflexions féparées

des fa its, ou cntre-mblées

av.ec

eUi, aurOOI pour objet '

le caraétere d'erprit de raateur J'efpece

&

le deg ré de

fes raleos, de Ces lumieres

&

de fes coonoifIances, le

contraOe ou I'accord de fes écrits

&

de fes mreurs, de

fon ,creur

&

de

Con

efprit,

&

fur-lOut le

c~~aétere

de

fes ouvrages , leur degré de m érite, ce qu lis renfer–

m ent de neuf ou de lingulier, le; point de perfeaion ou.

l 'académicien av oit rrouvé la m atiere qu'i1 a traitée ,

/le

le

point de pcrfeétion 011 il 1'a laiITée , eu un mm, I'a–

nalyCe raifonnée des écrits' car c'eO aux oU'vrages qu'

iI

faut principalement

.~'ruta~her

dans un

¡¡oge

académi–

que: fe borner

i\

peiodre la perfonne, m eme avec les

~o~leur.s

les plus ávantageufes, ce feroil faire une falyre

mdlreéte de \lauteur

&

de fa compagnie; ce feroit fup–

poCer que I'académicien étoir fans talens ,

&

qu' il n'a

~~é re~u

qu'iI titre d'honntre homme, titre trcs-ellima-

': pOur la foci été, mais

iuCuffir.~nt

pour une compa–

gnte

Iillér~ire }

Cependanl comme

iI

n'efl pas fans exem–

plf de

V~1r

adOpter par les

~cadémies

des hommes d'un

ta em tres-foible, foir par faven r

&

malgré elles ,

Coit

autremenl c'ell lId '

. d

cl

'.

a Ors e evo" du fecrétalf!! e e ren-

r~/our

'lI1ft .

dire Inédiateur enlre fa compagnie

&

le

pu IC , en,pa\\¡ant ou eXcuCant I'indulgence de I'une (ans

manquer "e relpea 11

l'

&.

'

1

é . ,

POIlf ce la il doit

. autre,

m ~me

a a v nl.<:.

poi

O[

de vae

aV:t~Unlr

avee

eho!~

&

pré[ente~

fous un

k

d' 1'1 d

I t'geux, ce qu 1I peul y avotr de bon

"1-

u l e aos es Ouvrages de cclui qu'il ell obligé de

.ELO

loüer, M ais

Ii

ces ouvrages ne four/liffen t abrolument

rieo

a

~!re,

que faire alors? Se laire , Et li par un mal–

heur tl es-rare, la conduite

3

d.eshnnoré les ouvr3ges ,

quel pani prendre? L oüer les

ou\'rag~s.

C'eO apparemmem par ces raiCOlIs que les académies

des Scicnces

&

des Bdles-Lettres n'impofen t point au

Cecrétaire la loi rigoureufe de faire

I'éloge

de tous Jes

académiciens:

iI

feroi t pouflam JuOe,

/le

delirablc mc–

m e, que cene l,)i f,lt l'évérement établie; il en réf'ul–

teroit peut-etre qu'on apponeroit dans le c1wix

de~

f,,–

Jets, ulle (évérité pl us conJlaotc

&

plus cominue: le fe–

~rélaire,

&

fa com pagnie par co/me-coup,

Ceroi~ur

pl us

II1térelJés 11 ne choifir que des na rnrnes

I_"ablel ,

Concluons de ces réflexions, que le fecréta ire d'une

lIeadémie doit noo-(eulemenr avoir une con lloi fIallce é–

tendue des diftéreotes matieres dont I'académ ie s'oceu–

pe, mais pofl'édcr eocore le t31em d'écrire perfeétion–

né par l'étude des Belles-Lettres, la lincffe de I'ef;,rir ,

la facil ité de Ca ili r les objets

&

de les préfcnter, cnfio

l'élo'luence meme. Ceue place eO done eel le qu'il

elt

le plus important de bien remplir, pou r I'avnntage

&

pour I'honneur d'un corps

Iitrér~ire.

L 'académie des

Sciences doit certainement

a

M. d.e Fontenrlle une

partie de la réputation donr ellé luü it: fans I'art avec

Icqu~1

ce t;:élebre écrivain a fail valoit

la

plOpart des

nuv rages de fes

confIer~s ,

ces ou vrages qpoiqu'exce l–

lens, oe (eroiem connus que des favaos leuls, i1s re–

(leroient ignorés de ce qu'on appe lle

le publi,;

&

la

con Jidérat ion don r joüit I'académie des Sciences, (eroit

m oins générale. Auffi peut-on dire de M. de Fonte–

nelle, qu'il a rendu la place dotlt ji

s'~git

tres·dange–

reuCe

a

occuper , L es difficultés en fon t d'aural1 t plus

grandes, que le geore d'écrire de cet autellr célebre ell

abColument

a

lui,

&

ne peu t paITrr

¡¡

un autre faos s'alté–

rer; c'eO une liqueur qui ne doit point changer de vafe; il

a eu, comme tous les grands écrivains, le !lyle de fa pén–

fée; ce Oyl.e original

&

fimple ne peu r re préfentcr agréa–

blemenr

&

nu natorel un autre cfprir que le lien; en cher–

cham" I'im iter (j'en appelle

a

I'expérieoce), on nc lui

reffemblera que par les petits Mfauts qll'on lui a repro–

ch és, (ans au eind re aux beautés réelles qui fOIH oubliee

ces taches legeres. AinJi pour réu flir apre, lui, s'i l eO pof–

libio, daos ceue carriere épineure, il faut lJéceflair e–

mem prendre un ton qu i ne foit pas

le

(ien: il fan t

de plus, ce qui n'eO pas le moios diffi eile, accoütu–

m er le public

a

ce Ion,

&

lu i perfuader qu'on peu t

e–

tre digne de lui plaire en fe frayao t une rOote ditterenle

de celle par laquelle il a coatume d'erre cOI\duit ; cae

malheureufement le public, fem blable aUl critiques fub –

alternes, juge d'abord un peu trop par

it1lit~tioll;

jl

demande des chofes nouvelles,

&

fe révolre quand

On

Jui en préfente . 11 eO vrai qu'il

y

a cene différence

~nlre

le pubiic

&

le~

critiques Cubalternes, que celui-Ia

re,'ient bientlll,

&

que ceux-ci s'opiniatrenr ,

( O )

E LO G

E,

(Droit civil) elogium,

daps le droi t écrit

(ig niñe le

bUYAe,

&

non pas In

loü angc;

de forre que

ce mor, chez les jurifeonCu ltes romains, deshonore ou

du moins Mtri r la probiré

&

la répu tatioJl de celui qu'

un teOateur rappcl le dans foo teOament avec

lIoge,

Un

pcre, felon les lois romaines, doil ou inO iluer fes en–

fans dans une cenaiue forn me, ou les deshériter nom–

m ément,

¡¡

peine de nullité du rellamenl. D aos ce der–

nier cas, la raifa n que le pere doone pour auroriCer

I'exhérédation de fon enfan t, ell appelléc

_Iogillm

dan~

la jurifprudence romaine . C ieéron plaidanl pour.

Clu.en

:

tins, fait mention du teOamen t de Cn. E goalJus, qUl

avoir deshérilé fon fils avec eet

¡¡oge

(c'etl-a-dire avec

opprobre) , que fon fils avoit pris de I'argem pour eon–

damner Oppiniacus,

Ce (eul pnITage peur fuffi re pour prouver I'u fage que

.les jurifcoofultcs on t fa it du m or

elogitlm

dans

u,~ fell~

contraire

a

fa tign ificat ioll naturelle; mais les 101s . qUl

fon t dans le D igeOe

&

dans le Code, fous les tltres

de liber.

&

po(lb.

&

de Carbo" . edi{fo ,

ainfi que

~es

déc1amations de Qu intiliell , en fouroilrenr une Int:i mé

d'aurres ex emples.

Diélionn. ete Ri< b.l<t , dern iere é–

dition. Art, de· M . le Cbevalier

DE ]AUCOlJRT,

E LON GAT I ON;

f.

f.

en

Aftronomie,

ef\ la

digreffion ou la

d~Olnce

?00l

une planere s'éloigl,le

~u

Soleil par rappor! a un re,1 plaeé fur la T err.e, c ell-.a–

dire I'arc ou angle appareor de la planete

&

du So lell,

vas I'un

&

I'autre de la Terre.

Voyez

P

L A N E TE.

La plus grande diOance d'une planete au foleil, s'ap–

pelle

fa pl/tI grande élongation,

&

elle varie par

~evx

raifons ' favoir, parce que la Terre

&

la planet.e tour–

nenr

I' ~rie

&

I'autre, non dam des cercles , mais dans

des ellipfes , Cette variatiotl

dI

plus ou moins conJidé-

rabie