Dor
I
&
11 tieree, tandis que celui qui formoit l'oélave defcend
fur la quinte; en defeendant, ce font les doigls qui for–
m oient l' oébve
&
la lierce, qui 'relltllt pour former
la lierce
&
la quime, tandis que celui qui faifoi t )a quin-
te, monte fur l'oélave,
.
Quaod la baffe procede par quinte , un doigt feul re–
lIe
en place"
&
les deux nutres l1larchem; en m on–
taO!, c'ell
la
quinte qlli rene pour fai re l'oélave, lan–
dis que l'pétavc
&
la lieree deíeendent fur 11 tierce
&
fur la quinte; en defcendant, l'oélave relle pour faire la
quinte, t,ndis que la tierce
&
la quinte montent fnr
1'0-
ébvc
&
fur la lierce , Dans toutes ces diverfes fuccef–
tions, les deux mains ont toíljours un mouvement con–
traire.
En s'exer<;nnt ainli fur divers endroits du clavier,
, on fe familiarife bien-tÓt
2U
jeu des doigts fur chacuoe
de ces marches,
&
les fuiles d'accords parfails ne peu–
veUl plus embarraffer .
Pour les diffonnance s , il faU! d'abord remarquer que
tout accord diffolluant occupe les qualre doigls, lefquels
peuvent elre arrangés rous par tierces: dans le premier
cas, c'ell le plus bas des doigls, c'cn-a-dire le fecond
doigt de la main , qui fait emendre le fon fondamen–
lal de l'accord: dans le fecood cas, c'en le fupérieur
des deul doigls jo;ms. ,Sur celte obCervalÍon, on con–
noit aiCémen t le doigt qui fai t
l~
diffonnanee,
&
qui
par eonCéquent doit defcendre pour la fauver .
Selon les différens aeeords confonnaos ou dilfon–
nans qui fuivent un aeeord di(lonnant,
iI
faut faire de–
fcendre un doigt feul, ou deux, ou trois,
A
la fui–
te d'un aeeord diffonnant, l'aeeord parfoit q"i le fau–
ve fe trouve aifément fous les doigls . Dans une fu ile
d'accords diffonnans, quand un doigt feul defeend ,
comme dans la cadence imerrompue, c'el! tOOjours ee–
lui qui a fait la di(lonnanee, e'ell-a-dire l'inférieur des
deux joims, ou le fupérieur Je 10US, s'ils fom arrao–
gés par lierees. Faut - il faire defeendre deux doigls,
comme dans la eadellee parfaile? ajolhez
a
celui dOn!
nous venolls de parler, fon voifi n au-de/fous ,
&
s'il n'en
a paint, le fupérieur de tous : ce font le deux doigts qui
doivent defeendre. Faul-il en
fair~
defcendre trois, eom–
lile dans la cadenee rompue? confervtz le fondamen–
tal lur (a touche ,
&
fai les de(eendre les trois autres.
La (uile de toutes ces difl'érentcs fueeeffions bien
é–
tudiée, 'vous momre le jeu des doigls dans tOutes les
phrafes poffibles;
&
eomme e'en des cadenées parfaites
que fe tire la fueecffion la plus commune de tOU[""
les phrafes hatmOlliques, c'en aum
iI
celle-Ia qu'¡¡ fa ut
s'exereer davamage; on
y
Irouvera loiljours deux doigts
marchant
&
s'y arrc::rant alrernadvement;
ti
les deux
doigls d'en-haut d.fcendent fur un aeeonl ou les deux
¡nférieurs «Ilent en place, daus l'aeeord fu ivant les deux
fupér ieurs rellent
&
les deux inférieurs defeelldent
a
leur
tour; ou bien ce font les deux doigts extremeS qui
font le meme ¡eu avec les deux doigts moyens ,
On peut trouver encare une fucecffion d' harmo–
nie aCcendante, mais beaucoup moins commune que
eelles dom je viens de parle r, moins prolongée ,
&
dont
les aecords fe remplilfeot rarement de tous leurs fons,
Toutefois la marche des doigts auroit eneore ici fes re–
gles;
&
en fuppofant un entrelaeemem de eadenees ir–
régulieres, on y trouveroit 10(\Jours, ou, les qualre doiAIS
par lieree, ou deux doigls joints: dans fe premier eas,
ce feroil aUI deux inférieurs
a
momer,
&
enfuile les
deu! fupérieurs allernal ivemenl; dans le fe eond, le fu–
pér,ieur des deux doigls 'Joints doit monte r eonjointe–
lIle)J! avee eelui qui ell au-deffous de lui,
&
s'il n'y en
a
point, avee le plus bas de tous ,
&c.
On n'imagine pas juequ'a que! point l'étude du
doig–
ter
prife de eetle maniere, peu t faeililer la prallque de
l'accompagnement . Aprcs un pou
d'e~ercice,
les doigts .
prennent infenfiblcment l'habilUdc de marcher tous feul s:
ils préviennent l'efprit,
&
aeeompagnent maehinalement
avee uoe facilité qui a dequoi élOnner. M2is
iI
faut
convenir que celle mélhode n'dl pas fans inconvénien!;
car fans parler des oétaves
&
des quintes de fuile qu'
on y rencontre
~
lOut moment,
iI
ré(ulle de tout ce
rempli(lage une harmonie brute
&
dure, da n! l'oreille
ert étr3ngement choqué. , fur-lOut dans les aceords par
fu ppofil.ion,
.
L es maitres enfeignent d'aulres manieres de
doigttr,
fondées fur les
m~mes
principes , fllJelles,
il
en vrai ,
a
plus d'exeeptions, mais par lefquelles, relranchant
des fons,.
00
g~ne
moios la majn par Irop d'exlen lioo ,
1'00
évile les .
oaave~
&
les ')UillleS de fuite,
&
l'on
eend une harmoni., linon 3uffi bruyalHe, du moins
plus pure
&
plus agréable .
(S) ,
Dor
15
DO
I'G
T
lE R,
r,
m, dé a I'ufage des
R "ban"itrJ;
11
el1 de figuro cyl indrique, percé d'oulre en outre , de
euivre jaull" ; il a une ar"'le aigue en (aillie dans 10U–
te
(3
longueur;
iI
f~
met dans le doiSl index de la
lIlaio droilc,
&
ne doit pas paffer la feeonde phalan–
'ge de ce doigt . Son ufage el1 de frapper la Irame eha–
que fois que I'ouvricr l'a paOée dans la
le
le de la fran–
ge,
&
1t
l'cntour du 1Il0ule ,
11
Y.
en a de plus ou
1Il0ins fons, fu ivnnt l'ouvrage: lorfque cé
(om
de forts
ouvlages , on fe Cert de la eoignée.
I/oy,
COI
G N E'E,
DO
1
T,
( C omm.)
mol dont les marchands ou né–
gocians timbrent
o~
intitulent en gros caraéteres les pa–
ges
a
maiu gauche de leur grand livre, ou livre d'ex–
trait
&
de raiCoo; ce qu'ils nommer.t le
cótl d" dl–
bit,
ou des
detteJ paJlives ,
oppo(é
11
celui du
,,/die
ou des
detteJ aaipeJ,
qui a pour tilre cel autre mot,
avo;r.
On intitule auffi de la m eme maniere tous les autres
¡¡vres des négociaos, qui fe tiennenl en débit
&
crédir ,
I/o)'ez
L
I V
R E S ,
I/oyez les dia. de Com¡n,
&
de
':fr'v.
&
ChqmbcrJ. (G)
DO L,
r.
tIl.
(]"riJprttd. )
eo général ell une rure
dont
0 0
fe fert pour tromper
~uclqu'un.
Cicéron , daos
fes offices,
li'!J.
IIl.
>l.
14.
le détinit,
mm ali,,¿ eJlú
(imlllall/m, aliúil aal/m.
D o
r.
D
o
N,
appellé en Droil
bonllJ do/tu,
ell ce–
lui qui ell permis, comme de Iromper les ennemis de
I'élat. On dit auffi qu'en mariage Irom pe qui peut,
Par exemple,
fi
un homme a fai l emendre que
les
biens
élOienI de plus grande valeur qu'ils ne foot en e!tet,
iI
n'y a pas lieu pour eela a annuller le contrat de ma–
riage; paree que c'ell
d
,eeux qui eontraétcm maria–
ge
a
s'informer des facultés de eelui avec qui ils con–
traélent,
(11)
Do
L M A U V A I S,
appellé en Droit
doltIJ ma–
ItIJ,
en eelui qui ell commis
a
deffein de tromper quel–
qu'un . Cetle diOinétion du
dol
boo
&
mau vais parolt
affez élra'nge, vil que le terme de
dol
n'annonce rien
que de mau vais; cepeodaol elle ell ulilée en DrClit,:t
eaule de cenain
dol
qu i efl permis
&
comme tel ré–
pUlé bon,
I/oyez , au dig ,
le lít.
de dolu malo.
(A)
Do
L PE R S O N N
I!
1 ,
ell celui qui vienl du fai t de
la perConoé; comme quand le vendeur, pour m ieux
vendre fon héritage, fait paroitre un bail limule; ,
&
a
plus haut prix que le bien o'éloit eo elfel. On fe fer t
de ce lerme
J
pour le dillinguer du
dol riel .
( A)
D
O L R E EL,
appellé en Droit
dolru reipuí,
ell
celui qui vicllI
do
la chole, plOIÓ[ que de la perfollne;
eomme quand l
'aequér.ureroyant acquérir deS biens
d'une cenaine valeur, s'el! Irompé dans l'opinlon
qu'j(
avoit
d.
ces biens ,
&
qu'ils fe trouvent d'un'e valeur
bcaueoup moindre. Ce
dol
riel
el! improprement qua–
lifié
dol,
puirqu'il ne vient pas de la perfonne ,
&
qu'
il n'y
a
pas de fraude, Ce
dol,
el1 la mGme chofe que
ce qu'on appelle
I~/ion,
L'ordonnanee de C harles
IX.
du mois d' Avril
I
j'60 ,
concernallt
le~
Iranfaétioos, Veu t
<fUe conlre ieelles nul nc foi t
r<~íl
lous prétexle de
lélion d'oUlre moidé, ou aUlre plus grande quc1con–
que , ou ce qu'on dil en latin
dolr/J "ipui. I/oy .
LE'–
SION
&
RESCISION, RESTITUTION EN E N –
T
J
E R.
L es prinoipes, en matiere de
dol
perfonnel, font que
tOut
do l
de la nalure de eelui que les lois appellenl
do-
111m malllm,
n'ell jamais permis,
&
que pe.rfoone ne
doir protiler de fon
dol .
On oe
pr~fu me
jamais le
dol;
il faut qu'i1 foit prou- ,
vé : ce qui dépcnd du fait
&,
des eirconllanees.
Celu i eon lre Iequel on ufoit de
dol
avoil, chez les
R omains. pour s'cn défendre une exeepliou apptllée
doli mali,
Ces di!te rentes fo rmules d'actions
&
d'e¡–
ecptions ne font plus utilées ¡>armi nous; on propofc
fes exccptions
&
mqyens en telle forme que l'on veu t.
Le
do l
perfonoel ell un moyeo de renilUtion con–
tre les aéles aux'luels
iI
a píl donner lieu,
&
meme
COIHre les IrnnCaélions, fuivam I'ordonnanee de
1
j'60.
L es lois prononeen t 3ufli
la
peine d'infaqlie eOOlre
celui don t le
401
ell bie n
3
véré ; ehacun porte la pei–
ne de fon
dol:
c 'en pourquoi le mandant n'efi point
teou du
dol
de Con mnndalaire, mais les hériliers font
lenus du
dol
du défun l, . de
m~me
que de fes aUlres
fail s .
L es pupilles nc font pas préfumés capables de
dol,
On ne peul pas non plus en imputer
11
un majeur
qui ne fail 'lu' ute. de fon droit,
I/o)'r:t la 10iJ
69.
&
226.
au digo
de dolo ; la loi
T9
de verbo
Jigm¡
I.J lou
23
&
24,
d. rcgl/liJ jl/riJ ;
I~
tít.
d"
dig,
de doJi mali
&
''''ltIJ exception.; d(
do-