Table of Contents Table of Contents
Previous Page  45 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 45 / 892 Next Page
Page Background

Dor

I

&

11 tieree, tandis que celui qui formoit l'oélave defcend

fur la quinte; en defeendant, ce font les doigls qui for–

m oient l' oébve

&

la lierce, qui 'relltllt pour former

la lierce

&

la quime, tandis que celui qui faifoi t )a quin-

te, monte fur l'oélave,

.

Quaod la baffe procede par quinte , un doigt feul re–

lIe

en place"

&

les deux nutres l1larchem; en m on–

taO!, c'ell

la

quinte qlli rene pour fai re l'oélave, lan–

dis que l'pétavc

&

la lieree deíeendent fur 11 tierce

&

fur la quinte; en defcendant, l'oélave relle pour faire la

quinte, t,ndis que la tierce

&

la quinte montent fnr

1'0-

ébvc

&

fur la lierce , Dans toutes ces diverfes fuccef–

tions, les deux mains ont toíljours un mouvement con–

traire.

En s'exer<;nnt ainli fur divers endroits du clavier,

, on fe familiarife bien-tÓt

2U

jeu des doigts fur chacuoe

de ces marches,

&

les fuiles d'accords parfails ne peu–

veUl plus embarraffer .

Pour les diffonnance s , il faU! d'abord remarquer que

tout accord diffolluant occupe les qualre doigls, lefquels

peuvent elre arrangés rous par tierces: dans le premier

cas, c'ell le plus bas des doigls, c'cn-a-dire le fecond

doigt de la main , qui fait emendre le fon fondamen–

lal de l'accord: dans le fecood cas, c'en le fupérieur

des deul doigls jo;ms. ,Sur celte obCervalÍon, on con–

noit aiCémen t le doigt qui fai t

l~

diffonnanee,

&

qui

par eonCéquent doit defcendre pour la fauver .

Selon les différens aeeords confonnaos ou dilfon–

nans qui fuivent un aeeord di(lonnant,

iI

faut faire de–

fcendre un doigt feul, ou deux, ou trois,

A

la fui–

te d'un aeeord diffonnant, l'aeeord parfoit q"i le fau–

ve fe trouve aifément fous les doigls . Dans une fu ile

d'accords diffonnans, quand un doigt feul defeend ,

comme dans la cadence imerrompue, c'el! tOOjours ee–

lui qui a fait la di(lonnanee, e'ell-a-dire l'inférieur des

deux joims, ou le fupérieur Je 10US, s'ils fom arrao–

gés par lierees. Faut - il faire defeendre deux doigls,

comme dans la eadellee parfaile? ajolhez

a

celui dOn!

nous venolls de parler, fon voifi n au-de/fous ,

&

s'il n'en

a paint, le fupérieur de tous : ce font le deux doigts qui

doivent defeendre. Faul-il en

fair~

defcendre trois, eom–

lile dans la cadenee rompue? confervtz le fondamen–

tal lur (a touche ,

&

fai les de(eendre les trois autres.

La (uile de toutes ces difl'érentcs fueeeffions bien

é–

tudiée, 'vous momre le jeu des doigls dans tOutes les

phrafes poffibles;

&

eomme e'en des cadenées parfaites

que fe tire la fueecffion la plus commune de tOU[""

les phrafes hatmOlliques, c'en aum

iI

celle-Ia qu'¡¡ fa ut

s'exereer davamage; on

y

Irouvera loiljours deux doigts

marchant

&

s'y arrc::rant alrernadvement;

ti

les deux

doigls d'en-haut d.fcendent fur un aeeonl ou les deux

¡nférieurs «Ilent en place, daus l'aeeord fu ivant les deux

fupér ieurs rellent

&

les deux inférieurs defeelldent

a

leur

tour; ou bien ce font les deux doigts extremeS qui

font le meme ¡eu avec les deux doigts moyens ,

On peut trouver encare une fucecffion d' harmo–

nie aCcendante, mais beaucoup moins commune que

eelles dom je viens de parle r, moins prolongée ,

&

dont

les aecords fe remplilfeot rarement de tous leurs fons,

Toutefois la marche des doigts auroit eneore ici fes re–

gles;

&

en fuppofant un entrelaeemem de eadenees ir–

régulieres, on y trouveroit 10(\Jours, ou, les qualre doiAIS

par lieree, ou deux doigls joints: dans fe premier eas,

ce feroil aUI deux inférieurs

a

momer,

&

enfuile les

deu! fupérieurs allernal ivemenl; dans le fe eond, le fu–

pér,ieur des deux doigls 'Joints doit monte r eonjointe–

lIle)J! avee eelui qui ell au-deffous de lui,

&

s'il n'y en

a

point, avee le plus bas de tous ,

&c.

On n'imagine pas juequ'a que! point l'étude du

doig–

ter

prife de eetle maniere, peu t faeililer la prallque de

l'accompagnement . Aprcs un pou

d'e~ercice,

les doigts .

prennent infenfiblcment l'habilUdc de marcher tous feul s:

ils préviennent l'efprit,

&

aeeompagnent maehinalement

avee uoe facilité qui a dequoi élOnner. M2is

iI

faut

convenir que celle mélhode n'dl pas fans inconvénien!;

car fans parler des oétaves

&

des quintes de fuile qu'

on y rencontre

~

lOut moment,

iI

ré(ulle de tout ce

rempli(lage une harmonie brute

&

dure, da n! l'oreille

ert étr3ngement choqué. , fur-lOut dans les aceords par

fu ppofil.ion,

.

L es maitres enfeignent d'aulres manieres de

doigttr,

fondées fur les

m~mes

principes , fllJelles,

il

en vrai ,

a

plus d'exeeptions, mais par lefquelles, relranchant

des fons,.

00

g~ne

moios la majn par Irop d'exlen lioo ,

1'00

évile les .

oaave~

&

les ')UillleS de fuite,

&

l'on

eend une harmoni., linon 3uffi bruyalHe, du moins

plus pure

&

plus agréable .

(S) ,

Dor

15

DO

I'G

T

lE R,

r,

m, dé a I'ufage des

R "ban"itrJ;

11

el1 de figuro cyl indrique, percé d'oulre en outre , de

euivre jaull" ; il a une ar"'le aigue en (aillie dans 10U–

te

(3

longueur;

iI

f~

met dans le doiSl index de la

lIlaio droilc,

&

ne doit pas paffer la feeonde phalan–

'ge de ce doigt . Son ufage el1 de frapper la Irame eha–

que fois que I'ouvricr l'a paOée dans la

le

le de la fran–

ge,

&

1t

l'cntour du 1Il0ule ,

11

Y.

en a de plus ou

1Il0ins fons, fu ivnnt l'ouvrage: lorfque cé

(om

de forts

ouvlages , on fe Cert de la eoignée.

I/oy,

COI

G N E'E,

DO

1

T,

( C omm.)

mol dont les marchands ou né–

gocians timbrent

o~

intitulent en gros caraéteres les pa–

ges

a

maiu gauche de leur grand livre, ou livre d'ex–

trait

&

de raiCoo; ce qu'ils nommer.t le

cótl d" dl–

bit,

ou des

detteJ paJlives ,

oppo(é

11

celui du

,,/die

ou des

detteJ aaipeJ,

qui a pour tilre cel autre mot,

avo;r.

On intitule auffi de la m eme maniere tous les autres

¡¡vres des négociaos, qui fe tiennenl en débit

&

crédir ,

I/o)'ez

L

I V

R E S ,

I/oyez les dia. de Com¡n,

&

de

':fr'v.

&

ChqmbcrJ. (G)

DO L,

r.

tIl.

(]"riJprttd. )

eo général ell une rure

dont

0 0

fe fert pour tromper

~uclqu'un.

Cicéron , daos

fes offices,

li'!J.

IIl.

>l.

14.

le détinit,

mm ali,,¿ eJlú

(imlllall/m, aliúil aal/m.

D o

r.

D

o

N,

appellé en Droil

bonllJ do/tu,

ell ce–

lui qui ell permis, comme de Iromper les ennemis de

I'élat. On dit auffi qu'en mariage Irom pe qui peut,

Par exemple,

fi

un homme a fai l emendre que

les

biens

élOienI de plus grande valeur qu'ils ne foot en e!tet,

iI

n'y a pas lieu pour eela a annuller le contrat de ma–

riage; paree que c'ell

d

,eeux qui eontraétcm maria–

ge

a

s'informer des facultés de eelui avec qui ils con–

traélent,

(11)

Do

L M A U V A I S,

appellé en Droit

doltIJ ma–

ItIJ,

en eelui qui ell commis

a

deffein de tromper quel–

qu'un . Cetle diOinétion du

dol

boo

&

mau vais parolt

affez élra'nge, vil que le terme de

dol

n'annonce rien

que de mau vais; cepeodaol elle ell ulilée en DrClit,:t

eaule de cenain

dol

qu i efl permis

&

comme tel ré–

pUlé bon,

I/oyez , au dig ,

le lít.

de dolu malo.

(A)

Do

L PE R S O N N

I!

1 ,

ell celui qui vienl du fai t de

la perConoé; comme quand le vendeur, pour m ieux

vendre fon héritage, fait paroitre un bail limule; ,

&

a

plus haut prix que le bien o'éloit eo elfel. On fe fer t

de ce lerme

J

pour le dillinguer du

dol riel .

( A)

D

O L R E EL,

appellé en Droit

dolru reipuí,

ell

celui qui vicllI

do

la chole, plOIÓ[ que de la perfollne;

eomme quand l

'aequér.ur

eroyant acquérir deS biens

d'une cenaine valeur, s'el! Irompé dans l'opinlon

qu'j(

avoit

d.

ces biens ,

&

qu'ils fe trouvent d'un'e valeur

bcaueoup moindre. Ce

dol

riel

el! improprement qua–

lifié

dol,

puirqu'il ne vient pas de la perfonne ,

&

qu'

il n'y

a

pas de fraude, Ce

dol,

el1 la mGme chofe que

ce qu'on appelle

I~/ion,

L'ordonnanee de C harles

IX.

du mois d' Avril

I

j'60 ,

concernallt

le~

Iranfaétioos, Veu t

<fUe conlre ieelles nul nc foi t

r<~íl

lous prétexle de

lélion d'oUlre moidé, ou aUlre plus grande quc1con–

que , ou ce qu'on dil en latin

dolr/J "ipui. I/oy .

LE'–

SION

&

RESCISION, RESTITUTION EN E N –

T

J

E R.

L es prinoipes, en matiere de

dol

perfonnel, font que

tOut

do l

de la nalure de eelui que les lois appellenl

do-

111m malllm,

n'ell jamais permis,

&

que pe.rfoone ne

doir protiler de fon

dol .

On oe

pr~fu me

jamais le

dol;

il faut qu'i1 foit prou- ,

vé : ce qui dépcnd du fait

&,

des eirconllanees.

Celu i eon lre Iequel on ufoit de

dol

avoil, chez les

R omains. pour s'cn défendre une exeepliou apptllée

doli mali,

Ces di!te rentes fo rmules d'actions

&

d'e¡–

ecptions ne font plus utilées ¡>armi nous; on propofc

fes exccptions

&

mqyens en telle forme que l'on veu t.

Le

do l

perfonoel ell un moyeo de renilUtion con–

tre les aéles aux'luels

iI

a píl donner lieu,

&

meme

COIHre les IrnnCaélions, fuivam I'ordonnanee de

1

j'60.

L es lois prononeen t 3ufli

la

peine d'infaqlie eOOlre

celui don t le

401

ell bie n

3

véré ; ehacun porte la pei–

ne de fon

dol:

c 'en pourquoi le mandant n'efi point

teou du

dol

de Con mnndalaire, mais les hériliers font

lenus du

dol

du défun l, . de

m~me

que de fes aUlres

fail s .

L es pupilles nc font pas préfumés capables de

dol,

On ne peul pas non plus en imputer

11

un majeur

qui ne fail 'lu' ute. de fon droit,

I/o)'r:t la 10iJ

69.

&

226.

au digo

de dolo ; la loi

T9

de verbo

Jigm¡

I.J lou

23

&

24,

d. rcgl/liJ jl/riJ ;

I~

tít.

d"

dig,

de doJi mali

&

''''ltIJ exception.; d(

do-