14
DO!
blir daos leur ¡¡t)latiou' les 'parties qui . font déplacées,
&
d' y faire enfuite un baodáge , fuivant les regles de
I'art, ayee un ruban étroit; mais quand par malheur la
<;oltilioo des
doigts
jointe au fphaeele, ea
ti
coolidéraple ,
qu' i1s oe tieonent plus
a
la maio, ¡¡ fau t les f!!parer tout–
a-fait avee le biaouri ou avec les cifeaux: ear il vau!
mieux prendre alors tout d'uo coup le parti de I'ampu–
tation, que de fatiguer le malade par
UA~
cure pénible ,
qui n'aura point d. fucces; d'ailleurs la gaogreoe ne
permel" pas de difte rer l'opération.
11
ell bjen rare qu'¡¡
y
ait o un des
doigts
uoe plaie
d'armes-o-feu, fans que ce
dqigt
foit cmporté en par–
tie; il fau t cependant tache¡ de le c;onfer'ver cncore
11
cau(e de la oéceffité dollt
iI
ell
a
l'homme;
&
eomme
de telles blelfures font fouvent accompognées d'inflam–
m ation
~
d'abces , qui S'ételldeOt jurques dans la
m~in;
&
meme dans I'avaot-bras, on préviendra ces accidells,
autant qu'il ea poffible, par des illcifions , par des cou–
tte-ouvertures, par le régime, par les (1igll ées,
&
par
les topiques d'urage .
A
l'égard des plaies qui peuvellt
I!tre faites
11
la premiere phalaoge du pouce, comme
elles differeot de celles des autres
doigts,
a
caufe des
gros mufdcs qui recouvreot ceue premiere phalange ,
J-c
remarque ea paíl"anr qn'elles fOllt de la oature de
toutes les plaies faites dans les par¡ies 011 les os font
recouvem de beaucoup de mufcles,
&
qu'elles denlan–
dem les memcs fecours de la part du chirurgien .
Dans I'éerafement
d~s
dQigts)
la premiere atten!iou fe.
ra de conferver
&
la main
&
les
doigts,
&
de ne les
couper qu'a la derqiere extrémité; car s'il
r~ae
encare
quelque artere pque
y.
portcr
la
vie,
&
quelque vei ne
pour entreteni¡ la clrculatioQ du fang, il faut en difté–
re~
l'extirpa¡ion. Qn
t~che.."
de les garªntir de la gan–
grene, oq du moins d'tn empechcr le progres par des
fomen¡ations de qudque liqueur fpiritueufe
&
réfalutivc ;
d'hel\¡eu;< fucces les plus inelpérés on r confirmé ce\te
rnéthode. Mais fuppoCé qu'on ne voie pfus d'eCpérance
de
rétablir daos leur premier état les
doigts
qui 01" éte
éeraCés; fuppoCé qu'i\s foicut entierement mortiliés, letle
ª mpu tation dev iem uécelfaire .
Enlin elle I'ell malheureufemeor,
l°
quand l'un des
doigts
en eaocéré;
],0
quaod la, carie s'y porte, parce
que fon fenrimem a été perdu par
u~e
forte gelée qui
a
étouffií la chaleur oaturelle,
&
qu'on a teuté vainement
de rappeller;
3°
quand ce fentiment ell encare éteinr
par un fphacele confirmé. paos ces eas defcfpérés,
l'exrirpation n'ea plus dQuteufe
¡
elle fe fait de trois
manieres,
l °
avec des
cifeaox
pour des enfans,
2°
a~
v'cc le cifeau
&
I~
maillet,
3°
avec le billouri, en laif–
f.10t alfe1- de
p~au
pour reeouvrir I'os. ARres I'ampu–
tation, on applique fur la plaie de la eharpie
&
des
compeelfes,
&
1'011 amlre le tout avee qne bande rou–
lée.
p ilOr ce qui concerne. l'abees qui vient
11
I'extrémi–
té des
doigts,
&
que les medecins nommellt
panaris
( vo)'e'l.
P
A N A R I S ) ,
c'ea un mal tr6s. commun,
tr(;&–
douloureuK, fort
com~liqué,
dont con!"équcmment il im–
porre beaucoup d' iudiquer les difféeentes efpeees,
&
Jeurs. remedes .
Article de M. le Ghevalier
DE
J
A U–
OOURT .
, D
O I G T ,
en Aflronoi1fie,
ell la dou-z.ieme p artie du
diametre apparent du Soleil , ou de
la
Lune . Chaque
doigt
fe diviCe en foixame minlltes.
00
dit dans les éeli–
pres de Lune ou de Soleil , qu'il y a taut de
doigts
d'é–
c1ipCés )
&
ces
doigts
éelipCés s'appellent
doigts éc/ipti–
'l"es,
digiti ecliptici .
170yez
E
e
L11'
s
ir ,
(U)
D o
I G T,
(f-lifl. anc.)
pris comme mefure paemi
les Hébeeux, qui J'appelloient
esbah,
contenoit un
~
de pouce.
II Y
avoir quatee
doiglS
dans le palme,
&
íix
palmes dans la coudée.
Voyez
COUDE'E.
(G)
D o
I G T,
(e
omm",,)
fe prend poue uue des me–
fu res des longueurs : c'ea la plus perite apres la ligoe;
elle contient quatre ligoes, ce \jui fait le tiers du pouce
du roi .
170yez
P o
u e
E .
Diéf.
du
eomm.
(G)
Do
I G T
(travers de)
,
ea une mefure qui
a
la lon- .
gueue de deux grains d'arge mis l'uo au bout de l'au–
tre,
ou de quatre porés en travers.
17oy.
M E
S U
Re,
D o
I G T , (
Hor/ogerie)
piece de la quadeature d'une
¡nootre ou d'une pendule
a
répétition : elle emee
a
quarré fue I'arbre de la geande roue de foonerie,
&
fert a ' faire fonner les quans, en ramenant la piece des
quarts dan, fon repos.
170yez
d, fig,
n,
PI. ll. de
l'Horlogeric.
( 7' )
DO
1G
TER, ell
en Mllji'lue,
faire marcher d'unc
IM niere convenable
&
réguliere les doigts fúe quelque
inllrument,
4:
peincipalement fue l'orgue
&
le cJavecin,
DO!
•
pour
~n
joüer le plus facilement
&
le plus net¡emen\
qu'il ea poffi ble .
Sur les inllrumens
:l
manche, tels que le violoo
&
le violouce!!e, le point principal du
tioigter
cou(iac dans
les diverfes pofitions de maio; e'dl par-li que les
m~mes pa(fages peuvent· dcveo.ir faciles
Ol!
difficiles, felon
les polidons
&
les cardes fue lefquelles on les prcnd ;
~
c'eO quaud un (ymphoniOe ell parvenu i paller
ra–
pidement
&
avec préei(]on
&
juf!cíl"e par toutes ces dif–
férentes pofi¡ions , qu'on dit qu'il poíl"ede bien fon ' malh
che.
Sue l'orgue ou le claveein, le
doigter
ea autre cho–
fe.
II Y
a deux manieres de joüee fue ces inllrumens ,
favoir res pieees
&
I'accompagoement . Pour j oüee des
picees, on a égaed
a
la faci lité de l'exécUtioll
&
iI
la
bonne grace de la main. Cnmme il
y
a
un uombre · ex –
ce(!if de palTage, polfibles , dont la plupart de maodent
uue maniere particuliere de faire marcher les doigts, il
faudroit pour donner des regles fuffifantes fur ' cClte par–
tie, enlrer dans des détails que cet ouvragc ne f.1uroi t
componer,
&
fue lefqllels
1
'habitude tieOl Iieu de regle,
quand une fois on a la m ain bien pofée. L es préce–
ptes généraux qu'on peur donoer foot
1°.
de placer les
deux maios fur le clavicr, de m3niere qu'on o'ait
ri~n
de gcné dans fon altitude; ce qui oblige d'exclure 'ee m–
munément le ppuee de la maio droite , paree que les
deux pouces' placés fur le e1avier,
&
prineipalement
fur les touehes blanches, dODneroient aux br., uue li–
tuation contraiote
&
de mauvaife grace.
],0.
D e tenir
le poignet o la hauteur du elav ier, les doigts uu peu
reeombés fur les touehes,
&
un peu écartés les uns des
autres , poor clre prets
a
totllbee fur des toJlehes dif–
f/frentes.
3°.
De ne point porter fueeeffivement
le
me–
me doigt fur deux touches co!)féeutives, mais d'em·
ployee tous les doigts de chaque main, cxeepté,
CQl1l'
me je I'ai déja dit, le pouee de la main dlOite qui ne
feroie qu'embarralfcr les autres doigts ,
&
ne doit etre
employé qu'a de grands imervalles, pour éviter la trop
forte extenfion des doigts.
4°.
D~
monter diatonique–
ment avec' le troi tieme
&
le quatrieme doigt
oc
la main
droire, marehant altcrnaJivement; la main gauehe mon–
te avee le qllatrieme doigt
&
le pouee, ou bien tous
!~s
90igls montent fucceffi vement.
f O.
Poue defeendre,
I"ell avec le ecoifieme
&
le feeood doigt de la main
droitc,
&
avee le tcoifieme
&
le quatrieme de la gau–
che. Mais ces regles fouJlrem un fi grand oombre _d'ex–
ceptions, qu'on ne
p~ut
jamais les apprendre que par
, la pratique.
Pour
1
'accompagnement, le
doigter
de
In
main gau–
eh~
eO le ¡neme que poo r les pieccs, puifqu'il faut
lOU–
JOl"S que eelle main j oue les balTes que 1'011 ' doir ac–
compagnee. Quanr , la m .in droite ,
Ion
doigter
con··
(iOe a arranger les doigls,
&
a
les faire marcher de ma–
I~ier
11
faire en,tendre les accords
&
leur fu eeellion ; de
lorte que quiconque cntend bien la méehanique des
doigls en ce lte partie, poiTede en meme tems la fcien–
ce de l'accompagnemem. M. Ramenu a fort bien ex–
pliqué cette m éehanique duns
(a
dillenation fur l' ac–
compagnement,
&
nous croyons ne pouvoir mieux fai,
re que
de
donner ici un précis de la partic de ceue dif–
fertation qui regarde le
doigter.
Tout aceord peut s'arranger par tierces . L'aecord
¡:arfair, c'ea-a-dire I'accord
d'un~
toniquc ainH arrangé
lue le ela"ier, ell formé par trois touches, qui doiveut
etee frappées du fecond, du quatrieme,
&
du cinquie–
me doig t. Dans cette fituatioo, c'ell le doigt le plus
bas , c'e!! - o - dire le fecond, qui touehe la lOnique.,
Dans les deux aUlres faces, il fe trouve toujours un
doigt nu-delTous de cette meme tonique; il fau t le pla–
cer
a
la quarte. Quam au troilieme doigt qui fe trou–
ve au·oelTus
&
au-de!fous des deux autres, il fallt le
placer
a
la
tieree de fon voilin .
.
U
ne regle générale pour
h
fuceeffi on des aecords
ell qu'il doit y avoir liaifon entre cux, c'ef!-a-dire que
quelqu' un des fons de I'accord préeédeut
fe
prolong
e
lue I'aeeord fu ivam,
&
entre dans fon hardlOnie,. C'cll
de eelte regle que fe tiee toute la rnéehanique du
doig –
ter .
P uifque pour palTer régulierement d'un aceoed
a
un
autre, ¡¡ faut que quelque doigt relle ell.. place; il eU
évident qu'il n'y a que quatre maoieres de fu eeclllon r¿–
guliere entre deux lccords parfa it,; f.1V oir
la
ba(fe fon–
dameutale
mOJl t~ot,
ou de(cendant, de tieree , uu de
qu into.
Quaud la balTe procede par tierees , dellx doigls re-'
llem en place; en momant, ce fOOl ccux qui formoient
la tieree
&
la quintc, qui reaent pour former I'oétave
&
la
/