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ELE

Qoelques 3uteurs om réduit en fyllogiíin es toutes les

dél11onClrations d'Eoclide , pom faire voir coml11ene I'on

s'éleve, par une chaine de mifonnel11ens, a une démoo–

flrRtioo complete, Pierre R amus o'approuva pas I'ordre

d'Euclide , comme il le parolt par fon difcours fm les

quioze livres de cet auteor; c'efl ce qui le détermina

11

compiler vingt-trois nouveaux livres d'

élémens,

fui–

vant

la

mérhode fcholaClique, mais fans fucces. Ar–

naud, en 1667; Gaflon Pardiés ] éfuite, en 1680; le

- P. L amy, en . 168); Poliniere, en 1704; & depois 20

ans M. Rivard, om publié le fnnd de la doéleine d'Eu–

elide, fuivane une nouvelle mérhnde parriculiere

a

cha–

con d'eux .

11 Y

a quelques années que M . Clairaut , de l'acadé–

mie des Scienees de P aris , publia une Géomérric ou

les propo(jrions ne parniíTen t qu'a mefure gu'elles fom

oeea(jonnées par les befoins des hOl11mes qui les one

découverees: certe mérhode eCl rres-Iumineufe

&

n' a

poinr la féehererre des préeédemes; mais,

o~tre

que

l'auteur y fuppofe quelquefois fans démonClration ce qui

a. la rigueur pourroir en avoir befoio, les propofi tions,

mnfi que dans roures les autres méthodes n')' font

poinr déduites il11médiaremem les unes des' autres, &

formem plih6r un arremblage qu'un édifice de propo–

litions; cependam une ehaioe non ineerrompue de vé–

rirés, feroir le fyCl eme le plus narurel & le plus eom–

m ode, en meme tems qu'elle offriroit a I'cfpri r I'agréa–

ble fpeébcle de générations en ligne direél:e : or c'eft

ce que I'on a exécuré daos les inflitutions de G éomé–

trie, il11pril11ées

:l

Paris en 1746, chez de Bure 1'ainé,

Toutes les propofirions de cet ouvrage font déduites

immédiatel11ent les unes des autres, & donnem occa –

lion

a

la réfolution d'un fort grand nombre de proble–

m es curieux & miles, ainfi qu'¡¡ des réftexions fur les

développemens de I'efpril humain; ce qui répand quel–

que agrément fur une mariere qui ne comporte par

el–

le-meme que rrop de féehereíTe . Moyennant cet apas

ou cet arrifice, la G éomerrie élémeorai re a éré mife

it

la portée de la plus tendre enfanee , ainfi que l' expé–

rienee I'a démotlrré, & le démontre tous les jours. On

delireroit que M. Clairaut, dans les excellens

éllmeM

d'

AIgebre qu'

il

a publiés, eUI m is les opéra rioos du

calcul plus

a

portée des

commen~ans

.

Yoyez

AL

G

E–

BRE ,

Sur les

élémem

des différentes pareies des M arhéma–

tiques,

voyez

ALGEBRE, DIFFE'REN TIEL, l N–

TE'GRAL , ME'CHAN1QUE, OPT IQUE , ASTRO–

NOMIE,

&c.

L es meillems

éJémem

de Phyfique font l' errai de

Phyl1que de MIlJfchenbroeck, les

élémem

de s'Grave–

fande, les

le~ons

de Phyfique de M. l' abbé N ollet,

&

plulieurs aurres.

Yoyez

P H

Y

S I Q U

E.

(E)

E L E

M

E Ns,

(Géomlt. tran!)

On appelle ain!; ,dans

la géom érrie fublime, les parties infiniment petires ou

differemielles d'une ligne droire, d' une courbe, d' une

furface, d'un folide. A in!i (

P/:

d' anal. fig.

J8. )

le

pelit eCpace

P

MmfJ,

formé par les del1x ordonnées

infiniment proches

P M,

m

fJ,

&

par I'arc

M

m

de la

c ombe, efl:

1'llIment

de I'efpaee

A P

l'd;

P

P

efl 1',–

¡¡ment

de I'abrci ife;

Mm,

celui de la combe ,

&c,

Voyez

DH' FE'RENTIEL, FLuxloNs, l NDIVI–

S

I

B

L E S,

1

NT

e'

G

R AL,

1

NF I N

1,

&

c.

(O)

EL E'M

E

NS,

en Affronomie.

L es Aflronomes en ren–

dene communémenr par ce mot les principaux réfultars

d es obfervatious aflronomiques, & généralement tous

les - nombres eífemiels qu'ils employem

a

la cooftruél:ion

des tables du mouvement des planetes. Ainl1 les

é/é–

mens

de la _théorie du Coleil, ou plut61 de la rerre ,

fo llt Con mouvement moyen & fon excentricité, & le

m ouvement de Con aphélie . Les

éJémeM

de la rhéorie

de la lune font fon mouvement moyen, celui de fon

nceud & de fon apogée , Con excentriciré, l'inc1inaiCon

m oye nne de fon o rbito' a 1'.éc1iptique,

Yoyez

E P 0-

Q u E, M o u

V

E

M

E NT

!vi

o

y

E N, E

x

C E NT

R

t C

1-

T E',

&c.

(O)

E L_E'M

E

NS,

f.

m. pI. On appelle ainfi

en Phyfi'lue

les parties primitives des corps. L es anciens , comme

tout le monde Cait, admetroient quatre

élémem

ou corps

primirifs dont ils fuppofoient les aurres fo rmes, l' air ,

le feu, I'eau, la rerre; & cene opinion, quoiqu' aban –

donnée depuis, n' éroir pas fi déraifonnable, car il n' y

a

guere de m ix te dans lequel la Chimie oe rrou ve ces

quauc eorps, ou du moins quelques-uns d'eux. DeC–

carres efl venu, qui

a

,:e5 qualre

élémens

en a fubfli–

tué troi aurres , uniquemenr tirés de foo imaginalion ,

la matiere fubtile o u du premier

¿/ément,

la matiere

g/.bu/euf.

ou du fecond , & la mariere

rameftfe

ou du

Tome

p,

ELE

4-17

troifieme .

Voyez

CA R T E'S I A

N

I S

M

E, E

T

¡.¡

E

R ,

MATIERE SUBT IL E, GLOBULf.S,

&c.

A u–

jourd'hui les Philofophes fages reconnoilfem,

1°.

qu'on

ignore abfolument en quqi confifle les

élimem

des

corps,

Voyez

C o NF

1 G

U R A

T

IO N, C o R

P

S, M A–

TIERE, CORPUSCUI;E,

&c.

2°.

Qu'on ignore

encore,

:l

plus fon e raifon,

Ii

les

é/émenJ

des corps

fonr touS femblables, &

ti

les corps differem entr' eux

par la diff'érenre nature de leurs

é/émens,

ou Ceulemctlt

par leur différente d ifpo(jrion .

3°.

Qu' il ya apparence

que les

élémms

ou panicules primitives des corps fOllt

durs par eux-memes.

Yoyez

D u R E T E'. On fera peut

etre étonné de la briéveté de cet anicle: mais nos con–

noiíTanees fur ce qui en fait l' obJet fOn! encore plus

courtes .

(O)

'ELE'M'ENT

01<

PREMIER PRtNCIPE,

(Chim.)

Voyez

P

R 1 N C I

PE.

.

ELE'MENT,

(Medet . P byfiol.

P(lt~/.)

ce terme

efl employé dans la théorie de la Medecine pour

M–

figncr les premi.ers principes de la flruél:ure du corps

humain.

/Xoyez

FIBRE, NUTRtT10N .

(d)

EL

E'M

E

N

TAl RE, adj.

(Pbilofophic)

fe die de

ce

qui Ce rappone aux élémet's.

V oyez

EL E'M E NT _

Ainli les élémens d'un corps' fe nommem aum les

par–

t i'cu/cs élémentaires

de ce eorps,

Tout l' efpace qui eft compris dans l' orbire de la

Lune, étoit appellé par les auciens la

région é/lmen–

iaire,

paree que c'éroit felon eux le fiége ou la Cphe–

re des quarre élémens vulgaires . C' eft par la meme

raifon que de prétendus philofophes ont appellé

peup/,

éUmentaire

une efpece d,.,tres imaginaires qu'ils ont cnl

ou fuppofé habiter les quarre élémens des anciens,

&c,

En voilil aifez

&-

trop fur ces fottifes, Sur

I'air

& le

fe" élémentaire , voyez

Al

R

&

F

E

u.

EL

E'M E N

TAl R

l!

fe dit 'aum, en parlant d' une

fdence, de la parrie de ceue fcience qui en renferme

les élémens. Ainfi on dit la

Glomltrie éUmentaire

pour les

éllmens de Géométrie,

la

Méchani'llle é/lmen–

&aire

pour les

élémens, de Méchal,i'l"e ,

&c.

(O)

E

L E MI,

(Hifo. nato des Drogrtes )

réfine érrange–

re qui s' enftamme aiCément, & qui fe diifout dans

I'huile, On diflingue deu. Cones

d'é/émi,

1°.

le vrai ,

élém~ ,'~u

.ce!ui d:

~thiopie

& de J' Arabie heureu[e,

2°.

le/cm,

dAmertque, '

L e vrai

é/lmi

efl une ré,fine jaunft rre, ou d'un blanc

noirftrre, Colide exrérieuremcnt, quoiqu' il ne foit pas

entierement fec, m ou

&

gluant intérieuremenr, formé

en morceaus cylindriques qui brulenr lorfqu'on les mer

fur le feu; Con odeur forre n'eft pas defagréable, elle

approche de cclle du feanuil. Ces m oreeaux cylindri–

queS fom ordinairement enveloppés de grandes feuilles

de rofeau ou de' palmier. Nous n' avons encore rien

de cerrain fur I'arbre dollt cene réOne déeoule , & .m e–

me

60

la trouve aujourd'hui trcs-raremene daos les bou–

tiques: 011 efl: trop heureux de rencontrer l'

élémi

pur

d'Amérique,

Celui-ci eft une efpece de réúne quelquefois blaneha–

tre, quelquefois verdarre ou jaunftrre, tranfpareot, ap–

proehallt de la rellne du pitl, de confiflence rantÓ r plus

molle, iant6r plus feche, d'une odem réfineufe, defa–

gréable. On l'eflime quand il eft réccm, rranfparent,

un peu verd, gras, gluain, odoriféraot, 11 nous vient

du Bréfil, de la nouvelle ECpagne & des isles d'

Amé~

rique : On l'apporte en pains de deu"

a

rrois livres;

& paree gu' ils fom enveloppés dans des feu illes de

cannes , on lui donne communément le nom de

gom–

me éllmi en rofea1lx.

L'arbre qui fournit cetre réfine

s'appelle

icicariba. Voyez

1

C I CA R I BA.

On vend 1;'6ur de

1'l lImi

oaturel , celui qui a caufe

de fa faleté a éré fondu & recuit all feu, & c'efl peut–

érre la la rr:oindre des rromperies. On contrefait aífez

communément cette , éfine avec du galipot lavé daos

de I'hu ile commune d'afpic, On fait aum palfer des

gommes commu nes

&

quelques efpeces de poix-réfines

jallnarres blanchíl tres, grifes , pour l'

élémi

d' Améri..

que . L es' connoiífeurs les difl:inguem par I'odeur & la

cou leur' mais fi la chofe en valoir la peine dans

1"

prarique: la l11eilleure conn<;Jilfance pour un aequéreur

fe roir celle d'un bon drogmfle.

A rt, de M, le Chev.

DE J AUCOURT.

E LE

M

I RE'S I NE ,

( Pharm, mato mIJ,)

La réfine

élémi

efl plus connue dans Jes boutiques fous le nom

de

gomme

que

Cous

celui de

réfine

;

cependant comme

c'e!t abColument une réfi ne, nous l'appcllerol1s ainfi, &

en cela nous foivrons M. Geoffro)', qui lui

donn~

ce

nom dans fa matiere médicale .

L a

réfine éllmi

s'cmploye rarcmem feule, mais elle

Ggg

e~