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4-16

ELE

nous difons ici du gout daos

l~s

Arts

Iibér.au~

, ~~~l~

plique de

(oi~meme

a cen,e par,tle des

fe~le~t:'e~J

de

appelle

BelleJ-Le-ttrtJ.

C

el!:

am(j que d

K d'u-

'l]'

C.

enfermés ans eeu

lo utes nos coonlJ' ances onr r

P

L

o

S 0-

oe philofophie bien entendue.

po;ez

H 1

PH I

¡¡ "

I

u'un mot Cur la maniere

Nous n 'aJou terons pus,

qlmem

uc ce puille .!.lrc ,

d'élud,er quelques fortes d

b/(

fai tsq Ce n'di poi

a-

C

ofan! ces

é/imCfJJ

,eo·

b

en

~ppr.

d'un ma¡lre qu'on peut remplir cet o -

vee

e

,ecours

beauco~p

de méditation

&

de teavail .

~t, ~a~

av;t{me11J

ce n'cl1 pas

[~ulement

eonnolrre

avo'~'1

es

nti~nnellt'

c'ea en connoÍ'tre I'u[age , les ap–

ce

l

, qu, I s co& les

eo~Céq uenccs;

,,'ea péoélrer dans le

p /catlOIlS ,

,

a r

é

d' 11

I

g

én ie de ' I'inventeur, c e

Le,

m enre

e~ ~at

a,.or p us

1 '

l' & voita

ce

qu en ne fal t bIen qu a

f0~ce

om que

Ul,

°1 "

.

1:

U

a 'a

d'érude & d'exerciee: va/ a, pouequo!

Ol~ n~

a r J-

m~is

parfairement que ce qu 00

~

appns

,~Ol-,meme

. Peut–

ttre fcroit -on bien par cene [{u[oo , d lIi d'quer en

de.ux

m ors daos des

IltImenJ

I'ufage

&

,les conCéqueoees des

propolilions démooteées. Ce [erOlt pour les commen–

<taos un Cujet d'e1>ercer leur eCprit en cherchant la dé–

m o naration de ces con[équences,

&

en falfant dl[pa-

' rotrrc les vuides qu'on leur auroit' laitTés

¡¡

rempH!,.

L e

pro pre d'un bon livre-

d'é/émem

eU de lailfer beau-

COl1p

it

penCer.

'

On doir erre en état de juger mainteoant fi des

1-

/émem

complets des Scienoes , peuvent étre l'ouvrage

a'uo homme Ccul ;

&

commem pourroient - i1s U 'tre ,

puifql1 'ils fuppo[en t une

,conno~lfanGe

univer[elle

&

ap–

profondie de ,touS les ODJets qUl 0c:eupent ,I6s hommes?

jI'

dis

une eonnoi1!anae approfond,e

; car

,1

ne faut pas

S

'imaginer que pour avoir effleuré les principes d'une

fc ience, on [oit en état de les enCeigner, C'eft

11

ce

préjugé, frui t de la van ité

&

de I'igno rance , qu'on

doir attribuer

l'

extreme diCelte ou no us [ammes de

Iions livres élémentaires,

&

la foule de m auvais dollt

nous [ommes chaque joor inondés.

L'

éleve

ii

peine

[orti des premiers Centiers, encore frappé des difficul–

tés qu'il a éprouvéc's

&

que [ouvent m em e il n'a [ur–

mOlllées q u'en partie , entreprend de les faire connot·

tre

&

furmonter aUK autres; cenCeur

&

plagiaire to ut

en[cmble de ceUK qui I'on t précedé,

iI

copie , transfor–

me, étend, renverCe, relferre, obCcl1rcit, prend [es

idées informes

&

co nfufes po ur des idées c1aires,

&

l'envie qu'il a eu d'"tre au teur pe or le defir d'etee u–

tile, On pourroit le comparer

¡¡

un homme qui ayant

parcouru un laby rinthe

¡¡;

tatons

&

les yeux bandés,

eroiroit pouvoir eo de nncr le plan

&

en développer les dé:

tours, I;>'un :lutre coté les m altres de l'art, qui par u–

ne étude longue

&

affidue en ont vaineu les diffi –

c u!tés & connu les finelfes, dédaig nent de revenir fur

leurs pa§ pour faci liter aux autees le ehemio qu' i1s om

en

¡am de peine

a

[uiv're; pem-etre encare frappés de

la multitude

&

de la nalure des obftacles qu'ils

001

fu rmontés, redoutent-its le tral;ai l qui fcroit néceffaire

pOnr les

appl~nir,

&

q ui fero it teOP peu [emi pour qu'

on, -pUt leur en tenir compte , Uo iq uemem occupés de

faite de no uvcaux progres dans I'art, pour s'élever, s'il

leur eft pofIib le, au-delfus de leurs prédéoe tTeurs ou

de leurs - contemporains,

&

pl us jaloux de I'admiration

que de' la reconnoilfance pubrique, ils ne pen[cllt qu'a

découv rir

&

a

jouir,

&

pré'fércnt la gloire d 'aogmen–

rer I'éditice au [oin d'en éc lairer I'emrée. lis pen Cent

que celui qui apponera comme eux dans I'étude des

Scieoces, un génie vraiment propre

a

les approfondir,

n'aura pas beCoin d'autres

élémenJ

que de ceux qui les

001

guidés enx-memes, qlle la nalure

&

les réftexions

[uppléeron t iofailliblement pour lúi

/a

Ice qui manque

aux

livr~s,

&

qu'il eft inutile de faciliter aux aotres

des connoilfances qu'ils ne pourrollt jamai& [e rendre

vraimen t propres, paree qu'ils [om tout-au-plus en é tat

de les recevotr fans

y

rien meme du leor , Un peu

plus de réfte¡¡ion eut fait [enrir combien cene maniere

de .'penfer ea nui(jble au progre s

&

a la gloire des

Sq~oces;

a

leur prog res , parce qu' en facilitant aulo:

gén,es heureux l' étude de ce qui

ca

connu , on les

~~~

en

éla~

d' y ajouter davantage

&

plus promptcment;

1

Ur gloue, parce q u'en les mettant

a

la portée d'un

p

r~~1grand

nombre de perConoes; on [e procure un plus

~rod

. n<,>mbre de Juges édairés, T el eft l'avanrage que

ne

p~~01ent .

de bons

élément

des Scienccs ,

élémem

qUl

iort

exe~~~t

eEe I'o,uvrage que d'u ne maio fort habile

&

des véritésede

dl~te~et, ~

o n

n'e~

pas parfaitemem inft1'uit

fré uem uCa e ona/ , qu Uoe Sc/ence renferme,

ti

par un

de

~es vérit~s

cona pas appc,r<; u la dépendance mutu clle

,

mment dlt1mguera-t-on parm i elles les

ELE

propoíitioos foodamemales dont elles dériveut, I'llnalogie

tOu la diíférence de ces propo litions fondamemal es , l'or–

drc ' qn'c1les doiveut obCerver emr'elles,

&

Cur-tout les

principes au - dela

desqu~ls

00

ne doit pas remo'nler ?

c'en ain(j qu'un chimfllc ne parviem :\ cool/oirre les

mixtes qU1'apres des ana lyfes

&

des combioaiCons [ré–

quemes

&

varíées, L a comparaiCo n ea d'autam plus ju–

fle,' que ces analyCes apprennem au chimiae non-feule–

ment q uels rom les príncipes dans leCquels un corps Ce

r"'Cou t, mais

en ~ore,

ce qui n'ea pas moins im portan t,

Jes bo rnes au'-<lel iI delquelles:

iI

ne peut [e réfo udre,

&

qu'une expérieoce I@ngue

&

r6iterée peut feule faire con-

nOitFe.

.

J

Des

IltImem

bieo faits, [ui"am le plan que nous

avons expofé,

&

par des

ée~ivains

capables d'exécuter ce

plan, auroient une double m ilité: its m eumiem les bons

efprits fllr la voie des découvenes

11

faÍl:e, en leur pré–

[en tant les décollVerteS déja faites; de plus ils ' m et –

troient chacun ' plu s

á

portée de dia ioguer les vraies

découvertes d'avec les faulfes; car tout ce qui ne pouc–

roit point etre ajoOté aux

élémem

<1'

une Soience co m–

me par forme de [upplémem, oe Ceroit poinr digne du

pom

de

áécouverPe ,

Voye'¿

ce mot,

(O)

Apre5' avoir expofé ce qu i concerne les

l/émem

des

Sciences en général, nous al lons m aintenan t dire

UI1

mot des

l/imem

de Malhémalique

&

de Phylique, en

indiquant, pour répondrc

ii

l'objet de cet ouvrage, les

priocipaux livres oa ils [ont traités.

• \.

L es

élEmens

des Mathématiques 001 été expliqués

dam des cours

&

des [yaemes qu'ont donnés diíférens

atite

nrs ,

Poye:¡;

C

°

U R

s,

L e premié[ ouvrage de eeue e[pece ea celui de H,,–

rigone, publié en lalin

&

en fran<;ois l' an

1664 ,

en

dix

vo lumes . Cet autem

y

a renfermé les

élimens

d' Eu clide, les

donnéeJ

du mérne,

€S e.

avee les

éJ¡–

mens

d' i\rithmétique, d' Algebre, de Trigonométrie,

d' Architeaure, de Géog raphie, de Nav igation, d'Opti–

que, des

Sp~ériques,

d' Aflronom ie, de Muíique, de

PerCpeaive,

€Se ,

Cel ouvrage a cela de remarquable,

que l'auteUr y employe par-tout une efpece

de

earaae–

re uni ver[el, de maniere que fans [e [erv ir ab Colument

d'aucun langage, on peut en entendre toutes les dé–

m ooaralion.s, pou rvft que ron [e [ouvienne [eulement

des caratteres qui y Com employés.

Poye:¡;

CA

R

A–

CTER~: .

Depuis H érigone, d'aulres auteurs om e xpliqué les

I¡¡mem

de ditfére ntes panies de Malhématiques, parti–

culierem en¡ le jéCuite Schon dans ron

eur{u¡ mathema–

lÍeuJ,

publié en

1674;

Jonas Moore.., dans ron

nou.–

vean jj(Jeme de Mathémati'fueJ ,

imprimé en anglois en

168 1;

D echales dam COn

eur.rus mathematicuJ,

qui pa–

rut en

1~74;

02anam daos Con

eottrJ des Mathlmati–

'fues,

publié e11 1699 : rpais per[oone n' a do nné de

cours de Mathématiq ues p1us étcndu ni plus _approfon–

di que

1\1,

Wolf; fo o ouvrage a été pub lié [ous le

titre de

elementa mathejeoJ univerfd! ,

en deux volumes

in-4

ó ,

dom le premier parut e'n

1713,

&

le Cecond en

J

71

f:

depuis il y a eu uoe é dition de Geneve en

1733,

eu cinq volumes

in'

4°:

en général cet .ouvrage tait

ho nueur

a

ron nuteur , q uoiqu'il ne [oit pas exempt de

fa utes; mais c'eft le meilleur ou le m oins mauvais q ue

nous ayons jurqu'ici,

"

,

L es

IIimem

d'Euclide [om le premier,

&

[elon

pJu~

fieurs per[onnes le meilleur liv re

d'¡¡émem

de Géomi!–

trie, On a fait un grand nombre d'éditions

&

de com–

memaires Cur les quip'le liv re:; des

élémrm

de cet nu–

leur . Oronce Finé

efl

le prem ier qui a publié, en

1

no,

les (jx premiers livres de ces

¿¡émenJ

avec des notes

pour expliquer le Cens d'Euclide, Peletier tit la m eme

chofe en 1)'5'7 , Nic. Tartaglia tit un commentaire vers

ce meme tcms fur les guil17.e livres emiers;

iI

y ajou–

ta m eme quelque chofe de lui,

D~chales ,

H érigone,

&

d' nutres, ont pareillement

trav a/ llé beaucoup fur les

élt!menJ

d'Eucl ide , ain(j que

Barrow, reeommandable Cur· ton t par la précirion

&

la

rigueur de [es démonflrations . Mais comme les quin7.c

li,vres eotiers ne paroiffent pas nécelfaires, pri ncipale–

meot aux jeunes Malh ématiciens .. quelques aU leurs Ce

[ont appliqués feulement?t bien éclaircir les (jx prcmiers

livfes , avec I'onzieme

&

le dou-z,ieme tOUt au pl!]s ,

On nc fi niroit pas,

Ii

I'on vouloit' rapponer les diífé–

remes édilions q u'on en, a failes: <celles 'qui paffem pour

les meilleures , Com une édition frhnc;oife de D echales

&

une , Ialine ,d'1}.nd ré

Tacqu~t:

cc:lle de Dechales, qu'

on cftlme le plus "

a

été faltes a Paris ,en 17Q9 par

Ozanam;

&

la melileure de Tacquet

ea

lIne édition

de Cambridge faite

en

1703 par vVhiClon .

'

Quel-