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(

,

EDI

Gol (on!

~

la

r~lc

de la L ibrairie , oe peovcnl appor–

le( trop de (oin pour prévenir cel abus; ils monrre–

rom par leur vigilance dans cetre oecation, qu'ils om

a

creur I'honneor de

la

natioo ,

&

la mémoirc de fes

grands hommes.

(O)

*

E

D I T ION,

(Hifo. anc.)

L'

¡dition

des

Lati.ns

fe

difoil de ces fpeaacles qlle le peuple avoit imporés

a

cenains magifirats, qu'ils donnoiclit

a

Icurs frais , qu'

on défignoit par

munUJ editum, ed<re

mlmllJ,

donl

jls étoient appeIJés les édireurs,

editorCJ,

&

qui en rui–

nerem un

ti

grand nom bre . Les quefi eurs, les pré–

teurs,

&c.

étoient parti'culierement obligés

11

cetle dé–

peofe.

S" i!

arrivoit

a

Ull

magi[lrat de

s'

abfenter, le

ti rc li fa ifoit pollr lui,

&

en pourfuivoit le rembollr–

fement

a

Con ¡ctoor . Ceu" qoi s'y (oumeuoiem 'le

bonne grace, indiquoicnt le jour par des affi ches, le

nombre

&

l'eCpece des gladialeurs , le dérail des autres

jeux;,

&

cela s'appelloit

m/"'UJ .ftendere,

pr~nuntiare.

Cure largelfe donnoit le droit de poner ce jour la

prétexte, de fe faire précéder de liaeurs, de Iraverfer

le, cirque fur

UII

chur

a

deux

chevau~

,

&

quelq uefois

I'honneor de manger

a

la lable de I'empereur . Si les fpe–

a ncles étoient poulrés fon avant dans la lIuit, on é–

lOit obligé de faire éclairer le peuple avec des Ham·

beaux .

• E D

1

T

U

E,

r.

m.

( Hifloire "nt.)

celui

11

qui

h

garde des temples du PaganiCme étoit confiéc: ils

y

exer~oietlt

les mernes fbllaions 'loe nos facri[lains:

ils étoient appellés

éditui,

du

mM

",d" ,

temple.

E D M O N D SBU R Y,

(Géogrflph, mod.)

viii.

de la province de Sllfiolk en A ngleterre.

L ongit.

18.

30.

lat it.

lB. 20.

• E D O NI D

E

S, f. f. plur.

(Mylhol.)

Bacchantes

'lui célébroient les my[leres do dicu auquel elles étnien t

aJtachécs , fur le monl Edon, 'au x confins de la Thra–

ce

&

de

la

Mac~doine .

Voyez.

BI\CCHUS

&

BAC–

C HANTES .

EDREDON

O"

EDERDON,

f.

1Í1,

(Ornitho–

log

)

dllver 'loe I'on tire d'ull canard de mer appellé

á d,r .

W or m l'a déligné par ces mOls,

anaJ pltm,is

mollilfimiJ

,

canard

a

plumes treS- douces. Le m'.le

reflemble beaucoup

a

un canard ordinaire, pour la figu–

re; il a le bec noir

&

applati, plus re{fcmblant au bec

de l'oie qo'a celui du canard . Ce bec efi dentelé fuI'

les c6 rés: il

a

dabs le

milie~ d~\JX

irous eblongs qoi

ferve nt

a

la reCpiradon,

&

fa longue\lr efl de trois pou–

ces. D eu! b3ndes tres-noires

s'~tertden t

de chaque c6·

lé au-delfous des yeux depuis les ouvertores du bec

joCqu'a I'!l€ciplll : ces lacnes fom fur des plumes rr cs–

douces,

& if

fe trouve eutre-deu" une lignc blanchatre

qui '

va

jufq u'á la· partie fupérieure du €Ou,

011

on voir

une coule ur verte tres-pale, le re[le du cou, la pan ie

inférieure de

la

rere, la peitrine

&

la partie fupérieure

du dos

&.

des ailes , fenf blancs. Les grandes plumes

des ailes

&

le croupion

fdn~

noirs ae meaie que la qucee,

dorlt la longueur

e[l

de troi! pouces. L es piés fom aum

de la meme couleur ; ils 0111 rrois doigts en -aV3ut

&

une membrane qui les réullit d'llll bOUI

a

l'aotre: il

y

a un 'luatrieme doigt en-arriere , <jui a une membrane

pareille

¡,

celle des autre s doiglS. lis 00'1 toUS des on–

gles crochus

&

poimus . L a fe melle eft aum

gnjITe

que

le male,

&

n'en differe que par les couleurs.

Ces oifeaux fo nt lellrs nids

d~

les roehets , Icms

reufs C011l tres-bons , L es habitans dtl pays ne parvien–

¡jent

i\

ces nids qu'avcc lJeaucoup de riCque ; ils

y

de–

fccndenr fur des cordes ,

&

ramatTent les plumes dont

tes oi feaux fe dépouillent touS les ans)

&

que naus ap–

pellons

I'lderdon.

On le préfere

11

loute autre forte de

plumes pour faire des Iirs, paree qu' il fe renHe beaucoup,

&

'lu'il

di

fort leger

&

Ires-chaud. W orm,

mur

I,b.

UI,

pag,

310.

Willugb.

Ornith. Voy.

o

I

S E A U.

(1)

E D U C A¡T

ION,

f. f.

terme abflrait

&

m¡tflphy–

fi,!lte;

c'e[l

Coin

que l'on prend de nou rrir , d'élever

&

d'in[lruire les enfans ; ain íi

I' /ducalion

a pour obJets,

la fanté

&

la bonne conformation du corp!;

2.0

c~

qui regarde

la'

droiture

&

l'inflruaion de I'efpri r;

l~s

rnreurs, c'ell-a-dire la condu ite de la vie ,

&

k s qualr-

tés fociales.

-

De I' lduCflt j." m g!n!ral.

L es enfans qui viennent

ao monde , doi vcnr former un jour la fociélé dan s la–

quelle ils aur011l a vivre: leur

¡ducation

e[l done 1'0-

bjer le plus inrérelfant,

lQ

pour eux ·memes, que

I'éti.,,–

(ation

doi! reudre tels, qu'ils foienr otiles

a

cene focré–

lé, Qu'jls eo obriennent l'e[l ime ,

&

qu'ils

y

trOUvent

leur bien-elre:

2.0

pour leurs fam illes , qu'ils doivenr

COú–

teoir

&

décorer:

3°.

pour l'ét.·t mEme , qui doir recucll-

EDI

333

Jir les fru its de la bonne

!d,ltalion

que

re~oiven t

les'

ciro)'ens qui le compofcnt .

Tous les enfans qui viennenr au monde, doivent clrc

fóíl mis au=<

foins de

l'édltcation ,

parce qu'il n' y en a

point qui nailfe tou t in[lruit

&

tout formé. Or qoel

avanrage ne revient-il pas tous les jours

a

un étal dont

le chef a eu de bonne heure I'cfprit culrh'é , qui a ap–

pris dáns I'Hifl oire que les empires les mieux aff'erm is

fon~

cxpofés

a

des rév olutions; qu'ou a autant in(fruit

de ce qu'i1 doit

11

fes fujets, que de ce que

Ces

Cujets

lui doivent;'

11

qui on a fai t connoilrc la fource , le mo–

rif, l'érendue

&

les bornes de Con autoriré;

a

qui olÍ

a appris le Ceul moyen rolide de la conCerver

&

de la

faire refpea.r, qui en d'en faire un bon ulage ?

E",–

dimini ,!ui j lldicátiJ terram. Pfalm. ij. v .

10.

QueI

bonheur poor un érat dans leq uel les magi(lrats

0111

ap –

pris de bonne heure leors devoirs;

&

om des mreors;

00

chaque ciroyen e[l prévenu 'lu'en venan t au mon–

de il a

re~u

un talco t ¡¡ faire valoir ; qu'il efl membre

d'un corps politique,

&

qu'en ccue qualiré

il

doit con–

courir au bien commun, rechercher tOUt ce qui peut

procurer des avaorages réels

a

la

foci~té,

&

éviter ce

qoi peur en déconcerter I'harmonie, en Iroubler la Iran–

qu illité

&

le bon ordre !

II

efi évident qu'il n'y a au–

cun ordre de eitoyens dans un état, poor Iefquels il n'y

cur une forte d'

tlducation

qui lems leroit propre;

édu–

catio"

pour les enfans des Couverains ,

¡d,,<ation

pour

les cofans des grands, pour ceux des maginrats,

&c.

¿dltention

pour les enfans de la campagl1e,

00 ,

comme

iI

y a des écoles pour apprendre les vérirés de la reli–

gion, il dev roit yen avoir nuffi dans lefqnels on leur

montrar les exercices, les pratiqlles, les devoirs

&

les

vertus de leur élat, a6n qu'i1s agilfent avec plus de con–

lÍoiOallce.

Si chaqne forle

d'Uu<ation

étoir donnée avee 1umie–

re

&

avec perfévérance, la patrie fe tronveroir bien con–

'l1 itu¿~ ,

bien gouvernée,

&

a

l'abri des infultes de fes

voiíins .

L'édllcation

efl le plus grand bien que les peres po if–

Cem lailfer

a

leurs eofans.

11

ne fe trouve que trop fou–

vent des peres qui ne connoilfant point lcms véritabLes

intérers, Ce refufent aUi dépen fes néce{faires pour une

bonll c

iducation,

&

qui l1'épargncnt cien dans la fujte

poor procurer un emploi

a

leurs enfans, ou pour les dé–

corer d'uoe charge; cependant quelle charge

e[l

plus

u–

tile qu'une bonne

éducation,

qui cornmunément ne coa- '

re pas tant, quoiqu'e lle COil le bien don t le produit efl

le plus graod, le plus honorable

&

le plus Cenfible? il

reviem tous les joufS : les autres biens Ce trouvent fou–

vent di tli pés; mai, on ne

p~U I

fe défaire d'une bonue

édttcation,

ni par malheur, d'une mauvai fe , qui fouvent

u'ea telle que paree qu'ou n'a pas voulu faire les frais

d'one bonne:

Sine M ri!ccnateJ, non darllnt, flac<e, Maron".

Martial,

lib.

I/IlI.

epig , Ivj . ad Flac<.

VD"J do,mez. votr,

fi/J

a

i1ev~r

a

un efelave,

dit UD

jdur un aoden philoCophe

11

un pere riche,

h¡ bien ,

a11

liet< d'lIn e(<lave vo /tI en altrez. det/x .

11 Y

a bien de 1''Snalogie entre la cultore des plan–

les

&

l'Uucatidn

des enfans ; en l'un

&

en I'autre la

nature doil fournir le fonds. Le propriétaire d'uo champ

ne peut

y

faire Iravaíllec utilemcnt, que

lor~que

le ter–

re;n efl propre

a'

ce qu'il veut

y

faire prodUJre; de mc–

me un pere éclaicé,

&

un mal tre qui a du difcerne–

ment

&

de I'expérience , doiven t obferver leur éleve ;

&

apres un certain tems d'obfervatiotis, ils doil'enr dé–

meler fes penchans, f<s inc1inations, fon goGr , fon ca–

raacre ,

&

connoitre

¡¡

quoi

iI

en propre,

&

quelle par–

tic, pour ainfi di,e ,

il

doit tenir dans le concen de la

fociéré.

.

N e forcez point I'inclination 'de vos enfans, mais auffi

nc leur permettez poi

n!

legeremen t d'embraUer un état

auquel vous prévoyel qu'ils recoonoltlont dans la fui–

le qu'ils n'étoient point propres . On doit) autanr qu'on

le peut, leor épargner les faulfes d.émarches. Heureux

les enfans qoi

0 01

des parens expéflmentés, eapables de

les bien conduire .dans le choix d'un élal! choix d'ou

dépend la féliciré ou le mal-aife du refie de la vie.

11 ne fera pas ino rile de dire un mot de chacun des

Irois chefs qoi font I'obiet de toole

U"cation,

com me

non s I'a vons die d'abord. On ne devroit prépoCer per–

fon ne ,

I' Education

d'un enfam de l'un ou de I'autre

fexe,

a

moins que cene perfonne n'eut fait de férieu–

fes réAe:iions fur ces trois poiOls.

1.

La fanté,

M'.

BroU7.er

, medecin ordinaire du Roi.

yient .

/

\