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.EDE

,E

e u y

1':

R,

( ,'I'la,tége.)

titre donr on fcroit plus

3-

o

\'aro

&

que I'on proflitueroit moins,

fi

I'on

conlídt:r~ír

tous les devoirs

~uxquels

íl engage ,

&

IOUS

les talens

qu'í! CuppoCe . Non-Ceulemel1t

011

I'accorde nux pedon–

IIfS

ii

I'élat & a la

pl.ce

deCquelks

iJ

elt attaché,

m.is

on le donne libéralcment

a

lOuS ceux

a

'luí l'on contie

le Coin d'un équipnge, qui éourent & galopent des che–

vau,",

&

qui n'ont d'aurre mérite que celui d'nvoir

IlC–

quis par l'habilude, la tenue

&

la

fermeté dOIll nos moin–

dres piqueurs Cont capables. Nous voyons meme que

les

acteurs du diéHonnaire de Trévoux

I

dOIll les déci–

lions

a

la vérilt: n'ont pas lOíljOllrS force de loi

I

quali–

tient ainfi les perConnes du íexe:

O" dit allffi d'"ne

fe mme '1rti monte hardiment

a

cheval

,

'1u, c'ejl une

bonl1C Icrl)'ere.

11

femble qu'on n'a jamais fait anemion aUI Cuites

ridicole~

de notre facil ité & de nOlre foiblelfe a fouCcri–

re

11

l'uCurpation des tilres . Ils Catisfont l'amo\111 propre,

&

cer objtt une fois rempli, la plí'tpart des hommes ne

veulent rien de plus: ainli, tam que I'épigrammatifle

fera regardé comme poere, le déclamareur ou le rhé–

reur <;le collége comme orateur, le répétiteor d'expé–

riences comme phylicien, le dilléqueur comme analO–

mifle, l'empyrique comme medecin, le mn<;on comme

architeél:e, '

k

jOUlnalifle comme un critique éclairé, le

palefrenicr ou le piqueur comme

écuyer ,

&c. les pro–

gres des Scienees, des L emes & des Arts Ceronr toíl–

jours tres-lenlS; en effet ces progres ne dépendront

a–

lors que d'un rres-pe lit nombre de génies privilégiés,

moins eurieux & moins jaloux d'un nom qui les con–

fondroir avec le peuple du monde ¡¡lIéraire, que de

I'avantage de penCer, d'approfondir & de conooltre.

(

e )

E

e u

y

E R,

(Jardin. )

efl une perche ou un piquet

m is

a

un arbre pour le conduire.

(K)

E

e

'U

y

E R,

(OEcon. rufo. )

faux bourgeon qui erol r

au pié d'un Cep de vigne; quelquefois

iI'

réuffit

I

& ré–

pare le ravage de la gelée .

'E

e u

y

E R,

(Ven . )

c'efl un jeun': cerf qui Couvenr

en

accompagne un vieux.

I

E /D

E

D A M ,

(Géog . mod.)

ville dcs Pays-bas hollan–

¿ ois Cur le Zuider'Lée "

Long.

p.

33.

latit.

22 .

28.

*

E

D E N,

r.

m.

(Glog.

&

Hift.)

contrée d'Orient

ou éroit le paradis lerreflre. Ceux qui dérivent I'éty–

mologie de Jouraain des mots

j or,

&

ad,r,

rui{feau,

&

adm

ou

.dea,

prétendent que

l'Eden

étoir (ituée

fUf

les bords du J ourdai n

&

du lac de Gelle Carclh, ou

de

~ennar-fara,

c'efl-o-dire

le jardin di< pri"c( .

Les

Mu'(olmans admettenr 'auffi

l'Eden;

<;'a élé I'occation

pour Icors doél:eurs de débiler beaucoup de vinons.

E~en

cfl encore une ville du niont Liban, ótuée dans un heu

Ircs-agréable .

Voy. I'art.

PAR A

J)

1 S TER R E S

t

RE.

• • EDESSE,

r.

f.

(G log . a"c.

&

mod. )

ville de

la MéCopotamie, fondée par Séleucus-le-Grand dans

1'0frhoene, environ

4 00

.lns avant

J.

C. Abgare roi

d'

Ed4!e,

convcrti, dit-on, par Caim Thomas, avoir

eommencé, dit-on,

a

croire en

J.

C. Cur Ca Ceule ré–

potarion; les Grecs du bas empire om débité la·ddfus

bien des fables .

Ede¡!e

s'appelle aujoord'hui

Orfa.

E DHEM ITES

01<

EDHE M 1S, f. m.

(Hift.

ucléf.)

Corte de religieux mahométans , ainli nommés

d' lbrahim Edhem leor in(litoteur, dom i1s raconrent des

chofes fon ringulieres,

&

en:r'autres qu'en médilant l'al –

coran il pronon<roi r fouvent cene priere: "O Dieu! tu

m'as donné tant de lumierroS, que íe connois évidcm–

:: ment 'loe tu prends foin de ma eonduite, & que je

" fuis fous ta prore&ion; c'efl pourquoi

j~

me voue a

la méditation de la PhiI0Cophie,& me réfouds

a

me–

:: ner une vie faiOle

I

afin de r'erre agréablc ". Ses fo–

liareors fe nourrilfent de pain d'orge, prient & Iellnent

1oovenr. lIs porrem un bonner de .laine enromé d'un

torban

I

& fur le cou un linge blane marqueté de rou–

ge. Leurs Cupérieurs s'adonnent

a

l'étude, pour

C~ ren~

dre capables de precher. O" voit peu de ces mDlnes a

Conflantinople, leurs principales maiCoos fonr en PerCe

dans le Chora'Lan. Ricaut,

de l'Empire Ottom.

& Guer.

m r1!rtrs des Tures, tomo l. (G)

E D rF 1CE,

C.

m.

(I1rchiteé!. )

s'émend en gé!lé–

ral de rout mQnument confidérable, tel qu'une égllCe,

un grand pnlais , un hlltel-de-ville, un arCenal, un

ar~

de triomphe,

&c.

quoique le mot latin

",des,

don.t

11

el1 déri vé fignifi e

mniJon,

qui défigne plulól

I 'hab~ta­

tio"

des

homme~ ,

que les

btÍ¡imen¡

érigés pour la plété

EDI

327

des /ldeles ou pour la magn ificence des fouverains .

Voy,

. MAISON.

( P)

E DI LE,

f.

m.

(lJifl. "ne.)

che'L les .R omains é–

toil un mag,fl ral qui avoit plulieurs d,tlerelHes t,)oétions ,

mais on(f'autres la Corimendancc Jes b:t rimeus publics

& partieuliers, des bains , des aqucd ucs , doS chemills ,

des ponts & chau{f¿es ,

&c.

.

\ Ce nom viem

d'"des,

lemple OU maiCon;

il

fut don–

lié á ces magiflrats

a

caufe de l'ínCpeél:ion qu'jls avoienl

Cur les édilices .

L eurs fonél:ions éroienr a-peu-pres les memes 'lue cél–

les des

agornnomes

&

"jI)'nomes

en Grece.

Voyez

A–

GORANOMES

&

ASTYNOMI!S.

Les

Idile,

avoicnt auffi illfpeél:jon Cur les poids

&

me–

fures. lis fixoient le prix anx vivres, & veilloient

a

ce

qu'on ne nt point d'exaél:ionS' Cur le peuple. La recher–

che

&

la connoi(fance des

débauch~

& des deCordre,

qui Ce pafloienr dans les maiCons publiques

I

étoienr auffi

de leor re{fort. lis avoienr la charge de revoir les co–

médies

&

de donner au peuple les grands jeux

a

leurs

dépens .

C 'étoit encore aux

<di/es

qu'appartenoit la garde des

ordonnnnces du peuple. lIs pouvoient

m~me

faire des

édits Cur les matieres qui étoient de leur eompérence,

& peu-a-peu ils Ce procurerent une jurifdiétion

tre~-eon(¡Mrable, & la connoi{fance d'une infinité de cauCes.

L eur charge étoit li ruineufe par les dépenCes qu'dle

obligeoit de faire, que du tcms d' Augnlle il y avoi!

jufqu'. des Cénnleurs qui refufoieot d'edililé pour eeue

raiCon.

Les f"nél:ions qui mirent les

Idi/es

en

fi

grande con–

lidération, appnnenoient dans les commencemens

:lUX

1-

di/es

plébci'ens ou petils

Idi/"

qui étoient d'abord les

feuls

¡di/es

qu'il

y

eO,: ils n'étoiellt que deux & avoienr

élé

créés

la

m~me

ann':e que les tribum: car ceu¡(-ci

Ce

tronvant accablés par la multitude des atraires, deman–

derent au Cénnt des officiers . Cur qui ils pu(fem fe dé–

chargcr des affaires de moindre importance: en conCé-

. quence le Cénat créa dcux

Idiles,

qu'on nommoit tous

les ans

a

.la meme a{remblée que les tribuns.

Poyo

T

R l–

B U N .

Mais ces

édiles

plébé'iens ayanr refuCé dans ulle ocea–

fion célebre de donoer les grands jeux, par la raiCon

qu'ils n'étoienr pas en état d'en Cupporler la dépenfe ;

des patriciens oft'rirem de les donner pourvíl qu'on leur

accordlit les honneurs de l'édililé.

On uccepta leurs offres,

&

on en créa deux

¡diles

I'an de R ome

388,

on les appella

Idiles majeur,

ou

cu–

ru/es ,

palce qu'en dounaut audience ils avoient droit de

s'alleoir Cllr une ehaiCe curule omée d'ivoire; au Iieu que

les

U,I"

pléb6ens étoielll affis Cur des banes .

De plus, les

édiles

curuks avoienr part

a

lOutes les

fonétions ordinaires des

idi/e,

plébéiens, & 'étoiem char–

gés Cpécialement de donner au peuple R omain les grands

Jeux, des oomédics & des comba!s de gladiateurs,

Voici un fair qui mérite bien d'!!tre rapporté: les

,di/es

Cur la fin de la république donnoienr des couronnes d'or

aux aél:eurs, aux muticiens, allX

Joü~urs

d'inftrumens

&

aux, autres artilles 'luí Cervojenr aux jeux: Calon en–

gagea Favonius

a

ne diflribuer dans Con édililé

~ue

des

couronnes de branches d'olivier, CuivatH l'uCage <JUI fe

pratiquoit 'aux jeux olympiques; cependant Curion le

premier

édile

ddnnoir dans uu autre théatre des jeu x ma–

gnifiques & des pr.éCens proporlionnés; mais comme Ca–

IOn pr¿fidoit nux jeux de Favonius, les aél:eurs, les mu–

liciens, les joüeurs d'inflrumens, en un mor tout le.pell–

pie -quilla les jeux magnifiques de Cmion pour vo ler

a

ceu:~

de fnn collegue, taut la Ceule préi'ence de Caton

influoit eneore dans l'état.

D ans la 1ilire, pour Coulager ces quatre

idiles,

Cé–

ft r en créa deux nouveaux fous le

~o~

d'édiles c.éréaux,

,,¡¡¡il.,. cereal.,;

paree que leur

prlll~,pal

empl" , fu! de

prendre foin des blés

q.ue

les R omalUs appellol<!nt dOll

de Ceres

domtm eereris;

parce qu' ils croyoient que

eClle déed-e avoit

appri~

aux hommes l'agriculture. Ces

/diles

créés les derniers étoicnt auffi rirés d'cntre lCi

palriciens,

.

'll Y avoit encare des

édilu

dans les villes municipales

qui y avoicnr la

m~me

autor!té que les

Milu

de Ro–

me dans

la

capilale

d~

l'empire.

On apprend auffi par pluti eurs infcriprions, Qu'il ya–

voir un

Edile

alimentaire; ce qui eU marqué par.

ce~

commencemens de mots,

",dil. "lim,

dOn! la fonétion

étoir,

a

ce qu'on croit, de poorvoir

a

la oou rriture des

perfonnes qui étoient

a

la eharge de l'état, quoíquc quel–

ques-uns Icur en affignenr une autre,

Ou a auffi rrouvé fur une

anci~l1ne

inCcriprion le mot

tl:dj,