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32 6

ECl1

Lc

g:'!nd-¡cuyer

, m~rch:i

de 'ccHe (orte ," lo céré:

monie talle

:l

la m aJ0rlté de L nu ls X IV - en 16j"1 , a

l'cntrée de Leurs Mnjeílés en

1?60,

II a auffi

f~nn,ce

nu

Jit de jullice

¡;

C6lé do grand-chambellan, qUI s affied

toíljours aux piés du .R oi

dnn~

ces .

fO~les

de cérémo–

nies; ce qui s'eíl pratlqué n.u lle de

J uíll~e

'p0ur la ma–

jorilé du

Ro~

le

22. févner 1723 , ou I on

a

vO , le

grand-Icuyer

I

mmé.dl

~tement

d.cv311l S.

~.

poreant

1

é–

p éc royale, s'aífcOlr .a la , dr';'lle du R Ol , au bas des

prcmiers degrés du lit de ]uíl lce,' _

,.

.

Le

grand-'wyer de France

d aUJ.ourd

hUi,

eíl L oUls–

Charles de L orraine, comte de Brlonne, neveu de feu

Charles de Lorraine comle d'Armagnac, que I'o n nom–

m oie

le prince C harleI ,

qui avoit fucc édé daos cene

m (!me charge

a

M.

le cOlnte d' .'\rmagoac fon pere .

M.

le cotme de Brionne a prelé (crmem entre les

m ains du Roi le

2j"

Mars

174j"·

E

e u y

E R -

e o

M M A N D A N T LAG R A N D E

E–

.C U R

lE

D U

ROl . L a fonétio n de cene charge eíl

de commander en l'abf, oce du

grand-écu)'er de Fran–

ce

la ¡traode écurie & cous les officiers qui eo dépco–

de~ t .

Cet officier prete ferment de ·fidélilé entre les

m ains du

gr"nd-i",yer.

1I

a droit de fe fervir des pa–

ges de la grande écurie , de fai re porter la liv rée du

R oi

i\

fes domcíliques, & a

(00

logement

a

la grande

écurie . Indépendammem de

l'lcu)'er-commandant,

il

Y

:1

trois

écfi)'erI

ordinaires de la grande écurie , cinq

1-

clIyers

dc cérémonie, & trois

lcuyerI-cavalcadours.

E

e

\J

y

E R ,

premier ECflyer.

L a charge de

premier

¡ cuyer

du Roi

d \

tres-ancienne : par les titres de

la

c hambre des comples, principalcment par les compees

des lhr¿Coriers des écuries, on voie qu'i1 y a eu dinin–

étemenl une petile écurie du R oi. Ceue charge eíl

depuis le

10

Janv ier

164j"

dans la maifon de Berin–

ghen , originaire des Pays-bas; elle eíl poírédée aujour–

d'hui par Henri Camille marquis de Beringhen, qui a

prélé f\!rtneU l entre les mains de Sa MaJdlé le

'7

Fé–

v rier 1724.

L e

premier ¡ctlyer'

commande la pedte écurie du

R oi, c'ell-a-dire les chevaux dont S3 MaJené fe fe,t

l e plus ordinairement; les carroífes, les caleches, les

chaiCes roulantes & ehaiCes a porteurs: il commande aux

pages & valets-de-pié auachés au ferv ice de la pelile

é eurie, defque1's il a droie de Ce ferv ir , cornme aum

des carroíres & chaifes du R oi.

U ne des principales [onétions du

premier écuyer ,

en

tle donner la main

a

S3 Majeílé, fi: elle a bcfoin d'ai–

d e pour monter en carrorle ou en chaife; & quand le

R oi eíl

a

che val , de partager la croupe du eheval de

Sa Majeílé a vec le ca¡iieaine des gardes, ayant le cÓté

gauehe , qui eíl celui du momoir .

C ' eíl le

premier 'cuyer,

lorfqu'il fe fail quelque dé–

t achement de

la

pelile écuric pour aller fur la frontiere

c onduire ou

~hercher

un pritlee ou une prinee(fe, qui

préfente au R oi

l'üuyer

ordinaire de Sa Majcílé, ou

un

éwyer

de

qu~rt\er,

pour elfe commandage de ce

détachement .

D ans les occa(ions oa le Roi fai l monter quelqu'un

daos fon carrolTe , il [ail l'honlleur

a

Con

premier

Ie,,–

yer

de lui donner place.

L e

pumier ¡clIyer

a

place nu lit de jullice, eonjoin–

tement avec les capilaines des gardes-du-corps

&

le ca–

pitaine de cem-CuilTes , qui le précedenc, fur un banc

particulier au-delTous

de~

pairs ecc1éfianiques: cela s'cíl

pratiqué ainft, le Roi féanc en Con lie de juílice, le

12.

Seplembre

1]1

j" , & le

22

Février

172.3·

Sous le

premicr écuyer

(om un

1c1lyer

ordinaire com–

mandant la peliee écurie , deux aUlres

écu)'ers

ordinai–

res, des ICIly,erJ-cava1cadours ,

&

vingl

écllyers

en char–

ge, qui (ervent pour la perConne du Roi par quartier.

H

ne fau t pas confondre les

icuyerI

du Roi .vec ceux

done

iI

eíl

parl~

du tems de Charles VI. (ous le nom

d'

¡'''yen

du

corps dll R oi;

car ceux-ci étoient utl'e

g.arde a cheval compoCée

d'l"'yers,

c'en-a-dire de gen–

t1lshommes , qu'on appelloil dans ce lems

éct<yers d"

core

s •

Hift·

de

-1"

milice fran;oife

,

tome

]f.

/lnno–

_attons f,ur I'hiftQ ire de Charl.s V I .

(ous I'an 1410.

&

Les

ecuyers

du Roi on t (euls les fonéti oos du

grand

du

premter i<1l)'er

en leur abfence pour le iervi-

, ce de la maln.'

,

Les

di'Utrs.

du Roi Cernns par quartier, pretent (er.

me~~

e

d

dRehté enere les mains du grand-maltre de la

r

al on& u oi.

L" '''yer

de jour doit (e tr"uver au

ever ,au

hcou~herS~u

R oi , pour favoir

fi

Sa MaJerlé

m onte a c

,~va.

I le R oi va

a

la chaífe

&

prend

fe~

boltes,

1

ecuy~r

doit lui metlre fes éperolls ; il les

lUI 6te auffi. SOIt que le Roi mOnee

a

cheval ou en

ECU

earroífe,

I'/Cfjyer

le CUil a cheval. P endant la journée

les

fcuyers

fu ivem & entrtnt par- toUl ou le R oi eíl ,

exceplé le lems OU le R oi liendroie coofeil

00

fouhai–

teroie ('Ire feul; alors

l'I(ft)'er

fe rien t dans le líeu le

plus p,ochai n de ccl ui oa eíl le Roi .

L 'écuyer

fu ir

tOllJours imméd iatement le che val ou le carro(fe de Sa

M <1jel1é. L e R oi venant a tomber ,

l'lc"ytr

CoOlient

ou releve le Roi; il prérenteroil fon che val ,

fi

celui

de Sa MaJené étoil bleITé , boiteux ou rcndu, (Oil

a

la

chaífe , foi t a la guerre.

.

D ,lOS

la

marche ordínaire , & au cas que le

grana

ou

premier écll)'er

n'y foient pas,

l'üu)'er

de jour par–

tage la croupe du chcval que le /toi monte, avec I'of–

ficie r des gardes; mais il prend le cÓté gauche , qui

eíl celui .du 1Il0ntoir. Dans un délroit, dans un défi–

lé,.

iI

fuil immédialcmelH , parce qu'en cette ren con–

tre , &

iI

caufe du fervice, l'otficier des gardes le laiC–

(e paífer avanl lui. Le R oi paífant fur un pont éeroir,

l'¡,,'yer

mel pié:\ terre & vient lenir I'élrier de Sa

Malené, de clainte que le chev al du R oi ne bronche

ou ne fafse quelque faux pas. Si le

grand

ou le

pre–

mier écll)'er

(ui" oil le Roi , il liendroie l'étrier de la

droite, &

l'éc"yer

de quartier ou de jour, celui de la

gauche.

S i-IÓt que le Roí a des éperons, s'il lIe m et pas fon

épée a fon c6té,

l'éc~ler

de jour la prend en (a garde_

Si le Roi de deífus ioo cheval laiífe lomber quelque

chofe, c'eíl

¡¡

l'éC1/yer

¡¡

la lui ramaífer, & a la lui re–

mettre en main.

A

l'armée

l'éCftyer

du R oi fert d'aide

dc camp

¡¡

S3 Majeílé: un jour de balaille , c'eíl

¡¡

1'1-

c":ter

ii

mettre au R oi fa cniraífe &

f~s

autres armes.

E

e u y

E R, •

premier Ecuyer-tranchant, ( H iftoire

mod.)

L e

premier écuyer-tranchant

exerce, ainli que

le grand-pannetier

&

le grand-échanfon, aux grands re–

pas de cérémonie, comme

a

celui du (acre du R C'i, le

jour de la cene; & aux iours d'une gran de célébrilé,

tel que (eroit le jour d'uoe entrée du R oi & de la

Reine.

D ans le nombre de s gen tilshommes-Cervaos pour le Cer–

vice ordinaire du R oi,

iI

Y

a dou7.e gentilshommes-pan–

netiers, dou1.e gentilshommes-échan tons ;

1St

dOU7.e ap–

pellés

écu)'ers-tranchans . Voy.

G

E N T rL s H o M M

E

S–

SERVANS.

Les provifions de M. de la C hefnaye de Rougemont,

aujourd'hui

premier ",,)'er-tranchant ,

(om de

porte-cor–

I<ette Manche

&

premur tranchant .

On VOi l dans une ordonnnnce de Philippe-le-Bel, de

1306,

que le premier valet-lrancham, qlle nous appe!–

lons au)ourd'hui

premier écllyer-tranchant ,

a

voit

la gaf–

de de I'étendarc royal, & qu'i1 devoit daos ceue foo –

élion marcher

a

l'armée " le plus prochain derriere le

" Roi, pOrlant fon panon qui doie aller

<;a

&

lii

par–

" rOU l oa le Roi va, afiu que chacun coouoiíre oa le

" Roí

en ".

Ces deux charges étoient poírédées par la me me per–

Conne fous Charles V II. & (ous Charles V II I.

&

l'ont

prefque toíljours

~lé

depu is . C'écoie fou s cee élcndar t

roya l, nommé depuis

cornette-h/anche,

que combauoient

les officiers commenfaux ·du R oi, les feigneurs & gen –

tilshommes de

r.~

maifon, & les gemilshommes volon–

laires .

L es charges de

premier écll)'cr-tranchant

& de por–

te-cornette blanche, étoient polrédées en 1660 jufqu'cn

1678,

pa r le marq uis de Va ndeuv re, dn furl1 0m de

Mergrigny.

En

f

680

le comle de ' H ombourg avoit

la

charge de

premier iClt)'er-tr.",chant,

fans avoir cclle de

pOrle-corneu e l:llanche, comme

iI

paroit par

l'état

de

la France

de ceue année; ce qui Mnote que le marquis

de Vandeu vre pourroit lui avoir vendu l'une & s'clre

réfervé l'aurre .

Apres fa mort, en

168j",

ces deux charges fureOt réu –

nies en la perCoo oe de M . de la ChcCnaye, en fave ur

de qui M. le comte de Hombourg fe démil de celle de

prem;er trand t;

c'cíl ce que porteOl les prov ifions

de M . de la

efluye, qui mnrquenc en méme lems

que la charge de cornette bbnche élOil vacante par le

Mces du marquis de Vandeuv re .

Edit. d. I'hat de la

France,

de

1749.

'

E e u

y

E R-J3

6

u e

HE:

la fo nétion de cet officier eíl

lorfq ue le Roi mange

a

fon grand couVert el1 grand e

cérémonie, de pofer en arrivanc fur une rabIe dreITée

ii

un des coins de la falle, du c61é de la porte, les pJats ,

pou r les préfe11ler propremen r aux gentilshommes-Cervans

qui font prcs de la lable du Roi . Ceux-ci font faire l'eC–

fai de chaque plae

a

chacun de ces officiers de

In

bou–

che en préCence de Sa MaJené,

3

mefure qu' ils ks leur

remeleeOI pour etre pré(eotés [ur la rabie du Roi .

Ecu-