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ECR

eoroment étoient failes ces caU"etle!, mais cela nous

impone fon peu .

Les

lerail1I

ou baguicrs de nos jours, fom de pelilS

coffrels ordinairemenr couvens de chagrin, dom I'in–

térieur eft diftribué en plulieurs' rangs de peliles cellu–

les paralleles,

&

dreU"ées en maniere de lillons. On y ,

place les bagues

&

pierres gravées, de

fa~on

que le

jonc pofé debou[, entre dans le fond du lillon,

&

la

pieere ou le chalan pofe horifonlalemem fur les rebords

du filian , dOIll les inlervalles fom pour l'ordinaire cou–

verts de velours . On a foin que le cou verele de

1'1-

( rain

foil doublé d'élofie mollene,

&

mf me garni

d'uue coüele ou de cOlOn, afin que veuanl ¡¡

fe ra–

battre fur les pierres gravées, la compreflion ni le frot–

lemenl ne puillenl leur uuire . .

Quand on ne poU"ede pas un grand nombre de pier"

res gravées, ·on fe COntente de ces fOrles

d'lcrainr-

ou

baguiers; mais

Ii

la colleélion qu'on a faile de pierres

gravé~ s

tft nombreufe , 011 ne peul fe difpenfer de les

ranger dans des layettes, c'eft- a-dire daos de petils li·

roirs plals , qUl feron¡ placés au·deU"us l'un de I'aulre

dans une armoire faile expres .

Ces layetles feronl diflribuées en-dedans , comme les

¡erail1I,

&

les pierres y fcronl di/pofé es de la meme

maniere . Les gravures qui ne fom environnées que

d'un cerele en

fa~on

de médsillon, feron e mifes daos

quelques· uns de ces IÍroirs qu'on aura réfcrvés vu ides ,

&

rans aucunes loges ,

&

Y

feront feulemenl aaujenies

avec de pelils dous, pour empécher qu'elles ne fe dé–

placen[,

&

qu'elles ne fe brifem ou ne s'écornent en

démalfanl .

De celle maniere les pierres gravées d'un cu rieux

occuperone moins de place, il les pouera faire voir plus

commodémene

&

plus honorablemem pour lu i;

&

.réu–

nies 10Ules enfemble, elles pourronl elre gardées rous .

\l ne feule cié : car pourquoi ne les memoil-il pas en

,Orelé

&

fou s la cié? elles fone fes plai firs, du moins

pour l'art du tráv ail , avec autant de fo ndement que

les pierreries font les d¿lices des femmes du monde;

&

i1

Y

trouve de plus des portraits, des fi gures 'lui ,

fans etre un vain appareil de lu xe , ferveOl

ii

enlrele–

nir

&

a cultiver le goul,

&

rappellenl fouve nt des fai ls

a

la mémoire.

Areide de M . le Cheval;er

DE

J

A

U–

'C OURT .

• E

C

R

A

M

E

R ,

v. aa.

terme de Verrer;e.

Pour

cnlendre ce eerme, il fau l favoi r que dans les faudes

de V arech, qui font le fondant des malieres qui

eu–

Irem dans la compolilion du verre

a

vitre ,

il

fe trou–

ve des pierres

&

des cailloux; lorrque les malÍeres qui

rempliU"em les pOIS fOn! aBi nées , ces pierees montene

avec le bouillon ¡¡ la furfaee du pat . Avant done de

commeneer l'ouvrage, le maltre lifeur prend avee un

ferret

a

déboucher, de la maliere dans un pOI;

il

l'ap–

platÍl fur le marbre;

il

en forme une eCpece de raleau

qu'il promene fur la furfaee du poe , pour en eirer les

pierres qui s'y auachent; ce qu'il fail '¡¡ différenles re–

prifes , jufqu'i\ ce qu'il

n'apper~oi ve

plus ni pierres ni

cailloux . Le ferree donl on fe ren alors s'appelle au fli

¡ erra

fl

¡eramer ,

&

l'opéralion

¡eramer.

C'el! uu fer-

vi[eur qui

¡, rame .

.

E C

R A N ,

r.

m. pelil meuble fai l ordinairemenl de

carton , qui Cert ¡¡ garanlir les ye ux de la Irop grande

ardeur du feu.

11 Y

en a de différeole graudeur

&

de

difr'érenle forme.

E

e

R

A

N , (

Chimie

)

il difiere de l'ordinaire par une

ouvenure qu'il a dans fon milieu,

&

en ce qu'il o'el!

communémenl del!iné ¡¡ garantir que la vOe de l'aaion

du feu . E e en effel, il faud roil elfe bien mal informé,

pour croire que des hommes qui fe fon t honneur de

palier pour

~Ire

pius que négligés dans leur eX lérieur,

envc10ppés 6t. imprégnés d'une almofphere empoifon–

née, enfumés

&

barbouillés de eharbon, penralTenI

a

conferver nUlrc chofe qu'un organ e , qu i ne leur el!

meme cher, que parce qu'il leur eft néce(f.1ire ¡¡ ob–

ferver les progres

&

les ehangemens de 1eurs opéralions.

L a néceffité de I'expofer

:l

ce fuj el pendanI un lems

conli érable

iI

I'nélion d'un feu vif, a fait imaginer aux

anifles de faire au milieu de leur

écran,

une feote lar–

ge d'une ligne ou deux lOul·au-plus , afi n qu'il ne par–

viot

á

leurs yeux 'lu'un Ires-peeil nombre de rayons

ignés, fuffirant pour leurs obferv ations, mais incapables

de les ébloüir . Ceue feole eft Iraufverfale ou vertica–

le ,

&

doil avoir uoe embrafure conlidérable du cfilé

qu 'oll prérenee au feu -afio que la vOe puiU"e s'élendre

de haul en-bas

Ii

la

f~nte

eft Iraofverfaie , OU de droi–

le agauche

fi

elle el! verticale . Ce e inftrument efl fail

d'u lle planche mince , a·peu-pres large d'ün pié en

lOut

T ome V.

ECR

2 9 7

fens. On

con ~oil

allez que la figur e eu doit ctre ar–

bitraire; peu imporee 'lu'il foit rond nu <Juarré,

&

<jue

les hords eo foiem unis ou d¿coopés: ou y alla:he uro

manche d'enviroo lix pouees de long. O n en voÍ! un

¡¡ fente perpendiculaire dans le fepl icme liv re de la

mO·

tall;,I' '

d'Agricola; Evonymus

&

Cramer le fi guren[

eranfverfa l : L ibavius en repréfeu le de deux

fa~ons ,

pag o

177,

de JcevaJlicrí artiJ.

Mais

l'<era"

dan!

00

viem de parler ne .-emplie qn'en panie les vacs qu'on

fe propofe ; les yeox font encore expoCés aux élincel–

les

&

au reu, quoiqlle la quantilé de rayons qlli leur

en parv iene foit moins coolidérable.

11

en donc plus

:l.

propos de les faire palier " Iravers un verre bieo poli ,

afin qu'il ne leur occa lionoe point de rétraélioos . 1I el!

vrai que le bois en fe cof!i nam par le feu pell! le rom–

pre mais il fau t lui robnilller le carton.

L e

manche

néc~ITaire

en pareil ca', a une partie failo en f<r-a–

chev.I, divif(e en deu" par un Iraie de fcice,

~om

em,–

braITer le carton , que I'on

6

~e

ao moycn d -un pem

clou

a

chaqoe brunche;

&

pou r lors au lieu d'une feo–

te élroile, on pralique une OUverture reélaugle, longue

de

4

ou

j'

pooces ,

&

large de

2

ou

3

pOllr loger

0 0

verre de memes dilllen/ion s: on a fa in de naircir cee

nOen file, afin que les l'cux ne

re~oivent

poinr de ra–

yons élrangers , qui les fa li¡;'lenl

&

les délOurnent de

I'objee principa l . Qunique les Chimifles ayent occa /ion

de fe rerv ir

d'leran

dans beallcoup d'opéralioos, oéan–

moios ils o'en font prerque d'u/age qlle daos les eITais,

auxqllels

il

f. mble elre plus particulierement deft iné .

Ce n'el! pas que la plílpan des opérations ordinaires

de

la

Chimie ne ·demandent des auentions

&

de I'afli –

duilé; mais on o'y a pas la v"e li continoellemenl ex–

porée

i\

I'ardeur du feu, que dans les ellais, fur ' lou{

qnaod eeux-ci re font dans le fouroeau

de

Coopelle ,

qui en le plus en ufage en Docimaftique .

1I

eft airé

de concevoir qu'une mouffie environ née de charbon s

de 10Ules pa rts, doie lancer par fon ouv erlure des ra–

yons de. feu d'aUlanl plus vifs, que fa conl!ruélion les

rend moios di vergens.

Voyez:. no! Planche! de Chimie,

&

I'artide

E

S

s."

l .

(fJ

*

E

e

R

A

N , (

Verreric

)

portian

de

cerceau , qlli

enroure la

1~le

des gentilshommes qui fonl le verre

a

vilre . Elle finir par deux cornes , au·bou[ defquelles el!

allaehé un li!lge qui peod pour parer les yeux

&

le vi–

fage , pendant Qu'on !ravail le .

*

E C R A S E R,

v.

aa.

(Maml¡aélure en [oie )

c'eft lrap fr apper fon é«;fte. Dans une étoffe ¡¡ Heurs

qui a ee défaul , !es /leurs qui devroienr elre roudes

fonl

~pjllaties,

&

0111 plus de largeur que de longueur;

les aUlres pe rdem de leurs dimenfions oalOrelles,

&

fe

défigurenl en propon ion .

.

*

E

C

R

E

M

E

R,

V.

aa.

(OEc.nomie ruJli'l' )

c'el!

enlever la creme de delfus le lail; on I'a eranlporté

a

d'au lres liquides .

.

E C

R E M

O

1RE,

f.

f. les Arlificiers appe llent ainn

un morceau de carn e ou de

fer-bl~Jc,

de deux 1. Irois

pouces de ,long

&

de large, donl ils fe /erv eot pour

ra/fembler les malieres broyées , ou les prend re dan

s

les ba iles on on les conferve .

D iélionn. de T rlv.

E C

R

E

N

E

R ,

eerme de Fondeztr de earaélerel

d'lmprimerie,

c'eft évider le deU"ous des,lemes qui

f~nt

de nalure ¡¡ elre évidées du cfilé de

1

ccll , avec I

é–

crenoir , qui eft un canif ou un aulre p:lil inftrumenr

d'acier bien Iranchan!, lequel a un pellt

ma~che

de

bois. On évide ces forte s de leltres, de maDlere que

le maffif des lettres voifioes puilfe fe placer delfous •

O n

n'lerene

que les lemes longues, eomme les

ji

~

les

J,

ce qui fai l qu'il y a davantage de lem es

a

e–

crmer

dans le caraélere ilalique que dans le caraélere

romain .

V oyez I'article d"

F

o

N D E U H. DE

CA

R

h–

e

T ER E S .

Article de M. le Chevalrer

DE ] A U–

COUR T .

E C

R

E

V I S S

E, f. f.

(HiJl. nato

)

aJlacu!

,

ani–

mal cruflaeé.

11 Y

en a de deus efpeces, elles ne por–

lent pus le meme nom en

fran~ois:

l'une Ce trouve

daos la mer,

ajla&HJ marintu,

gammaruI;

00 conlloit

cel

anim~l

rous le nom

d'hommar

(

voyez

H

o

M–

M

A

R ):

I'aulre vil dans les rivieres

&

dans IOUles les

eaux courantes ,

aflacuJ ft uviatiliI,

c'efi

l'i,re'Vi.u~

.

E lle a le corps obloog ; fa panie anterieure en plus é–

lroile que la poflérieure,

&

lerminée par la lele qui a

peu d'apparence;

la

bouche el! garnie de deols . Cel

aoimr.1 a deux yeuJ

&

deux coroes fort allongées

&

IreS- minces, fur' loue

ii

l'exlrémilé; elles on l grand

nombre d'articulalions qui les rendent flex ibl es.

L'

1-

crev ijJe

l

deux bras

&

cinq jambes de

ch~que

cÓlé ;

les oras fon r placés entre

la

l¿le

&

les premieres J3m-

Pp

bn .