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294

EC O

srbre trcs-exaaemell t, rnais il a m';me apporlé de í"a

graiue eo A og leterrc, avec un é,chantillon de [es fcuil–

les

&

de Ces tleurs fur ulle petite branche,

ii

J'

iofpe–

¿lion deCquelles le chcvalicr Haos-S loane range le can–

ilelier de W imcr [ous la cla{!e des

'Paraelymen"m

,

&

l'appelle

pereclymel11,m reéll,m, fo liis laurie"j¡, cortiee

(f,(ri, arDmatico.

Suivant

M.

Handylid~,

c'cfl un arbre d' une gran–

deur médiocre, approchant en q uelq ue maniere du pom–

mier plus lOuffu qu'il n'efl haut',

&

Jcuam des racines

qui s\étendel1t beaucoup . Son

éeorce

el! gro(fc , ceodrée

en-dehors, de couleur de rouille de fer en-dedaos. Ses

feuilles Cont longues d'un pouce

&

demi , larges d' un

pouce dans le m ilicu, poimues des deux cÓtés , obtu–

fes

a

l'excrémité qui efl c'ommc parcagée en deux;

el–

les fOil! co-delfus d'uo verd c1air,

&

foO lenues [u r une

queue d'un demi-pouce de loogueur .

JI

s'éle vc des ai–

les des feuilles, deux, trois, quatre fleurs,

&

m eme

da vantage, auachées

:l

un pédicule commun d'un pou–

ce de long : elles COnt

tre~-blancñes,

a

cinq pétales,

femblables en quelq ue fa<; o n aux fleurs du

perec/yme–

nflm ,

&

d'une odeur agréable de jafmin . L orCque les

fle urs [ont tombées, il leur [uccede un fru it oval com–

pofé de ' deux, trois, ou pluiie urs pepills attach¿s

a

un

p¿diculc commun,

&

ramal1és

1

en[ernble; d'un verd pa –

le, rnarquetés de noir . Ce fruit contient des grnines

noires, aromatiques, inégales,

&

UI1

peu [emblables aux

pepins de raifin. Cet lIrbre croit dans les contrées

(j–

tuées vers le milieu du détroit de Magellan.

Voy. phil.

Tran(

nO.

20

4.

M .

H andyfide a ra¡¡porté au chevalier Hans-S loane,

ql1'on

[e

fervoir avec Cucces des feuilles de cet arbre

j ointes

a

d'alltres herbes en fomentations, dans diffé –

rentes maladies; m ais rien ne le frappa davanrage que

l'énergie de Con

Icorce,

priCe avec quelques [emences

carm inatives, pour le (corbut . lI ordonna le meme re–

m ede

a

plufieurs per[onnes 'lui avoient mangé impro–

d emment d'un vean marin vélleneux,

&

cependant fort

commun dans le dérroir, on on l'appelle le

lion ma–

rin,

Quoique ce mets les eO r rendu malades au poi

que la plupart perdoient la peau q ui

(<!

levoir

p.eu-

a -peu

d e de(fus leur corps par

lambenll~ ,

cependan t elles [e

trouverent fort bien de ron remede.

L 'éeorce

de W in'ter [e pre[crir en poudre ju[qu'

a

deux drag mes; en infuliou ou en décoaion , juCqu'

a

une o nce; elle donne dans la difl illation une huile

eC–

femielle, pe[an te, comme les au tres [ubflances végéta–

les exotiques : c>efl de'U que dépendent fes bons etfets

dans le [corbO( acide

&

m uriatique ,

&

dans les cas oú

il

s'agit de fortitier la débilité de l'eflomae. On peu t

donc lui anribuer avec rai[o n une vertu fl imulante ,

fu baUringente, corroborati ve,

&

ré(oluri ve .

Mais on trou ve tres-rnrement dans les boutiques cet–

te

¡coree,

&

l'on fournit roi'tjours (ous fon nom la ca –

nelle blanche . Q lloique leurs arbres , les lieu x ou ils

croi(fent,

&

leur forme extérieure , n'ayem pre[que rien

de commun; eependant comme les deux

écorce!

s' ac–

cordent

a

avoir a-peu -pres la meme odeu r

&

le mcme

g oOr, l'u (age res;u

&

pour ainii dire cnnvenu en tre le

medecin

&

l'apothicaire, efl la [ubllitution de la canel–

le blanehe qui efl commune,

11

l'ieoree

de "Vinter ql1i

efl tres-rare . VoiE¡ un petit fecret que je ne me fais

point [crupule de révéler .

Art. de M. le Chevalíer

DE ] AUC O URT.

.. E C O R C E R, v. aa.

(Eeon. rufo.)

Clefl enle–

ver I'écorce . On p ratique celte opération allx arbres

dont l'écorce el! utile,

&

le bois déco uvert s'appelle

boíl pelard .

00

choilit pour

¡coreer

le tems le plus

fort de la [eve .

.. E C O

R

CHE', adj .

il

(e dit en 9énéral de tout

trait inégal ,

&

<font les bo rds Con t en ,cie , qui dé6-

gure la [urface d'un corps. On aecnrde plus o u moins

de largeur

a

l'~corchure.

Elle fe prend meme qudque–

fois poor la [éparatioll entiere de la peau du corps de

J'aoimal: ain(j on dit

1m

eheval écorché, un fcorcheur.

l:'écorchure, fans cene exceprion, [e roir en gén¿ral

1'Impreffion faite

d

la Curface d'un corps, par l' laion

ou I.a pre{f¡on violente d'un all tre qui en détaehe des

partles.

d

E c o

R

e

HE' ,

terme de BlaJ." ,

qui fe dit des loups

e gueule, ou de couleur rouge .

ECORCHER, v. a

él:,

('Jard. )

on [e [en de ce

m ot pour marquer que les racines font ble(fées on dit

q u'elles font

¿c.,·chl

cI •

(K)

.

'

E

e

o

Re H

I!

R ,

(St.ucratet<r)

on dit

Icoreher

une

ti–

gu~e

de terr.e

~u

de clre .qu.i doit rervir de noyau, 10rC–

qu o n la ratl(fc pour la dnnlnucr

&

lui Ótcr de

[a

gro[–

~eur

.

E C O

E C

O R

C H

U

RE,

r.

f.

(Med. )

dépouill~ment

de

la furpeau

p~r

une caure ex terne .- Le remede efl d'oin–

dre IR partie écorchée de quelqué

do.ux

balfamique hui–

leuI, co uvert d'un bandage pour évirer le [rouement

&

les inju res de l'air.

Voyez

de plus grands détails au

mot

E

x e o

R I A T I

(j)

N.

/lrt . de M. le Cheval.

DE

]A U COURT.

-. E

e

o

R

e

H

u

R

I!,

(Ma"ufaél. en foie

)

011 appel–

le ainlí l'endroit d'un ti l d'organ(jn , ou il manque un

brin.

On dit changer une

leorehure ,

pou'r tordre par-de–

vant un bout de la Joime au 61 écorché entre le corps

&

le remilTe : d'on il arrive que le til

Ce'

trouVe palfé

par-toO! on il doir

l'~tre.

On ehange auffi des

leorehu–

res

[ur la longueur.

E C O R C l E R,

r.

rn .

(Tann.,.ie)

c'ert pres d'un

moulin

.3

tan un batimem Cervam de m agalin pour

contenir les écorces de chene.

E C O

RE,

C.

f.

terme de Marine

&

de R iviere ,

il fe dit d' une cÓte qui ert e(carpée

&

pre[que coupée

a

pic. On remarque qu'auprcs des cÓtes

icores

&

éle–

vées , on tro uve preCque IOOjours beaucoup de fond .

L e bord 00 les extrémités d'un banc de fable, o n

de tou t autre danger, s'appellent les

éeoro ,

&

ot;l les

diflingue en

icores

de l'efl

&

de I'oüefl, du n rd ou

du fud. L e blanc de Terre-neu ve a fes

€coreJ

d~ert ,

lor[qu'on vien t de France pour entrer (ur ce banc;

&

Ce s

Icores

de l'oüert, 10rCqu'on l'a traverfé po ur aller

:l

l'tle de Terre' neu ve, o u

¡¡

I'ile royale.

(2)

E

e

o

R E S ,

(lItfarí"e.)

ee [om auffi des étaies qui

[oíltienncnt un navire, lorfqu'on le conrlJuit, o u qu'on y

fal t des réparations .

Vo)'ez

A

e e

o

R E S.

(2)

E

e

o

RE ,

terme de riviere,

piece de bois que 1'00

appuie d'ul1 bou t contre le pla t bord d'uu bateau,

&

l'autre contre lá berge, poor empecher

q~'il

ne [e bri–

Ce.

A Vauterre, e' cll une efpeee d'étréclllon.

E

e

o

R E R U!<

nA T

E

A ll ,

terme de riviere,

c'efl

mettre des écores le loog du plat bord.

*

E C

O R N U

RE,

r.

f.

( /lrehitcél.)

1'00 donne

ce nom aux éc1ats qui Ce

détacl1e~t

par accident au!

arreteS des pierres, [oir en les [aillant, Coir apres qu'el–

les [om taillées.

E C O S S E,

(Géog. )

royaume d'Europe dans l'ile

de la grande B retagne, de laquelle

H

occupe la partie

[eptenrrionale .

11

efl cooou par les anciens fous le nom

de

Calldonie

&

de

Piéles.

11

ert (éparé de l'Angleter–

re par les riv ieres de Twed, d'Esk,

&

de Sollway,

&

par les m omilglles de Cheviot. Le plus grand jour

y efl de dix-hu il heures deux minutes,

&

le plus court

de cinq heures quarante-cinq m inutes; ce qu i faitl que

dans les plus grands jours d'été,

il

o'y a point de nuit,

mais un crépufcule trcs-Iumineux entre le coucher

&

le

lever du Soleil. L'

Eeo./Te

a environ cioquant-cinq lieues

m arines de long , Cur ving t de large; elle a un grand

nombre de laes, de rivieres, de momagnes ,

&

de fo–

re ts; on n'y manque point d'eaux minérales; elle abon–

de en oifeaux f.1uvages

&

domertiques; on y tro uve

quelq ues mines de fer , de plornb, d'étain,

&

de cui–

vre. On ,'oit dans le prodrorne de l'hifloire naturelle

d'

Eeo./Te

du chevalier Sibbald, que ce pays produir un

grand nombre d e pierres précieufes

&

de cryflaux. La

religion dominante ert la ProteUante, [ur le m odele de

eelle de Geneve. On divife

r.er

étal en trente-cinq pe–

tites provinces , 'qu e l'on dillingue en m érid ionales

&

(epten trionales , par rapport au Tay qui les [épare . Edin–

bourg en ert

b

capitale .

L '

Eeo./Te

a eu Ces rois particuliers juCqu'eo

1603,

q,ue

Jacques Sluart

V/.

(uccéda aux cooronoes d' il.ngleterre

&

d' lrlande , auxql1elles Cous le nom de J aeques

1.

il

joignir eclle

d'Eeo./Te ,

&

prir alors la qualité de

roi de

ItI

grande Bretng,ne .

Ses rucee(fel!rs 00! polfédé ces

trois couronnes, do llt l'union ,ert devenuc encore plus

intime [ous le regne d'Anne

1.

qui en

1707 ,

a m is

l'

An–

gleterre

&

l'

Eeo./Te

[o us un meme parlement. Par cene

union,

l'Ecoff.

etHoye aa parlemem de la grande Bre–

tagne un certain nombre de députés , [elon

la

proportion

qu'c1le a avec l' Angleterre, laquelle efl réduite

:l

[ei'l.e

pjirs

&

quaral1 te-cinq mem bres pour la chambre des com–

munes. L es revenus du royaum e

d'Eco./Te

fu rem éva–

lués , par 1e traité d'union', :\

160000

livres gerlings ,

'lui ert a-peu-pres la quaran tieme partie des ruo{ides dei

deux royaumes. Elle a été rcdoutable 'tam qu'elle n'a

pas été ineorporée a

vec

l' Angleterre; mais comme dit

M . de Vol taire, un état pauvre, voifin d'un riche, de–

vicnt vénnl

it

la 10llg ue,

&

c'erl auffi le malheur q ue

J'Eeo./T<

éprouve.

Article de M. le C hevalier' D

E] A U–

COURT .