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EC O
srbre trcs-exaaemell t, rnais il a m';me apporlé de í"a
graiue eo A og leterrc, avec un é,chantillon de [es fcuil–
les
&
de Ces tleurs fur ulle petite branche,
ii
J'
iofpe–
¿lion deCquelles le chcvalicr Haos-S loane range le can–
ilelier de W imcr [ous la cla{!e des
'Paraelymen"m
,
&
l'appelle
pereclymel11,m reéll,m, fo liis laurie"j¡, cortiee
(f,(ri, arDmatico.
Suivant
M.
Handylid~,
c'cfl un arbre d' une gran–
deur médiocre, approchant en q uelq ue maniere du pom–
mier plus lOuffu qu'il n'efl haut',
&
Jcuam des racines
qui s\étendel1t beaucoup . Son
éeorce
el! gro(fc , ceodrée
en-dehors, de couleur de rouille de fer en-dedaos. Ses
feuilles Cont longues d'un pouce
&
demi , larges d' un
pouce dans le m ilicu, poimues des deux cÓtés , obtu–
fes
a
l'excrémité qui efl c'ommc parcagée en deux;
el–
les fOil! co-delfus d'uo verd c1air,
&
foO lenues [u r une
queue d'un demi-pouce de loogueur .
JI
s'éle vc des ai–
les des feuilles, deux, trois, quatre fleurs,
&
m eme
da vantage, auachées
:l
un pédicule commun d'un pou–
ce de long : elles COnt
tre~-blancñes,
a
cinq pétales,
femblables en quelq ue fa<; o n aux fleurs du
perec/yme–
nflm ,
&
d'une odeur agréable de jafmin . L orCque les
fle urs [ont tombées, il leur [uccede un fru it oval com–
pofé de ' deux, trois, ou pluiie urs pepills attach¿s
a
un
p¿diculc commun,
&
ramal1és
1
en[ernble; d'un verd pa –
le, rnarquetés de noir . Ce fruit contient des grnines
noires, aromatiques, inégales,
&
UI1
peu [emblables aux
pepins de raifin. Cet lIrbre croit dans les contrées
(j–
tuées vers le milieu du détroit de Magellan.
Voy. phil.
Tran(
nO.
20
4.
M .
H andyfide a ra¡¡porté au chevalier Hans-S loane,
ql1'on
[e
fervoir avec Cucces des feuilles de cet arbre
j ointes
a
d'alltres herbes en fomentations, dans diffé –
rentes maladies; m ais rien ne le frappa davanrage que
l'énergie de Con
Icorce,
priCe avec quelques [emences
carm inatives, pour le (corbut . lI ordonna le meme re–
m ede
a
plufieurs per[onnes 'lui avoient mangé impro–
d emment d'un vean marin vélleneux,
&
cependant fort
commun dans le dérroir, on on l'appelle le
lion ma–
rin,
Quoique ce mets les eO r rendu malades au poi
n¡
que la plupart perdoient la peau q ui
(<!
levoir
p.eu-a -peu
d e de(fus leur corps par
lambenll~ ,
cependan t elles [e
trouverent fort bien de ron remede.
L 'éeorce
de W in'ter [e pre[crir en poudre ju[qu'
a
deux drag mes; en infuliou ou en décoaion , juCqu'
a
une o nce; elle donne dans la difl illation une huile
eC–
femielle, pe[an te, comme les au tres [ubflances végéta–
les exotiques : c>efl de'U que dépendent fes bons etfets
dans le [corbO( acide
&
m uriatique ,
&
dans les cas oú
il
s'agit de fortitier la débilité de l'eflomae. On peu t
donc lui anribuer avec rai[o n une vertu fl imulante ,
fu baUringente, corroborati ve,
&
ré(oluri ve .
Mais on trou ve tres-rnrement dans les boutiques cet–
te
¡coree,
&
l'on fournit roi'tjours (ous fon nom la ca –
nelle blanche . Q lloique leurs arbres , les lieu x ou ils
croi(fent,
&
leur forme extérieure , n'ayem pre[que rien
de commun; eependant comme les deux
écorce!
s' ac–
cordent
a
avoir a-peu -pres la meme odeu r
&
le mcme
g oOr, l'u (age res;u
&
pour ainii dire cnnvenu en tre le
medecin
&
l'apothicaire, efl la [ubllitution de la canel–
le blanehe qui efl commune,
11
l'ieoree
de "Vinter ql1i
efl tres-rare . VoiE¡ un petit fecret que je ne me fais
point [crupule de révéler .
Art. de M. le Chevalíer
DE ] AUC O URT.
.. E C O R C E R, v. aa.
(Eeon. rufo.)
Clefl enle–
ver I'écorce . On p ratique celte opération allx arbres
dont l'écorce el! utile,
&
le bois déco uvert s'appelle
boíl pelard .
00
choilit pour
¡coreer
le tems le plus
fort de la [eve .
.. E C O
R
CHE', adj .
il
(e dit en 9énéral de tout
trait inégal ,
&
<font les bo rds Con t en ,cie , qui dé6-
gure la [urface d'un corps. On aecnrde plus o u moins
de largeur
a
l'~corchure.
Elle fe prend meme qudque–
fois poor la [éparatioll entiere de la peau du corps de
J'aoimal: ain(j on dit
1m
eheval écorché, un fcorcheur.
l:'écorchure, fans cene exceprion, [e roir en gén¿ral
1'Impreffion faite
d
la Curface d'un corps, par l' laion
ou I.a pre{f¡on violente d'un all tre qui en détaehe des
partles.
d
E c o
R
e
HE' ,
terme de BlaJ." ,
qui fe dit des loups
e gueule, ou de couleur rouge .
ECORCHER, v. a
él:,
('Jard. )
on [e [en de ce
m ot pour marquer que les racines font ble(fées on dit
q u'elles font
¿c.,·chl
cI •
(K)
.
'
E
e
o
Re H
I!
R ,
(St.ucratet<r)
on dit
Icoreher
une
ti–
gu~e
de terr.e
~u
de clre .qu.i doit rervir de noyau, 10rC–
qu o n la ratl(fc pour la dnnlnucr
&
lui Ótcr de
[a
gro[–
~eur
.
E C O
E C
O R
C H
U
RE,
r.
f.
(Med. )
dépouill~ment
de
la furpeau
p~r
une caure ex terne .- Le remede efl d'oin–
dre IR partie écorchée de quelqué
do.uxbalfamique hui–
leuI, co uvert d'un bandage pour évirer le [rouement
&
les inju res de l'air.
Voyez
de plus grands détails au
mot
E
x e o
R I A T I
(j)
N.
/lrt . de M. le Cheval.
DE
]A U COURT.
-. E
e
o
R
e
H
u
R
I!,
(Ma"ufaél. en foie
)
011 appel–
le ainlí l'endroit d'un ti l d'organ(jn , ou il manque un
brin.
On dit changer une
leorehure ,
pou'r tordre par-de–
vant un bout de la Joime au 61 écorché entre le corps
&
le remilTe : d'on il arrive que le til
Ce'
trouVe palfé
par-toO! on il doir
l'~tre.
On ehange auffi des
leorehu–
res
[ur la longueur.
E C O R C l E R,
r.
rn .
(Tann.,.ie)
c'ert pres d'un
moulin
.3
tan un batimem Cervam de m agalin pour
contenir les écorces de chene.
E C O
RE,
C.
f.
terme de Marine
&
de R iviere ,
il fe dit d' une cÓte qui ert e(carpée
&
pre[que coupée
a
pic. On remarque qu'auprcs des cÓtes
icores
&
éle–
vées , on tro uve preCque IOOjours beaucoup de fond .
L e bord 00 les extrémités d'un banc de fable, o n
de tou t autre danger, s'appellent les
éeoro ,
&
ot;l les
diflingue en
icores
de l'efl
&
de I'oüefl, du n rd ou
du fud. L e blanc de Terre-neu ve a fes
€coreJ
d~ert ,
lor[qu'on vien t de France pour entrer (ur ce banc;
&
Ce s
Icores
de l'oüert, 10rCqu'on l'a traverfé po ur aller
:l
l'tle de Terre' neu ve, o u
¡¡
I'ile royale.
(2)
E
e
o
R E S ,
(lItfarí"e.)
ee [om auffi des étaies qui
[oíltienncnt un navire, lorfqu'on le conrlJuit, o u qu'on y
fal t des réparations .
Vo)'ez
A
e e
o
R E S.
(2)
E
e
o
RE ,
terme de riviere,
piece de bois que 1'00
appuie d'ul1 bou t contre le pla t bord d'uu bateau,
&
l'autre contre lá berge, poor empecher
q~'il
ne [e bri–
Ce.
A Vauterre, e' cll une efpeee d'étréclllon.
E
e
o
R E R U!<
nA T
E
A ll ,
terme de riviere,
c'efl
mettre des écores le loog du plat bord.
*
E C
O R N U
RE,
r.
f.
( /lrehitcél.)
1'00 donne
ce nom aux éc1ats qui Ce
détacl1e~t
par accident au!
arreteS des pierres, [oir en les [aillant, Coir apres qu'el–
les [om taillées.
E C O S S E,
(Géog. )
royaume d'Europe dans l'ile
de la grande B retagne, de laquelle
H
occupe la partie
[eptenrrionale .
11
efl cooou par les anciens fous le nom
de
Calldonie
&
de
Piéles.
11
ert (éparé de l'Angleter–
re par les riv ieres de Twed, d'Esk,
&
de Sollway,
&
par les m omilglles de Cheviot. Le plus grand jour
y efl de dix-hu il heures deux minutes,
&
le plus court
de cinq heures quarante-cinq m inutes; ce qu i faitl que
dans les plus grands jours d'été,
il
o'y a point de nuit,
mais un crépufcule trcs-Iumineux entre le coucher
&
le
lever du Soleil. L'
Eeo./Te
a environ cioquant-cinq lieues
m arines de long , Cur ving t de large; elle a un grand
nombre de laes, de rivieres, de momagnes ,
&
de fo–
re ts; on n'y manque point d'eaux minérales; elle abon–
de en oifeaux f.1uvages
&
domertiques; on y tro uve
quelq ues mines de fer , de plornb, d'étain,
&
de cui–
vre. On ,'oit dans le prodrorne de l'hifloire naturelle
d'
Eeo./Te
du chevalier Sibbald, que ce pays produir un
grand nombre d e pierres précieufes
&
de cryflaux. La
religion dominante ert la ProteUante, [ur le m odele de
eelle de Geneve. On divife
r.erétal en trente-cinq pe–
tites provinces , 'qu e l'on dillingue en m érid ionales
&
(epten trionales , par rapport au Tay qui les [épare . Edin–
bourg en ert
b
capitale .
L '
Eeo./Te
a eu Ces rois particuliers juCqu'eo
1603,
q,ue
Jacques Sluart
V/.
(uccéda aux cooronoes d' il.ngleterre
&
d' lrlande , auxql1elles Cous le nom de J aeques
1.
il
joignir eclle
d'Eeo./Te ,
&
prir alors la qualité de
roi de
ItI
grande Bretng,ne .
Ses rucee(fel!rs 00! polfédé ces
trois couronnes, do llt l'union ,ert devenuc encore plus
intime [ous le regne d'Anne
1.
qui en
1707 ,
a m is
l'
An–
gleterre
&
l'
Eeo./Te
[o us un meme parlement. Par cene
union,
l'Ecoff.
etHoye aa parlemem de la grande Bre–
tagne un certain nombre de députés , [elon
la
proportion
qu'c1le a avec l' Angleterre, laquelle efl réduite
:l
[ei'l.e
pjirs
&
quaral1 te-cinq mem bres pour la chambre des com–
munes. L es revenus du royaum e
d'Eco./Te
fu rem éva–
lués , par 1e traité d'union', :\
160000
livres gerlings ,
'lui ert a-peu-pres la quaran tieme partie des ruo{ides dei
deux royaumes. Elle a été rcdoutable 'tam qu'elle n'a
pas été ineorporée a
vec
l' Angleterre; mais comme dit
M . de Vol taire, un état pauvre, voifin d'un riche, de–
vicnt vénnl
it
la 10llg ue,
&
c'erl auffi le malheur q ue
J'Eeo./T<
éprouve.
Article de M. le C hevalier' D
E] A U–
COURT .