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ECH

00

coo~oil

aiCémem par le nombre des pieces, la di–

vcrliré de leurs marches,

&

le nombre des caf, , com–

bieo ce jeu doil ctre dillicile. eepeodant oou

oos eu

a

Paris un jcune homme de I'age de 18 nns, qui jOÜo;t

a

la fois dcux pareies

d'échecI

fans voir le damier,

&

gagn"it deux joücurs au-deífus de la force médiocrc ,

:r

qui il oe pou voit faire

a

chucuo en paniculier ava n–

tage que du

cavalicr ,

en voy'an t le damier, quoiqu'il

fa t de l. premiere force. N ous 3Jouterons

a

ce fai t une

circon flance dont nous avons été témoins ocu13ires; c'efl

qu'au mllieu d'une de fes pareies , on lui tit une faufTe

marche de propos délibéré,

&

qu'au bout d'un alfez

llrand nombre de coups , il reconnu t la faufTe marche ,

&

tit remeure la piece oú elle devoit etre. Ce jeun e

homme s'appelle

M .

P~lidor;

il efl tils d'un mu licien

gu i a eu de la réputation; il

ea

lui-meme grand mu–

licien,

&

le premier joüeur de dames pololloiles qu'i\

y

ait

peut-~tre

jamais eu,

&

qu'il

y

aUra peut-etre ja–

mais.

C'ea

un des exemples les plus extraordinaires dc

la fo rce de la mémoire

&

de l'imagiuation.

11

ea

main–

tenant ¡¡ Paris.

..on fait les pieces ou jeu des

.ehu I

d'os, d'ivoire,

ou de bois, diftéremmenr lOurnées , pour les caraétéri–

fer;

&

de plus , chacun reconnoit fes pieces par la cou –

leur qui les dill ingue. Autrcfois on joüoit avee des.–

ehuI

tigurés, eomme le Cont eeux qu'on cooferve dans

le thréfor de Sain!-

D~nis.

A

préC~nt

00

y

met la plus

grande fimplicité .

11

ea fi ngulier combien de gens de lemes

Cont

alta–

chés

a

rechercher I'origine de ce jeu; Je me contenrc–

rai de citer un ECpagnol, un Italien,

&

un

F

ran~ois

.

Lojes de Segura ,

de

ItI

invention dtl juego del axe–

áru:

Con livre ell

imprim~

a

Aleala, en

[66r,

in-4° .

D ominico Tarua,

dell'invenúone degliJeacchi,

a Veni–

fe,

in-8°. Opiniof1J d" 110m

&

da jeu de¡ écheeI,

par

M . Sarrafiu, Paris,

in- 12.

N'oublions pas de joindre

ici un joli poeme latin de ] ¿rÓme Vida, traduit dans

Dotre langue par M . Louis des M a'lures. ([)

Les Chillois OIH rait quelqu es changemens

a

ce jeu;

ils

y

onr introduil de nouvelles pieces, fous le nom de

,""onI

ou de

mortierI

.

On peur voir le dérail des re–

gles de leurs

Ichus,

daus la relarion de Siam de

M.

de la L oubere,

&

dans le livre du favaOl H yde {

de

I"di¡ orientalium.

Tamerlan

y

ti. enCOre de plus graods

changemens: par les pieces nouvelles qu'il imagina ,

&

par la marche qu'il leur donna, il augmenta la dilliculté

d'un jeu déja trop compole pour etre regardé eomme

un délaflement . M ais

1'011

a Cuivi en Europe l'ancien–

De maniere de joüer, dans laquelle nous avons eu de

, tems en rems d'excelleos mal tres , emre aurres le (¡eur

Boi , communémenr appellé

le Syracufain,

qui par cet–

te raiCon fur fon eonfidéré

a

la cour d'ECpagne du tems

de Phili

11.

&

dans le deroier fi eele , G ioachim Gre-

co, con

ous le nom de

CalabruiI ,

qui ne put trou-

ver foo égal

a

ce jeu dans les diverCes eOllrs de .1'Eu–

rope . On a reeueilli de la maniere. de joüer de ces deux

champioDs, quelques fragmens dont on • compofé un

corps régulier, qui comieot la fcieoee pratlque de ce

jeu,

&

qui s'appcile le

Calabroi¡.

11

ell fon aiCé de

1'3ugmenter .

Mais ce livre ne s'étl¡die guere alljourd'hui, les

1-

. hUI

fonr afTe'l généralement paffés de mode; d'autres

goOtS, d'aulres manieres de perdre le rems , en un mor

d'aurres frivolirés moins excufables, om fuecédé. Si

M onragne revenoir au monde,

iI

approuveroir bien la

chute des

..

h.,,;

car i\ trouvoir ce jeu níais

&

puérile:

&

le cardinal Cajélan, qui ne raiConnoit pas mieux fur

cerre mariere, le meltoit au nombre des jeux défendus,

paree qu'il appl iquoit trop.

D '.urres perúlIInes au conrraire frappées de ce que

le haCard

n'~

poin! de part

a

ce .jeu,

&

de ce que l'habl–

leré Ceule yea viélorieuCe, onr regardé les bons joücurs

d'ühuI

comme doüés d'une capacité fupér ieure : rnais

fi

ce rqiConnernent é[Dir juae, pourquoi voir-on tant de

gens médiocres ,

&

preCque des imbécilles qui y excel–

lem, randís que de rres-beaux génies de [DUS ordres

&

de rous états , n'onl pO meme aueindre

a

la médioeri-

T ome V.

(1 )

Vraiernent

joli ! Voyez le Livre intitulé

=:

MoSre; Hitron)m; Vi .

dI. Crmuntnfil ..Albte Ep,'rcop; Opme ClJrijlr. dos Lib

1Jj.

DI .rtt

po~t;ea

Lib.

¡¡j.

Dt bomb)ct Lib.

l/.

De ludo Sehactlrum Lib.

J.

H,mni 'Mm nO'I1JNllis .JU·I . Bucoliea. , Epij1o/l1 .á Jo. J,l.tthteum C,_

'IrtHnt . Vemti;, apud PttrHm S.[ tllum

1510. Elfal.

S,h.cchitt . Ludul,.

L",Jim.1

elfitJtm

bllli. fimularaqul VIril

I'r

telia,

b,,,,,o

.,itl

fiRal .

<r

¡,.4i".d

~n

• •

ECH

209

té? D ifons done qu'ici comme ailleurs, l'habilude priCe

de jeunelfe, la pratique perpéru el le

&

born':e

a

un fe ul

obje[, la mémoire machinale des combinaiCons

&

de la

conduite des pícces fon ilíée par \'exercice , cnlí n ce qu:

on nomme

I',fprit du

jm,

Com les Cources de la feien–

ce de cclui de,

échecI ,

&

n'indiquent pas d'autres ta–

lens ou d'nutre mérite dans le rnéme hornme.

Voyez

] E U .

Article d" M . le

C

hevalicr

D E

J

A U

e o u

R T ,

• E CHE C H

I R

1

A,

r.

f.

( Myth . )

décfTe des tre–

ves ou CuCpe.ntions d'armes; elle avoit Ca flatue

a

Olyrn–

pie; elle était reprélentée comme recevanr une couron–

ne d'olivicr .

E

C H E'E,

f.

f.

en termeI de

e

ardertr,

el! une cer–

taine quantité de til dcvidé Cur l. devidoir; cette quan–

tité

al!

ordinairemellr de trois eents taurs du devidoir .

*

ECHE L AGE,

C

m.

C]uri{pr. )

re(me decou–

turne ;

c'ea

le droie de pofer une éc'helle Cur I'héritage

d'autrui, pour relever quelque ruine . Ce qui el1

droit

d'lchelage

.d'un eÓlé, el!

Jervitude d'lchelage

de I'autre .

• ECH E L ETTE,

r.

f.

(Arehit . VEcon. rllft.

&

ArtI mleh.)

c'ea une petite échelle .

Voy. /'ar';cle

E

C HE L L E.

C'ea aillfi qu'on n'omme Cur-tour eelle

qu'on place Cur le dos des bcres de [ommes, pour y

placer de la viande, du foin, de la paille, eli un mot

ce qu'on veut rranCponer;

&

celle qu'oo place Cur le

devant d'une charrelte ridel¿e, qui

ea

plus large en-bas

qu'en-haur,

&

qui Cert dans ces cas ¡¡ coorenir le foin

dont la charreue el! chargée.

E

e

H E L

1

E

R

Olt

R

A N CHE

R ,

f.

m.

( Archit. )

e'el! une longue piece de boi, traverCée de petits

éche-

10nI,

appellés

rancheI,

qu'on poCe .3 plomb pour def–

cendre dans une carriere ,

&

en arc-boutant pour mon–

ter

a

un engin, grue , gruau ,

& c.

( P )

E

CHE L 1 E R,

( Hydr. ) voyez

R

A N

e

H E R.

C

K)

E C HE L L E, f.

f.

en lliJath¡matullleI,

confifle en

une ou plulk urs lignes rirées Cur du papier, du carron,

du bois, du métal, ou toute autre matiere, diviCées erl

parries égales ou inégales. Ces

éehel/eI

Con e fore utiles,

quand

00

veut repréfenter en petir

&

dans leur Juae .

propon ion , les ditlances que 1'01 a prifes fur le terrein ·.

1I

Y

a des

échel/eI

de différente eCpece, appropriées

~

dilférens uCages. Les principales Cor¡r .

L'échelle del par,ieI fgaltI,

qui \J'ea autre choCe

qu une ligne, tell e que

A

B

( Planche ¿'Arp. jig.

37. ) ,

diviCée en un nombre que\conque de parries égales , par

exempl 5' ou

10,

ou davantage ; une de ces parties

qt

enCuite Cubdivifée en

10 , 00

un plus grand nombrc de

panies ¿gales plus petites .

Quan.d une ligne ea ainfi diviCée ;

fi

une des plus gran–

' des divifious repréCC;nle

lO

d'une mefure quelconque ,

par exemple

[O

milles ,

10

ch.lnes,

ro

roiCes ,

10

piés,

0 \1 [ O

pouees , chocune

d~s

pe tites divifions que ceue

grande divifioo comiem, repréfenrera un mille, ulle

chaioe, une toife, UIJ pié, ou un pouce.

L'uCage de ceue

¡chelle

ea

forr aiCé

a

eoncevoir .

Par exemple,

fi

I'on veut repréfemer par Con moyen u–

ne diflance de

32

mille, ou de

32

perches,

00

pre ndr~

aVec le compas l'intervalle de rrois grandes divitions

qui valent

30 ,

&

I'iotervalle de deu'- perires div ition's

pour les unités: en tra9an t celte longueur Cur le papier'

elle contiendra

32

parries de

I'éehelle,

dont ehacune en

CuppoCée valoír UD mille ou une perche ,

OU

& c.

S'il

s'agifToir de me(urer une ligne quelconqlle avec une

¿_

cbelle

donnée , on prendroit la longueur de la Iigoe n–

vec un compas;

&

appliquant une des poiores de cet

inarurnen¡ Cur une des gral1des divitions de

I',chellé,

on

rernarqueroir ou IOmbe l'aurre poi ote: alors le nombre

des grandes

&

des petites div ilions, qui fe trouveroit

[enfermé entre les poiotes du enmpas, donneroit le nom–

bre de milles , de perches ,

&e.

Les

éef;elleI proportiomul/e¡,

que I'on appelle aum

10garithmi'l"eI ,

Con[ des nOITlbres areiliciels ou des 10-

garithmes, placés Cur des Iignes, ali n d'avoir I'avanlago

de pouvoir rnultiplier , diviCer,

&c.

avee le compas .

VOlez

Lo

G A R I T H M E .

En

Glographie

&

en

Architellllre,

une

<ehel/e

ea

U ll~

ligne

diviC~e

en panies égales ,

&

placée au -

ba~

Ud

.

d'u-

'Vt

gtm;n¡ intt, [t

~ts .

albuf'lHt nI';!tr'!u,.

Pro laudt opp,jit; cerltn' bi"/"ri6ul .rmil.

D i,;tt Striadtl

N,mph. ctrtamima

tantoS

CarJIIJinibul p""'[UI

VtJtum

,·IIiba,. pri,,;um .

NHlIa

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