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ECH
(er! 'a la gllerre,
&
que' r on place Cur les ailes de
I'ar–
mée, en forme de c3valerie legere . La marc)1e raplde
de cette piece, qul Came d'un bout de I'échiquier
a
J'autre , convlen! d'aUl3nt mieux
a
ceue idée, que
dan~
les
premiers tems elle étoit l¡¡ feple pieee sui eOt eet–
te marche.
La fix ieme ou derniere piece' en le
píon
ou le
fan–
taiJin,
qui n'a fouffert aueun ehangemen¡,
&
qui re–
prélente aux lndes, eomme 'chcz nous , l'es limpIes fol–
dats dout I'arméc
~Jl
compofée.
Voil~
le nom des pieces du jeu des
IcheCJ ;
entrons
daus le Mtail, qu'on comprendra fans peine cn arran–
geant ces pieces fUT I'échiquier de la maniere que nous
al\ons illdiquer.
J'ai dit ci-deiJus qu'¡¡
y
a
au jeu des
éch~es
feize pie–
ces blan,hes d'un cÓté,
&
feiZ8 pleces nOlres de I au:
tre.
DI!
ees feize pieces il y en a huit grandes
&
hUlt
petites: les grandes Cont
lé roi
,
la
rei~e
ou
la dame;
. les deul
follS,
Cavolr
le fOil dtl roi
&
le fOil de la da-
17'e;
les deux
e('",aliers,
l'un
dll r",i,
l'autre
de la da–
me;
&
les deux
ro"
OU
t OIlrS. dll roí
&
de la , dame.
Ces hult grandes pieces fe mettent fur les ,hUlt
eaC~5
,de la premiere' ligne de' l'échiquier '. lequel
dOl~
crre
.dl–
fpoCé de te!!e forte que la demiere cafe
3
m.amdrolle,
()u fe met la
tOllr,
foit blanch-e.
Les huit petiles pieces font les huit
P;OllS
qui oc–
cupent les eafes 'de la feconde ligoe. Les
píons
pren–
nene leurs noms des grandes pieces dtvant leCquelies
Hs
Cont
placés : par exemple
le p;on
qili en devant
le
ro;,
Ce nomme
le p;on du ro;;
ceJui qui en devant
la
¡/(lme,
Ce nomme
le píon de la dame; le pion
qui en de–
vant
le fOtl d" ro; Otl le fOil de la dame, le eavalier dI<
[oi
ou
le ea'Paller de la dl/mt, la tou' d" ro;
ou
la tour
.le la dame,
s'appelle
le p;on d" fOIl du roi, le p;on
du f01< de la d/lme
;
le pion du caval;., du roi, le pion
d" eavalier de la dame; le p;on de la totlr d" roi, It
¡ion de la fOllr de la dame.
Van appelle la cafe ou fe met le roi,
la eafe d"
N;;
l'on nomme celle ou eÍ! fon pion ,
la deuxieme
eafe dll ro;;
celJe qui en devant le pian eil appellée
la
Iroifieme eafe du ro;;
&
I'autre plus avancée,
la '{ua–
trieme '(lfe. dtl ro;.
IJ
en en de meme de !outes les
caCes de la
premi~re
ligne, qui retiennent ehacune le
nom des grandes pieees qui 1es occureut, comme aum
des autres caCes, qui portent celui de
de_¡ente, tro;–
jieme
&
'{"atr;eme eafe de la da",e, ,du fOIl d" ro;,
4"
fou d, la dame,
&
ainn des autres .
.
Le roi eil la premiere
&
la principale piece du leu l
iI
le met au milieu de la premiere ligne:
ii
e'en le rOl
blanc, 11 occupe la quatrieme caCe noire; fi c'el! le roi
noir, il
Ce
place a la qU3trieme cafe blanche,
vis·~·vis
run de I'autre. Sa marche eil comme edle de toutes
les ' autres pieces, excepté celJe du chevaJier·. Le roi
ne fait jamais qu'un pas
a
la fois, n ce n'en 'luand
il
faute : alors
íl
peut fauter deux caCes,
&
cela de deux
manieres feulement (toutes les amres manieres n'étant
point en ufage); Cavoir ou de fon cÓté, ou du cÓté
i:le Ca dame. Quand
il
faute de Ion cÓté, il fe met
a
111 caCe de fon cavalier,
&
Ca tour fe met aupres de
Jui, ¡¡ la caCe de Con fou ;
&
quand il faute du cÓlé
de fa dame, il fe met a la eaCe du fou de Ca dame,
&
la tour de fa dame,
a
la cafe de Ca dame: on appel–
.e
c~
faut qu'on fait faire au roi,
rO,!I/er,
1J
Y a cinq rencontres 0\1 le roi ne peut Cauter ; la
premiere, c'en 10rCqu'il
y
a quelque piece entre lui
&
~a
toUt d,u cÓté de laquelle
iI
veut a1ler; la feconde,
quand celte tour-la a déja été remuée; la troi6eme,
lorCque le ,roi a
~té
obligé de Cortir de Ca plaee; la qua–
tri~me,
quand ii en en
Ich,,;
&
la cinquiem,e, lorfque
la eaCe par-deiTus laqueHe il veu! Cauter, en vOe de
quelque piece de fo!) ennemi qui lui donneroit
;,h..
en paff.1n·t .· Quoicjue les rois ayen! le pouvoir d'allee
fur Loutes les cafes, raurefois ils ne peuvent jamais fe
joindre;
il
faut tout au moins qu'il y ait une cafe de
dillan.ceeotr'eu)( .
~
La .-Iame blanche fe met
i
la quatrieme caCe blan–
(:he, joig-uant la gauch.e de Con .roi : la dame noire Ce
place
a
la
quatriem~
caCe noire,
a
la droite de fon roi .
J.,a d.ame va droit
&
de biltis, comme le pion, le fou
&
13
~our
; elle peu! aller d'un feul coup d'un bou! de
l'échiq urer a l'aut're, pOUfvft que le chemln foit libre:
elle
peu~
aum peendre de toUS eÓtés, de long, de lar–
ge
&
de blªis, de pres
&
de
loio, felon que la nécef–
Jité pu je\)
1~
requierr .
Les fous fone placés , l'un aupres du roi,
&
l'autre
pres Qe
I~
daflle; leut marche efi feulement de biais ,
deCor¡~
que le foo 'lui en une fois CUr une caCe blnn-
ECH
che,
n
tolljours Cur le b)anc;
&
le fou dont la caCe
ell naire, ne marche jamais que Cur le noir . lis peu–
vent aller
&
prendre
a
droiie
&
agauche,
&
rentrer
de meme, t31l! qu'il. trouvent du vuide.
J.-es cavalicrs Cont poilés, l'un aupres du fou du roi,
l'aurre joignant le fou de' la dame: leur mouvement
eil tout-a·rait différem des autres pieees: leur marche
dI
oblique, allant rolljours de trois caCes en trols ca–
fes, de blanc en noir
&
de noir en blanc, Cautant me–
me par·deiTus les autres pieces . Le ' cavalier du roi
a
trois Coreies; Cavoir
a
la
deuxieme
caf~
de Con roi, ou
a la troifieme caCe" du fou de
Con
roi, ou bien
a
la
troitieme cafe de Ca tour . Le eavalier de la dame peut
aum commencer par trois endroits différens: par la deu–
xieme eaCe de la dame, par la troifieme cafe du foo
de Ca dame,
&
par la rroifieme de fa tour : cela s'en–
tend fi les caCes Cont vuides;
ti
elles étoient oéanmoins
Occupées par quelque piece de l'ennemi, il a le pouyoie
de les prendre . Le eavalier a deux
avanra~es
qui lui
fOIll parrieuliers: le premier ,en que quaod 11 donne
é–
ch«,
le roi ne peut etre couven d'aucune piece,
&
en
eontraint de marcher; le Cecond, e'el! qu'il peo! entrer
dans
un
je,u
&
en Cortir, quelque Cerré
&
défendu qu'
jJ
puiiTe etre.
•
Les tours font fituées aUI deux extréIT,lités de la
lí–
gne,
11
cÓté des cavaliers: elles n'om qu'un Ceul mou–
vemeot qui" en toOjours droit; mais elles peuvent aller
d'un coup fue .tome
la
ligne qui en devant eIJ.:, ou
fur ceJle' qui en
a
leur e6té,
&
prendre la picee qu'el–
les trouvent en 'Ieur chemin . La tour en la pieee la
plus confidérable du jeu, apres la dame, paree qu'avee
le roi Ceul elle peut donner
¡eh"
&
mat, ce que ne
fauroient taire ni le fou ni le cavalier .
Les huit pions fe placent Cur les huit caCes de la deu–
Iieme ligne: leur mouvement ea droít de caCe en éa–
fe: ils ne vont jamais de. biais, fi ce n'efi pour prendre
quelqi¡e pieee: ils ont le pouvoir d'al1er deux caCes,
mais Ceulement le premier CQUP qu'ils joueO!, apres
quoi ils nc marchent plus que caCe 11
eaCe. Quand un
pian arrive Cur quelqu'une des caCes de la derniere ligne
de l'échiquier, 'lui en la premiere ligne de ' l'enuemi,
alors on en fait une dame, qui a tootes les démarches,
les avantagcs
&
les propriétés de la dame;
&
fi le pion
donne
,eh",
il oblige le roi de Corrir de Ca place .
IJ
faut de plus. remarquer que le pion ne peut pas aller.
deus caCes, encore que ee foiL Con premier coup , quand
la cafe qu'i! veut paiTer
el\:
vOe par quelque pion de
fon enDemi. Par exemple,
fi
le pion du chevalier du
roi blane en
a
la quatriem.e caCe du chevalier. du roi .
noir, le plan du fou du roi noir ne peu! pas pouiTer
deux cafes, paree qu'iI paiTeroit par-deOus lá eaCe qui
en vae par le pion du cavalier du roi blanc ,. qui pour–
roit le prendre au paiTage . L 'on en peut dire autant de
tous les autres pions ; n¿anmoins le contraire fe prati–
que quelquefois ,
&
principalemeD! en ltalie, ou I'on
appene cette fa<;oD de joutr,
paiJer bata;/le.
La maniere daD! les pieces de ce jeu fe prenDent l'u–
ne l'autre _ n'en pas en fautant par-deOus, comme aux
dames, ni en baltant fimplement les pieces, comme l'on
bat les dames au triarac; mais
iJ
faut que la piece \lui
prend fe meue
a
la place de eelle qui en priCe, en
Ótant la derniere de deilus l'échiquier .
• Eeha
ell un
tóUP
qui
met le roi en prife, mais
comme par le principe de ce jeu il ne fe
~eut
pren–
dre, ce mot
Ce
dit pour l'avertir de quinee la caCe 0\1
jJ
en, ou de Ce eouvrir de quelqu'une de fes pieces;
, ar en celle reneontre il ne peut pas Cauter, comme
nous avons dit
ci-d~iTus .
L'on appelle
¡ehu datlble,
quand le roi le re<;oit en meme tems de deux pieces;
alors il ne s'en peut parer qu'en ehangeaot de place,
ou bien en prenant I'une de ces deux pieces Cans Ce
metlre en
éch"
de l':lutre . Le
pat
ou
mat ¡ulfo,!,,;,
c'en quand le roi n'ayant ' plus de pieees qui re puiíTenr
jolier,
&
fe trouvant environné des pieces ennemles,
fans etre en
tchee ,
il ne peut pourtant ehanger de pla–
c/: Can> s'y meme, auquel cas on n'a ni perdu ni ga–
gné,
&
l~
jeu fe do;t recommencer.
V¡ehec
&
mat aveugle
en ainn appellé,
10rCqu~
l'un
des joüeues gagne Cans le Cavoir,
&
fans le dire au mo–
ment qu' il k dOllOe; alors quand on joue
a
!Oute
rI–
gueur, il ue gagne que la moitié de ee qu'on a mis
au jcu. Enpu
I'éeh"
&
ma'
en· ce qui linit le jeu,
10rCque
le roi
Ce trouve en
¡,h"
dans la caCe 0\1 il en,
qu'il ne peut Conie de Ca place fans Ce mettre encare en
¡ehu,
&
qu'il oe
f~uroit
Ce couvrir d'aunune de res
pieces : e'en pour lors qu'il demeure v3;ncu,
&
qu'il
en obligé de fe rendre .
00