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208

ECH

(er! 'a la gllerre,

&

que' r on place Cur les ailes de

I'ar–

mée, en forme de c3valerie legere . La marc)1e raplde

de cette piece, qul Came d'un bout de I'échiquier

a

J'autre , convlen! d'aUl3nt mieux

a

ceue idée, que

dan~

les

premiers tems elle étoit l¡¡ feple pieee sui eOt eet–

te marche.

La fix ieme ou derniere piece' en le

píon

ou le

fan–

taiJin,

qui n'a fouffert aueun ehangemen¡,

&

qui re–

prélente aux lndes, eomme 'chcz nous , l'es limpIes fol–

dats dout I'arméc

~Jl

compofée.

Voil~

le nom des pieces du jeu des

IcheCJ ;

entrons

daus le Mtail, qu'on comprendra fans peine cn arran–

geant ces pieces fUT I'échiquier de la maniere que nous

al\ons illdiquer.

J'ai dit ci-deiJus qu'¡¡

y

a

au jeu des

éch~es

feize pie–

ces blan,hes d'un cÓté,

&

feiZ8 pleces nOlres de I au:

tre.

DI!

ees feize pieces il y en a huit grandes

&

hUlt

petites: les grandes Cont

lé roi

,

la

rei~e

ou

la dame;

. les deul

follS,

Cavolr

le fOil dtl roi

&

le fOil de la da-

17'e;

les deux

e('",aliers,

l'un

dll r",i,

l'autre

de la da–

me;

&

les deux

ro"

OU

t OIlrS. dll roí

&

de la , dame.

Ces hult grandes pieces fe mettent fur les ,hUlt

eaC~5

,de la premiere' ligne de' l'échiquier '. lequel

dOl~

crre

.dl–

fpoCé de te!!e forte que la demiere cafe

3

m.am

drolle,

()u fe met la

tOllr,

foit blanch-e.

Les huit petiles pieces font les huit

P;OllS

qui oc–

cupent les eafes 'de la feconde ligoe. Les

píons

pren–

nene leurs noms des grandes pieces dtvant leCquelies

Hs

Cont

placés : par exemple

le p;on

qili en devant

le

ro;,

Ce nomme

le p;on du ro;;

ceJui qui en devant

la

¡/(lme,

Ce nomme

le píon de la dame; le pion

qui en de–

vant

le fOtl d" ro; Otl le fOil de la dame, le eavalier dI<

[oi

ou

le ea'Paller de la dl/mt, la tou' d" ro;

ou

la tour

.le la dame,

s'appelle

le p;on d" fOIl du roi, le p;on

du f01< de la d/lme

;

le pion du caval;., du roi, le pion

d" eavalier de la dame; le p;on de la totlr d" roi, It

¡ion de la fOllr de la dame.

Van appelle la cafe ou fe met le roi,

la eafe d"

N;;

l'on nomme celle ou eÍ! fon pion ,

la deuxieme

eafe dll ro;;

celJe qui en devant le pian eil appellée

la

Iroifieme eafe du ro;;

&

I'autre plus avancée,

la '{ua–

trieme '(lfe. dtl ro;.

IJ

en en de meme de !outes les

caCes de la

premi~re

ligne, qui retiennent ehacune le

nom des grandes pieees qui 1es occureut, comme aum

des autres caCes, qui portent celui de

de_¡ente, tro;–

jieme

&

'{"atr;eme eafe de la da",e, ,du fOIl d" ro;,

4"

fou d, la dame,

&

ainn des autres .

.

Le roi eil la premiere

&

la principale piece du leu l

iI

le met au milieu de la premiere ligne:

ii

e'en le rOl

blanc, 11 occupe la quatrieme caCe noire; fi c'el! le roi

noir, il

Ce

place a la qU3trieme cafe blanche,

vis·~·vis

run de I'autre. Sa marche eil comme edle de toutes

les ' autres pieces, excepté celJe du chevaJier·. Le roi

ne fait jamais qu'un pas

a

la fois, n ce n'en 'luand

il

faute : alors

íl

peut fauter deux caCes,

&

cela de deux

manieres feulement (toutes les amres manieres n'étant

point en ufage); Cavoir ou de fon cÓté, ou du cÓté

i:le Ca dame. Quand

il

faute de Ion cÓté, il fe met

a

111 caCe de fon cavalier,

&

Ca tour fe met aupres de

Jui, ¡¡ la caCe de Con fou ;

&

quand il faute du cÓlé

de fa dame, il fe met a la eaCe du fou de Ca dame,

&

la tour de fa dame,

a

la cafe de Ca dame: on appel–

.e

c~

faut qu'on fait faire au roi,

rO,!I/er,

1J

Y a cinq rencontres 0\1 le roi ne peut Cauter ; la

premiere, c'en 10rCqu'il

y

a quelque piece entre lui

&

~a

toUt d,u cÓté de laquelle

iI

veut a1ler; la feconde,

quand celte tour-la a déja été remuée; la troi6eme,

lorCque le ,roi a

~té

obligé de Cortir de Ca plaee; la qua–

tri~me,

quand ii en en

Ich,,;

&

la cinquiem,e, lorfque

la eaCe par-deiTus laqueHe il veu! Cauter, en vOe de

quelque piece de fo!) ennemi qui lui donneroit

;,h..

en paff.1n·t .· Quoicjue les rois ayen! le pouvoir d'allee

fur Loutes les cafes, raurefois ils ne peuvent jamais fe

joindre;

il

faut tout au moins qu'il y ait une cafe de

dillan.ce

eotr'eu)( .

~

La .-Iame blanche fe met

i

la quatrieme caCe blan–

(:he, joig-uant la gauch.e de Con .roi : la dame noire Ce

place

a

la

quatriem~

caCe noire,

a

la droite de fon roi .

J.,a d.ame va droit

&

de biltis, comme le pion, le fou

&

13

~our

; elle peu! aller d'un feul coup d'un bou! de

l'échiq urer a l'aut're, pOUfvft que le chemln foit libre:

elle

peu~

aum peendre de toUS eÓtés, de long, de lar–

ge

&

de blªis, de pres

&

de

loio, felon que la nécef–

Jité pu je\)

1~

requierr .

Les fous fone placés , l'un aupres du roi,

&

l'autre

pres Qe

I~

daflle; leut marche efi feulement de biais ,

deCor¡~

que le foo 'lui en une fois CUr une caCe blnn-

ECH

che,

n

tolljours Cur le b)anc;

&

le fou dont la caCe

ell naire, ne marche jamais que Cur le noir . lis peu–

vent aller

&

prendre

a

droiie

&

agauche,

&

rentrer

de meme, t31l! qu'il. trouvent du vuide.

J.-es cavalicrs Cont poilés, l'un aupres du fou du roi,

l'aurre joignant le fou de' la dame: leur mouvement

eil tout-a·rait différem des autres pieees: leur marche

dI

oblique, allant rolljours de trois caCes en trols ca–

fes, de blanc en noir

&

de noir en blanc, Cautant me–

me par·deiTus les autres pieces . Le ' cavalier du roi

a

trois Coreies; Cavoir

a

la

deuxieme

caf~

de Con roi, ou

a la troifieme caCe" du fou de

Con

roi, ou bien

a

la

troitieme cafe de Ca tour . Le eavalier de la dame peut

aum commencer par trois endroits différens: par la deu–

xieme eaCe de la dame, par la troifieme cafe du foo

de Ca dame,

&

par la rroifieme de fa tour : cela s'en–

tend fi les caCes Cont vuides;

ti

elles étoient oéanmoins

Occupées par quelque piece de l'ennemi, il a le pouyoie

de les prendre . Le eavalier a deux

avanra~es

qui lui

fOIll parrieuliers: le premier ,en que quaod 11 donne

é–

ch«,

le roi ne peut etre couven d'aucune piece,

&

en

eontraint de marcher; le Cecond, e'el! qu'il peo! entrer

dans

un

je,u

&

en Cortir, quelque Cerré

&

défendu qu'

jJ

puiiTe etre.

Les tours font fituées aUI deux extréIT,lités de la

lí–

gne,

11

cÓté des cavaliers: elles n'om qu'un Ceul mou–

vemeot qui" en toOjours droit; mais elles peuvent aller

d'un coup fue .tome

la

ligne qui en devant eIJ.:, ou

fur ceJle' qui en

a

leur e6té,

&

prendre la picee qu'el–

les trouvent en 'Ieur chemin . La tour en la pieee la

plus confidérable du jeu, apres la dame, paree qu'avee

le roi Ceul elle peut donner

¡eh"

&

mat, ce que ne

fauroient taire ni le fou ni le cavalier .

Les huit pions fe placent Cur les huit caCes de la deu–

Iieme ligne: leur mouvement ea droít de caCe en éa–

fe: ils ne vont jamais de. biais, fi ce n'efi pour prendre

quelqi¡e pieee: ils ont le pouvoir d'al1er deux caCes,

mais Ceulement le premier CQUP qu'ils joueO!, apres

quoi ils nc marchent plus que caCe 11

eaCe. Quand un

pian arrive Cur quelqu'une des caCes de la derniere ligne

de l'échiquier, 'lui en la premiere ligne de ' l'enuemi,

alors on en fait une dame, qui a tootes les démarches,

les avantagcs

&

les propriétés de la dame;

&

fi le pion

donne

,eh",

il oblige le roi de Corrir de Ca place .

IJ

faut de plus. remarquer que le pion ne peut pas aller.

deus caCes, encore que ee foiL Con premier coup , quand

la cafe qu'i! veut paiTer

el\:

vOe par quelque pion de

fon enDemi. Par exemple,

fi

le pion du chevalier du

roi blane en

a

la quatriem.e caCe du chevalier. du roi .

noir, le plan du fou du roi noir ne peu! pas pouiTer

deux cafes, paree qu'iI paiTeroit par-deOus lá eaCe qui

en vae par le pion du cavalier du roi blanc ,. qui pour–

roit le prendre au paiTage . L 'on en peut dire autant de

tous les autres pions ; n¿anmoins le contraire fe prati–

que quelquefois ,

&

principalemeD! en ltalie, ou I'on

appene cette fa<;oD de joutr,

paiJer bata;/le.

La maniere daD! les pieces de ce jeu fe prenDent l'u–

ne l'autre _ n'en pas en fautant par-deOus, comme aux

dames, ni en baltant fimplement les pieces, comme l'on

bat les dames au triarac; mais

iJ

faut que la piece \lui

prend fe meue

a

la place de eelle qui en priCe, en

Ótant la derniere de deilus l'échiquier .

• Eeha

ell un

tóUP

qui

met le roi en prife, mais

comme par le principe de ce jeu il ne fe

~eut

pren–

dre, ce mot

Ce

dit pour l'avertir de quinee la caCe 0\1

jJ

en, ou de Ce eouvrir de quelqu'une de fes pieces;

, ar en celle reneontre il ne peut pas Cauter, comme

nous avons dit

ci-d~iTus .

L'on appelle

¡ehu datlble,

quand le roi le re<;oit en meme tems de deux pieces;

alors il ne s'en peut parer qu'en ehangeaot de place,

ou bien en prenant I'une de ces deux pieces Cans Ce

metlre en

éch"

de l':lutre . Le

pat

ou

mat ¡ulfo,!,,;,

c'en quand le roi n'ayant ' plus de pieees qui re puiíTenr

jolier,

&

fe trouvant environné des pieces ennemles,

fans etre en

tchee ,

il ne peut pourtant ehanger de pla–

c/: Can> s'y meme, auquel cas on n'a ni perdu ni ga–

gné,

&

l~

jeu fe do;t recommencer.

V¡ehec

&

mat aveugle

en ainn appellé,

10rCqu~

l'un

des joüeues gagne Cans le Cavoir,

&

fans le dire au mo–

ment qu' il k dOllOe; alors quand on joue

a

!Oute

rI–

gueur, il ue gagne que la moitié de ee qu'on a mis

au jcu. Enpu

I'éeh"

&

ma'

en· ce qui linit le jeu,

10rCque

le roi

Ce trouve en

¡,h"

dans la caCe 0\1 il en,

qu'il ne peut Conie de Ca place fans Ce mettre encare en

¡ehu,

&

qu'il oe

f~uroit

Ce couvrir d'aunune de res

pieces : e'en pour lors qu'il demeure v3;ncu,

&

qu'il

en obligé de fe rendre .

00