54-
eRA
• la gllerie balfe do eMI u de l\l oolins : ils ont
pr~rendu mcme qu'ellc ¿Ioil hérédimire daos leur mlifon.
Apres la mOr! de Charles dernier doe de Bourbon, en
'f27, le roi
Fran~ois
1.
la donn.
il
Charles de France
due d'Orh!.ns fon 61s. Mais :. la mon de ce prince,
arrivée l' an
1
f4f,
le Roi fopprima emÍ<remell! cene
c.harge,
&
Y
fubllitul deuI premiers gemihhommes de
Ú
ehambre; qui depois om él': portés au nombre de
qoalre qui fervenl par .un.!•. Le
gro1ld
-
,hambri6r
.–
voil infpeaion fur 10US les mereiers
&
fur les profef–
lions qoi 001 rapport
a
I'habillemen!, for lefqoels
iI
a–
voil qoelques droils, qui On! élé quelqoefois parragés
a
vee le grand-ehambellan .
t,,)
C
H " M D R f E R ,
daus '{,tel'1,,<I IgliJa
&
monafle–
ra,
efl eelui qui a foin des revenus eommuns. L'offi–
ce de
chombrier
efl une dignilé dans que\ques ehapitres .
A
L yon, on le nomme
chomor;er;
en que\ques en–
droils Qn le oomme
proviJmr;
ce qui eonvien! fur-lOm
dans les m onafleres ou le
ehombri<T
a foin des provi–
Iions, lan! pour la bouehe que pour le veniaire .
I/oy.
C
H A M " R rE R
&
C
H A '1 D R E R f E.
(11)
• C
H
A
M BR
1E
R E,
C.
f.
&
Jon marúlltt;
efpe–
ce de ehandelier
iI
l'uCage des Charrons
&
'aulres 00-
vri«s. 11 efl (,il d' u/le pieee de bois plale
&
ronde,
pereée au milieu d'un gros trOU ou en
plae~
perpendi–
eul.iremen! uu billon long
d~
trois
i
qualre piés, de
la grorreur d'un pouee, qui en aum pereé Cur fa lon–
gueur de plulieurs Irous, les uns .u-derrus des aurres,
dans leCqnels on mel un mo reeau de bois long d'eovi–
roo un pié
&
demi , dom un boU! efl fait en chande–
ller ,
&
l'antre bont efl du calibre defdils Irous. Cet in–
fi rument fen .ux Chorrons pour poner leur ehondelk
quand ils Irovoillem le foir.
l/oye::. lo figure
4.
PIr.".
dll Charro".
C
11 A M
n
R
I
E RE;
c'efi le l)om qu'on donne,
do>tl
les Ma1lCges,
. u fouet doot on Ce Cer! pour faire aller
le ehev.l.
00
dil : ce cheval manie por la peur de la
cbambrj~re:
ayc7.. la
cbambr;ere
en main: mootre1.
:lU
cheval
la
ebombr.iere:
donne. de la
cbombriert
coO!re
terre: fJiles-lui femir la
chambriere.
C
H
A
M D E
N I E R S , (
Glog. mod.)
petile ville
de Franee en POiIOU,
pr~s
de N ion.
C H AME
011
CAME,choma, ( Hifl. nato Conch.)
eoquillage de mer dom la coquille
ell
eompofée de
d~ux
pieces égales .
11
y
en a plur,eurs efpeces. L e nom
de
chamt
vicm de ce que les deux pieces de la coquil–
le fool ouven es.
00
appelle. aufli ces eoquillage"
jlom–
mts
ou
jlammtttCl;
parce que I'animal qui el! renfer–
m é daos la eoquille, enfta mme la bouehe comme du
poi vre 10rCqu'on le ma¡tge. On' leur donne encore les
l10 ms de
lovignons, pohfllrdes
OU
palollrdes. I/oy.
C
0 -
Q, U I L L AG E , C OQ.U I L LE .
( l)
, C B
A
M E A U,
r.
m.
Cl1m""I , ( H ifl. nato
2 0010$')
animal quadrupede ru minant, doO!
il
y a plulieurs elpe–
ces. On les difiíngue par le nombre des
borr~s
qu' ils
001 fur le dos. $uivanl Arinole
&
Pline, eelui qui a
deux bolTos retiem le nom de
chameall:
il fe IrOuve
plus ordinairemem dans l. partie orienrale de l' Ar,e;
c'en pourqooi
iI
en nommé
co,,¡elltl baé1rionw.
11
en
le plus grand
&
le plus fort . Celui qui n'. qu'une bof–
fe , efl pl us pelil
&
pl us léger ; c'en
a
eaofe de fa vi–
lerre qu'on I'appelle
dTomadaire
.
On le !rouve plus com–
munémem dans la parlie oecidemale de l'Ar,e, favoir
dans la Syrie
&
dans l'Arabie. Solin donne au cOlHrai·
re le
Dom
de
chameal/.
a
ccux de ces animaux qui n'ont
qu'uoe boíle . On difiíogue trois efpeees de
ehamtal!x
eo Afrique: ceux de la premiere, «>nt les plus grands
&
les plus fom; on les appelle
hegins:
ils pOrteO! juC–
<iu'a milIe livres pefaot . Ceux de la feeoode efpece font
nommés'hechttl;
ils viennem de l'Ar,e; ils loO! plus
pelils que les premiers; i1s OO! deux bofles,
&
ils follt
égalemem propres ;\ elre momés
&
3
I!lre ehargés. L es
Iroiliemes ponenl le flom de
ragltohil ;
ils fom perils
&
maigres ,
m.isr, bon eoureurs, qu' ils peuvenl (,ire
plus de cem milles en un feu l j our: on les appelle aum
",aihari
& .
dTomadl1irts.
On a déeril dans les
Mlm.
de
l'
IIcad. royale des Scitncn.,
Cous le nom de
cba–
meall ,
deux de ces anilllaux qui n'avoieO! qu'une bof–
fe . lis éloient de diiféreme grandeur: le plus petit a–
vpil cinq piés
&
,kmi depuis la haule eourbure de l'é–
pine du dos. qui en la borre , juCqu'a lerre; qualre piés
&
demi depuis l'eflomac juf'lU'¡\ la queue, dan! la par–
tie oúeufe avoit qunlOr7.e poucos de longueur; la lon–
gueur de
13
queue emiere
y
eompris le crin , élOil de
cL.:UI piés
&
demi ; te eou avoil la meme longueur,
&
la
té
le vingl·un pouees depuis l'oecipuI jufqu'ao mu–
fc;au . L e poil éloÍ! douI au lOuener, d'lIDe couleur fau-
eRA
v , un
~eu
cendrée '
iI
n'c!lOil guerc plus long que ce–
lui d'un breuf Cous le Hmr.
&
lur la plu
¡¡..
ude pr–
tie du eorps :
iI
t'lOir benueoup plu long fur la rl"te ,
au-~elTous
de la gorge,
&
au haul de In P?ilrine ou !l
aVOl! cillq ou r,x pouces: le plus long toa Cur le ml–
lieu
du
dos, il 3\'oil prcs d'un pié;
&
quo;'l.u'
iI
(oit
fort dOUl
&
fon mou, il Ce tenoil élevé, de (orte qu'
il faiCoil la plus grande p3ftie de la borre ·du dos.
L'autre
chamta"
qui "toit le plus grand, 'qu' On
voil
PI.
JI.
fig.
l.
dt 1'1Iifl.
»0&.
avoil le poil
fril~
bouel¡onné, plus long par 10UI le eorps que eelui du
premier, roais plus eourt Cur la borre, qui éloil
p
us
relevée
a
proponiou que celle du pelit
(ham,.,,;
le
graod n':!.Voil de poil long ni fur la
1~le,
ni nu ba. du
eou.
011
a obfervé
ii
la ménagerie de erfaille ,
que
le poil des
ehamtoux
IOmbe IOUS les aos,
3
l'<~ce
lÍon
de eelui de la borre. On le reeucille avee foiu
1
eau–
fe du grand commerce qu'on en fail . On le
m~le
,1
ce
d'aUlres poils ,
&
il emre pour lors dans la fabrique des
ehapeaux, partieulierelllem de ceuX qu'on "ppelle
cau–
dtbus
.
I/oyn
r
nrfielt
C
H "P E"
u.
Le poi! de la
queue éloit gris, fon dur ,
&
CClllblable nu crin de la
queue d'uo cheval.
es
chamtallx
avoien! la lete petile
a
proponion du
eorps; le muCeau fendu enmme celui d' un liene.
&
les orcilles Ircs·eomres. Le grand avoil de chaque
ell–
té
:l
lo
miehoire fupérieure, rrois dents cauines de ¡¡ran–
deurs difl"érenles,
&
deux aum de chaque ctué
i
I iufó–
rieure;
it
n'nvoit paint d'mcillves en hnut. Les dent) du
p~tit
chnmeau
étoient cornme cetles
d~s 3Ulre~
:mlmaux
rum inans: chaque pié éroi, gorni pnr le bour
de
deu~
pelils ongles ,
&
le denous étoil pl.t . large, fOf! char–
nu,
&
reveru d'une peau molle épaifle
&
peu ealleuf• .
Le pié éroil fendu par-derrus
a
qUAlre OU cinq duigrs
prcs de
I'exrr~milé;
&
au-dcrrous de celte fenle qui
é–
loil peu protonde; il éroit folide .
11 Y
a"oil deu> cal–
lor,rés
a
chacune des jambes de devan!; la plus haute
élOil en aniere
a
la joioture du eoude,
&
la fecon–
de en - devaUl
a
la ¡ointure qui rcptéCcote le pli du
poigoel . L es jalllbes de derriere avolem nlllli une cal–
lolit~
:\
la
Joilllure du genou , qui étoil dure
&
prefquc
auffi folide que la come du pié des aUlres animnu•.
Euti n
íI
y
avoil 3U bas de la poilTine une feplicmc cal–
lofilé beaueoup plus grorre que les autres,
&
allachée
au tlernum , qui éloit prorubérant dans eel endroit : elle
avoir huil pouces de loogueur , fix de largeur ,
&
deux
d'épairreur. Tomes ces eallofités ,'iconem de ce que cel
2nimal oe
Ce
couche pas fur
Con
cl\t~
comme le aUlres
animlÍul', mais qu'lI s'aecroupil ; IOUles les parties qui
porlent fur
In
lerre dans eeue filuarion devicnnem eal–
leults . L e prépuce élOil grand
&
lkhe; il Ce rCCOur–
boj, en arrierc
apres
avoir recouvert l' ex trémité de. la
verGe : e'e U fans doure ce qui (,il que le
ehllmtflll
Jel–
le (on m ine en arriere.
M lm. de
l'
A cad. royo des Se.
tO/11.
Il/.
port .
l .
L es
chamtl1l1x
mangent tres -
p~u;
ils broment des
jones, des orties, des ebardons,
&c.
&
le feuillage des
arhres: mai lorfqu' ils faligueot beaueoup
&
pendan!
long-rems, on lcur fai l manlle< de I'orgc , du mars, ou
de la farine d'orge
&
de fromenl. O n
f.•
il ordlllai,e–
Oltll!
une p:ite avce la farine d'orge,
&
on leur en don–
ne
a
ehacun un marcean de la groflcur des deux poings .
En Perré, la quaulité de ceue pale en d'environ Irois
livrcs ehaque jour pour ehaeun de ces animaux: on y
mele quelquefois de la grame de cOlOn. On leur don–
ne aum des daucs
&
du poirron fec. Si on réduifoil
les
(bameallx
a
brouter .I'herbe qu'ils reneontrel!! dans
leurs voyages, ils maigriroiem beaucoup;
&
m~me
quel–
ques prt'cautÍolls que l'on prem.e , il
Y
en a qui fom
fon maigres au relOur , leurs bolTes
&
leurs callo
ft
I!!,
diminuem de volume. L orfqu'ils fom fon gras en par–
ram, ils pcuvenl
Ce
parrer d'orge pendal!! quaninte ou
cinquante jours. O n dil qu' il
y
a de<
chomtoltx
qui
dans la difetle parrent huil ou dix jours fans manger :
, mais
iI
d i
certaill qu'i1s peuvont elre pendanr Irois, qua–
tre ou cioq jours r.,ns boire. A I'ordinaire , on ne lcur
donne de l'eau qu'une fois en Irois jours 10rfqu'i1s vi–
ven! d'herbes fmiehes . On dit qu'i1 y en a qui ne boi–
vent qu'une fois en quinze jour,.
L es pays chauds fonl les plus proprcs aUI
cbamcollx;
le froid leur en funeCle ,. meme eellli de nos climats :
ainr, eet animal renera lOa¡Ours en Afie
&
en Afrique,
ou
iI
en de
la
plus grande milil!!. 11 fen de monture,
il porte de grands fardeaux,
&
iI
fournit du b it bon
il.
manger . E n Perfe, on monte les
chomtallx
a
deux bof–
fes
&
on fe place enrre les deul
boif~
qui fervcn t
de '[elle , O n dil qu'iI
y
en
a de
petits en Afrique qui
fom