eRA
«
rend la pe3U molle. 11 en
a
propos que ce feeond
T<l::I.lge
ait été préeédé d'nn I.vagc ,
&
que les peaux
ayeO! été maniées dans l'eau. lIne fuut pas moios de
peine.
&
de tems pour ce [eeond
rctalagc
que pour le
prcUllcr.
A me[ure que le [eeond
rftal.,!5.c
s'avanee, I'ouvricr
remet [es peaux ea tas les unes Jur les autres;
&
au
but de la Joornée,
iI
remplit les timbres de nou \'clle
eau,
y
jet!C [es peaux, les
y
laiere one n\1it,
&
les
retal.
le
leadem.inpour l. troifieme fois. Ce troi(je–
m e
retalage
ne difiere aueonemcnt des préeédens '
il
[e fait [Uf le ehevalet ,
&
[e donne du e<'lté d; b
b ine .
11 en 3 propos d'obferver que ces rrois
rctalat"
de
tleur
&
de ehair oc [ont que pour les peaux feches.
L orfque les peaux [Oll! fr.iches, on les
retale
trois
fois , 3 la vérité, mais [eulemenr du e6té de la lai–
ne ; le c/lté de la chair <'t.m frais,
iI
n'a be[oin d'a\1-
cu~e
prc!pa:arion;
l'ouH~ge
eU ,.Iors bien abregé , puif–
qu un ouv"er pourro;r prefque fatre etl un lour ce qu'il
ne faít qu'en erois.
Apres le troilieme
retalag e
des peauI on les rejer–
te dans I'cau nouvellc , dans laquelle
o~
les lave [ur
le champ;
iI
faut bien [e garder de les laierer en ras
ear elles s'éehaufferoient
&
[e gheroicllt. Quand elle;
[011[
lavées, on les fair égoutter; pour eet effer, on
les étend [ur un treteau, toutes les unes [ur les autres
&
on les
y
laiere pendanr trois heures .
'
Au boU! de ce tems, on les
raet m cha ux.
Pour
metrre en ehaux, on en deux ; on prend une peau,
on I'étend 3 rerre, la laine eontre la terre,
&
la chair
en-h.ut;on ércnd bien
la
t~te
&
les parres d'UD cll,é ,
la queue
&
les paues de I'autre;
011
prend une fecon–
de peau qu'on étend fur la prerniere, tete fur
te tc )
queue fur queue ; la laine de la feconde cfl [ur la
chair de la premiere;
la
laine de la troifieme fur la
chair de la leconde ,
&
ainfi de [uile ju[qu';) la eon–
currence de dix a douze douzaines. Quand elles fom
toutes érendues , comme nous venol1s de le dire , on
• ;) ellté de Coi un baquet;
iI
Y a dans eé baquer de
la ehaux , ceue ehaux en fondue
&
délayée
i\
la
confinenee de eeHe dOIl! les
ma~ons
[e fervem pour
blallchir . Alors on prend une peau fans laine, ceue
, peau s'appclle un
(Itjyet
:
on rai{i[ ce
cu;rel
avec In
tenaiHe par le milieu, apres I'avoir plié en plufieurs
doubles; ou
011
I'atlache
a
I'exrrémité d'un baton, a–
peu-pres fous la forme d'un IOrehon, comme on voit
PI.
du M lgiJlier, fig .
1.
011
plonge ce
ctliret
dans
la chaux , on froue enfuire avee ceue peau empreignc!e
de chaux la premicre peau du tas, ce qu'on appelle
."cha"jjen.r .
1
I faut que la peau foi,
enchalljfmle
p3r.tout
c'cll:-a-dire
qu'il n'y aie
a
la peau qu'on
rn–
chafl!!o/~
pas
UIl
cndroit ou le
cNjr~f,
n'aic
palIé
&
n'air laieré de la ehaux. Ceue préeaution en de eonCé–
qucllce. A lnefurc
qu'on
mee les peaux en chaux, on
les met en pile . 11 n'y a plus de danger
a
les meme
en pile, ear les peaux ne s'échautrent plus quand el–
les fOn!
cnchallfnlcJ
OU
cnchnfljfmlcJ;
mais tour ce
<jui ,, 'a pas été
enchaujfm¡
[e pourril.
Pour
mCUrc
en pile, voici comment on s'y prcnd.
Quond une peau en
en,halljfenle ,
on la plie en deux
[clan fa longueur, e'eU-a·dire ql1e les deux parties de
la
tete foO! appliquées I'une [ur I'aurre,
&
les deux
parries de derriere pareillement I'une fur I'autre , chair
contre chair . On mer a terre; eette peau ainli pliée ;
on en
mcha"ffene
une [econde qu'on plie eomme la
premiore,
&
qu'on po[e [ur elle,
&
ainfi de Cuite.
Une centaine de
pe.uxfournit trolS a quatre tns ou pi–
les, [e1on qu'eHes [onr plus ou moins fortes de laine .
Le ployement des peaux Ce fail par deux ouvriers .
O" laiCle les peaux en pile ou ras a terre, poerer
en–
cbttllrrem!eJ,
une huitaine entiere, o u meme une dixai–
ne de jours, fi elles ont été travaillées [eches;
iI
ne
t3Ut que deus jours, fi elles éroienr fralches .
Au bout de ce tems on les
dlchalljjene;
paur eet
cffct ,'
on le enleve du
las
une
a
une,
00
les Quvre,
on les plie en [ens contraire
~
celui [elon lequel elles c!–
toienr pl iées, c'e[l-a-dire p:u- milie.,., mais 100jours lai–
ne eontre laine, de maniere, que la laine de la tete
[oit contre la loine de la queue;
011
a de I'eau
1l0 U–
velle toute préte;
0 11
porre ehaque peau pliée comme
nous vellons de dire, dans cene eau,
&
on I'y agire
juCqu';\ ce que la ehaux qui n'en pos eneore f¿ehée
iur elle, en [oit entierement détaehée.
Quand
la
ehaux a ¿té empartée par I'eau, on plie
la peau [elon [a longueur, e'en-a-dlre de maniere que
le pli troverfe la rete
&
la queue,
&
que la chair [git
T omo IlI.
eRA
57
eontre la chair,
&
on la mcr fur un treteau poor
~gourrer. On cOnt lDue de
dlchaltlfcner,
de Flier
&
de
meme en pile [ur Ic treteau. On ne peU! guere
dl–
chaulfcner
plus d'un cem dans la meme eau ' au relle
cecí dépend beaueoup de la grandeur des timbres. O n
prend ordinairemenr de I'eau nouvelle achaque eent ·
d'ou
1'011
voir combicn
iI
en avantaaeux
:l
UD
Cha~
m'úfe:,r
de travo.iller fuc
llne rivitre °ou
l'eau
change
fans ceere .
QU3nd les peaux [onr routes
dlcholllfmleJ ,
on les
lai!le égouncr fur les treteaux le tems á·peu·pres qu'i1
f~u r
pour lÍrer de I'cau nouv<lle; ce tems (uffit pour
que l 'eau qui s'égoune enrrafne avee elle le gros de
ce qui relle de chaux. Apres cela, on les prend lur
les treteaux ,
0 11
les lai/le pliées,
&
011
les met . inli
une
a
une dans I'eau nouvelle,
&
on les lave
pr~ci·
[ément eomllle le Iinge , en tronam une partie de l.
peau comre une alm e . L e bU! de ce lavage en d'ó·
ter de deerus
la
:oine la ponion d'e.u de ehaux dont
elle pourroit erre ehargóe.
Qualld unc peau o Ii,é ainfi lavée, Oll lo met éten–
due rur les trereaux ,
&
ainli de [uite; on y en forme
un tas qu'on laiere
~gDutrer
jufq u'au lendemain: le len–
demain, s'il foit beau, on prend les peoux de/lits les
tretcaux,
&
on les expofe 3U [oleil aterre, lur des
murs, lo laine tourné" du e/llé du foleil ; eetle ma–
nreuv re u·cfl pas indiitcrente, la laine en deviene bC3U–
eOll? plus douee
&
plus marehande . On ne loi/le les
peallX expofées au [o leil qu'environ une heure, quand
il
fai
t
chaud.
C'dl alors le rems de
dlpeler
:
on enrend par
dl–
peier,
enlcver la l:linc. Pour cet cffcr
011
prend une
peau
,
011
I:l place
fur
le chevalet
fur Jequel o n l'a
y~ tall,·
;
&.
:\.vec le
rn¿nlc
fer
011
en
fair
re eomber
(c ute
la laino, qui li: détache li facilement qu'un ouvrier peut
dlpeler
villge.
dou1..aincs
en UI1 jour,
&
qu'on oe pacrc
le
fer qu'une fois pour
dlpeler.
. QUlnd la Iaine en abarme , on I'étend [ur le gre–
nler pour la faire fécher. Ce'te laine en appellé.
lai-
1lC
á.
plie.
Elle re[le ]>Ius ou moins [ur le grenier,
(don l. l,iton: il ne faut que huit jours en été; en
hyver il f:\U t qtlelquefois quimo jours, ou meme un
mois . L'h yver el! cependanr la [aifon oú I'on
tuC
le
plus de monlOns ,
&
ou le
e
hamoif"'" dépele
davan–
rage. Quand la laine el1 feche, elle fe veLld au Dra–
plee ) fnl1s
recevoir
aucune au
(re
prép3ra.tion .
Quand les pcaux Ont é,é
dlpelleJ,
elles preonent le
nom de
Ht
ircts ,
&
on les jenc en
pJainJ .
Les
plains
[onr des folfes rond,es ou
q uarr~es
dOD t le e/lté a cinq
piés
(f/oyez de
CeJ
fojfeJ
en
/1
B D, PI.
d1t M lg:¡–
fi, r.
):
leur profondcur en de qua're piés. On
y
met
en '/iron un muid de
chaux ,
&
on le;
remplit
d'cau
ellviran :lUX
deux
rices .
On
y
Jettc dou1.c dou1.aiues de
cuirees les
uns apees
les autres; on les
y
é tend ; o n
les enfonee dans la chaux avec un inflrument qu'on
"oir
PI.
d" M lgijf. fig·
4·
&
qu'on appelle un
enfon–
f oir
;
c'el! un quarré de bois emmonehé d'un long
bacon .
~rOu[e
CCHe m:lIlreuvre
s'appelle
cOliChe,...
en
plain .
On les laiere dans le
plain
pendan! quatre, cinq
a
fi x jours, puis on les en tire ; ce qui s':!ppelle
lever .
P lus on
leve
[ouvent, mieux on fair. Pour
lever ,
on
prend les tenailles, on fidlir les peaux
(f/oyez ce¡ te–
nail/u, mi me
PI.
fig.
8. ) ; on les tire; on les lette
fur des planches .miks [ur les bo,ds du plaiu: on les
laiere fur ces planches quatre jours, au bout defquels
on les recouehe: on réiter. eeue opération pendanr le
cours dc deux Illois, ou deux meis
&
demi; mais on
ob[erve au bour de ce tems de les coueher dans un au–
tre plain neuf. 11 Ile faur pas meme les peaux dans le
plain au!Ii-t/lt qu'i! en f.1ir; e'en une regle générale,
la
ehaleur de la c"ous les brOleroit : quand on a préparé
un plain,
iI
faur donc auendre touJours, avam que
d'y jetler les peau, , au moins deu! Jours, rems qui lui
futEt pour fe refroidir .
Apres ce travail do deux mois
&
demi , les peaul:
tirées des plains pour
ll'y
plus rentrer , [om mifes 3
I'eau,
&
ri¡¡cla
de ehaux.
0 11
a de I'eau fraiche,
&
on les lave dans eetrc cau. I I Y a des ouniers qui nc
rin(c¡:t
point, mais ils n'en fo ne pas m ieo); .
Apres
que les peaux on t ér¿ rindes de chaux,
00
les
efll.,,–
re.
Cene opération de
r;,ttu
&1
d'
eflle:lrer
[e fai t [ur
ehaque peau I'une apres I'autre:
011
tire une .penu du
plain,
011
la
riHce ,
&
on
l'efflellre,
puis
on
pa(Jc
a
une autre.
EfIlettrer,
c'en paerer le fer fur le e/lré ou élOir la lai–
ne : cetre op¿ration s'ex.!eute fur le ehevalet .vec un fer
H
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