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6 2

C R A

~u'au

T ibre,

&

comprelloil ce qll'on appclle aUJourd'hui

la plac< B or/(h.¡. ,

le Pal1théon, les places di Cario

Faro(!fe , di Po nti, di N avonc,

Nicofca ,

& c.

3vec

la

longue rue de S erofa,

&

I'entrée du pom

S.

Allge . 1I

é toit hors de la ville; Jules C érar eu t le dellein de I'y

renfermer

i

mais Aurélien paO'"'c pone )'avoir exécuré, en

conduiram les murs de la ville depuis la porte Coll illC

jurqu'au T ibre . Ce

champ

étoit tres-beau par ra litua–

rion; c'é'wit le Jieu des exerciccs milit:1ircs . On

y

luc·

toit; 10rCque les jeulles gells étoient couverts de Cuetlr

&

de pouffiere , ils re je((oient dans le T ibre qui

I'ar–

roroit . C'étoit- 13 que

Ce

tenoient les comiees ou aO"em–

blées générales du pouple . Plufieurs grands hommes y

ovoient leurs répultu res. L es flatues y étoient /i nom–

breuCes, que pour en peindre I'efret, les auteu rs ont dit

qu'on les eat prires de loin pour une arm¿e. L 'empc–

reur Augufle y avoit ron tombeau; il étoit eneore re–

marquab le par une obéliCque Curmonté d'une houle do–

rée qui rervoit de gnomon

ii

un cadmn Colaire. C et 0-

bélirquc , apres avoir reflé pendant pluGeurs oceles en–

feveli rous- les ruines de I'ancienne Rome ,

&

Cous les

rnaiCons .de la Ro":,e nouvelle, fut

r~levé

par les roins

de BéllOlt

X1

V. aUJourd'hui régnant. ( t ) Ce pOUtltc a–

cheta toutes les maiCons qu i le couv roient ,

&

le rétablit

dans ron anciennc rplendeur. L e

campus M artius

com–

prenoit dilT'",ens pon eques ,

la vil/a publica ,

le Pau–

théoll, les thcrmes N éroniens, les rhermcs d'Agrippine ,

le rhéatre de Pompée , le cirque F lammieu

l

la colonne

d'

Amonin,

1:1 bafi lique d

7

l\.t1tonin, le

D iribi/.oriflm ,

dif~

férens temples ,

&

une inlinité de cho(es remarql13bles.

C'efl au jourd'hui un

dos

quartiers de R ome les plus

h:\~

bités .

L e

campus Martills mitJor

étoit

une partie du

cflmp/tJ

M art iru major ,

&

la meme chofe que

le

campus TIbe–

rinrtS

qui avoit été dOllué au peuplc par Caia Tcratia ;

fI

s'étendoit dcpuis le POnt JanioJ le , ou Cu ivant le 110m

m oderne depuis le pont de Sine, juCqu'au pOllt

S.

An-

ge . Cet enduit efl oul11 cou\'er\ de '!Iairons.

.

Le

cam/",s OaavlttS.

On n en ra" pas la pootlon .

On cOIlJeéture que ce champ fut aino nomm¿ par A u–

gufl. ,

CiI

mémoirc de ro rceur Oaavie .

L e

campllf P ccuarillJ

étoit

dans

la

neuv ieme

région .

JI

étoit ainO appellé du commercc de belliaux qui s'y

f,iroiL

Le

campus R edimli

étoit devam la

po~te

Capene; ce

fut dállS ce' endroit qu' Annibal campa, 10rCqu'il Ce fut

approché de R ome avee ron armé• .

Le

campuJ Sceleratlls

éwir

dans la lixicRle région ,

a

peu de ai llance de la porte Coll ine .

11 Y

avoit lá uo

fouterraio dalls lequel on deCcendoit les veflales cOllvaio–

eues d'avoir péché coutre leurs vce'JX; elles

y

étoiellt

eomme entertées toutes vives; ce íouterrain Il'étoit qu'

a

cet ur.1ge .

Le

camp'" T ergeminorum

étoit placé , Celon quel–

ques-uns , dans la

on7.ieme

région ,

&

fuivan( d'autres .

dans la trei7.ieme; il étoi, ailll] appellé de la porte

T er–

g emina

all-devallt de laquellc

iI

étoit,

a

l'elldroit 011

les H " r'aces

&

les Cudaces avoient combattu . Mais on

ne Cait préciCément en quel eodroit étoit la porte

T ergc–

mina'

on conjeaure que c'étoit entre

le

Tibre

&

le

mont' Aventin,

a

l'extrémité de la vi lle,

Oll

efl aauel–

lement la porte d'Oflie.

Le

campus Vllti, anus

étoit dans la quatonieme ré–

gion ,

e~ltre l~

,?ont Vatlcan

&

le Tibre , Ool

eH

ou–

jourd'hUl

la <ttta L eonma.

Le

campus P iminalis

étoit dans la quiL17.ieme région,

pres de, rcmparts de Tarquin; e' ell ce qu'on appelle

aujourd'hui

'Villa P eretta .

T ant de places ne doive", pas peu eontribuer

a

nous

donller une haute idée de I'étendue

&

de la magnlficen–

ce de l'ancienne R ome , Cur-tout

{j

nous en faiCons la

eomparaiCon avec les villes les plus grandes qui Coiem

en E urope .

V oyez ant. exp.

&

hedo lex.

C

H A M P DE

Jvf

A R S

01<

D E

M

A Y .

C 'étoit aiuo

que dans les premiers

t~ms

de la mon.archic

.t:ran ~oire

on appelloit les a(femblees géoérales de la

~atJon,

que

les rois convoquOlenr 'tOUS les ans pour y faITe de nou–

velles loix , pour écoUter les plaintes de leurs Cujees, dé–

cider les

dé m~lés

des grands ,

&

faire une rev de géné–

rale des troupes.

Q uelqucs aUteurs ont tiré ce nom d'un prétendu

champ

ti.

M ars

Cemblable

a

eelui de Rome, mais rans fonde–

metU ; d'autros, avee beaucoup plus de vraiífemblanee ,

LI)

Le

p~Dtife

Regnam

ea

Clcrncnt Xlll.

CRA

le font venir du mois de M ars 011 ces aífemblées fe te–

noiem,

&

Cous le roi Pepin, vers I'an

7H,

~e

prince

les rémit nu muis de M ai , eomme

ii

une Cat(on plus

douce , pour raire la revue des troupes. E lles couCcr–

vent néanmoins l'ancien nom de

, hamp de frIars,

&

on

les nomme auffi quelquefois

chomp d. frloy .

L es roi, recevoien< alors de leurs Cujees ce qu'on ap–

pelJoit

lei

¿(¡liS IInnlulJ

ou

donf royoft x ,

qui

~(Qient

of–

fens quelquefo is volontaírement,

&

quelqucfolS .en eon–

Céquence des taxes impoCées . Et ces taxes étolem dc–

fÍillées aux beCoins du roi

&

de l' état . N ous avons

beaucoup de preuves que les

eecl~oafli'lues

n'étoiem pas

exempes de ce tribut

ii

cauCe de leurs domaines

&

de

leurs 6efs . Quelques monafleres les devoiem auffi,

&

dounoient outre cela un contiogent de troupes dam le

beCoin : d'autres, qui étoient pauvres, n'étoient obligés

qu'a des prieres pour la Canté dú prince

&

pour la pro–

Cpérité du royaume. E, c'ell de-la que 1'00 ,ire I'ori–

gine des fubvenrions que le clergé paye au roi . Sous la

fe conde race on ,inc ces aO"emblées deux fois l'an,

f.~voír au cornmencemeot de chaque anoée ,

&

au mElis

d'Aout ou de Septembre. Sous la troilieme roce elles

prircm le

nom de

par /rment

&

d'l t ntJ

g l'ltrllllx .

1/6Y.

PA R LEMENT, E 'TATS GE' NE'R A U X .

(G )

(a )

C e mEme uCage étoit établi chez les anciens

A

nglois.

qui

l'avoien[

emprunté des

Fran~ois ,

comme

iI

paroit

par les lois d'Edouard le eonfeO"cur , qui portem que le

peuple s' aíT'embleroit tous les

' os

pour renouveller les

Cermens d' obéiíT'ance

ii

ron prince . Q uelques Auteu"

Anglois parlent encore de cette coutume vers ¡'ao

I094,

&

diCent que l'aflemblée de l. naíion fe 6t

in campo

M artio ;

ce qui mOlure que ces aa:emblées re ,enoient

encore Cous les premiers rois N ormands apres la con–

quéte;

&

qu'encore qu'elles Ce tinO"ent au mois de M ai

elles ne laiífoient pas de eonrerver le nom de

champ d:

M ars.

Ducange,

4'

di./Tert .

fm'

I'hifl.

de

S.

L o,';s.

( G)

C

H A M P

e

L O S, (

Hift.

mod. )

étoit anciennement

un ¡¡eu elos ou fermé de barrieres ,

dellin~

aux

j o,;t<s

&

aux

tournois,

divcrtilfemens que

prenoient

les

louvc–

mins

&

qu'ils donnoiem

a

leur cour . M ais on 1'0 anffi

attribu é

a

des combats ongul iers qui étoient quelquefois

ou permis ou ordonnés par les Couverains, pour la ven–

geance des injures,

&

pOIlr maintenir I'hooneur des che–

valiers

1

Oll

rncme

celui des dames de la Cour. Alors on

re battoit en

ehamp clos,

&

ces eombaes avoiem

leur~

lois

&

leurs juges comme on le verra ci - de(fous

a1t mot

C

H A M P ION,

POYo

auJJi

les

"rtid.

Jo

u r E S, B A R–

RIERE,ToURNoIS .

(a)

eH 1-·1 P ,

en terme de gllerre,

e(l

le lieu

ou

s'eCl:

donné une bataille.

Le

~/nlrlll

ejt

rejll martre dI< champ

de batadle.

A la batal lle de M alploquet les ennemis a–

cheterem le IUrile honneur de demcurer

maítreJ d"

champ de bataille,

par le plus horrible carnage qui fut fait

de leurs troupes .

(Q)

.e

H A M P,

m

,terme d. Blafon,

ea la f, ce plane or–

dmalrernent de I éeu, ou écullon . On Iui o dooné ce

oo~ ,

paree. qu'ellc efl

ch~rgée

des, armes que \'on pre–

nOH,

au trefo~s

Cm I'enneml dans un

champ de b'ataille .

C efl le heu qUl porte' les coulcurs, les pieces

les

métaux , les fourrures ,

& c.

O n commcnce par

bl~ron­

ner le

champ: il porte de ¡ able ,

&c.

L es

allt~urs

modernes qui ont écrit

fitr

le Blaron, Ce

Cervem plus rOUVent du terme

d'ém

&

d'lcttj}'on

que

de ce lui de

champ.

Paya.

E ('

u

&

E

e u s s

°

N :

C

H A M P, (

t<rme d'A rehitea1tre)

eCpace qui relle

autour d'un cadre , ou chambran le de pierre

&

qui dani

la menuiCerie s'appelle

.baNe . ( P)

,

C

H A M P

d',me luneete ,

(

L r",.:ttier)

e/1

I'erpace que

cene lunene embralTe; e'elt-a dire ce que I'on voit en

regardant dans la 1unene . C 'ell une perfeé'tion dans u–

ne lunene d'"mbrntTer beaucoup de

champ"

rnais cene

pe:feaion auit Couvent

i

,une autre, c'ell la' neneté des

,0bJets . Car les ratons qUI tombent rur les bords du ver-

re objcaif,

& .

d'ou depend le

champ

de la lunene , ront

rompus plus lIlégalement

q ~c

les autres , ce 'tJui produit

, des eouleurs

&

de la confu hon . O" remédie

:l.

cet in–

convénk nt par un diaphragrne placé au-dedans de la lu–

nene, qui en interceptant ces rayoos diminue le

champ

mais rend la vitiou plus diflinac .

(O)

,

C

H A M P ,

en term. d:Orflvre

en

gro./Teri.

c'ell pro–

prement le fond d'une ptece Ool fom dilpoCés en, rym –

mé-