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í

66

on appelle ceux des ou vrier$ qui travaíllel1,t dans les

falines de Fr.ocho-Comté. qu'on employe a meme le

bois Cur la grille ,

&

¡¡

entretenir le feu

Cous

les poeles.

CHAMPIER, Cub. m.

( OEconom. rufo.)

ell le

nom que I'on donne en Dauphiné au memer ou garde

des moi(fons 'lui Com encore dans les ehamps-

Voye>:.

les mlmo;ru

pOllr

[trvir

"

l'

hift(Jire el/{.

D tJtlpbinl ,

par

M. de Valbooay,

ch. xij.

(/1)

C H A M P 1G N O N,

r.

m.

(Hift.

'Me.)

¡ltngflf •

~enre

de plante dol1t les eCpeees ont un pédicule ql1i

Ibutient un ehapiteau eoovexe ea-delfus, concave en–

de(fous. ordinairement uni,

&

raremem eannelé Cur la

face eanvexe; fenilleté fnr la face eoneave. ou fi–

fluleux, e' ell-a-dire gami de petits tuyau!. Touroe–

fort,

Infl. rei

hubo

V oyo:.

P

L A N TE.

(1)

Néron avoit eoOtume d'appeller les

champi¡;nonJ /e

-rago/lt des D i",x.

paree que Claude. dollt

11

fot l.c

[ueee(feur, empoifonné

p~r

des

champignonJ,

fut mIs

apres Ca mort au nombre des Dieu x.

..

C'ell un mets dan! les anciens gourmands

~toiclH

auíIi

curieuK que le Com nos modcmes.

L 'expérienee eonféeutive , journatierie.

&

repetée en

tous tieux. en tOUS pays . des aceidens arrivés par I"ex–

cc:s des

chtlmpignons,

ou par te mauvais choix qu'on

en fair

li

C"uveO!, ou par le dOUle dans lequel on fe

trouve quelquefois touehant la falubrité de eeux qu'on

préCeme Cm nos

tabl~s.

n'ont pO ni nous guérir de no–

tre CenCualité pour eJ.e efpeee d'aliment. ni devenir des

motif, fuffifol1s pour en!\,ager des Phyficiens

¡¡

en exa–

m iner f",ieuCemem la natUfe.

T outefo is , indépendammen{ de ce motif. ce genre

de plante auroit

da

illtérelfer les amateurs de la Bota–

nique en partieulier. par lb n étendue. fa lingulariré.

fon camaere, la promptitude de Ca végétation.

&c.

Sa eonnoilfanee, Cui valll la remarque de M. de

J

uC–

lieu ne nous intérelfo pas Ceulemem par rapport • ce

que' ces plantes peuvent, ou

naos

fervir

d~:lliment)

ou

Bancr natre goOt, ou ce qui vant

mi~ux,

naus pro–

curer des remedes effieaees. eomme ...n I'éprouvc de

l'agarie. de la velfe-de-Ioup.

&c.

mais eneOre par les

avamages que la phylique de la Botanique, que la per–

feaioa de

l'

Agrieulture,

&

que les arts meme pourroient

e[] tirer.

. Si I'on eherehe dans les c1afTes des plantes un gen–

re avee lequel les

champig>1onJ

.yem quelqu. relfem–

blance,

&

auquel

011

puilfe les comparer.,

il

nc s'en

trouve guere d'autres que \es

Jicbem. (V.

L

I

e

H E N .)

C omme eux, I<s

champignonr

fom dénués de tiges. de

branehes.

&

de feuitles; comme eux, its nailrent

&

fe

nourri(fent {ur des trones d'arbres, Cur des morceaux

de bois pourri.

&

Cur des parties de toutes Cortes de

plames réduites en- fumier:. ils

le~r

relfemblent

pa~.

la

promptitude avee laquelle lis erol(J'ent, par la faCI lIté

que fa plupart oot

i\

Ce Céeher •

& :\

reprcndre enCuite

leur premiere forme 10rCqu'on les plonge dans l'eau: il

y

a enfin entre les uns.

&

les

autr~s

une maniere pref–

que uniforme de prodUlre Icur grame .

Ceue analogic e(l d' autal1t plus importante pour la

CC!lnoirr:~nee

de la nature des

champig>1o>1J .

que les ?ou–

teurs 2f1dcns oc les ont point mis nu rang

des

plantes,

&

que pluneurs modernes , parmi leCquels Ce trouvem

Memeurs le comte de Marfigl i

&

L ancio . dans leur

áijJertation latine fur

J'or~~ine

da

,hampJgno1ts, impri–

mée

R ome en

1714

in-8

.

Ce Com perfu.dés que eeux

que I'on voit Cur des trone$ on des branches d'arbres,

font des n.aladies des plantes auxqhelles i1s Com atta–

dé,;

Cemblables au x exolloCes, dom le volume ne s'aug–

mente que par le dérangement des fibres olfeufes. qui

donoe líeu

a

une

e:uravafation

de leurs fues nourriciers;

&

que ceux qui nailfent

ii

terre parmi des feuilles pour–

ries , ou fur les fumiers, ne font que. on des expan–

lions de quelques fibres de plantes pourries dont l. ter–

re elt parCemée, ou des produaiojJS eaufées par la fer–

memation de eertains Cues que ces . uteurs diCem etre

gr.s

&

huileux. qui rellés dans les parties de ces pian–

tes pourries ,

&

me! ~s

avee une portion de Cel de ni–

tre. prennent la forme de globule, plus ordinaire 'lu'au–

cune nutre aux

chdmpignons

naiffans.

Mais toutes ces idées Cur la nature des

champig,;o'H

Ce détruifel1t .iCément par un exameo un peu altemif

de leur Cubllance, de leur organifation, de leur varié–

té.

&

de leur mnnier. de fe multiplier; ear enfin touS

ces nreuds, ces ve

mes •

&

ces autres tumeurs 'luí po-

(1) L·on

doir

be:lllcour :lU

célebre

M.

Michtlj

pour

les

decouvc:nes

qu'il

:1

fait

[Uf

les

d¡amp"!tJons

Be

{Uf

leur protlu6t;ion

~r

{Imilll.

Bien d':lurres om

conflrmé

ce

{entiment;

8t

l'an 17H. M.

BA'.

'.TT~

en donn:l des plus grandes prcuves d:ms (on excellent

Ollvr.:1~

se iotitnl6

!ung.TH1n .

A1.ri

.A·'¡miMnji,

ij1,rilf,

,i

¡'/,tlme

..Ant6",·.

Bttt..

CHA

roillem fur eertaiLles parties des arbres. de meme que

fur le eorps des 3aimaul. eomme des maladles

RUX–

quelles its COD! fujets , font eompoCés

~'u~e

mallere

'lui participe de la Cubllanee folide ou IIqUlJ. de ces

plames

&

de ces animaux Cur leCquels ils fe reneon:

trem' au lieu q

la fub(lanee des

ehamptgno1JJ

'lUt

s'anacitent aux 3rbres "noo-Ceulemem [Oute dilféren–

te de eelle des

plant~S

lefquflles i1s .oailfem ' . mais

meme ell femblable

¡¡

eelle des

champtgnonJ

'lUI Cor–

tem immédiatement de la terre.

Si d'aillturs la lingularité de

l·orgaDir.~tioD

ell dans

les plames un de ces caraaeres qui les dillinguent des

autres produaions de la nature, ce méme earRaere Ce

fait reeonnoltre par une difpofition p.rtieutiere

d'org~nes daos les

champignonJ.

Les earaaeres de \'organiCatioo De Ce nouvent pas

moillS multipliés dans eette plante. qu'ils le foru daos

tous les genres de e1alfes de plantes; i1s y Cont con–

Ilans en quelque pays

&

dans quelque année qu'on

les obferve; ce qui doit

fe

faire par 1 .. moyen d'une

reprodua,on annuelle d·efpeees. qui ne peut fe eom–

prendre Cans

la

Cuppofition d'uoe femenee qui les per–

pécue

&

les multiplie.

Cette Cuppolition de Cemenees n'ell poim imaginai–

re' elles fe font Cemir su toueher en maniere de fari–

neo dans les

ehampignOHJ,

dom la tete ell feuilletéf en–

delfous, lors furo tout qu'ils eommencent

iI

Ce pour–

rir; on les

apper~oit

.ifément :: la f,veur de la loupe

dans eeux dont les feuillets Cont Iloirs

a

leur marge;

on les trouve Cous la forme d'une poumere dans eeux

. qu'on appelle

veffeJ de' /oup;

elles paroilfent en alfez

gros grains lur le

champignon

de Malthe ; elles Cont

plaeóes dans des loges dellinées

iI

les comeDir dan,

I'agarie noir digité de Boerh,"ve.

Quelque peine qu'on ait eommunément • fe con–

vainere que ce COI1t de véritables graine•• les Botani–

nes accoOmmés a en voir de par';lles dans d'autres

plames. les reco\lnoi(fem aiCément dans celle-ci.

&

I1Q

peuvem plus douter que les

champig110nJ

ne Coient

d'une e1alfe particuliere de plames, lorfqu'en compa–

ram les obCervations faites en dift"érens pays, avcc les

figures

&

les deCcriptions de celn qui oü[ été gravés,

ils

apper~oivem

ehaeun che. eux les memes genre,

&

les m"mes eCpeces .

)...·établilfcment de la clalfe nouvelle

ii

former, pour

.-I1Í

perfeaion de la méthode, doit done

Ce

tirer de

quelques caraaeres qui ne Coiel1t pos moías elfemiels

que .eeux des autres c1alfes,

&

qui les dllrérencienr.

Et quels Ceront les caraaere%de ces Cortes de pian–

tes? finon d'"tre

d.os

toutes leurs parties d'une fub–

Ilooee uniforme . mollatTes 10rCqu'elles fom dans leur

état de fra1cheur. ehamues. faciles

iI

fe rompre , au

m

promptes

¡¡

venir qu'elles font de peu de durée .

&

ea–

pables. lorfqu'elles fom Ceches, de repreodre leur for–

me.

&

leur volume naturel. fi 0ll le, trempe dans

quelque tiqueur dont elles s'imbibem; caraaeres ·qui

tous pourroient fe eomprendre fOlls le 110m de

p/an–

teJ f011gumfeJ:

d'ailleurs elles

C.

roO! C0I11101Ire

iI

I'extérieur par uae figure o lingutiere. que n'ayant ni

branches. ni

feu~lles.

ni fleurs pOllr la pi Opart , el les

11e re([emblent

111

il

aueune herbe. l1i

a

aueun arbre.

On pourroit diviCer les plantes ,fongucuCes en deuo<

Ceaions générales; I'une renfenn eroit les Iyeheo.

&

I'autre les

champignonJ:

la Ceaion des

champignonJ Ce–

rait Cl1Ceeptible de deux divifions conodérables • dont

I'une eomprendroit les

ehampignom

qui ne portent que

des graines.

&

I'autre i:eux qui ont des graines

&

des

fleurs. ,,-....

.

L e.s genres de la premiere de ces divifions feroient

le

champignon

proprement dit. le poreus. l'hériITé, la

morille, les fungo"ides ,

la

velfe-de-Ioup. les agaries,

les eoralle-fungus,

&

les truffes .

Les genres de la Ceconde de ces foOdiviGons feroieot

¡

le typhp"ides.

&

I·hypoxylon .

11 ne relleroir plus qu" faire \¡ne appllcatioll parti–

euliere des earaaeres de tous les genres qui f. rappor–

tent .ux différentes divilions de la :c1a(fe géoérale ,

11

donner le dénombrement des eCpeces, avee une con–

cordance des deCeriptions des autems. conforme aux fi-

gures qu'ils en ont fait graver.

,

Telles COOl les remarques

&

le proje¡ qu'avoit eon–

~u

M. de ]umeu en 1728. pou'r former I'hilloire bo–

tanique des

champignonJ;

(r) mais eomme par malheur

iI

t.rr4

I,nu,

rlflitNt.

&:c. ol\. apres avoir

refllt~

les andens

(enrimeiu

(ur la produ¿tion des

cI).mpl".!,,~nl

iI

preuve inconldtablcmeot qu'

iLs

(ODt

prodúiu

~oqs

comme le" aunes

pl¡ntes

IX

[n"i", .

11

a pcut–

etre remplies en

parrie les

'fues

dn

célebre

}1.

]NiJi'".

(Pj

!