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CHA

ltelrdant dans

le

grenier .

Po)'ez ,' Plan.

¿,<

l'rTlgijJier ,

ces

peau ~.

érendues dans le grenier. On en ouvee dou-

2e

dOll2.:imc~

en un Jour.

On les lailTe érendues dans le grenier juCqu'au leode–

main ; puis on les broye encare (oflcmenr Cur la e1aie .

On les redreífe eoCuire Cur le

palij[on

du ctlté de la

chair; un onvrier en peut redreífer juCqu" quinze dou–

zaines en un joue . Quand elles COllt redreífées , on les

pare

la I"neue ,

tonjours du

ctlt~

de la chair . Ce

qui s'en détache

ii

la

lunette,

s'appelle du

parttn ,

&

fe \'cnd aux Cordonoiers, aux Tiíferands, aux C 3rtiers

qui en font de la calle. L e

par,,"

ell blaoc comme

de la farine,

Ii

le pareur e(l uo ouvrier propre; mais

il

n'cfl pas aum 6n.

Nous o'avons pas ioliflé id fur ce que c'efl que

re–

dreffer au paliffon ,

oZlvrir

Jt!r le mém.e infirument,

&

p arer

ti

la lunette;

ces opérations fe trouvant

expJi~

q uées plus au loog daos la promicre parrie de cet arti–

c1e, o u nous avons traité de rart du

ChamoiJeur.

L a palic.o. a pris quelques préeautions contre la cor–

ruption de I'air, qui peut erre oeealionoée par le travail

des peaux palfées, foit en huile , Coit en blanc, ou en

mégie. La premiere,

c'ea

d'ordonner

a

ces ouvriers

d'avoir leurs tanneries hors du milieu des villes : la

Ce–

coode, de CuCpendre leues ounages, dans les tems de

conragion;

&

la troilieme, qui eil partieuliere

peut .~tre

3

la ville de Paris, c'tll de oc point infeél:er la riviere

de Seine, en y portant leurs peaux .

.

Quant

a

leurs rég lemens, il faut y avoir recoues,

Ii

I'on veut s'inflruirc des précautions qu'on a priCes, Coit

pour la bonré des

ehamois .

vrais ou faux, Coit pour lé

commerce des laines:

voyez aujJi I'artiele

M

E'G I

s–

S

l E

R.

N Olls avons expoCé I'a,,' de

M lgi(ferie

&

de

Chamoiferie

avec la deeniere exaéti tl1dc:

00

peut s'en

rspporter

en

Cureré

a

ce que nous en vellons, de dire;

le peu qu'on

en

tronvera ailleurs , Cera rees-incomplet

&

tres-inexaél:.

Si

la m:mreuvre

vnrie

d'un elldroir

a

un aUlre, ce ne peut étre que dans des circonflances

peu elfemielles , auxquelles nous n'avollS pas cdl de voir

'1uelque artention _

11

Cu ffit d'avoi.. décrit exaél:ement un

3rt

lel qu'il

Ce

pratique dans un lien,

&

tel qu'il Ce peut

prariquer par-tout . Or c'efl ce que nous venoos d'exé–

cutcr ·dans cet article

l

qu'on peu,r rcgarder cornme

nellf;

m érite que nous taeherons de donner

a

tous ceu' qui

fuivront Cur les Arrs, dans les troilieme, quatrieme,

&e.

volumcs, comme nous avons

fai t

dans les deu>.::

pre–

l'Qiers; ce qui n'étant la partie de ce D iélionnaire ni la,

Jll0ins

"difficile, ni la

moios pénible,

ni la

moins

éren–

duc,

dcvroit ¡tre principalement examinée par

CCtlX

9"i fe propofcru/tt de j "ger de noere eravail fans

p~r­

tialit' .

C

H A

M O N

D,

(S

A

r

N T)

G/oK' modo

pllite vil–

le de Franee dans le Lyoonois, au bord du G lez ,

L onc.

22. 8.

lat.

4í. 28.

.• C

H

A

M O S,

C.

m. (

M)'th,)

nom d'une idole

des M oabires; d'autres I'appellent

ChemoJh:

Voflius dlt

que c'cfl le

Com,,,

des Grecs

&

des R omains:

Bo–

chard le confond avee leur Mercurc, Cur des conjeél:u–

res érudites que nous ne manquerions pas de. rapporter,

ti

nous voulions donner nn eJemple de ce que la mul–

titude des connoilfances fournit de combinailons lingu–

lieres

a

I'imaginarion ,

&

de

ce

qu'on ne parviendroit

pas

ñ

démontrer par certe voie . Ce Couveraill

des

Hé–

lireu, qui eur ulle C.gelfe 3 I'épreuve de tour, hors des

femme s , Saloman, eut la complaif.,nce pollr une de

fe, maltreaes Moabite, d'élever des autels a

Chamos.

11 Y

en a qui croyent que ce

Chamos

efl le

l1l~l1le

que

Moloeh: Centiment qui difIere bcaucoup de I'" pllllon de

N icéros, qui prérend que l'idole

Chamos

étalt une 6-

gure de Venus,

CH ,"MOUZAY,

( G/og . mod.)

petire ville de

F

rance en L orraine .

• e

H

A

M P,

r.

m. Ce dit au limpIe d'un eCpaee de

terre culrivéc, plus ou moins grand: plulieues

ehamps

forment In piece de terre; plufieurs pieces

forn~cnt

un

territoire,

Comme

les ,cenes

cultivées Conr ord111alrement

hoes de I'eneeiore des villes, bourgs,

&

villages, on en–

tend par

aller d"ns lu c-bamps

,

f. prom",.r

.

dans

le~.

cbampI,

parcoorir par

exeecice tes

terrcS

cult1'lée:s

qUl

Conr au, environs des habitations. On dit

aller aux

champs,

pour

I1U1:er

paítre

/es

beflialtx;

Si le T ajJe, f7irgil"

&

R OII(ard

,

foil:

du ';nu,

Sanl pertire

en

vain! difeours le ttml

que

,¡o/u

per–

do"s ,

Ifl/ons aux

champs

rommt erJX

1

&

mongeoNs

da

rhard."s .

CRA

61

De eette Reception du mot

e!Jamp

ou erpeee de ter–

re, ouven

de tout c6té, on en a déeivé un gral1d

nom–

bre d'amres.

Exemples .

*

C

H A M P,

( Hift· ane.)

c'étoit un ¡¡eu oU\'err dans

la eampagne ou les jeunes gens s'alfembloienr pour y

f.,ire leurs exerciees

&

y céiébrer certains rpeél:aeles,

&c.

&

00.

les

citoyens

tenoient auffi leurs comices, ou les

alfembléos daos lerquelles i! s' 3g,/Toit de délibérer de

quelque affaire publique .

00

comproit

á

Romo un grand

nombre de

ehamps:

iI

y

avoit le

champ

d'Agrippa , le

champ.

Brutien,

le C:lUdct3n,

le

L:ll1atarius,

le Martius,

le Peeoarius, le

Set~rius,

le Viminali¡,

&e,

mais par le

nom de

ehamp

Cans addirion , on cntendoit toiljours le

e

hamp

de Mars ,

Le

campus /lgonius

étoit litué entre la vallée

Mar–

tia

&

Ic cirque de

Flaminim:

ce n'étoit qu'un marché,

Le

ehamp J'/lgrippa

'éroir dans la Ceplieme région de

la ville, corre le capitole

&

ce qu'on appelle aujourd'hui

le

eoU/ge R omain .

L e

ehamp B rtttien

ou

Br)'ti;,n

éroit dans la quaror-

7.ieme région de la ville, au Janicule, pros du fauboueg

Brurianus,

i

peu de diflanee des murs de la vil1e. II a–

voit été ainli nommé des Brutiens, oü eomme d'autres

.Ie

prétenden\, d'un Brutus qui I'a\'oit fair omer.

Le

Caudetanus

Ce trouvo;r ao m dans la qu:uortieme

région,

&,

avoit (ré; ainli nommé d'un peri! bouquet de

bois, entre lequel on imagina quelque relremblance a–

vec la forme de la queue d'un cheval,

L,e

C relimontanuJ

étoit dans

la

feconde région

;~

on

en ignore la place, a moins que ce

ehamp

o'ait été le

meme que le

campus MartiaJis .

L 'Efqllilinm

éloit dans la cinquieme région, au haut

du

ITIOlH

Elquil

in ,

ou

1'011

étoit

dans l'urage d'clHcc–

rer

I:l

populace

&

les pauvres:

P antolabnm JCRrram,

N omcntanltmqut' nepotem.

Le

champ

ECquilin fut hors

de la ville jurqu'au tcms de Servius Tullius, Cous

Ie–

que\. il·

y

fm

réuni : on y. éleva dans .la fuite des édifi –

ces,

&

M écene finit par en faire

Ces

jardins; ainli qu'

Horace nous I'apprend' dans la Catyre

Olim err01"'S e–

ram ,

&c.

ou

1'011 voit

encaee

que

c'étoit

-l a

que les

magiciens alloien[ faire leurs inC311lations no8urues.

L e

Figulintts

étoit dans la trcizieme région, entre le

Tibre

&

le mom Avemin : il a pris Con nom des Po–

ticrs

qui

habiroient

ce-

quartier.

Le

eampra Flor..,

ou

ehnmp de Flore

étoit dans la neu–

vieme région: ce fut la qu'on batit

le

rhéarre de Pom–

pée: on y publioir les lois, les édits ,.

&

les réglemens

du fénar;

Oil

Y

eélébroir les jeux appel lés

floralia

en

l'honn.cuc d'une des affranehies de Pompée, d'ou il fu t

appellé

campus

Flf)r~~;

ou

d'une

courtilane

de

1'3.l1cien–

ne R ome qui avoit amalfé afiez d'argent pour fonder

des jeux eo fn m¿moire. Ces jeux

furem

inUitués; mais

dans

la Cuite

des

tcms , la gravité

eomaine otfenrée

de

ces

f~tes,

dicha d'en abolir la honre, en les porpttuallt

non

a

I

'honn.ur

de la courrirane, mais de la déelfe des

f.eurs; eependant les jeux cOlllinuereut tanjours

a

fe reC–

Cenlir de leu r premiere inflitution , par la liberté des.–

él:¡ons

&

des paraJes ql1i y regnoient ,

L e

campus I-J(Jratiorum;

on n'el1 connoit

pas

la place:

e'émir peur·etre I'endroit du combar des -H oraees

&

des

Curiaces..

Le

campus ']ovis;

c'efl, Celan quelques uns , le mé–

me

que le

campltl

M artius

maiar ,

on

J

upiter vengl:ur

avoit en eflet flln temple :

d'all(res, au conrraire, veu·

lem

que

ce fut le

camptu l'VIarúus minor,

00.

iI

Y

avoit

une flatue colofiale de J upirer.

L e

LanatQri,,,

éroir dans la dou2ieme région ; il fut

aioli nommé,

il

ce ,qu'on dir , des marchands de laine

qui y éroient

~,"blis

ou qui s'y 'Ifembloienr.

Le

campus Martialis

éroit dans la Ceeonde n!gion,

fue le

mOlu

e

ceJilts .

11

fut nomm¿

martialis

,de

M:us

doO!

00

y célébra les

eqlliria,

10rC~ue

le champ de Mau

fm

illondé par le Tibre, e'ell aél:uellemem la place de

devanr l'EgliCe de S. Jean de L arr.n .

~e

campus M artilll

,

champ de M ars,

q~i

fe "<?m ...

mOl[

par excellellce

campus

ou

campus M artlus maJor,

pour

le

dHl:inguer du

&llmpUJ Marfi/u minor

l

étoit

dans

la neuv ieme région; il fut eonfaeré ". Mars

~ar

Romu–

lus méme Cuivant quelques-uns;

&

fUlvant d autres, par

le peuple apres

1

'expulliotl de Tarquin· le Cuperbe, qui

fe I'étoit approprié

&

qui le f.iCoir culriver . Quoiqu'¡¡

en

foit, ce o'écoit dans les

commencemeO$ qu'unc

peai–

rie ou la jeunelfe R omaine alloi,

s'e~ercer,

&

ou I'on

faifoit paltre les chevaux; les Romams en 6rent dans

la Cuire Gn des principaux heUI de leurs a(Temblé",

&

uu des endroirs de Rome les plus rcmarquab es par

les

Mcorations.

11

s'étel1doil dcpuis la porte

Flami7lia

JUC

qu'