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60

CRA

b iches ,

&

DuOes pour la cavaleri• . 0 0

y

denillc

m~m~

quelquefo!s des cuirs de breufs qu'oo pa(fe alors eo

hutle . 0 0 fatt des culotes avee les peaux de biches

quaud elles foO[ minces : 00 eo fail au ffi avec les peau;

de m outoo, quaod elles foO[ fOrles. C'en p3r cctle mi–

foo , qu'on aura foin dans I'un

&

I'aulre cas de fép3rer

les peaux felon leurs dilféremes qualités . L es peaux de

mouton foibles fe mettrom eo doublures de culotes

bas , chaurrettes 3

~trier,

&,.

'

Plufieurs Fabriquans fom IOn au publie, lorfqu'ils

s'avifem eo appareillaol leurs. peall' pour les veodre ,

d'eo mettre une forte avec une foible: iI feroit mkux

méme peul·'::tre pour leur iméret, de meme les

exccl~

lemes avee les eseellentes , les boooes avce les bonoes

les médioeres avee les m¿diocres ,

&

de vendrc les

ll~

nes

&

les autres ce qu'etles valem. Par ce moyen

l'aeheteur uferoit fa marehandife en emier,

&

k mar:

cnaod n'auroil pas moios gagoé .

L es rebuts qui oe maoquem jamais de fe Irouver dans

uo foulage -de peaux de différcntes qualités , fe vcodeO!

ordinalrement aux Gantiers.

L es peaux de

chamois,

eerfs, biches,

&

daims qu'on

pa(fe en huile, ne demandellt pas lioe autre main-d'reu–

vre que eelJe que nous avous e.pliqllée ; il o'y a de

ditlerenee que dans les dofes, les délais , les oourritu–

res ,

&c.

li

en

a

propos , autallt qu'on peul, de ne

m ettre qu'une Corte de peaux daos uo méme foulage'

fans quoi les uoes Cerom trop foulées , les autres oe

I~

Cerollt pas arrez . L es

Chamoifeurs

oe s'a{/ujetti(fellt peut–

étre pas a(fez

a

eetre regle.

Les peaux de daim Com aujourd'hui les plus recher–

ehées pOllr les culotes.

L a diflereoce feule qu'iI

y

ait elltre le

Cbamo;¡eur

&

le

M Ig ;Jlier ;

c'en que le

Chamoifeur

pa(fe en huile,

&

le

M IgiJlicr

ue pa(fe qu'en blalJe. Cetle différen ee

fe fentira mieux par ce que nous allons dire de ce der–

nier.

L a manreuvre du

MlgiJIitr

en la meme que eel–

le du

Chamoifel/'

juCqu'au! plains. Quand les peaux

font dépelées, 00 les jette eo plaio: on les y lailfe trois

m ois;

&

pelldall! IOUI ce tems, 011 les leve de huit en

huit jours . Au boul de ces Irois mois, on les tire tOul–

a-faíe; on

les

rnt![ l

"eau,

c'eO-a-dire qu'on

les porte

daos I'eau fcaiche pour les travailJer; on les écharne

fur le ehevalet,

&

on

les rogne , c'en -a-dire qu'oo eo

eoupe Jes bouts des paues

&

de la tete ,

&

toutes les

extrémilés dures. Quand elles Cont rOlloées, 00 les met

hoiee,

&

00

les jctce daos l'enu;

pUlS

on- Ies

Ipi~rrf:

Ipin reo' ,

c'en avec uoe pierre de grais ou

a

éguifer

m ontée Cur uo moreeau de bouis ou maoche, un

pe~

tr.nchaote ,

&

CervaOl de fer ou de couteau au

111fg,f–

fin,

Iravailler la

p~

du eÓté de la Beur, ce qui s',p–

pelle

ten;r.

Qnand les peaux om élé

tenl/cs,

on les

jeHo daos de I'eau e1aire; 00 les foule

&

bar bieo dao;

eetre eau; 00 les eo tire pour les travailler du el'>té de

la chair, ce qui s'appel le

donner un

travtn

de chair:

eeue ,Mllreuvre

Ce

tail avec le couleau

¡\

écharner . On

dil

don»"

1m

travcr s ;

parce que dans cetre

fa~oo

la

peau ne fe Iravaille pas eo long, ou de la tete

¡¡

la

queue, mais en large.

Quand 00 a ·donoé le

Iravcr~

aux peaux, 00 les mel

dans de la oouvelle eau,

&

011 les foule; ce qui fe fait

abras, avec des piloos Ol! m. rteaux de bois , emmall–

chés

&

Calls dems . L a .foule dure a chaque fois un

quart-d'heure; puis 00 rioce. Apres avoir rincé, 00 fail

reboire dans de nouvelle eau; 011 doooe ellfuile uo boo

travers de fteue : ces travers n'enlevent rien; ils font

feulemem {(>nir la chaux . 0 11

remet eocore ;\ I'eau

nouvellc; on fouJe,

011

cince, on cernee boiee; puis

011

donoe uoe

¡rliffade de jlellT

avec le couleau rond: don,

ner une

g/~7!ade,

e'en IravailJer légeremcnt eo long,

ou de la léte a la queue.

On

remet daos I'eau, on

foule, 011 rioce , on dOlllle uoe fecoode

gliffadc de

JI"" ,

"pres laquelle 011

.re(oul. dc chair: rcepulcr ,

c'en paC–

fer légeremeot le eouteau

a

écharner . En général , le

eOuleau rood fert toOJours pour. la Beur,

&

le couteau

3

écharn~r

pour la chair .

L orCque les peaux Com

r«o"lIeJ,

00 prépare uo

con–

jit

avec de I'cau claire

&

du fOil de fromem . Pour dix

douzaioes de peaux ,

iI

fau! une earte de Cou , ou uo

demi-boiOeau eomble ; 00 met le mel.oge d'eau

&

de

fon dans uo muid; on y jelte aUmtÓI les peaux; 00

les y remue bieo , ellforte qu'elles foient couvertes par–

tout de fon

&

de eoofir; 00 les y laitre jufqu ':i ce qu'

elles levem eomme la pate : qnand elles fom levées ,

00 les reofonce , ce qui fe faie d'un jour 3 I'autre; il

De faut pas .plus de lems aux peaux pour lever , Cur-tour

CRA

.1005 les jours ch. uds . On oe les lire du

conjit ,

que

quand elles oe levent plus: mais

~

kur arrive ordin.i–

remem de lever

&

d'etre renfoocée lutq u':l fept

ñ

huit

fois. Quand elles ne levem plus , on le recoule pour

en ó t<r le foo : mai Cette opération Ce I. it reulemeot

du e6té de la ehair .

On

les mel enfuile en prelle ,

Pour cet cffet , 00 les enveloppe dans uo drap; on les

couvre d'unc cJaie : on charge cenc clnic de picrrcs ;

elles oc rCnenl eo prene que du Jour an leudemaio .

Le lendemaio, on les fecoue

&

on les pane . Voici

la

manreuvre importante du

M lgiflicr

:i eet elfet . Pour

di, douzaioes de mourottS pdUables

&

allez

be.ux

, on

preod viogl-qualre livres de la plus belle fleur de bit: ,

di. Jivres d'aluo,

&

<rois Ih'res de Cel ; 011 fuit fonJ re

I'alun avcc le fel en parlieulier , daos Utl petit r'au

d'eau ch. ude ; on a dix douzaines de jauoes d'reuf"

&

Irois Iivres d'huile d'olive: Otl fuil de I'alun fOlldu O\'cc

le Cel

&.

de la furioe, uoe pate; 00 répand I'hui le d'o–

Jivc Cur celte plte ; on délaye biell le tOut eoCemble :

qcaDt aux jaunes d'ceufs , il oe fau I les mé1er :\ la pa –

le délayée , que.qualld elle o'el1 prelque plus chaude,

&

avoir foio d'ell reodre le melange trc,-ógal . Q uant

:\ fa coofineoce, il ne la lui faut pos

ti

grande que eel–

le du miel; il lui faut

UII

peu pila de Buidi,é .

Si 1'00 a dix douzaillcs de peaux

, 011

les divifera en

cinq parries égales, qu'on appelle

paJlin ,

de deu.' dou–

zaioes chaculle;

&

quant

a

la qualltité de pate ou luu–

ce qu'on aura préparée, on la divilcra aum en cinq

parties ou platées . Pour paÚer , on prclldra uoe des pla–

técs , qu'on

divilcra

encare en deux

dcmi-p':llée

'j

on

aura un cuvier .ffez grand pOUl que la peau y puilfe

é<re éleodue; 00 auta pres de .

Coi

les deux douzaines

de peaux ; on aura fuil tiédir a-peu·pres trois r'oh' an·

tant d'cau qu'on aura de

fIlU'~ ,

c'cfl -a-dire

In "alcur de

trois dcmi-pl:ltées:

011

m~lcr:l

eClCe C3U

dede

=avec 13

demi·plmée de

louce;

on rcmucra bieo le

toUl ;

on

mellta alors les deux douuines de peaux , ou 1'00 au·

Ta répandu foo mclange; on I<s y trempera bien : pour

cet elfet , 011 Y agitela les pcaux JU(\lu'o ce qu'c1les .–

YCII( bO lOule la fauee . Peodam eclte manreuvre, le

cuvier

dI

ioclioé en-devam;

&.

la manreln re le fail

dans la partie ha(fe du cuvier . Q uaod elle en

f.ti

« ,

00

preod les peaux,

&

011 les repou le

a

In panie fupericu–

re du food, qui forme un plan inclioé : la ellci , ¿gollt–

leO(,

&

ce qui eo Core fe rend

á

la partie inférk Ul e .

Quaod elles fom fuffifámmelll égoulté<s , on prend

I'aurre demi-platée, 00 y aJoure a-peu·pre. d<ux fois

'Ut:lnt d'eau tiede; on m et le tout dans le

m~me

cu–

vier ·ou COnt les peaux; on Temue bieo; puis on preod

ehacuoe 'des

pe.ux

MJ' paffécs

&

qu'on a mires égom–

ter

a

la parlie Cupérieure du fond du eU"ier, I'noe a·

pn'!s Paurrc;

00

tiem ércndue

avec

les dcux maios eel–

le qu'oo a prife,

&

on la trompe lrois ou qn. lre fois

dans la fauce, eo I' y frotrant bieo . On mer en CuiJe cet–

le peau Irempée ou pa(fée, dans uo autre eodroil de la

pareie Cupérieure du fond du cuvier : 00 prend une au–

troe

peau;

ón t'étend

3vec

les mains ;

0 11

In trempe

trois

ou qlfalre fois en la frOHam bieo dans la fauce ,

&

00

la met Cur la premiere;

&

ainfi de ruite , j ufqu" Ce que

10Ule la pa

(f.ée

Coit fiale . Q uaod toute la pallee en

n–

nie, on rameoe toutes les peaux du haur du fond du

cuvier, daos Je bas,

&

Olt leur ¡a it achever de boire

lOute la

falle<,

Qunnd les cinSl paffées font faites , 00 les mel toutes

eofemble dans ' uo cuv;'r,

&

on les toule, foil avec les

piés

1

Ibie

avec

des pilons :

cene

fou le

dure

environ

un

quart-d'hcure. Quand 00 a bien foul é

1<

peaux , 00 les

lailre repofer dans le cuvier jufqu'au Icodcmain. Le

lendemaio, s'il fait beau, oo- Ies éleod nu lo leil ; s'il

fatI luid, 00 les Jailfe dan le euvier 3 la

fatlce

,

mi

elles ne Couffreot point ; elles y pcnvent retler Julqu',

quinze jours:

ti

elles ne peuvem p's féeher dans un

meme Jour, on les remol dans' la

fati" .

Quand elles fonl feches, ce qui ne demande qu'un

jour quand

ji

f.it

tres-bonu, on rire environ uoe dixai–

ne de feau x

d'eau,

qu'on met

d31lS

un cuvier;

011

prend

les peaux feches par deux douzaioes ,

&

o n les plonge

dans I'eau, d'ou on les relire fur le champ, de peur

qu'elles n'en prennent trOP, Quand elles o'eo OOt pas

arrez pris, 00 les y rcplonge une fecoode fois, puis 00

les broye ou foule aux pió Cur une e1aie qui en

a

ter–

re: dix douzaiues de peaux lIe fe broyem pas eo múills

de Irois heures.

Q uand elles

Conr

broyées, 00 les lai(fe repofe r juf–

qu'au leodemain . L e lendelOaio, on leur d'JIlne ellco–

re un coup de

pi~

; puis 011 les ouvre Cur le

paliJ!. rr ,

du cOté de la ehair: 00 les fait Cécher eofuite , en les

éten-