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CRA

diens qui connoirToient, dir-on, le, ver tus de cet e pIan–

te, en On! fair long-rtms un [ecrer aux..,Europ eos:

iI

parolr que cel1x-ci n'onr pas riré grand avamage de I'in–

d iCcrérioo des premiees,

&-

que la prédiétioo que l'uCa.

ge de la

ehanulagua

deviendroir un jour aum

géll~ral

que celui du quinquioa , efl encore

a

s'acco mplir; Curo

quoi M . de Fomenelle

obCerve,

<¡ue la M edecine

pa–

role un peu rrop en ga.rde contre les nouveautés:

a

quoi

I'on peur ajourer qu'elle n'en efl pas plus

ii

blimer,

pui[qll'elle ne peur guere faire Ces eIpá iences

qu'au~

dépens de

la

Vle des homme,.

C HANCELIER,

f.

m.

(Hifl.

an< .

modo

&

'Jllr. )

elt un rirre commun

a

plulieurs dignirés

&

offi–

ces , qui ont rappor!

a

1 'admillitlrarion de la j uílice ou

a

I'ordre polirique . La plus éminente de ces digoiré,

eíl celle de

C

H A N

e

E L I E R D E

F

R A N

e

E ;

c'etl le chef de

la juflice

&

de rous les conCeils du Roi.

lJ

eíl le pre–

mier prélidenr né du graod-co nCeil :

iI

peur aum, quand

il le Juge

a

propos , venir pré lider dans [Ous les parle–

mens

&

aurres coues; c'eíl pourquoi fes lemes [om

pr~Centées

&

enregiílrées dans toures les COurS [ouve.

rames.

Ii

eíl

la

bOluhe

du

R oi,

&

I'interprete de Ces volon–

tés: c'eíl lui qui les eIpoCe dans eoures les occalions

ou il s'agir de l'adm ioiflrarion de la juílice. Lnrfque

, le Roi viem renir Con !ir de juílice u parlement, le

.haN«lier

eíl au-de!Tou, de lui dans une chaiCe :\ bras,

couverre de I'cxt,,!miré du tapis Cemé de Reues-de-ly"

que eíl aux pié, du Roi: e'efl lui qui reeueil le les [uf–

frag~,

&

qui prononee : 11 ne peur étre réeuCé .

Sa principale fOllétion eíl de veiller

a

[Out ce qui

coneerne l'apmiuitlraúon de la juíliee dans rout le

ro–

y:tume, d'en rendre

compee

au Roi, de prévenir les

nbus qui pourroient

s'y introduire, de remédier

a

ceux

qui auroienr déJ" prévalu., de donner les ordres conve–

nables Cur les plainres qui lui Conr adrellées

~ar

les [u.–

jets du roi eontre les jugcs

&

-alltreS offieiees de juili–

ce,

&

Cur les mémoires des compagnies ou de ehaque

oflicier en particulier. , par tappor!

a

leues fonétions,

pré6minenees,

&

droits.

C'e(l encore une de

Ces

fonétions de dreaer confor–

mémenr au, iotentions du R oi, les nouvelles ordon–

nances, édits,

&

déclarations ,

&

les letlres palemes ,

qu,i om rappor!

a

l'adminifiration de la jufliee . L'or ·

donnance de C harles

V11.

dI) mois de N ovembre 1441 ,

fait memion qu'elle avoit été fair.e de ¡'avis

&

dé libé–

ration du

ehane"ier,

&,

autres geos du grand-conCeil ,

&e.

C'eíl

a

lui que I'on. s'adre!Te pour obtenir l'agrément

de 10US les o ffiees de judie81ure;

&

lodij u'il a la gatde

du.

fceau

royal, e'en luí qui nomme

:lU~

offict's de

toutes les

cballc~"eriu

du

rOy3ume ,

&

qUl

donnc

[ou·

tes les provifions des oflices, raO! de ju.die"IUre, que de

Dllanee ou municipaux . Les eharges d'avoeats au con–

feil

mbenr dans Ces parties eaCuelles; il efl le e.onCer–

"ateur né des priviléges des Cecré!aires du roi.

L¡¡

foi

&

hommage des fief, de digniré mouvans im–

m~dialemenr

dll roi

i\

caufe de Ca couronne, peur etre

faire e,itre les mains du

ehancelier ,

ou en la ehambre

des. compres . L e

ehaneelier,

comme rcpré(entallt la per–

fonne du roi, re9ur

a

AHas en

1499,

l' ho mmage de

I'archidue d' Autriehe, ponr fes pairies

&

comtés de

Flandre, d'Artois,

&

de C haroloi•. L'archidue Ce met–

tan! en elevoir de s'agenouiller,

iI

le releva en lui di–

faot,

il

[uffit

de 'uotre bon vouloir;

en quoi il en uCa

de mc!me que Charles

VII.

av.oir fait

a

l'égard <lu <luc

de Breragne _,

Ce fur le

ehance/ier

Duprar qui abolir l' ufage des

hommages que nos rois faiCoien r par proeureur, pour

certaines Ceigneuries qui étoienr mouvan!es de leurs Cu–

jers . 11 établir

:i

ce!te oeealion le prinei¡re, que rout le

monde rel eve du roi médiatemenr ou immédiatemem,

&

que le roi ne releve de per[onne .

ti

Ceroit difficile de délailler ici bien exaaemenr rou–

tes les fouaions

&

le, droits a!taehés

ii

la

di~nité

de

chancelier;

nous rapponerons [eulemem ce qu',l y

a

de

plus remarquablc .

D'abord, pour ce qui efl de l'étymologie du nom

de

ch-ance/ier

&

de I'origine de eet offiee, on voir que les

empereurs Romains avoiem une eCpece de feeréraICe ou

notaire appellé

cance/lariru,

paree qu'

il

étoir plaeé

derricre des barreaux appellés

canee/Ii,

pour n'

~Ire

poiot ineommodé par la; foule du pellple : N.udé dir

que e'étoir l'empereur meme qui rendoir la juflice de–

d~tlS

cet,e enj:einre de barreauI> que le

ehaneelier

étoir

CRA

71

a

fa porte ,

&

que c'e íl de la qu'il fut Dommé

ehan–

ce/¡er.

D'autres fom venir ce 110m de ce que cer offieier e–

xaminoir rome. les "quel.s

&

fuppliques qui éroienr

préCemées 3U prinee,

&

les caneelloit ou biffoir quand

elles n'étoienr pas .dmiffibles . D 'autres , de ce qu'il

Ii–

gnoit avce grille ou paraphe f5ir en forme de grillage,

les lomes patentes, commimoos,

&

brevets aeeordés

par l'empereur. D'aulres eofin, de ce qu'i1 avoit le pou–

voir de ealleeller

&

annuller les [enrenecs rendues par

d~

juges inférieurs.

Du Cange, d'apres

J

ean de la Porte, fair venir fe

m"r

chancelier

de Paleílinc, ou les faires des maiCoos

éroienr conflruits en rerraffes , bordées de baluílres Oa

parapets nommé,

ean,,/li;

iI

dit qu'onappella

eanct!–

lar;i

eeUK qui montoi.n! Cur ces terr,!Tes, pour

y

réci–

ter des harangues; que ce!te dénomination

palT.~

aum

ii

ceux qui plaidoiem au barreau qu'on .ppelloit

eaneelti

for-n[u;

enCuite au juge m€me qui p,étidoir,

&

enfin

.u premier (eerétaire du roi.

L'ofliee de

ehaner/i.r en I-ran"

revieor iI-.peu-pres

a

eelui qu'on appelloir

'1,uftmr du [acrl palai,

che~

les

Romains,

&

qui fur érabli par C onflanrin le grand: en

effe, e'étoir ordinairemenr un juriCeonfulre que I'on ho–

noroir de cerre place de queíleur ; porce qu' il devoir

connoitre les lois de l'empire , en dreiler de nouvelles

quand

le

eas le requéroit , les faire exéeUler: elles n'a.–

voient de force que quand

iI

les avait tignées.

11

ju–

geoir

les

cauCes que I'on porroir par appel devanr l'em–

.pereur, CouCcrivoir les reCerirs

&

réponres du prinee, en–

fin il avoir l'iufpeétion Cur toute l'adminiílraúoo de la

juiliee.

En

Frallee, l'a Riee de

ehaneclier

efl prefque auffi

ancien que la monarchie; mais les premiers qui en fai–

[oient les fonétio ns , ne portoicnt pos le rirre de

ehmz–

,~Jitr

;

ear on nc doi[ pas appliquer au

,hance/¡er d e<

Frnnce

ce qui efl dit de eerrains oRieiers Cubal rernes,

que

1'011

3,Jpelloit

::lI1ciennemeo[

cha1uelier.J,

tels que.

eeux qui gardoient l'eneeinte du tribunal appellée

call–

c.elJi,

paree qu'elle éroir fermée de barrean

x .

On donna aum en Franee,

a

l'imirarion des R omaios,

le nom de

clianr.lier

eeux qui faifoiellt la .fonétion.

de greftters

&

de nOlaires, paree qu'ils travailloieut

dan~

une Cemblable eneeiore fermée de barreaux.

L es nOlaires

&

Ceerétaires du R oi prirenr aum, par

b

ffieme rairan,

le

110m

de

chanctlierJ.

L.

roi avoir en outre un premier

[~er6taire

qui avoit

infpeél:ion· Cur toUS les autres notaires

&

Ceerétaires:

1",

pouvoir de cet oRicier étoir forr étendu;

iI

failoit les

fonétions de

chancelie,. de Fra",e:

mais avam d' en

porrer le titre, on lui a donné Cuecem

vement

diflérens

uoms.

SOllS la prcmiere mce

de

nos rois , ceux qui

faifoient

les fonétions de

chalfecliers

Out élé appellés différem·

ment o

Q uelques "lluteues modernes fom Widiomore

chane..

lier

ou référendaire de Childérie, Inais fans aueun foo–

dement: Grégoire de Toues oe lui ,donne p'oint cette

quali!é.

/

L e premier qui Coit eDnou pour a1ÍCÍ1r rempli eette

fonétion-; efl Allrélien, Cous Clovis

L

H inemar di, qu'

il portoit l'anocau ou le Cceau de ce prince; qu'il écoir

eonji/iarius

&

legataritts regis,

e'eíl-

ii -

dire le député

du roi _ L'auteur des geíle, des Fran\ois le nomme aum

legaJori"m

&

miJ!ttm Clodov"i:

Aymoio le nomme

fam i/iariifimum regi,

pour exprimer qu'i1 avoi! [a p,lus

intime confianee .

V.wentillien eíl le premier que 1'00 rrpuve avoir ligué

les charres de nos rois , en qualiré de notaire ou [eerc!·

t3ire

du

roi ,

notarilJI

&

amanl/.tnJú:...

iI

tic

cene

fo n–

éHon

Cous

C hildeberr

1.

BaudiQ

&.

plutieues antres, (ous C lotaire

1.

&

Ces

[ueeeffeurs, Cone appellés

rlflrendaires

par G,égoire de

T ours, qui remarque aum que Cous le référendaire qui

Cignoir

&

Cc.elloit les eharres de nos rois, il

Y

a voir plu–

tieues Ceerélaires de la chancellerie, qu'oo appelloi!

110-

taireJ.

ou

,han,eli~rI

du rDi,

can,cllarii regalu.

00

r, ouve uoe charre de Thierri éerite de la main

d'un noraire,

&

Ceellée par un

3u~rc offi~ie~

du

[c~au

royal _ Sous le

m~~

roi , Agrefim

Ce

dt(o,r

notart'"

regiJ.

.

Sous le regne de Chilperic

1.

iI

cíl fair mention d'un

référendaire

&

d'un Ceerétaire du palais,

p~/ati11ltJ

feri–

ptor.

S.

Oüen , en I. rin

Audo'nltI,.

&

D ado,

fU! référen–

daire du. roi Dagobert

1.

&

enCUlt~

de Clovis

1L Ar,–

m oin dj, qu'il (ur ainli appellé, paree que

c'étoi~

ii

lui,

que