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74

CRA

-'toit

chan"/i,,

de Charles de Valois

IV.

du Dom , duc

d'

A le11<;:on, comle du Perche.

Guy du Faur, feigncur de Pibrac, préfident

a

mor–

tier fUI

chance/jer

de Fran<;:ois duc d' Alen,on, frere

du roi H enri 111. qui mourut en Juin lj·84.

JI

avoit

pour apanage le duché d'1).len<;:on,

&

l'Anjou

&

le Bra–

bant .

Le duché d' Alen<;:on fut en dcroier lieu dooné en

a–

.panage , avec plufieurs aut,es

f~igneuries,

a

Charles de

France duc de Berri, par lemes du mois de Juin 1710 ;

mais fon

chaneeN"

ne fut point appellé aUlremem que

&h"neelier

garde des Cceaux du c)uc de Berri,

&

non

plus

eh"",,!ier

d'Aleot;on .

C HA NC EL/ E R D' A NGLE TER RE, OU

gran¿

chanee/ier,

efl celui qui a la garde du grand Cceau du

roi. Cel office a é,é é,abli en Angleterre

a

I'imil.tion

du

ehanee/i." de Franee .

Guillaume de Nellbrig ,

ehap.

xij. x vj.

&

xxiv. dtl /ivre

/l.

de Jo" hiftoire d'lIn–

g/"erre,

parle de S. Thomas de Cantorbéry, qll'il

qual ifie

ehance/ier

Cage

&

induflrieux du

me

me pays.

F milTard,

chapo ee,,/ix. du premier vo/ume de Ja ehro–

niq,us,

fail mention de deux éV"4ues eje W ince(lre qui

fu rent conCécutivcmcn t

chai1ccliers

de cctte nadan. Ee

C amines,

dans

fes

mlmoircs de

la

vie de L o/!.iI XI.

incroduil le

ehane"ier d' IIng/eterre

parlant pour Edollard

fon mal tre , en préCence de Louis

X I.

II aloute qu'i l

itoit prélat év"que de L isie ou Eley,

Elienfis,

fui–

van! Polidore Virgile.

L e

chanee/ier d'lIng/cterTe

ellle feul juge de la chan–

eellerie " qui efl la cour fouveraine du royaume pour les

affaires civiles .

I!

a cependant douze aa; Ibas , qu'on

appelloit autrefois

coadjuteurs,

qui oot des appoinle–

rneos du roi ,

&

doivent

erre

doékeurs en droje civiJ .

L e

chanedier

les coorulle daos les cas difficiles, mais

iI

n'efl pas obligé de Cuivre leur avis. L e prm)ier de

ces alliltans ¡:(l le maitre des r6les; il juge en I'ab–

fence du

,banedi" ,

4

a Céaoce

a

c6té de lui daos la

"hambre haute.

L e

chance/i"

doit juger Celan les loix

&

flatuts dn

royaume;

iI

peut n éanmoins aua; juger feloo l'équité,

&

modérer la rigueur de la loi , ce que De peuvent pas

faire les autres juges.

La cour de la chancellerie e(l au-delTus de toutes le.

autres , dont elle peot corriger

&

réformer les juge–

rneos.

On la diviCe eo deux COl1rs, I'une ou

1'00

juge

i\

la rigueur,

&

daos celle-U toutes les proeédures

&

aaes fe foot en latio ;

iI

Y

a

24 c1ercs établis pour

cela .

L'autre efl eelle de I'équité , les procédures s'y fon!

en Anglois. Six clercs [om ordonnés pour ces [ortes

d'aat:s.

C omme celle-ci en

une

cour

de

confcicnce &

de miCéricorde, la forme de proeéder y efl beaueoup

p lus iimple.

C'efl aua; la cout de chaocellerie qui drelTe les let–

tres circulaires du roi pour convoquer le parlemeot,

les édits , proc\amarioDs, pordons ,

&c.

L e

chance/ier

nomme

a

rous les bénéfices dont le

revenu efl au-deUous de

20

liv. (lerling : c'efl pourquoi

juCq u'a H enri V II

I.

c'éroil toOj ours un ecclélian iql1e

!jui éroir pourv u de celte chorge .

L a fonaioo de

ehance/ier

&

celle de garde des fceaux

avoient été long-tcms Céparées; préCemement elles Con!

réuoies .

D eux des plus illuflres

ehance/iers

ti'

IIng/eterre ,.

fon!

Thomas Morus qui eut la tete lranchée pour n'avoir

pas voulu recooooltre H enri V III. eo qua lité de chef

de l'égliCe Anglicane,

&

Frano;ois Bacoo aoteur de plu–

fieurs ouvra¡(es admirables.

I!

Y a auffi un

chanca/ier

du duché de L aucaflre ,

qui efl le préfident de la cour de ce duché,

&

un au–

tre

a

la cour de I'échiquier. Chacun d'euK, daos le tri–

bun.1 ou

iI

préfide ell chargé des inlérets de la cou–

ronne,

&

m~me

du recouvremem des revenus du do–

m aine.

Voyez

C HA

~{

!l

E R LA

1

NE,

/tat d' IIng/G–

t erre .

Pour ce qui efl des

chaneeJiers

des uoiverutés de

C ambridges

&

d'Oxford,

voyez ci-apres

C H A NCE–

l> /

E R S D A N S L E S

U

N 1 V E R S 1T E'S,

'Uer

s /a

fin.

C HA

N

CEL / E R ]) U CO

M T

E

011

D U D UC D'A N–

J

OU E T D U M A /

N

E, éroit le

chance/ier

panieulier

que ces

Ceigneur~

avoiem pour leur apanage. L 'abbé de

V enjÓme étoit

ehance/ier

du due d'Anjou le 21 Mui

137í· On trouve aua; des lem es de L ouis duc d'A n–

jou, du 22 Janvier 1377, données;\ la relatioo de

Coo

~han,el;er.

f/oyez le reclleiJ des ordonnanccs de la troi–

Jieme rMe , tome V I . p.

3'-

f$

32 ,

f.:t

p.

673. Philippe

CRA

Huraut, feigneur de Chiverny, éeoit

chlZnce/ier

du due

d' Aojou roi de Pologoe , avam d'étre

ehanct/ier

de

France.

Voyez I'hifl. des ehance/icrs.

C

H A N C E L 1 E R D'AP A NA GE .

Voyez. ci-apr¿s

e

H A N

e

E LI t:: R D t:: S F 1

1.

S E

r

PE T / T S-F I L S DE

F

R A NCE,

&

C H

A

NC

E

L L

E

R

¡

E

n'

A

P

A N

A

G

E.

CHANCELIER

D'AQ u ~TA/ NE ,

étoit celui qui

gardoil le fceau des ducs d' Aqui,aine

&

fcelloir toutes

leurs lettres. L . fonaion de cet officier a éré éreime

autant de fois que I'Aquitaine a été réunie

a

la cou–

ronne.

N ou

nallS COLHenterollS

de rapporter

id

un

traíl

/iogulier [ur Jean de N esle qui étoit

eba,,,elier d' 1I,/lIi–

tainc

au

comm,encement

du xv e fiec1e , daos le m €me

terns qu'Henri de M arle étoil

ehance/ier dI France.

D ans un conCeil du roi tenu en 1412, ou préfidoil le

duc d'i\.quit3ine, il

Y

eut quelques paroles entre le

.han–

t:elier de Francc

&

celui

d'/1quitaine:

ce dernier ayane

par plu(¡eurs fois donné

a

l'autre un démenti formel,

H cnri de Marle lui dit: " Vous m'injuricz,

&

l'avez

" déjii fait autrefois , moi qui Cuis

chance/ier d" roi;

" néanmoins je I'ai toGjours Couffen par rerpca pour

" monfeigoeur d' Aquitaine qui efl ici préCent,

&

fuis

" encare pret de le faire". D e quoi le duc d'Aqui–

taine

[Out

émQ, prit Con

chancelier

par les épaules,

&

le ehalTa hors de la chambre, lui diCaot : Vous _étes un

" mauvais riba"t

&

orgueilleux, nous n'avolls plus bc–

~,

foin de votre fc!'rvice, qui ave? ainli injurié en no ..

" tre

préf~nce

le

chancelier

de monfeigneur le

roi".

Ce–

la fait, de Nesle rendil les Cceaux ,

&

un autre fut

nom·

mé ii

f.'l

place.

L ' Aquitaine aY.n! été réuoie

la couronne par Char–

les V II. en 14f3 ,

&

n'en ayant plus été demembrée,

11

n'y a plus en depuis ce lems de

chance/ier d' Á q'¡itai-

11e. Voy.z

Bouchel,

bib/iothe'lt" d" droit Franfois ,

11ft

mot

e

1-1

A N

e

E

f~

1 E R .

C>1

A N C E L

r

E R

n'

A

R L E S.

Voye:¡;,

C

H A N C E-

L I ER DE DOURGOGNE .

.

CHANCEL/ER DE L'AReHIDUC D'AUTRI–

e HE, cfl cetui qui porte le Ceeau de l'archiduc ,

&

qui

fail aupres de lui eoules les autres fonaions que

tOnt

les

almes

,haneeJiers

des princcs fouverains. Cet office pa–

rOl t avoir é té in(litué a-peu-pri:s d. ns le méme tems que

J'

Autriche fUI érigée en arcniduché, c'efl·a-dire en 1477 :

en effet des I'an 1499 , on trouve que quaod I'archiduc

,'im

a

Arras

pour

faire entre les maios du

cbancelicr

de

Franc~

la foi

&

hommage qu'i1 devoit au roi p oue

Ces pairies

&

cOO1lés de Flanare, Arrois

&

Charolois, 1=

chance/ier de France

é,ant a une Iieue d'Arras, m ea; –

re Thomas de Pleurre, éveque de C ambrai

ehanre–

lier de

l'

IIrchiduc ,

accompagné du comte de N alfau

&

de plufieurs aurres reigoeurs de marque, vinrcm Caluer le

,hance/ier de France

de la pan de leur malere.

V oyez

' e proees verbal de

ce

voyage , qui

,/1

rapportl dan¡

Jo–

Iy,

tr. des olfices, tome

l .

aftx "dditjons

frtr

le Jecond

Jivrc .

C

H

ANCEL/

E

R D E S

A

R T

S,

efl un titre que I'on

donooit 'I)ciennemem,

&

que I'on donne encare quel–

quefois

,1I

ehanee/ier

de l' é¡!;liCe de (,inle Génevieve;

ce qui provient de ce qu)au

commencetnen[

I'univerfi ..

té de Paris , do m il étoit alors le Ceul

chance/ier,

n'é–

toit compoCée que de la faculté des am,

&

de ce qll'

aéluellement il ne donne plus la benédiaion de Iicen–

ce

que dans la faculté des arts; cependant le

chance/ier

de Notre-Dame la donne aua; dal1s ceue métne facul–

té .

Voyez ei-apres

CHANCELIER DE L'E'G L / S E

DE PAR r s, DE SAINTE G E'NEV I E VE,

&

DE

L'UNIVERSITE'.

C

H

A NCEL/ E R

D E S

A R T

s,

dans I'nniver(¡té de

Montpéllier, ell le

chance/ier

particulier de la faculté

des arts.

Voyez ci-apres

C HA NCE L

1

E R D E S'

F

h–

e UL T E'S DE

L' U N 1

V

E R S

1

T E' D E M o NT

PE L.

L/E

R.

J

C

H A N C

EL/

E R D'

A

u

TRI e

HE.

V oy. t i-devane

CH AN CEL /E R DE L'ARCH IDUC .

C

H

ANC

E

L

1

E R D' A U

v

E R GNE étoit un garde

des petits Ceeaux royaux" dom .on fe Cervoit en la pro–

"ince d'AUI'erglle.

11

Y avoil de fembl,bles

ehance/iers

dans différentes provinees , comme le remarq ue M . de

Marillae,

dan¡ Jan traité des ,bance/iers .

({

efl parlé

des

chance/iers

ou garde des Ceeaux d' Auvergne dans

des !emes de Philippe le Bel, du moís de J\IIars 1303,

données en' faveur

d~s

baroos

&

nobles aya

O!

jufliee au

pays d' Auvergne . Ces lemes parlenl de ce.

ehancelicrs

d!

Auvet'glJe

au plurier, ce qui annonce qu'jl

y

en

avoit

plulieurs dans celte meme provinee.

I!

efl dit qu'i1s nc

pourrom , fous prélexte des obligatioos qu' ils aurora

f"ellées, ou fous prétexte de l'e¡éeution de leurs [ceaux,

fai-