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eRA

fOl1t 'bons réeilemeot qo" étre renvoyés fur le fumier

ou i1s naiffellt .

Si toutefois quelqu'un par ignoranee, par gourman–

di(e, par tc!mérité, ou par peu de eontianee en ce, fa–

ge, rr¿eeptes, avoit I1mngc! des

champi/¡tJom

empoiCon–

IH!S ,

on demande quels remedes il faudrOlt .employer pour

le guérir . Ce cas indique fur le ehamp la nécellité des

"Vomitifs, enCuite des minoratifs, des acides fpiritueux

des favonneux, des adouciffans : mais ce malheur

peu~

arrivcr dans des lieul on le Medeeio ell éloigné, on

les remedes manquent,

&

néanmoins le' mal exige un

promft fecours qu

'00

aie fous la main; quel feroit-il?

pe

l eau uede falé. de quelque fel neutre tel que de

IlItre pur, de nitre vitriolé, de

Cel

de

prull~II.,

de fel

de glauber,

&

3 leur défaut de fel marin: on fera boi–

re au

~a~ade

eoup Cur eoup quamité de ceue eau tie–

de, qUl dlaout le

cha"'pi~non,

irrile l'eClomae

&

le

provoque' d'abord au vomllfement .

'

Etam l'année pa(Jée dans nos terres on le euilinier

.s'empoiConna

!.ui-mem~

a

fouper par uo'

champignon

fore

veoéneux , ,qu

ti

eroyolt de la bonoe.

&

délicaee eCpece,

de eelle qu On

~omme

oronge

en GUlenne, Je fus

a

por–

lé~

,de le

Ceeo.um

affe1. promptement; eependan! il avoit

déJ' une partle des C)lmplOmes dOI1l j'ai parlé ci-deffus

opprellion, Cutrocalion, anxiété, eardialgie, tenlion

d~

b.as

-ventre, tremblemem, fueur froide: je vis de I'eau

tlede tout,: préte. dans

UI1

eoquemar, avee du Cel fur la

table que Je Jeual dcdans; le malade vomit

:l

la feeon–

de .écudlée de

eett~

ea';1,

u.ne

partie. du

champignon

ré–

dUlt en muellage; Je réltéral eetle bOl{fon JuCqu" ce que

J'eOomac fút entierement vuidé: mais camme le ven–

t~e

reCloit

~endu

avee doulcur, j'employai les fomema-

1I0ns émolhentes,

&

j. ehangeai ma boilfon d'eau C.lée

en eau tortement miellée, qui

produj(j[

une diarrhée a–

bondante

&

f.,cile. Je finis la cure fur la fin de In l1uir

par un remede adoueiíTanr, quelques verres d'é mullions,

&

pour eondulion par un grgin d'opium. L e lendemaio

le malade fe trouva en aulli bonnc Canté qu'avanc Con

empoifonncment.

e

e:

articl,

eft

de

M.

le

chevalier

DE

]AUCOURT.

C

H A M P

t

G N

O

N

DE

M

E.

R, (

Hifl.

nat.)

eorps ma–

rin ainli 110mmé paree qu'iI rellemble beaucoup

a

un

v~ai

ehampignon.

VD)' .

Planche XXlll.fig.

1.

Le

cham–

p'gnr,n

tle

mer

eC! fort an,logue

a

I'aftr.'ú

&

a

l'reil/el

de mer o

Vo)'ez

ASTROITE, OEILLET

de

mer_

A infi

i\

doit etr. mis au nombre des produaions des

inCeaes de mer , eomme toutes les f,ulfes plantes ma–

rioes. M . Peylfonel a reconDU que ces prétendues plan–

les étaiem formées par des iuCea.s de mer,

&

principa–

Icmene par des polypes. C'eCl un alfemblage de cellu–

ies que I'on pourroÍ! appeJler

po/ypier.

Les

champignons

Je mer

fOllt

de

fllbrlance

pierreure, camine

les madré–

pores; ¡Is lo nt

ordinairemcnt applatis

&

arrondis, con–

vexes d'ul1 eÓlé,

&

eoneaves de l'nutre . Leur faee eon–

"exe eCl feuillelée; leur forme varie; il

Y

en a qui font

211011gés: ils Com aulli de différentes grandeurs; les plu,

'grands pourroient eouvrir la tete : aulli les appeJle-t-on

.o",,,ts de

N ePlum .

Voye;;.

,P

O L Y P I E R,

P

L A N T E

MARINE.

el)

C

H A M

P

I G N

O

N

D'E AO; e'eCl un bouillol1 q ui for–

tam de Ca tige tombe dans une coupe élevée Cur un

pié en maniere de gros baluClrc, d'oü il fait nappe dans

le balli l1 d'en-bas. Quand

iI

eCl eompoCé de plulieur,

coupes ,

ír

change de oom,

&

s'appelle

p)'ramide.

(K)

• C

H A M

PI

G N

O

N .

( DEco" . domef' . )

e'eCl ce eorps

noir

&

iI-peu-pres Cphérique, qui Ce forme

a

I'extrémi–

té dll lumignon , Coie des lampes,

Coit

des ehaoddles,

quand on a négligé p'endant quelque tems de les mou–

ch<r: e'ell propremein un eh.rbon fait de la fubClance

de la meche, de

Con

humidilé, de quelques parties du

tuif qui ne peuvent plus s'enllammer,

&

peut'~lre

de

la vapeur de J'air, ,'iI eCl vrai que ce

champignon

Ce

forme partiellliéremem dans les tcms humides; ce qu'il

faudroit obCerver. Quand les parties de ce

champignolt,

v iennent.a fe Céparer du lumignoD, elles IOmbent au

pié de la meche, font couler la chandelle,

&

quelque–

tois I'allument daos uoe partie de Ca longueur; ce qui

peut occallonner des incelldies, Cur-lOm

Ii

cela arrive

fur la table d'un homme de cabinet pendant fon abfen–

ce. On lui a donné le nom de

champig'1on

a

cluCe de

fa reaemblance .

CHAM(' IGNY,

(G /og. n¡od.)

petite ville de

France en Touraine .

e

H A M P ION,

f.

m.

( Hift.

mot!. )

fignifie pro–

premem une

perIon"e 'fui entrcprend

fIn

combat

f .'1r

•'"

alltre ,

quoiqu'on applique aulli ce nom

a

eelul qui

combae pour fa proprc caufe.

Poye;;.

C o

M

DA

T •

eRA

H ottoman dé6nit le

champion; certtltor pro alio da–

t /u in

dll~lIo,

a

campo

áillUJ,

'fu,

CirCIIJ

~rat, de~er·

:a",ibm definituI:

de la vient aulli le rnOt de

cha/1lp

de bataill•.

Du Cange obferve que les

championI

dlns la ligni–

fiealion propre, étoient eeUK qui Ce bauoien t pour d'au–

tres; lefquels éram obtig¿s felon la conturne d'.ceepter

le ducl, avoiem pourtam une exeuCe légitime pour s'en

difpenCer , comme de eaducité , de jeuoelfe, ou d'infir–

mité: il ajou te, que e'¿lOit le plus Couvem des mercé–

mires qu'on loüoit

a

prix d'argem,

&

qui des-lors paf–

foiene ' pour infames.

Quelquefois eependam le valfal, en vertu de COD tief

&

de, eonditions de l'hommage. devenoie

champion

de

fon Ceigneur, des que ee dernier le demandoit _

D es auteurs TOülÍennent que lOmes perfoones ¿lOient

reques a fervir de

,"ampions,

e«epté les parricides

&

eeus qni étoient aceufés de erimes

tr~s-odieux.

L es

cJeres, les chanoines, les

retigieu~,

les femmes memes

étoient obligées de fournir des

champions

pour prouver

leur innocence.

Cetto eoOtume de décider les différends par

UD

combat,

eCl veane originairement du nord; elJe palfa de-la en

A

lIemagne, les

Sa~ons

la porterent en Angleterre,

&

elJe s'établit infenliblemem dans le reCle de l'Europe,

Cur-toul che1.

I~s

nations militaires,

&

qui faifoiem leur

principale oceupanoll des armcs.

Voye;;.

D

u

EL .

L orCqu'on avoit choili deux

champions

pour déeider

de la vérité ou de la faulfeté d'nne aceufalion,

iI

f.l –

loit avant qu'i1s en vinO'"ent

3UX

maios , qu'il

iIHcrvint

fentence pour autorifer le combat . Quand le j uge I'a–

voit prononcée, l'accufé jet[oit un g-age ( d'ordil1:'tire

e'éroit un gant); ce gage de bataille étoir relevé par

l'accnrateur :

apres

quoi on les mettoit I'on

&

l'alltre

fous une garde rare juCqu'au jour marqué pour le com–

bar .

Voye;;.

GA G E

&

G

A N T F. L E T .

Si dans I'imervalle I'nn des deu! prenoit la tuite,

iI

étoit décJaré infame,

&

convaincu d'avoir eommis le

cTÍme qu'on luí imputoit; ¡'aceuré , non plus que l'ac–

curateur, n'obtenoit

la

permiffion de

sien

tenir

la,

qu'

en falisfaifam le Ceigoeur pour la eonfifcation qu'il au–

roit dil. avoir des etrets du vaineu,

fi

le eombat

avoi~

eu líeu.

.

A vant que les

champi.ns

entralfent dans la lice, on

leur raCoit la

t~te,

&

ils faiCoiene Cerment qu'i1s cro–

yoiene que les perConnes dont ils CoOtenoient la cauCe,

avoient raifon,

&

qu'ils les défendroient de IOUles leuri

forces. L eurs armes étoiene une

~pée

&

un bouclior.

Quelques-uns diCent qu'en Angleterre e'étoit le

b~ ton

&

le bouclier. L orCque les eombats Ce fairoiellt

a

ehe–

val,

ou

armoit les

combnttans

de roures

pieces; les

ar~

mes éroicnt bénites par un

prctre

avec

beaucoup

de cé·

rémonies; chacun des combattans juroi[ qu

9

i1

n'avoit

poim de charmes fur lui ;

&

pour s'animer, I'aaiol.

eommenyoit par des injures réciproques; puis les

cham–

p iOI?I

en venoiem aux mains au

Con

des trompeues : a–

pres

qu'il~

s'étaient donnés le nombre de coups mar–

qués dans le cartel, les juges du combae jeuoient une

bagueue,. pour avertir les

'champio1lI

que le eombl t é–

toit fini : s'i1 duroit jufqu'a la nuit, ou qu'il tinit avee

Ull"

avamage égal des deux e6tés, l'aceuré éroit arori

réputé vainqueur ; la peine du vaincu étoit eelle que le,

lois ponoiem eontre le crime dont TI étoit queClion:

Ii

le crime méritoit la mort, le vaincu éroir defarmé, trai–

llé

hors du champ,

&

ex éeuté aulli-tót, aiof; que la

partie dont

iI

CoOtenoit la caufe : s'il avoit combauD

pour une fernme, on la brOloit .

Voye;;.

D u EL.

(G )

(a)

.

. C'eCl un 2 eaaCle eurieu!, dit I'illuflre ' auteur de

l'EfR"it d" OiI,

de voir ce monClrueux u(age du c,?m–

bat ludiciaire réduit en principes,

&

de trouver le corps

d'une juriCprudence li finguliere. L es hommes, daos

I~

fond raiConnables, CoOmetlOient

¡,

des regles leurs pré–

jugés meme . R ien n'¿toit plus eomraire au bon feos

que le combat judiciaire; mais ce poillt une fois pofé,

rexécutioll s'en fi t avec une certaine prudence. L'au–

teur célebre que nous venons de citer, entre

¡,

ce fujet

dans un détail tres-eurieux fur les regles de ces com–

bats, qu'on pourroie appeJler le

code deL homicides ;

mais ce qui eCl encore plus précieux, c; Com les réfle–

xions philofophiques qu'il fail fur ce CUJet . L a loi

S?–

tique, dit-i1, n'admenoie point l'uCage des preuves né–

&atives, e'eCl-a·dire, qu'eJle obligeoit également I'accu–

tateur

&

I'accufé de

p,ou~er ;

aulli ne permeu oit-e\le

pas le combat judiciaire. Au conlraire, la loi des Francs

ripuaires admettant I'ufage des

pr~uves

négalives,

iI

fem•

ble qu'i1 nc;. re(loit d'a\l.tre relfource .. \lO guerrier

C~r

le

~Oltll,.