CHA'
d'ordonner des offices en tam qu'o luí appartient com–
me
cha11celier.
Philippc
V ,
défendie
,m
ebancelier
de paífer aucunes
lcures avec la claufe
nonobfta1'J& toutu ordonnantcJ con–
t rair,,;
¡¡ ordonna que /i 1'0n eo préfentoit de telles
nu fceau, elles feroiem rapponées au roi ou
a
eelui
qui feroit établi de fa pan;
&
par une autre ordonnan–
ce de 1318, il ne devoit appoCer le grand [eeau qu'
aux lemes auxquelles le [cel du [eeret avoit été appo–
fé; e'étoie celui que portoit le chambeJlan,
a
la difie–
renee du petit (jgnee que le roi portoie fur lui.
Charles
V.
ordonna 3uffi cn 15f6 , que le
ehaneclitr
ne feroit poim feeller les lemes paffées au confeil qu'
elles De fu lfent (jgnées au moins de trois de ceux qui
y
avoient affiC!é,
&
de lIe lceller aucunes leUres por–
lam
aliénation du domaine, ou don de grandes forfai–
lures
&
eonfi[cations, qu'i1 n'eut déelaré au confeil
C6
que
1<1
chofe donnée pouvoit valoir de reme
par
an,
Suivant des lem es du: 14 Mars t401,
iI
pouvoic te–
Dir au Iieu du roi les requetes générales, avee tel nom–
bre de confcillers au grand-confeil qu'il lui plairoie, y
donner graees
&
rémiffioDS ,
&
Y
expédier toutes au–
tres affaires, eomme /i Je toue étoit fail en préfence
du roi
&
de fon conlé:il; il faifoit [ermene de De de–
mander au roi aueun don ou grace, pour lui Di pour
fes amis, ail leurs que dans le grand-eonCeil .
Charles
VI.
ordonna en 14°7 , qu'en eas de mino–
rité du roi, ou lorfqu'¡¡ feroit abfem , ou tellemem oe–
cupé qu'i1 ne pourroit vaquer
3UI
affaires du gouver–
nemene, elles [eroiem décidées
a
la pluralité des voix
dans UD conCeil compofé de la reine, des princes du
fang, du connétable, du
ehancel;'"
&
des gens de fOil
confeil: apres la mOre de ce prinee, on expédia quel–
giles letu-es au nom du
chancelier
&
du con[eil.
Loui~
X IV.
en panant de Paris au mois de Février 1678,
pour. aller en Lormine, die aux députés du p3flemene
qu'il lailfoit
f~
puiffance emre les
m~ios
de M . le
cha,,–
<eN" ,
pour ordonner de tout en Con abfence fuivant
qu'i1 le jugeroie
a
propos.
Fran~ois
J. déclara au parlemem qu'i1 n'avoie aueu–
oe juriCdiélion ni pouvoir [ur le
chan"lier de Franee .
C e fut auffi fous le regne du meme prince '1u'il re–
~ut
!e fermene du coonl'table,
&
qu'il fue gratifié du
droit d'indule comme
ér.nechef de la juniee.
Quoique le
ebancelier
ne [oie établi que pour le faie
de la juC!iee, 011 en a v
u
plu(jeurs qui étoient en
m~me lems de grands eapieaines,
&
qui commandoiene
dans les armées. Tel
tin
Saim-Oüeo, référendaire du
roi D agobert 1. tel fm eocore Pierre Floue, qui fue eué
• la bataille de Courerai les armes
a
la maio, le
1 1
luillee 1302, A l'eotrée du roi
a
Bordeaux ell 14fI ,
le
ebancd;er
parut
el
cheval
armé d'un
t;orrelcc
d'acier,
, &
par-gen~s
une robe de,
velo~rs
eramoifi.
¡yr.,
le
eh'!n–
ulier
SegUler fut envoyé a R ouen en 1639 , a
1
oee.flon
d'une fédition;
iI
eommalldoie les armes , on prenoit le
mot de lui,
I/oyez I'abregé ,hronol. de
M .
le prlfidmt
H enau lt .
L'habie de cérémonie du
chan"lier
eC! l'épiroge ou
robe de velours rouge doublée de fario, avec le mor–
tier eomblé d'or
&
bordé de perles ; il
a
droie d'avoir
che2 lui des rapiíferies Cemées de lIeurs-de-lis , avee
les armes de France,
&
les marques de fa dignité.
Quand il marche en eérémonie ,
iI
eC! préeédé des
'Iuatre huiffiers de la
chaneel/erie
portans leurs marres,
&
des huiffiers du confeil appell és vulgairement
hui¡–
jiers de la cha;n.;
iI
eC!
~uffi
accompagné d'un Iieute–
lIane de robe 'courte de la prevOeé de l'hOtel,
&
de
deu! gardes , ce qui parole avoir une origine fore al1-
cienoe; car Charles
V I.
ayam réduie eo 1387. le nom–
bre des fergens d'armes, ordonna que l'uo d'eux de–
meureroie aupres du
chan"lier.
Ancieooemem le
chanceJi.erportoie le deuil
&
am–
froit aux obféques des rois . Guillaume J uvénal des Ur–
/ins,
chancelier,
affiC!a ainfi aux funérailles de Char–
les
V
l.
V
[1.
&
V
[J!.
mais depuis long-tems l'uCage ell
que le
chaneelier
ne pone pbim le deuil,
&
n'affille
plus
a
ces forees de eérémonies. On a voulu
marque~
par-la que la juflice eonferve toujou" la m eme féré–
oieé.
Suivam une cédule fans date qui fe trouve
¡¡
la cham–
bre des eompees de Paris, Philippe d' Antogni, qui por–
toie le gralld Cceau du roi S. Louis, preno!e pour roi,
fes chevaux
&
valets
ii
cheval, fept [ols parlfis par Jour
pour l'avoine
&
pour toute autre chofe, exeepeé ron
elere
&
fon valet-de-I'hambre qui mangeoiem
a
la eour.
L eurs gages étoiem doubles aux quatre fetes annuelles;
le
<han,elitr
avoie des manteaux e0l11111e les a\ltres c1ercs
T.me1I/,
eHA
73
du roi,
&
Iívrie de chandelie comme il convenoie pour
fa chambre
&
pour les notaires; quelquefois le roi lui
donnoie pour lui un palefroi , pour foo clere un che–
val,
&
pour le regifire fommier . Sur
60
fols d'émo–
lumene du fceau ,
iI
en prenoit dix,
&
en outre
r.~
por–
tion du [urplus, comme les autres elercs du roi , e'eC!–
a-dire les fecrétaires du roi; entio quand il étoit dans
des abbayes ou alltres lieuK, 00 il ne dépenfoie rien pour
fes chevaus, cela °étoie rabanu fur fes gages o
En 1290 il n'aveit que (jx fols par joor, avec bou–
che
il
eom pour lui
&
les fiens;
&
20 fols par jour ,
Jorfqu'i1 t toie
a
París
&
mangeoie che2 lui .
Deux ét",s de la maifon du roi des années
T
316
&
1317 nommem le
chancelier
comlne le premier des
grands officiers qui avoiene leur ehambre, c'eC!-a-dire
leur logemcnt, en l'hOtel du roi'.
Il
y eC! die que fi le
chan«li"
eC! prélat, il ne prendra rien á la eour; que
s'i l eC! fimple clere, il aura, comme meffire de No–
gm-et avoie, dix foldées de pain par jour, trois fepeiers
de vin pris devers le roi;
&
les autres du commun,
(jx pieces de
eh.ir,fix pieces de poulailles;
&
au jour
de poiffon, gu'il aura
a
l'avenam; qu'on ne lui compee–
ra rien pour cuiffon qu'il falfe en cui(jne ni en autre
chofe; qu'on lui fera livraifon de eenaine quamité de
menues ehandelles
&
torches, mais que I'on rendroie
le torchon, c'eC!-a-dire les reC!es des flambe,ux . Ces
détails qui alloiene jufgu'aux m inuties , m arquent que1
étoie alors le génie de la nation,
Une ordonnance de 13 18 porte qu'i1 devoie compter
trois fois l'année en la chambre des compees, de l'é–
JnOlllment du fceau ;
&
en 1320 il n'avoj[ enc<;,re que
TOOO livres parilis de gages par an, fomme qUl paro1t
d'abord bieu modique pour un olliee
ti
confidérable:
mais alors le mare d'argent oe valoie que trois livre¡
[epe (ols lix deniers, enfone que IODO liv. pari/is va–
loiem alors environ aUtam qu'aulourd'hui
22000
livo
L es anciennes ordonnances ont encore aceordé aux
chane.liers
plufieurs droies
&
privileges , tels que l'e–
xemption du ban
&
arriereban, le droit de prife pour
les vivres, comme le roi,
&
ií
fon prix; l'exemplÍon
des péages
&
travers pour les prov i(jons de fa maifoo,
&
de touS droies d'aides; droie de chauffage, qui ne
eouliC!oit qu'en deux moules de buches, e'eC! a-dire deuK
voies de bois,
&
quatre qualld les notaires du roi é–
eoiem avee lui; enfin
iI
a eneOre plu/ieurs autres droits
&
privileges qu'i1 feroie erop long de détailler.
Pour connoltre
a
fond touees les fonaious
&
préro–
gatives de' eeete ch.rge ,
iI
faue voir M iraumont,
origi–
ne de ltl chanceJ/erie de France;
Pafquícr,
recherches
de la France, liv,
ij.
ch.
12.
Le Bree,
tr. de la Jou–
verainet!, liv. iiíj. cIJ.
J.
Theffereau,
hift, de la chan–
cel/crie ;
Blanchard)
compilation chro1Jol. dUJ ordonnan–
(eJ;
) oly ,
drI officeJ de Francc , addition.l
al:'
¡j.
li'1).
tito
1.
&
&i-apr<s
CHANCELLER I E ,
G
A R D
E
DES
SCEAU X,
&
SCEAU.
C
H A N C E L t E R
S
D E 5
A
C A D E M 1E
S,
[on!
des
académiciens qui dans cenaines académ ies de gens de
leures ont la garde du fcean de l'académie , doO! ils
feellene les lemes des aeadémiciens,
&
autres aéles
é–
manés de l'aeadémie. L e
chaneeJier
de l'académie Fran–
,oife eC! le premier officier apres le direaeur, il pré–
Iide en fon abCenee. O n les élie l' un
&
I'autre tous
I~s
trois mois. Il
Y
a auffi un
cban«lie,-
dans l
'ae.dé–mie royale de Peimure
&
de Sculpture ,
Ces
chanceliers
des académies [om aum chargés d'en
faire obferver les flatuts,
11 Y
a de femblables
,han"liert
dans plu/ieurs aca–
démies des villes de provinee comme
a
la R ochelle ;
&
dans quelques fociéeés littér.ires, eomme
a
Arras o
D ans les uoivertieés d'Allemngne, que quelques un5
appellene impropremem en' notre langue
aeadlmies,
iI
Y
a un
chancetier
qui oecupe la premiere
pla~e
aprc¡
le reaeur ; fa ehnrge eC! perpéruelle; e'eC! lui qUl a l'in–
fpeélion pour empecher qu'on ne eontrevienne aux C!a–
tues de l'aeadémie qu'on ne rempline les places de pro–
fecreurs
de
perfoo~es
incapables,
&
que I'on ne con–
fere les degrés de bachelier licencié, ou maitre-cs-ares ,
a
ceux qui en fon t indignes, foie par leur iaeapaeité,
ou par leurs mauvaiCcs mreurs.
C H A N C E L 1 E R D'
A
L E N
~
°
N ,
étoit le
ehan«lier
partieulier des princes qui tenoient le comté ou duché
d'Alen~on
en apanage. L oyfel ,
dans ron dialogue des
avocats,
parle de Brinon, pré/ident
a
R oüen , lequcl
faifam auparavane la profe(fion d'avocae éeoie en
m~me
eems
ehan«li"
d'
Alen~on.
Jacques Olivier, premier
préfident
~U'
parlement, mOr! le 2Q Novemble 1f .19,
K
~~