CHA
fe. Le poids moyen de cetre humeur entiere ell de qua–
fre graios; d'oó il fuit que la
ehamb"
pofiérieure en
conticnt un grain
&
1;
&
cette quantité dI: fi petite,
que
la
ehnmbre-
qui a
5'
~
lignes d'étendue, ne peut
e–
tre que tres-étroite .
D'un autre c6té MM. Heiller
&
Morgagni, I'un en
Allemagne
&
I'autre
e~
Italie,
00!
auffi reconnu par
les expérieoces qu'ils on t faites Cur des yeux gelés , que
la
ehambre
antérieure ell beaucoup plus grande que la
polléricure: mais
iI
s'en fau t bien qu'ils foiene erurés
dans des fine/Tes de
d~tail
&
de précifion, comme l' a
fait M. Petit,
dans lu M lmo;reJ de I'Aead. ann. 1723.
Ce curieux phyficien ne s'efl pas contenté de la preuve
prife de la gelée des yeux; ¡¡ a trou vé
&
indiqué trois
autres moyens différens pour connoirre la grandeur des
chambra
de I'humeur aqueufe dans les y.cux de I'hom–
me. fI Y a deu x de ces moyens par lefquels il a dé–
couven I'épailfeur de
ces
chambra,
&
un troifieme qui
en donne la folidité;
&
parmi ces moyens ell un oph–
'talmometre ou in¡¡rument de fon in.vemion , pour me–
furer
l'
épai/Teur
&
la grandeur des
chambra. Voyet.
mm.
1728.
eet nrtiele efl de
M .
le ehevalie, de
J
A U–
CO URT .
C
H A "
n
R E O 8. S
e u
R E
01'
C
H A M B R E
e
L O S E,
en
temu d'Optir'Ie.,
ell une
dhambre
fermée avec foin
de tOUleS parts,
&
dans laquelle les rayons des objets
ext~rieurs
érullt rec;us
3
travers un verre conveIe, ces
obJets Cont repr¡!fentés diflinaement,
&
avec leurs cou–
leurs naturelles, fur une furface blanche placée en - de–
dans de la
ehambre ,
au foyer du vefre . Outre ces ex–
périences que I'on peut faire dans une
ehamhre
ainfi fer–
mée , on fait des
chanlbrcJ
obrcures, ou machines por–
tatives, daos IcCquellcs un rcc;nir l'im:1ge des objets ex–
téricurs par le moyen d'un verre.
Voya.
OE
1 L A R–
T J FJC . EL.
L a premiere invemion de la
'chambre obICl/re
efl at–
tribuée " j ean-Baptille Porta..
L a
ehambre .b{",re
fert
ii
beaucoup d'uCages difié–
rens . Elle jene des grandes lu mieres fur la nature de.
la vifion; el le fournir un fpeél:acle fort amufam, en ce
qu'elle préfente des images parfaircment femblab les aux
o bjets; qu' elle en im ite toutes les couleurs
&
meme
les m ouvemens, ce qu'aucunc autre Corte de repréCen–
tation ne peut faire. Par lc moyen de cet inrtrument,
for·tout s'¡¡ efl conflruit conformémem 3 la derniere des
1C0is manieres de le conflruire dont on parlera plus bas ,
q uelqu'un qui ne Cait pas le de/Tein pourr. néanmoins
deffiner les objets avec la derniere jufle/Te
&
la der–
niere exaaitude ;
&
celui qui fait deffiner ou m eme
peindre pourra encore par ce meme m oyen fe pcrfe–
a iouner dans fon an .
La théode de la
,hambre
.bJi:,,~e
ert contenue dans
les prapor. Cuivantes tirées de
l'Opti'lue
de W oIF.
Si un objet
A B , ( PI.
d' Opto
jig.
16. )
envoye des
royeos
a
6
cravers la pecite ou\fcrture
e ,
Cur une murail–
le blanche oppofée
a
cet "objet,
&
que la place 00 le!
rayons vone aboutir, derrierc I'0.uvenure
b e
a ,
foi.t fom–
br.;
l'
image de l' obJet fe pelOdra fur 1. mur.,lIe de
MUt en bas.
Car I'ouverlure
e
éunt for t petite, los rayons qui
vienn.ent do poim B, tomberont (or
b;
ceux qui vien–
nent des points
A
&
D,
tomberont fur
a
&
d;
c' ell
pourquoi , comme les rayons. qui ponent des différens
points de l'obJet, ne font pOlOt confondus, lorfque la
muraille les réfléchit, ils porteront avec eux les traits
de I'objet qu' ils repréfenteront fur la mur:Úl le . Mais
comme les rayons
AC
&
B
e
fe coupent I'un I' autre
¡¡
I'ouverture,
&
que les rayons qui partent des points
d'en-bas vOut abomir en - haut, il faudra nécea:,irement
que I'objet foit repréfenté dans une figure renverfée.
A infi, cOJ1lme les angles en
D
&
en
d
font droits ,
&
que les angles en
C
fom égaux ;
B
&
b,
Ji
&
a
fe–
rom aum égaux: conféquemment fi la mur:lille [ur la–
quelle I'objet efl repréCenté efl parallele a l'objet,
a
b:
A B :
:
d C : De ;
c'efl-a-dire que la hauteur de I'ima–
ge fera
a
la hauteur de I'objer, comme la diflance de
l'
image
a
l' ouverture efl
a
la diChnce de l' objet
¡¡
ceue méme ouverture;
iI
efl évidetlt par cette démon–
flration qu' on peu,t faire une
,hnmbrc obICl/re,
en fe
contentant de faire en
e
un -trou fon petie, fans y met–
tre de verre . Mais l' image Cera beaucoup plus diflin·
ae, o on place un verre convexe en
C ;.
car forf–
qu'i l n'y a en
e
qu'un fim ple trou , les pOllltS
A, D,
e
&<.
de I'objet ne peuvellt fe repréfenter en
a,
d,
<,
qu~
par des fimples rayolls
A
a,
D d,
e
e;
au
li~u
.que
¡¡
on place un verre en
e,
IOU' les cayoos qnl 'llen-
T ome
llf.
,CHA
SI
Dent du point
A ,
par ex.
&
qui IOmbenr fiu ce verre
fonr réuni, nu foyer
a,
de forte que le point " efi beau:
coup plus vir
&
plus diflina ,
&
fa réuuion fera d'nu–
tant plus exaéle
&
plus parfaite ou foyer
a,
que le ver–
re fera portion d'une pJus grande Cpherc. Ainli moios
le verre Cera convexe, plus I'image fera diflinae. 11 efl
vrai aufIi que le foyer fera d',utanr plus éloigné, que
le
verre
Cera mojas
convexc ,
ce qui fait un inconvé–
nienr. C'ell pourquoi
iI
fau t prendre le verre o'une con–
.vexit6 moyenne
.
COllflrrtf!ion d'un,e
chambre obfcurc,
danl la'lliellrles
objets de dehoy¡ [eront reprlfentls diflinllement
&
a–
vec leur!
cOttle"rJ
natlU'elln.,
DI!.
de haut en-baJ,
Oll
danl
Ittt7
'Vraie jituatifln.
1 0.
Bouchc'l. tous les jours
d'uoe
ehambr,.
dom les fenetres donntm del v>les fUf
un cenain nombre d'objets variés;
&
I.,/Tez feulemen t
une pe!iee ouverture
a
ulle des fenctres.
2°.
Adapte7
i
cetee ouverture un verre Lcllticulaire, plan, con vexe, ou
convexe des deux cbté" qui forllle une portion de fur–
face d'une a/Te? grande !f>here.
3
0
•
Tende1- a quelque
difiance, laquolle fera déeerminée par I'expérience me–
me, un papiet blanc ou quelques étOffes blanches ,
i
moins 4ue la muraille m emo ne foit blanche; 3U mO–
yen de quoi vous verrez les objets pein rs fur la mu–
raillB de haur en-bas. 4°. Si vous les voulez voir re–
préCentés dans leur lituation naturelle, vous n'avez qu'a,
placer un verre leneieulaire entre le centre
&
le foyer
du premier, ou recevoir les images des objets fur un
miroir plan incliné
:l
I'horifon lous un angle de 4> de–
gres;
00
enfetrner dellx
veHes
leuticulaires , ao Iieo d'un
,
dans un tuyao de Junccte. Si l'Oll'lcrture
en
tres-petirc,
les objets pourront fe peindre, meme fans qu'i1 foit be–
foin de verre
lenticulaire.
P our que les images des objets foien r bien vifibles
&
bien difliuacs, il fau t que le foleil dOllne fur les ob–
j ets: on les verra encore beaucoup mieux
¡¡
I'on a foin
de fe tenir auparavam un quart-d'heure dans I'obfeuri–
té.. II faut aum avoir grand foin qu'il u'entre de la
lum iere par aucune fente,
&
que la. mmaill. ne foir.
point erop éclairée .
e onflrullion d'"nc
chambre obfcure
portative.
r!>. A –
ye? une calfme ou boite de bois fec (
PI.
d'Opt.
jig,
17. )
de la figure d'un parallelépipede, large d'environ
dix
pouce~,
&
longue de deux piés ou davamage,
¡¡
proponion. du diametre que vous voudre? donner .u·
verre lemiculaire"
2°.
D ans le pla,i
C A O
aJuflez nll
luyau
a
lunctte
E F,
avec
deux verres lenticu!aires ;
on bien mette", I'image
a.
une peeite dillance du tuy.u,
avec trois verres lenticulaires convexes des deux
cb–
tés, dont les deux de dchors ou de de\'am auront de
diamecre
I~
de pié
&
ce lui de deda"s
I~:
.
En-dedans
de
la boite ,
a
une diQance rairon nable du cuy'tu, meteeo¿
un papicr hui lé
GEl.
dans une lituation perpendicul.ire
cuCone- qu'on puiffe voje
a
tr:¡\terS
les images t.¡ui.
vien~
dront
s' y.
peindre. Enfin en
1
faites Ull trou rond par
ou nne perConne puiífe regorder commodémcm.
Ala" o le tuyau efl tourné vers I'objct, les verres
étant arre tés
a
une diJlanee coovenable, qni fera déter–
minée par I'expérience, I'objet fera peint fur le papier
G H
dans fa otuaeioll Ilatllrdle .
.
On
peut
encore
faire une
chambre obre/ere
portative
de cecee maniere.
JO.
Au milieu d'une calrene- ou bOI–
te de m eme forme
( PI.
d'Opti'l"e
jig.
,8. )
mette7, u–
ne pelÍee toureue ronde ou qunrrée
H.f,
ou_erte du c6-
té de l'obJet
A B .
2°.
D erriere I'puverture plaeez un,
petit mieoir
a
b 1
;\
une inclinaifon de 4.f degrés, l1"u r
réfléchir les rayo[ls
A "
&
B b,
fur le verre couvexe
des dcux c6tés
G,
enfermé dans le tuyau
G L .
3°.
A
la difi.nce de fon
fo~er
meueZ ulle pl anche eouvene
d'uo papier blanc
E F ,
pour recevoir l' image
a
b:
en.
fin faites en
N M
une ouverture oblongue pour regar–
der dans la boite.
( O)
C
li,A M B RE,
dflns
l'
Artillerie,
efl une concaviré
'lui fe tronve
quelqúefoi~
dans I'ép:úfreur du métal des
pieces, qui les rend foíbles
&
fujettes
a
crevet. e'efl
pour les découvrir qu'on éprouve les canons
&
les mOr–
tiers.
Poyez
E'
P R E U V E S
dH canon
&
d" mortier.
(~
.
e
H
A M.U RE,
dan! lel
cal10ns
&
mort/erI,'
en la
partie de I'ame deflinée
a
COlllenir la poudre .
Voy.
e
A–
NON
&
MORT t ER.
11 y a des chambres de plufieurs figures.
e
hnmhre
eyliadri,!"e ,
ou
e)'lindre,
efl celle qui efl également
large par-tour
&
eelle qui s'obCerve aujourd'hui dans
le CaIlOI):
eh;mbre fpheri,!ue
ell celle qui efl faire
it–
peu-prcs en forme ' de fphere ou de boule .
G>,
11