CO
lorfque pJr I'inlervemion des idées moyenoes 00 apper–
$Ooi' uoe fois la eonvenanee 00 la difeonveoanee <'es
Idées qo' on eonlidere, il Y .n
~voit
avan, la demon–
fir:uion; ce qui d3ns la
(Dn.oij[anct
imuitive oc peut
arriver
:1
un cfpri, anemif . 1t en vrai qoe la peree–
Plinn qui .n prodoile p:1r voie de démonnrat;on, .n
aum fon e1aire : mais con. évidenee eU
bi~n
différeme
de eelle lumiere éel"ante qoi fon de la
conwoif["n"
imuilive.
C CHe
premier. pereePlinn, qui ell produiLC
par voie de démonO ralion , peUI
~tre
eomparée :\ I'ima–
ge d'nn vifage réfleehi par plolioors miroirs de l' un
:l
J'aulre.
Aum long-tems qu'elle eonferve de la retrem–
bJanee nvee 1·.,blcl, elle produil de la
,"nnoif[m,c<,
IOois
rOl'I)OUrs en perdom,
:l
ehaqoe réBexioll fu eeem "e, qoeJ–
que panie de eClle parfaile c1ané qui en dans la pre–
miere image, jufqu':\ ee qu'enfin apri:s avoir élé éloi–
gllée pluficu" fois elle devicm forr confufe,
&
n'
en
plus d'abord li reconnoifiable,
&
I¡Ir-lour :\ des yeu t
foibles.
11
en dl de meme
:i
I'égard de la
eOllnoif[m,.
«
qui en prndoite p:1r une lor.gue fuile de preo ves .
Quand les conféquellces foOl
Ii
fon éloignées du prin–
cípe doOl on les lire, il faut avoir une cenaine ':ten–
due de génie pour trouver le nreud des objets qoi pa–
roitrenl defunis ; poor liIilir d' un eoup d' reil 10US les
ralOe.uxdes ehofes; poor les réunir
~
leur fouree
&
dans un cenlre eommun,
&
pour les meltre fous un
m~me
poiOl de vOe. Or cetle diCpolition en extreme'
mcnt rare,
&
par
eonféqucnt aum
le
nombre de ceux
qui peuvem f3iGr des démonnrations compliquées,
&
remonler des conféquences jufqu'aux príncipes.
Mais poorquoi certaiñes eonréqoenees fom-elles plus
éloignées qoe d'autres do priocipe doOl on les tire 10u–
les
r
Voici fur ceh les raironncmcns do pere Bullier.
11
fuppofc d' abord que le príncipe eU une
eonNoif[an"
dom on tire une aUlTe
eon"oiBoncc
,
qu'on appelle
con–
{ /f"C>l« .
Une premiere
<onnoiB;m"
,
dil-i1, ferl de
prrncipe
il
une fecoude
,onnoijfon, c
qui en en la eon–
féquenee, quand I'idée de la premiere comient l' idée
de la feeonde; enforte qu'iI
fe
,rouve elUre l' une
&
I'aulre une idé. commuoe,
nU
femblable, ou la me–
me idéc. Cependalll
In
prcmiere
eonnoif[ancc
«nferme
oucrc cene idée cornmunc,
d'3utreS
idees
p:uticuliert:s
ou circonOances
&
moditications d'idées, lefquellcs ne
fe trou vcnt pas dans la feeonde
connoiJJ"ncc:
or plus
In premie re , qui ferl de príncipe, renferme de ces idées
panieulieres ditférentes de I'idée qui en eommune au
príncipe
& iI
l. eonféquenee, plus aum la eooCéquen–
ce
en
éloignée: moins elle ell ehargée de ces idées
pnnieulieres,
&
moins la conféqueqee en éloignée.
Ce qui uoil dooc la eoofé.:¡uened au príncipe , e' en
une idée eommune
il
I'uo
& :\
I'QUlre: mais eelle idée
commune en enveloPP4e, dans le príncipe, de modi–
ficalions, parrni leCquelles il en plus difficile dons les
conféquenecs éloig¡lécs , de reeonnollre
&
de déméler
celle iMe commune; nu lieu que dans les conféquen–
ces proehaincs, I'idée eommune n'en aeeompagnée dans
le príncipe , que d'un pelil nombre de modifieations par–
licuJieres qui la Initrent plus aifémenl diCcerner. Une
épingle IIe fe Irou,'e pas nu
{fj
f.,cilemeOl dans un las de
foin, que dan une btrite ou
iI
n'y aura qoe eClle épin–
gle avcc une aiguille; quoiqoe I'épingle foil 30m v"rí–
iablemem dans le tos de foio, que dans I'cnceime de
la boíte .
On voil aum plus CJcilcmenl
la
rcflemblance qu' u–
ne figure repréfemée feule dal1s un lablcau, peOl avoir
avec la Intlme figure rcpréfemée dnns un Cecond la–
blenu , lorfque d.l1s le premier tableau elle n' en point
:r.ccom~agnée
de diverfes autres figures, pnllni lefquel–
le il Inudroit plus de loin
&
d'nuemion
:i
la reeOn–
nnitre: In mul tiplicité d'obJets dom un objet pnnicnlier
en el\\' irol1né,
I'crnp~ehe
d'chre
n?per~u
lui-meme 1; al–
temeOl
&
(j
dirlinaement .
Quoiqu'H el1 foil, une conféqucnce qui l1e ditfere de
fon principe que par une ou deux eireonnnnees OU idées
I'arliculicres , luí. retremole bien plu qu'une
, o""ojffi,,,u
qui n ditler. par cinq ou lix cireonlbnees. Celle qui
11<
ditfcrc que par une 011 deux cireonOnoces, f<r. la
con(;:quence immédiJle ou prochaine;
&
eelle qui dif–
fere par cinq ou lix circonnanees, fera une eonféquen–
ce plus éloign¿e .
i Je dis , par e:temple,
Ct:
h.",m,
,z[<
de ji",JJu,
J",u
i/
1IIiriu pI/llirion;
cene
cOllféquence
nI¿rit~ pll~
..itio"
,
di par un cndroi! la meme idée que fon prín–
cipe,
rI
"f-
d, ji'''Bú.
l\lai le principe ell rev(-tu de
dj,'crf., circonlbnees qui empeehent que I'idemité ou
r<flcm I.nee
d'id~es
ne fo:t rcconnue d'abord . On re-
T ,m<
l/l.
CON
739
conno:trn eeUe idemité ou reflemblftnee, en
éC'''3m
peu-'-peu les cireonUances qui font differer le prínc'pe
de la eon féquenee. D éeouvrant .inri peu-o-peu !'iden–
lité d'idées , c'eO-:\-dire, I'idé<: eommunc qni fe trou–
ve des d001 e6 tés, je dir.i ,
10.
un homme qui ufe de
fineffes fe pn!v:w, de l' in. nemion d' aUUul:
l°.
eelui
qui fe
pré~au!
de l'inanemion d'.ucrui agil par furpri–
Ce:
3°.
agltrant par furpriCe, il . bufe de leur bollne
foí:
4°·
.buf.m de leur bonne foi
iI
les trompe:
rO.
les
tromp.OIil en eoupnble :
6°.
él. m coupable il m<,ríte
pUDlllon.
11
en aifé d'appereevoir eomment Un homme qui
u–
fe d.e finetres,
&
un hornme qui fe prbaut de l' in>t–
lem,on des aotres , en
13
m~me
idée,
l
pell de circon–
n.nc.s prcs; de fone qu'en coTlaines occalions 011 leur
donne le memo nom: eependanl le !orme
h.",me
'1"i
uf'
dc jin'JJo,
renferme quelques cireonOaners q oe ne
reoferme poim I'homme qui profite de I'inauention d'au–
troi: mois ceS cireonOances oc fon! pas en atrez gmnd
nombre pour empceher de reeonnoltre bien-IOt ce qo'
ils ont de eommun . De ml!me aum, entre
¡rojiur d.
,.i nattcnúon da a><lra
&
lu {"rprendre
,
iI
Y
a pen
de eireonnnnees diftéremes , de rOTle qu'on apper,oil en–
eore :úfémem ce qu'ils ont de eommuo . 1I faut dire
le meme de la ditférenee qui fe 1T0uve emre
furprm–
dre
&
tromp",
entre
tromp"
&
élr. eONfabl.,
entre
etre eoupable
&
mériter punition . Ainr.
" ,die
de mi–
riter pll1,i;ion
,
élOil renfermée dans l' idée
"r"
de
fi–
n'Bu;
mais on ne le démcloi! pas d'abord,
:1
e.ufe
de benueoup d'idées de cireonOnnces qui aeeompagnent
¡'idée
d'itre
{in
ou
TI{"
de jin,JJ";
comme d'avoir de
I'efpríl , de la vigilanee, de I'adrctre, dn 'difeernemem
des chofes, de la fouple!Te, du m.nége; e' en au mi–
lieu de tout cela qu'il falloil déeouvrír I'idée de
ml–
r;ler
pllnit;~lI;
c'eO ce
qO·Oll
fui r
p~u-~-pell
&.
par de–
grés , employ.m des idées qui fervem 'de milieu emre
[e príncipe
&
la conféquenee, ehacunc deCquc1lcs en
dite pour cel.
moym terme .
Voilo dOlle eommem les
con(équcnccs fe lÍrent plus ou moios immédi:Hl'ment ')
feloD que le
me
me príncipe qui renferme la eonf¿quen–
ce, en plus ou moios ch.rgé de cireanOanccs partien–
lieres.., enfo.rre que les conféqucnces
rcront
d' aut:lot
plus Immédlates, qu'elles dilféreronl moins du princi–
pe en nombre de cireonOanees .
00
peul fuppofer des efprils
Ii
pénélrans, qu'i1s re–
eonnoilTem par-IOut
&
10UI d'uo coup la meme idée en
plulieurs propolilions, foit qo'elle fe trouvc d'un cOté
nvee plus ou moins, avec peu ou besueoup de cireoo–
IlJ1nees qui ne ferom poiol de l' amre eÓlé . Ceux - la
voyent 10UI d' un eoup toutes les eonféquenees d' un
príncipe, e'en-:\-dire loutes les
CO,1110iJj;'''UJ
~oi
peuvent
fe tirer d'une premiere
connoif[anrc.
II eo eO peu de
ce caraaere, ou pour mieuA: dire poiru du IOUI; mois
eeux qui. en approehem le plus, font les plus grands
efprílS
&
les plus grnnds philofophes. Ce qui eer eer–
I.in, c'en que les efprils ':Iam ditférens, les nns vo–
yeD!
pl~tÓt
eerlaines eonféquences,
&
d'autres cenaioes
autres eonféquenees . Par-U ce qui en eon[équenee irn–
médisle pour I'uo, oc le fem Pa' pour I'autre; paree
que l' un verra ph1tOl que l' autre la retremblance ou
ideotilé d'idécs qui fe trouve entre deu, Ob)eIS, au-tra–
vers de la multiplicilé d'idées parlieuliercs qui Com d'un
cÓté pLOtÓI que de 1'3ulre .
Quclque éloignée que foit uoe conféquenee de fon
príncipe,
iI
o'y
3
eependant
~uere
de perfonnes qui ne
puitrent parcourir IOU5 les milleux qui fonl I'emrc-dcux ,
a
ee n'en p.s en volanr comme le imelligcnees fupé–
rieures, du moíns en fe
tralll:\Ot
Iemcmcnt
&
avcc ef–
fon d'une vérité
il
I'autre. L es dérnon(lrations qui re–
buteot ' fi forl par les diffieul tés doOl elles foOl hérif–
féc. , ne confin.m que
d.nsun titru de
eonnoigoneCJ
Oll propolitions liées
&
.!Tordes r. immédintcment I'une
:\ I'autre, qu'il n'y ai! pas plus de diffieuJté pour .t–
leindre la dixieme que quaod 00 fail l. n.uvieme, ni
la
viogt
&
unieme quand 011
f.itla vingtieme, qu'
iI
n'y :r. de diffienl lé :\ fa voir l. f. conde quand on
C.illa
premierc de 10Ules . Or
il
n'en aueun cfpri! " ifonnable
qui ne foil eap.ble d'avaoeer d' une premiere propoli–
tion :\ une fecoode .
'i1 fe trouve quelquefois plus de diffieuJté daos la
liairoo de een.ines propo!itions , par exemple, entre
la neuvieme
&
la dixicme, qu' il n'y en aura eu en–
lTe la premiere
&
la feeonde, c'en qu'alors 13 propo!i–
tion qu'on a mife pour la dixieme , n' auroil pas
dQ
foivre irnmédi.fem ent la neuvieme ; il f.lloi! mellTe en–
Ire les deu, quelqllcs idées
imerm~di.ires ,
qui menaf–
fcm I'cfpril de la derniere propoulion con, ue oell. meot
All a aa
2.
a
eel-